Obstacles et facteurs favorables au dépistage du VIH

RMTC

Volume 41-12, le 3 décembre 2015 : Bonnes nouvelles sur le VIH

Examen

Un aperçu des récentes données probantes sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du virus de l’immunodéficience humaine

Traversy GP1, Austin T1, Ha S1, Timmerman K1*, Gale-Rowe M1

Affiliation

1 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario)

Correspondance

karen.timmerman@phac-aspc.gc.ca

DOI

https://doi.org/10.14745/ccdr.v41i12a02f

Résumé

Contexte : Pour aborder la question des infections par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) non diagnostiquées, l'Agence de la santé publique du Canada a publié le Guide pour le dépistage et le diagnostic de l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine en 2012, qui indiquait plusieurs obstacles et facteurs favorables au dépistage du VIH.

Objectif : Cet aperçu a pour objet de résumer les dernières données probantes sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH afin d'élargir la portée des recherches menées dans le cadre du Guide pour le dépistage et le diagnostic de l’infection par le VIH.

Méthodologie : Un examen de la documentation publiée entre 2010 et 2014 a été mené au moyen de Scopus, de PubMed (MEDLINE) et de la bibliothèque Cochrane. On a d'ailleurs recherché de récents rapports sur les sites Web de groupes tels que les Centers for Disease Control and Prevention, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, le ministère de la Santé de l'Australie et le ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande. Les études ont été classées en fonction de l'obstacle ou du facteur favorable déterminé et les résultats ont été résumés.

Résultats : En plus des obstacles connus, à savoir le manque de risque perçu, la gêne et le manque de connaissances, les contraintes de temps des fournisseurs, la crainte d'obtenir un résultat positif et la stigmatisation et la discrimination, de nouvelles études ont établi d'autres obstacles, notamment : la crainte de divulgation ou de manque de confidentialité, le manque d'accès, le manque de rémunération pour les fournisseurs et le manque de ressources humaines pour effectuer les tests de dépistage. Dans des études récentes, le test avec option de non-participation a été reconnu comme un facteur favorable, en plus de facteurs favorables perçus tels que l'accroissement de la sensibilisation et la normalisation du dépistage et du diagnostic de l’infection par le VIH.

Conclusion : Depuis 2010, les recherches nous ont permis d’accroître nos connaissances sur les obstacles et les facteurs favorables. Elles peuvent être appliquées pour aider à réduire le nombre d'infections par le VIH non diagnostiquées.

Introduction

Désormais, l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est largement considérée comme une maladie maîtrisable grâce aux progrès thérapeutiques. Toutefois, sans intervention adaptée, le VIH peut évoluer pour devenir le syndrome de l'immunodéficience acquise (sida), qui peut entraîner la maladie et le décès. La réduction de la propagation du VIH au Canada exige des efforts concertés de dépistage et de diagnostic généralisés pour identifier les personnes pouvant manquer des occasions de traitement et donc transmettre le virus à d'autres personnes sans le savoir. Il est important d'offrir un diagnostic précoce du VIH pour préserver la qualité de vie des personnes infectées. En outre, la réduction du nombre de cas d'infection par le VIH non diagnostiquée aidera à prévenir la transmission du virusNote de bas de page 1.

Au Canada, environ 75 500 personnes vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2014 et on estimait que 21 % d'entre elles ne le savaient pasNote de bas de page 2. En complément des initiatives actuelles visant à réduire le nombre de cas d'infection par le VIH non diagnostiquée au Canada, l'Agence de la santé publique du Canada (l'Agence) a publié le Guide pour le dépistage et le diagnostic de l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine (le Guide) en 2012 pour appuyer les fournisseurs de soins de santé dans la normalisation du dépistage du VIHNote de bas de page 1. Dans le Guide, on a repéré plusieurs obstacles et facteurs favorables au dépistage et au diagnostic de l’infection par le VIH, plus précisément : le manque de risque perçu d'infection par le VIH chez les patients et les fournisseurs; la gêne et le manque de connaissances à l'égard du dépistage du VIH parmi les patients et les fournisseurs; les contraintes de temps pour les fournisseurs; les procédures fastidieuses relatives au consentement; la gestion des craintes liées à la stigmatisation ou à la discrimination associées au dépistage; et les comportements à risque en généralNote de bas de page 1.

Les études consultées pour orienter le Guide ont été publiées avant 2010Note de bas de page 1. Puisque la mise en œuvre et la normalisation du dépistage et du diagnostic systématiques de l’infection par le VIH demeurent une question importante pour la santé publique au Canada, on a exigé un aperçu général d'études plus récentes sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH. Nous avons choisi de donner un aperçu de la documentation en raison du manque d'uniformité de la définition des obstacles et des facteurs favorables dans l'ensemble des études. De plus, le chevauchement entre les obstacles et les facteurs favorables limite la capacité à effectuer un examen systématique.

Cet aperçu a pour objet de résumer les dernières données probantes concernant les obstacles et les facteurs favorables au dépistage et au diagnostic de l’infection par le VIH au Canada, et dans des pays développés semblables afin d'aider à repérer les lacunes en matière de connaissances et possiblement d'orienter les révisions futures du Guide.

Méthodologie

On a procédé à un examen de la documentation au moyen de bases de données telles que Scopus, PubMed (MEDLINE) et la bibliothèque Cochrane. Parmi les termes de recherche employés, on comptait « VIH », « virus de l'immunodéficience humaine », « dépistage », « diagnostic », « obstacles », « facteurs favorables » ou « facteurs de prédiction ». Parmi d'autres sources de documentation ayant fait l'objet de recherches pour des rapports pertinents, on comptait les sites Web des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), du ministère de la Santé de l'Australie du ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande. Des études et des rapports provenant du Canada, des États-Unis, de l'Europe, de l'Australie et de la Nouvelle‑Zélande, publiés entre 2010 et 2014, faisaient partie de l'examen de la documentation. Les éditoriaux, les commentaires et les lettres au rédacteur ont été exclus. Les principaux obstacles et facteurs favorables repérés dans chacune des études ont été examinés et classés, puis des tableaux de données probantes ont été élaborés en vue de résumer et d'organiser les principales conclusions. L'organisation des résultats de l'étude dans les catégories d'obstacles et de facteurs favorables a été confirmée par deux des auteurs du présent article, soit S. Ha et T. Austin. Les obstacles et les facteurs favorables sont décrits dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Description des obstacles et des facteurs favorables
Obstacles Définition

Manque de risque perçu d'infection par le VIH

Pour les patients : le patient ne croit pas qu'il risque de contracter le VIH ou il croit que ses comportements lui permettent de prévenir les risques.

Pour les fournisseurs : le fournisseur ne croit pas que son patient risque de contracter le VIH, ou suppose que le risque est faible, ou il peut également croire que le VIH ne pose aucun problème pour sa population de patients ou la région dans laquelle il exerce sa pratique.

Gêne de discuter du VIH ou manque de connaissances

Pour les patients : le patient ne se sent pas à l'aise de discuter du VIH ou d'autres questions en matière de sexualité avec le fournisseur et il peut avoir un manque de connaissances générales sur le VIH ou ne pas savoir où et comment subir un test de dépistage.

Pour les fournisseurs : le fournisseur se sent gêné ou anxieux de poser des questions de nature sexuelle au patient ou de susciter la crainte chez ce dernier en ce qui a trait au VIH. Il peut manquer de connaissances sur les procédures de consentement, la façon de gérer des résultats positifs et les procédures de déclaration pour son territoire de compétence. En outre, il peut penser qu'un manque de formation précise l'empêche de procéder au dépistage du VIH.

Contrainte de temps pour les fournisseurs de soins de santé

Les fournisseurs de soins de santé n'ont pas suffisamment de temps pour le dépistage du VIH et la consultation connexe. Ils ont d'ailleurs des priorités concurrentes pendant les visites qui les empêchent de procéder au dépistage du VIH.

Peur, stigmatisation et discrimination

Le patient craint d'obtenir des résultats positifs, de subir des répercussions sociales s'il demande un dépistage ou s'il est infecté (discrimination, rejet), de ne pas être capable de faire face aux résultats ou bien de voir une personne qu'il connaît à la clinique.

Accès aux tests

Une incapacité d'accéder aux tests en général (zone éloignée ou rurale, absence d'assurance maladie [études menées aux États-Unis], heures d'ouverture du lieu de dépistage, barrières linguistiques) ou une incapacité d'accéder à une variété de services de dépistage qui sont habituellement offerts (p. ex. manque de lieux de dépistage anonyme dans les zones rurales par rapport aux zones métropolitaines) posent un obstacle au dépistage.

Contraintes en matière de ressources financières et humaines

Des cas où les fournisseurs ne peuvent pas effectuer le dépistage du VIH en raison d'un manque de rémunération ou ils ne sont pas capables d'exécuter des initiatives de dépistage du VIH en raison d'un manque de personnel.

Normalisation du dépistage du VIH

Réduire la stigmatisation entourant le VIH en faisant du dépistage un test routinier (comme pour les tests de cholestérol, par exemple). Offrir le dépistage dans le cadre de soins réguliers.

Test avec option de non‑participation

Le dépistage du VIH est offert et effectué à moins que le patient ne refuse expressément de le subir.

Connaissances approfondies et sensibilisation accrue

Le matériel didactique axé sur les patients permet d’approfondir leurs connaissances, d’être plus susceptibles de voir les aspects positifs du dépistage du VIH et d’accroître l'intérêt à subir un test.

Le matériel axé sur les fournisseurs permet d'améliorer la formation sur le dépistage du VIH et la communication entre le fournisseur et le patient.

Résultats

En tout, on a repéré 34 études et rapports sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH, dont la majorité provenait des États-Unis, tandis qu'un nombre moins élevé d'études et de rapports provenaient de pays européens et de l'Australie. Un rapport et une étude provenaient du Canada et on n'a trouvé aucun document de la Nouvelle-Zélande.

Obstacles

Manque de risque perçu d'infection par le VIH

Un obstacle important au dépistage du VIH est le manque de risque perçu qui découle de l'incapacité d'évaluer les niveaux de risque avec exactitude pour soi-même (par les patients ou les clients) ou pour les patients (par les fournisseurs de soins de santé). Dans un examen systématique d'études européennes par Deblonde et al., la perception d'un faible risque était considérée comme étant un obstacle dans 4 (de 24) études analyséesNote de bas de page 3. Dans un sondage mené auprès de 629 Européens ayant récemment reçu un diagnostic de VIH, 73 % des répondants ont indiqué qu'ils n'avaient pas précédemment subi un test de dépistage du VIH en raison de la perception d'un faible risqueNote de bas de page 4. Selon un sondage réalisé en Australie auprès de 519 hommes séronégatifs, 41,2 % des répondants ont révélé qu'ils avaient évité ou reporté le dépistage parce qu'ils ne croyaient pas avoir adopté des comportements à risqueNote de bas de page 5. De même, on a examiné, dans le cadre de plusieurs études américaines fondées sur des entrevues, les obstacles au dépistage initial chez les patients souffrant du VIH/sida ou les facteurs qui ont contribué au diagnostic tardif de l’infection par le VIH chez les personnes ayant contracté le sida dans les 12 mois suivant le diagnostic du VIHNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8.

La perception d'un risque faible est un thème récurrent parmi ces étudesNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8. Ce facteur a été mentionné par 14 des 41 personnes interrogées dans une étude réalisée à San Francisco et par 89 des 139 personnes interrogées dans le cadre d'une autre étude menée à New YorkNote de bas de page 7Note de bas de page 8. Des fournisseurs de soins de la santé de la Caroline du Nord interrogés par White et al. ont aussi indiqué que la perception d'un risque faible était un facteur dissuadant les patients de subir un test routinierNote de bas de page 9. En outre, il a été suggéré, par suite d'entrevues avec des fournisseurs de soins primaires, des spécialistes des maladies infectieuses et des résidents de médecine interne, que la perception d'un faible risque des patients pose un défi pour le dépistageNote de bas de page 10Note de bas de page 11. Par conséquent, les patients qui perçoivent leur risque d'infection par le VIH comme étant faible sont moins susceptibles de subir un test de dépistage du VIH.

En revanche, l'évaluation inadéquate du risque par les fournisseurs de soins de santé peut également constituer un obstacle. D'après les résultats d'entrevues et de sondages réalisés auprès de fournisseurs de soins de la santé, une perception inexacte du risque ou une perception d'un faible risque constituait un obstacle commun au dépistage du VIH. À l'occasion d'un sondage mené auprès de 221 fournisseurs de soins de la santé à Washington, 57 % ont convenu que le fait de percevoir le patient comme étant à faible risque était un obstacle au dépistageNote de bas de page 12. On a également considéré les fausses hypothèses sur les risques des patients comme un obstacle par suite d'entrevues à questions ouvertes avec 24 fournisseurs de soins de santé au Mississippi et au Rhode IslandNote de bas de page 13. Dans le cadre d'un sondage réalisé auprès de coordonnateurs du dépistage du VIH, de directeurs de programme, d'infirmières gestionnaires et de directeurs de laboratoire dans des hôpitaux, des organismes communautaires et des cliniques ou centres de santé à Washington, DC, et à Houston, au Texas, on a constaté qu'un obstacle fréquemment sélectionné était le fait que le VIH ne posait pas de problème pour la population de patients (68,6 % à Washington et 20,9 % à Houston)Note de bas de page 14. De même, on a étudié les raisons pour lesquelles les stagiaires étaient encouragés ou non à effectuer des tests de dépistage du VIH routiniers dans le cadre d'un sondage réalisé auprès de 515 éducateurs cliniques de la Society of General Internal Medicine aux États‑Unis. La perception d'une faible prévalence locale constituait la raison la plus courante pour laquelle on n'encourageait pas les stagiaires à effectuer des tests routiniersNote de bas de page 15.

Gêne et manque de connaissances

Le manque de connaissances est un obstacle important pour les patients qui a une incidence sur les autres obstacles. Au cours d'un sondage réalisé aux États-Unis auprès de 443 adultes dans neuf cliniques universitaires de médecine interne, on a constaté que d'importants indicateurs prévisionnels de cas autodéclarés de dépistage du VIH étaient les connaissances du patient à l'égard du VIH (rapport de cotes [RC] = 1,3) et les demandes de test de dépistage des patients (RC = 103,3)Note de bas de page 16. Par conséquent, les auteurs suggèrent que « de simples incitations dans la salle d'attente (demander un test de dépistage du VIH) et des campagnes de sensibilisation du public peuvent constituer des interventions plus efficaces pour accroître les taux de dépistage du VIH »Note de bas de page 16. Le manque de connaissances peut également être un facteur en ce qui a trait à l'endroit où se rendre pour un dépistage, ce qui a été décrit comme un obstacle dans l'examen systématique mené par Deblonde et al.Note de bas de page 3. De plus, le fait que le patient refuse de subir un test ou n'est pas à l'aise d'en discuter a été cité comme un obstacle dans une étude américaineNote de bas de page 14.

On a repéré plusieurs obstacles aux tests de dépistage du VIH routiniers relativement aux connaissances et au degré d'aise des fournisseurs de soins de santé. Dans des études menées aux États-Unis, le manque de familiarité avec la réglementation locale sur les procédures de dépistage du VIH et les désaccords avec les recommandations nationales étaient considérés comme des obstacles au dépistage du VIHNote de bas de page 15Note de bas de page 17Note de bas de page 18. L'anxiété relativement à la proposition du dépistage du VIH dans un milieu de soins primaires était un obstacle découlant d'un examen systématiqueNote de bas de page 3. De même, lors d'entrevues avec des fournisseurs de soins de santé au Mississippi, au Rhode Island et au Massachusetts, la gêne d'amorcer des conversations sur le dépistage du VIH a été désignée comme un obstacleNote de bas de page 13Note de bas de page 19. D'autres études réalisées aux États-Unis et en Europe suggèrent que les craintes quant à la façon de composer avec des résultats positifs, de même que des sentiments de manque d'expérience ou de manque de formation relativement aux procédures et aux règlements, peuvent constituer un obstacle pour les fournisseurs de soins de santéNote de bas de page 11Note de bas de page 13Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 20Note de bas de page 21.

Contrainte de temps pour les fournisseurs de soins de santé

Les fournisseurs de soins de santé ont souvent des contraintes de temps et doivent jongler avec des priorités concurrentes pendant les visites aux patients. La longueur des procédures relative au consentement (selon la réglementation locale) ainsi que des procédures de counseling prétest et post-test peut entraîner un manque de tempsNote de bas de page 9Note de bas de page 12Note de bas de page 15Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 20Note de bas de page 22Note de bas de page 24. Les fournisseurs de soins de santé peuvent considérer ce manque de temps comme un obstacle s'ils ne connaissent pas très bien la réglementation locale (p. ex. s'ils ne savent pas qu'un test ne requiert qu'un consentement verbal, ils peuvent avoir le sentiment que la procédure requise pour obtenir le consentement du patient est plus longue qu'elle ne l'est en réalité).

Peur, stigmatisation et discrimination

Quand les patients craignent que leurs résultats soient positifs, il se peut qu'ils soient moins enclins à demander un test de dépistage du VIHNote de bas de page 3Note de bas de page 5Note de bas de page 25. Par conséquent, la peur du test lui-même ou de la possibilité que le résultat soit positif peut constituer un obstacle, en plus de la peur de faire l'objet d'une discrimination ou d'être stigmatisé. Les études récentes ont montré que la peur de la discrimination ou de la stigmatisation par la collectivité a émergé comme constituant un obstacle au test de dépistage du VIH et peut dissuader un patient de faire une demande de dépistageNote de bas de page 25Note de bas de page 26Note de bas de page 27. Cela est en particulier vrai dans les petites localités, où le patient est susceptible de rencontrer des personnes qu'il connaît au cours de la procédureNote de bas de page 23. La peur des répercussions sociales de la positivité du test est un obstacle très communément mentionné, à la fois par les patients et par les fournisseurs de soins de santéNote de bas de page 4Note de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 22Note de bas de page 26Note de bas de page 28Note de bas de page 29.

La peur de la divulgation des résultats et du manque de confidentialité est un autre obstacle au dépistage du VIHNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 27. Les jeunes ont peut-être d'autant plus de raisons de s'inquiéter que certains membres du personnel ne sont pas au courant des pratiques relatives à la confidentialité du test. Dans le cadre d'une étude sur les obstacles au dépistage du VIH chez les jeunes à New York, 131 représentants de sites offrant le dépistage ont été interrogés par la méthode du client mystère. En tout, 14 % ont donné de mauvais renseignements ou ne savaient pas répondre à la question quand on leur demandait si les parents pouvaient découvrir les résultats du testNote de bas de page 30. Les craintes relatives au respect de l'anonymat sont aussi le reflet des peurs de la stigmatisation associée au test et de la possible discrimination de la part des membres de la famille ou des collectivités. Des fournisseurs de soins de santé interrogés dans le cadre d'une étude laissaient entendre que le fait d'assurer aux patients la confidentialité du test s'avérait être un élément facilitateur très importantNote de bas de page 13. Il est possible que les craintes des patients liées à la stigmatisation, aux conséquences d'un résultat positif et à la confidentialité soient aussi le résultat d'un manque de connaissances (p. ex. les patients ne savent pas toujours qu'il est tout à fait possible de vivre une longue vie en bonne santé avec les traitements actuels du VIH, dans le cas d'un résultat positif). On voit ainsi qu'il existe un chevauchement des obstacles.

Accès aux tests

Il n'est peut-être pas aussi facile pour les gens qui vivent dans des zones rurales ou isolées d'accéder à divers tests de dépistage du VIH que pour les habitants de métropoles plus densément peuplées. Des fournisseurs de soins de santé du Mississippi suggèrent ainsi que le fait de devoir faire de nombreux kilomètres pour accéder à des services de dépistage est un obstacle pour les patients de leur territoireNote de bas de page 11. Une autre étude américaine s'intéressant aux personnes ayant reçu un diagnostic tardif montre que les gens vivant dans une région rurale reçoivent plus souvent un diagnostic tardif que les gens en milieu urbainNote de bas de page 31. Sur le même thème, une étude australienne a montré que la présence d'un cabinet dans une région métropolitaine est associée à plus de dépistage du VIH que la présence d'un cabinet dans une zone non métropolitaine (RC= 1,4)Note de bas de page 32.

Dans une étude canadienne sur les obstacles que les femmes rencontrent à l'égard du dépistage du VIH, l'auteur souligne que le dépistage anonyme n'est peut-être pas disponible partoutNote de bas de page 26. Des adolescents ayant reçu un dépistage du VIH dans un service d'urgences ont été interrogés (n = 114). Quatre-vingt pourcent se sont dits plus susceptibles de demander un dépistage si une version rapide du test était disponibleNote de bas de page 33. Dans une étude, Hyden et al. ont interrogé 131 représentants de sites de test de dépistage du VIH à New York. Seulement 12 % des sites offraient des tests hors des heures normales de bureau, soit de 8 h 30 à 17 h du lundi au vendrediNote de bas de page 30. En outre, 23 % de ces sites ne proposaient le dépistage qu'en semaine, entre 9 h et 15 h. Ainsi, les heures d'ouverture des sites de dépistage pourraient représenter un obstacle significatif pour les jeunes qui sont à l'école, de même que pour les personnes qui n'ont pas la possibilité de s'absenter du travail en semaine. Dans une enquête réalisée en Australie auprès d'hommes séronégatifs, 15,2 % des participants évoquaient la difficulté d'obtenir un rendez-vous comme une raison de reporter le dépistageNote de bas de page 5. Les fournisseurs de soins de santé ont aussi remarqué que la langue peut être une barrière supplémentaire à l'accès au dépistage du VIHNote de bas de page 12Note de bas de page 18Note de bas de page 34.

Contraintes en matière de ressources financières et humaines

Les fournisseurs de soins de santé mentionnent fréquemment le manque de ressources ou de rémunération comme obstacle personnel et institutionnel. Avoir les ressources financières et physiques, ainsi qu'avoir le personnel suffisant pour soutenir des initiatives de dépistage du VIH de routine dans un hôpital ou dans une clinique communautaire s'avère être un obstacle d'après des études américaines et européennesNote de bas de page 3Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 18Note de bas de page 20. Les fournisseurs de soins de santé ont aussi parlé du manque de rémunération pour le temps supplémentaire accordé au test de dépistage du VIH et aux procédures associées comme d'un obstacleNote de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 22Note de bas de page 23. Puisqu'il n'y a pas d'étude canadienne récente dans le domaine, il est difficile de savoir si ces questions seraient considérées comme des obstacles au Canada.

Un résumé des études récentes sur les obstacles au test de dépistage du VIH est présenté à l'Annexe 1.

Facteurs favorables

Normalisation du dépistage du VIH

L'Agence, le CDC et le ECDC recommandent la normalisation du dépistage du VIH l'intégrant aux soins courantsNote de bas de page 1Note de bas de page 22Note de bas de page 35. Inclure le dépistage du VIH dans le cadre des soins courants aurait plusieurs avantages en ce sens qu'un dépistage normalisé ne réduit pas seulement la stigmatisation associée au VIH, mais rend également les gens plus réceptifs à l'idée du test de dépistage et à l'idée de se faire dépisterNote de bas de page 1Note de bas de page 10Note de bas de page 16Note de bas de page 29Note de bas de page 33. Plusieurs sources ont mis en évidence que les patients sont plus susceptibles de subir un test de dépistage si on le leur propose plutôt que s'ils doivent le demander eux-mêmesNote de bas de page 16Note de bas de page 29Note de bas de page 33. D'après Haines et al.,67 % des adolescents interrogés déclarent qu'ils sont plus susceptibles de subir le test de dépistage si on le leur propose plutôt que s'ils doivent le demander eux-mêmesNote de bas de page 33.

Un lien a été fait entre la normalisation du test de dépistage du VIH et la réduction de la stigmatisation chez les patients qui le passent. Dans une enquête sur les Écossais ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les hommes qui ont subi le test l'année précédente ont moins peur d'obtenir un résultat positif que les autres. En outre, le nombre de tests réalisés dans cette tranche était proportionnellement supérieur à celui des hommes ayant subi le test plus d'un an auparavant ou à celui des hommes ne l'ayant jamais subiNote de bas de page 36. Selon d'autres études, le dépistage du VIH ne devrait pas être considéré différemment des tests pour déterminer le niveau de glycémie ou de cholestérol ou la tension artérielleNote de bas de page 17.

Test avec option de non-participation

Avec l'option de non-participation, le dépistage du VIH est offert et administré à moins d'être explicitement refusé par le patient. L'option de non-participation a été identifiée comme facteur potentiel favorable au dépistage du VIH. En effet, elle supprime l'exigence relative aux procédures de consentement plutôt longues qui constitue un obstacle pour les fournisseurs de soins de santé et les patients. Cette option règle le problème du manque de temps et répond aux inquiétudes liées à la rémunération pour le temps supplémentaire passé avec le patient. Bien que l'option de non-participation puisse être efficace pour augmenter le volume du dépistage du VIHNote de bas de page 3 il est important que les patients aient la possibilité de consentir au test et d'en comprendre les répercussions. Certaines provinces et certains territoires du Canada ont déjà adopté une stratégie de non-participation pour le dépistage prénatal du VIHNote de bas de page 26.

Connaissances approfondies et sensibilisation accrue

Il pourrait être utile d'augmenter la disponibilité du matériel d'application des connaissances pour le VIH afin d'augmenter la sensibilisation et de souligner les bénéfices du dépistage. Les patients sont plus enclins à subir le test de dépistage quand ils en connaissent les bénéfices et quand ils sont bien renseignés sur le virus (p. ex. efficacité des traitements antirétroviraux, méthodes de réduction des risques de transmission)Note de bas de page 34. Les travaux de Adam et al. ont permis de découvrir qu'une plus grande connaissance du virus était associée à une meilleure routine de dépistage chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommesNote de bas de page 37. Des études s'intéressant aux facteurs de prédiction du dépistage du VIH laissent entendre que les gens sont plus susceptibles de demander un dépistage s'ils y voient des conséquences positives (p. ex. protection de la famille, tranquillité d'esprit) que s'ils y voient des conséquences négatives (p. ex. stigmatisation)Note de bas de page 29Note de bas de page 37. D'après des études examinant les facteurs favorables et les facteurs associés au dépistage récent du VIH, l'amélioration des connaissances des patients et des fournisseurs de soins de santé grâce à la documentation et à la formation sur le VIH pourrait être un facteur favorableNote de bas de page 13Note de bas de page 17Note de bas de page 23. Les fournisseurs de soins de santé trouvent que l'intérêt des patients et leur disposition à subir le test, ainsi que leur connaissance de la réglementation locale en matière de consentement et de counseling sont des facteurs facilitant le dépistageNote de bas de page 13Note de bas de page 23.

Sans surprise, les fournisseurs de soins de santé perçoivent l'amélioration de leur formation sur le VIH, l'enrichissement de leur communication, l'augmentation de la disponibilité de la documentation pour eux-mêmes et les patients et les initiatives pédagogiques à l'intention de ces derniers comme de possibles facteurs favorisant le dépistageNote de bas de page 13Note de bas de page 17Note de bas de page 23. Le Guide recommande de rationaliser l'offre de renseignements avant le test par des ressources imprimées et vidéo, ainsi que sur mobile et en ligneNote de bas de page 1.

Un résumé des études récentes sur les facteurs favorables au test de dépistage du VIH est présenté à l'Annexe 2.

Discussion

Notre aperçu de la littérature récente confirme l'importance des obstacles relevés dans le Guide pour le dépistage et le diagnostic de l’infection par le VIH : risque pas bien évalué, gêne et manque de connaissances, contrainte de temps pour les fournisseurs de soins de santé, peur, stigmatisation et discrimination. La peur de la divulgation ou du manque de confidentialité, la difficulté d'accès, le manque de rémunération pour les fournisseurs et le manque de ressources humaines pour mener les initiatives de dépistage sont d'autres obstacles repérés dans cet examen.

Pour ce qui est des facteurs favorables, le Guide recommande la normalisation du dépistage et du test du VIH et mentionne le renforcement de la sensibilisation (p. ex. en soulignant le fait que l’infection par le VIH est un état chronique maîtrisable), mais parle peu du test avec option de non-participation comme d'un potentiel facteur favorableNote de bas de page 1. Cet examen a établi que le test avec option de non-participation est un facteur favorable en ce qu'il aplanit certains obstacles importants. Bien que cette approche soit utilisée dans certaines régions au Canada dans le cadre d'un dépistage prénatal, il n'est pas certain que l'option de non-participation pour la population générale entraîne une amélioration significative de l'identification des personnes séropositives.

L'une des forces de l'aperçu actuel est qu'il fait le point sur ce que l'on a appris sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage et au test du VIH depuis la création du Guide en 2012. Toutefois, cet aperçu présente un inconvénient : il ne fait référence qu'à des pays à revenu élevé, ce qui peut limiter la généralisabilité mondiale des résultats. Les résultats restent pertinents pour le Canada. Par ailleurs, le risque de biais n'a pas été évalué systématiquement dans les études utilisées, mais cet aperçu vise à faire le point sur les données recueillies, non pas à évaluer la qualité de ces données.

Cette étude a repéré un certain nombre de domaines sur lesquels se pencher par la suite. Pour commencer, ces résultats pourraient servir à éclairer les prochaines parutions du Guide et pourraient servir à d'autres organismes dans l'élaboration de leur programmation. Par la suite, il est important de repérer les principaux obstacles au dépistage et de les connaître, et d'autres recherches pourraient être réalisées dans le but d'examiner et d'évaluer les interventions visant à supprimer ces obstacles (p. ex. campagnes, produits d'application des connaissances, etc.). Par ailleurs, des stratégies de dépistage du VIH comme le dépistage en couple ou l'autoadministration de tests de dépistage n'ont pas été identifiées comme facteurs favorables dans le présent examen. À l'avenir, il serait intéressant d'évaluer les mérites de ces stratégies. Pour finir, il faut souligner que les études canadiennes étaient globalement peu nombreuses, c'est pourquoi il serait utile de mener une étude pour confirmer la pertinence des obstacles et des facteurs favorables dans le contexte canadien.

Conclusion

Il est essentiel de comprendre les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH pour que les gens soient plus nombreux à se faire tester. En effet, ils peuvent renforcer l'efficacité des stratégies et faire diminuer le nombre des personnes infectées ignorant leur état sérologique (21 %)Note de bas de page 2. Des interventions ciblées pourraient être mises en place afin de réduire les obstacles au dépistage et de tirer parti des facteurs favorables.

Remerciements

Les auteurs souhaitent remercier Jun Wu et Simon Foley de l’Agence de la santé publique du Canada pour leur aide dans l'élaboration de cet article.

Conflit d'intérêts

Aucun

Financement

Les auteurs n'ont aucune source de financement extérieure à déclarer.

Annexe 1 : Résumé des études sur les obstacles au dépistage du VIH

Auteur
(année)
Pays/
région
Question(s)/
objectif de l'étude
Méthodologie Population Principales conclusions/
obstacles repérés

Lorenc
et al. (2011)
Note de bas de page 25

Angleterre

Données qualitatives liées à la perception et à l'attitude des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes à l'égard du dépistage du VIH

Examen systématique

Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes

Obstacles :

  • Peur des conséquences de résultats positifs
  • Impression de stigmatisation de la part des autres hommes gais ou d'une population plus large

Deblonde et al. (2010)Note de bas de page 3

Onze pays d'Europe, le Moyen Orient et la Russie

Obstacles au dépistage du VIH

Examen systématique

Divers

Pour les patients :

  • Peur (résultats positifs, incapacité à faire face aux résultats, stigmatisation)
  • Impression de certains patients que le risque est faible
  • Craintes au sujet de la confidentialité
  • Ignorance quant aux sites où subir le test de dépistage

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Malaise à l'idée de proposer un test de dépistage du VIH
  • Manque de formation
  • Réticence à l'idée de proposer le dépistage
  • Manque de ressources
  • Manque de politiques universelles

Centers for Disease Control and Prevention (2013)Note de bas de page 22

États-Unis

Examen des tendances en matière de dépistage parmi différents groupes – discussion sur les obstacles dans la section des commentaires

Examen

Divers

Pour les patients :

  • Peur/inquiétudes au sujet de la stigmatisation et de la discrimination d'après les résultats du test
  • Coûts des tests de dépistage

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Perception que le dépistage en fonction des facteurs de risque est plus efficace que le dépistage de routine
  • Inquiétude au sujet du remboursement du dépistage
  • Longue procédure liée au consentement éclairé et au counseling prétest
  • Pas de certification pour offrir du counseling sur le VIH
  • Dépistage du VIH pas offert dans l'établissement du fournisseur de soins de santé

DeMarco et al. (2012)Note de bas de page 28

États-Unis

Obstacles au respect des recommandations du Centers for Disease Control and Prevention sur le dépistage du VIH de routine

Examen

Divers

Pour les patients :

  • Craintes de la stigmatisation, d'être discriminé ou jugé pour avoir subi le test
  • Manque de risque perçu
  • Difficulté d'accès
  • Inquiétudes à l'égard de la confidentialité/anonymat

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Manque de temps pour mettre en œuvre les procédures de dépistage de routine
  • Impression que le risque est limité dans la collectivité
  • Incertitudes au sujet de sa capacité à conseiller convenablement les patients

Wertheimer (2011)Note de bas de page 26

Canada

Obstacles auxquels les femmes font face pour ce qui est du dépistage du VIH

Examen

Femmes

Pour les patientes :

  • Peur d'être jugées par la collectivité ou les fournisseurs de soins de santé
  • Peur du manque de confidentialité ou de rencontrer des gens qu'elles connaissent au cabinet
  • Accès (p. ex. le test n'est pas anonyme dans toutes les provinces)

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Supposition que la patiente présente un risque faible

Yazdanpanah et al. (2010)Note de bas de page 34

24 pays d'Europe et la Russie

Obstacles au dépistage précoce : Raisons pour lesquelles les patients se présentent tard Façon de surmonter les obstacles

Examen

Plusieurs études sur différentes populations

Pour les patients :

  • Déni du facteur de risque
  • Manque de connaissances au sujet des options de traitement pour les personnes séropositives
  • Peur des conséquences d'un test positif (principalement des inquiétudes liées à la discrimination et à l'exclusion)

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Exigences liées à la procédure relative au consentement et au counseling prétest
  • Priorités en concurrence
  • Barrière de la langue

Deblonde et al. (2014)Note de bas de page 4

Belgique, Estonie, Finlande, Portugal

Raisons d'avoir subi le test ou raisons de ne pas avoir subi de test de dépistage du VIH auparavant

Sondage

Patients ayant été diagnostiqués séropositifs récemment (72 % d'hommes)

Raisons de ne pas avoir subi le test de dépistage :

  • Impression que le risque était faible citée le plus souvent (73 % des participants)
  • Le patient ne se sentait pas malade
  • Peur de l’infection au VIH
  • Peur de la stigmatisation et de la discrimination
  • Peur du non-respect de la confidentialité
  • Obstacles pratiques et financiers

Hallmark et al. (2014)Note de bas de page 14

États-Unis

Sur une échelle de 1 à 5, dans quelle mesure pensez-vous que certains facteurs constituent un obstacle?

Sondage

Coordonnat-eurs du dépistage du VIH, directeurs de programmes, infirmières gestionnaires, directeurs de laboratoires dans divers environne-ments

Taux le plus haut/sélection la plus fréquente :

  • Manque de financement pour le dépistage
  • Gène/refus du patient
  • Le VIH n'est pas un problème pour la population de clients
  • Temps du personnel limité pour offrir le dépistage
  • Volume de personnel limité pour offrir le dépistage

Iqbal, DeSouza et Yudin (2014)Note de bas de page 27

Canada

Consentement au dépistage (oui/non) et attitude à l'égard du dépistage pendant l’accouchement

Différences entre celles qui acceptent et celles qui refusent

Sondage

Femmes enceintes séronégatives en travail qui se présentent à l'hôpital

Raisons principales de refus :

  • Je ne veux pas savoir
  • Contractions trop douloureuses
  • Peur de la douleur due au test
  • Peur du non-respect de la confidentialité
  • Peur de la réaction de la collectivité ou de la famille du conjoint

Prestage, Brown et Keen (2012)Note de bas de page 5

Australie

Raison du report ou de refus du test de dépistage du VIH

Sondage

Hommes séronégatifs

Obstacles communément sélectionnés

  • Je n'ai rien fait de risqué (41,2 %)
  • Il me faudrait revenir pour chercher les résultats (40,3 %)
  • Je n'ai pas le temps (25,4 %)
  • Je n'ai pas changé de partenaire (19,8 %)
  • Je n'ai pas eu de maladie ou de symptômes qui me donnent des raisons de m'inquiéter (19,5 %)
  • Il est difficile d'obtenir un rendez-vous (15,2 %)
  • J'ai peur qu'on puisse me dire que j'ai contracté le VIH (14,1 %)

Arbelaez et al. (2012)Note de bas de page 24

États-Unis

Obstacles à la mise en œuvre de test de dépistage du VIH dans les services d'urgences

Sondage

Fournisseurs de soins de santé dans les services d'urgences

Obstacles les plus couramment cités :

  • Manque de temps (61 %)
  • Manque de ressources (60 %)
  • Inquiétudes quant au suivi (59 %)

Shirreffs et al. (2012)Note de bas de page 12

États-Unis

Est d'accord/en désaccord avec les obstacles couramment mentionnés

Sondage

Fournisseurs de soins de santé

  • Patients à faible risque (57 %)
  • Temps supplémentaire accordé en counseling (31 %)
  • Procédure relative au consentement (22 %)
  • Questions juridiques (20 %)
  • Barrière de la langue (19 %)
  • Autres inquiétudes liées aux contraintes de temps (17 %)
  • Inquiétudes liées au remboursement (13 %)

Berkenblit et al. (2012)Note de bas de page 15

États-Unis

Les stagiaires sont-ils encouragés à réaliser un test de dépistage du VIH de routine (oui/non)? Si tel n'est pas le cas, pourquoi (choix parmi plusieurs propositions)?

Sondage

Éducateurs cliniques de la Society of General Internal Medicine

Raisons de ne pas encourager le test de dépistage de routine :

  • Impression que la prévalence est faible dans la région
  • Sujets d'enseignement plus importants
  • Environnement trop occupé en clinique
  • Connaissances insuffisantes en matière de recommandations
  • Désaccord avec les recommandations

Korthius et al. (2011)Note de bas de page 23

États-Unis

Est d'accord/en désaccord avec les obstacles couramment mentionnés

Sondage

Spécialistes de médecine interne

  • Priorités concurrentes pendant les visites (79 %)
  • Temps (64 %)
  • Réticence des patients (64 %)
  • Exigences en matière de consentement (49 %)

Mimiaga et al. (2011)Note de bas de page 20

États-Unis

Obstacles à la mise en place d'un dépistage du VIH au site

Sondage

Administra-teurs principaux, directeurs médicaux et fournisseurs de soins de santé de centres de soins
Communaut-aires

  • Contrainte de temps pour les fournisseurs de soins (68 %)
  • Temps nécessaire au counseling (65 %)
  • Temps nécessaire pour dispenser les renseignements nécessaires à un consentement éclairé (52 %)
  • Manque de financement pour soutenir la mise en œuvre (35 %)
  • Besoin de formation supplémentaire (34 %)
  • Disponibilité du personnel (33 %)
  • Politiques et règlements liés au consentement éclairé (27 %)
  • Informer les fournisseurs de soins de santé au sujet des exigences légales et règlementaires (25 %)

Glasman et al. (2010)Note de bas de page 29

États-Unis

Facteurs qui influencent les gens à demander/accepter un test de dépistage du VIH

Sondage

Hommes hétérosexuels d'origine mexicaine

Moins susceptibles de demander un test si :

  • Ils s'attendent à des conséquences négatives : p. ex. stigmatisation, fatalisme (RC = 0,40)

Bogart et al. (2010)Note de bas de page 18

États-Unis

Obstacles à l'administration d'un test de dépistage rapide du VIH

Sondage

Personnel de laboratoire et des services d'hôpitaux
Personnel de cliniques et d'organisa-tions commun-autaires

Pour les laboratoires :

  • Difficulté à apprendre les procédures et la règlementation fédérale et des États
  • Manque de formation du personnel
  • Manque de personnel
  • Possibilité de faux résultats positifs

Pour les services hospitaliers :

  • Trop de lois et règlements fédéraux et des États
  • Difficulté à intégrer le counseling aux autres services
  • Difficulté à s'occuper du counseling dans une session
  • Manque de personnel
  • Difficulté à expliquer le test de dépistage rapide aux patients dont les capacités linguistiques sont faibles

Cliniques et organisations communautaires :

  • Manque de ressources/d'espace pour mettre en œuvre un programme de dépistage rapide
  • Manque de personnel
  • Règlementation difficile à comprendre
  • Personnel incertain d'où diriger les patients pour recevoir des soins si les résultats sont positifs

White et al. (2014)Note de bas de page 9

États-Unis

Perception des obstacles et des facteurs favorables à la mise en œuvre d'un dépistage du VIH de routine d'après les médecins de premier recours

Entrevue

Médecin de premier recours

Pour les patients :

  • Impression que le risque d'infection par le VIH est faible
  • Crainte de la stigmatisation
  • Refus du test de dépistage du VIH

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Stigmatisation liée au VIH/sida
  • Communautés conservatrices du point de vue social
  • Manque de confidentialité
  • Emplacement rural
  • Contrainte de temps et priorités cliniques concurrentes
  • Pas de remboursement universel

Schwartz, Block et Schafer (2014)Note de bas de page 6

États-Unis

Facteurs menant ou associés à un diagnostic tardif

Entrevue

Patients ayant reçu un diagnostic tardif du VIH (par définition, personnes ayant développé le sida dans les 12 mois après avoir été diagnostic-quées séropositive)

Thèmes récurrents lors des entrevues :

  • Impression que le risque d’infection par le VIH est fiable
  • Occasion ratée de subir le test alors que le patient recevait des soins pour une maladie
  • Le médecin ne propose pas le dépistage, car le patient ne correspond pas aux catégories à risque traditionnelles ou parce qu'il n'a pas révélé ses facteurs de risque
  • Dépistage recommandé, mais pas réalisé soit pour des raisons financières (p. ex. pas d'assurance), soit à cause de la peur des résultats

Brennan et al. (2013)Note de bas de page 10

États-Unis

Obstacles et facteurs favorables à l'adoption d'un dépistage du VIH universel dans un contexte de faible prévalence

Entrevue

Résidents de médecine interne

Les médecins trouvent qu'il est difficile de discuter du dépistage du VIH à cause de :

  • la stigmatisation entourant le VIH
  • la perception que les patients sont à faible risque

Sison et al. (2013)Note de bas de page 11

États-Unis

Attitude et pratiques des médecins à l'égard du dépistage du VIH et lien avec les soins

Entrevue

Médecins de premier recours et spécialistes des maladies infectieuses

Pour les patients :

  • Crainte de la stigmatisation
  • Manque de fournisseurs de soins pour le VIH
  • Long déplacement pour recevoir des services de soins/traitement

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Pas de remboursement
  • Manque de connaissances au sujet de lois de l'État sur le consentement
  • Patients qui perçoivent leur risque d'infection par le VIH comme étant faible
  • Dépistage de routine pas offert par la plupart des fournisseurs de soins

Hyden, Allegrante et Cohall (2013)Note de bas de page 30

États-Unis

Obstacles rencontrés par les adolescents quand ils demandent un dépistage du VIH

Entrevue

Représentants des sites de dépistage du VIH

  • 12 % des agences interrogées offrent un dépistage hors des heures normales de bureau, soit de 8 h 30 à 17 h du lundi au vendredi
  • 23 % offrent un dépistage uniquement entre 9 h et 15 h en semaine, soit quand la plupart des adolescents sont à l'école
  • 17 % des personnes n'avaient pas la bonne information, étaient incertaines ou ne savaient pas si la permission des parents était nécessaire pour qu'un jeune de 15 ans subisse un test de dépistage
  • 14 % ont répondu de manière incorrecte ou ne savaient pas répondre quand on leur demandait si les parents d'un adolescent pouvaient découvrir les résultats des tests d'un adolescent

Hudson, Heilemann et Rodriguez (2012)Note de bas de page 17

États-Unis

Perspectives et expériences des fournisseurs de soins primaires à l'égard des obstacles et des facteurs favorables à l'offre d'un counseling et d'un test volontaire du VIH à tous les patients âgés de 13 à 64 ans dans le cadre d'un dépistage annuel

Entrevue

Fournisseurs de soins primaires (c.‑à‑d. médecine familiale, médecine interne et pédiatrique)

  • Sentiment que les patients perdront la confiance acquise, se sentiront stigmatisés et obligés de subir le test
  • Contrainte de temps liée à l'obtention du consentement et aux procédures de counseling
  • Peur au sujet de la capacité à faire face en cas de résultats positifs
  • Suppositions concernant la nécessité du dépistage liées à l'âge du patient et à son état matrimonial

Mills et al. (2011)Note de bas de page 8

États-Unis

Obstacles au dépistage initial des personnes séropositives

Entrevue

Personne séropositive

Obstacles communément sélectionnés :

  • Mesure insuffisante du risque (69 %)
  • Comportement qui les protégeait de la contraction du VIH (52 %)
  • Jamais le test ne leur a été proposé (42 %)
  • Peur que les résultats soient positifs (23 %)
  • Inquiétudes au sujet de la confidentialité (17 %)
  • Peur de perdre des amis ou des membres de leur famille si quelqu'un venait à découvrir qu'ils sont séropositifs (12 %)

Johnson et al. (2011)Note de bas de page 19

États-Unis

Obstacles au dépistage selon les fournisseurs de soins de santé

Entrevue

Personnel de direction de centres de santé commun-autaires

  • Manque de temps
  • Manque de ressources (financières et humaines)
  • Gène à l'égard du sujet (poser des questions d'ordre sexuel, susciter de la peur chez le patient)

Schwarcz et al. (2011)Note de bas de page 7

États-Unis

Facteurs qui mènent à un dépistage/diagnostic tardif du VIH

Entrevue

Personnes ayant développé le sida dans les 12 mois après avoir été diagnosti-quées séropositives (hommes à 88,4 %)

  • Peur (p. ex. résultats positifs, répercussions sociales, manque de soutien) (68 %)
  • Mesure insuffisante du risque (34 %)
  • Aucune assurance médicale

Simmons et al. (2011)Note de bas de page 13

États-Unis

Obstacles et facteurs favorables au test de dépistage du VIH de routine

Entrevue

Fournisseurs de soins de santé

  • Gène à l'idée d'engager la conversation avec les patients au sujet du VIH
  • Absence de documentation destinée aux patients
  • Supposition incorrecte en ce qui a trait aux risques du patient
  • Manque de formation sur le VIH
  • Rythme soutenu des visites en cabinet de soins primaires
  • Fardeau financier lié à l'augmentation du volume de dépistage du VIH
  • Peur des patients liée aux résultats
  • Inquiétudes à l'égard de la confidentialité
  • Disponibilité des traitements insuffisante pour les cas positifs

Myers, Koester et Dufour (2011)Note de bas de page 21

États-Unis

Obstacles à la mise en œuvre et l'expansion du dépistage du VIH Stratégies pour surmonter ces obstacles

Entrevue

Administra-teurs du financement et de la gestion de programmes, directeurs médicaux/ médecins dispensant des soins dans des cliniques

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Manque d'expérience du fournisseur de soins
  • Impression que le patient est réticent à subir un test
  • Temps nécessaire pour obtenir le consentement du patient et lui offrir du counseling
  • Priorités concurrentes pendant les visites
  • Manque de conviction quant à l'utilité du dépistage de tous les patients

Trepka et al. (2014)Note de bas de page 31

États-Unis

Facteurs associés au diagnostic tardif chez les patients vivants en milieu rural et en milieu urbain

Examen de dossiers médicaux

Les personnes qui reçoivent un diagnostic tardif (ayant développé le sida dans les trois mois après le diagnostic)

  • Le fait de vivre dans un milieu rural est plus souvent associé à un diagnostic tardif, après le contrôle pour l'âge, le sexe, la race/ethnicité, le mode de transmission du VIH, le pays de naissance et l'année du diagnostic (RC = 1,39)

Annexe 2 : Résumé des études sur les facteurs favorables au dépistage du VIH

Auteur (année) Pays Question(s)/
objectif de l'étude
Méthodologie Population Principales conclusions/ facteurs
favorables repérés

Lorenc et al. (2011)Note de bas de page 25

Angleterre

Données qualitatives liées à la perception et à l'attitude des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes à l'égard du dépistage du VIH

Examen systématique

Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes

Voici certains motifs de dépistage :

  • Incertitude causée par l'ignorance de l'état sérologique
  • Responsabilité à l'égard de soi-même et de son partenaire

Yazdanpanah et al. (2010)Note de bas de page 34

24 pays d'Europe et la Russie

Obstacles au dépistage précoce : Raisons pour lesquelles les patients demandent un dépistage tardif. Façon de surmonter les obstacles

Examen

Plusieurs études sur différentes populations

Pour les patients :

  • Perception du risque
  • Perception des avantages du dépistage

Adam et al. (2014)Note de bas de page 37

Australie

Facteurs sociocognitifs associés à un dépistage du VIH de routine plus efficace

Sondage

Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes séronégatifs

Corrélations avec le dépistage du VIH dans une analyse multivariée

  • Âge
  • Connaissances en matière de VIH
  • Perception des « avantages » du dépistage
  • Attitudes à l'égard du dépistage du VIH

Knussen, Flowers et McDaid (2014)Note de bas de page 36

Écosse

Facteurs divergeant entre les personnes qui ont subi le test de dépistage du VIH au cours de l'année, celles qui l'ont subi il y a plus d'un an et celles qui ne l'ont jamais subi

Sondage

Échantillon de commodité d'Écossais ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes

Personnes qui disent avoir subi le test au cours de l'année :

  • Moins peur d'avoir des résultats positifs
  • Plus grande norme de dépistage

Plus susceptibles d'avoir eu :

  • des relations sexuelles anales avec au moins un partenaire pendant l'année (utilisation de condom)
  • entre deux et dix partenaires sexuels (par opposition à un ou aucun)

Deblonde et al. (2014)Note de bas de page 4

Belgique, Estonie, Finlande, Portugal

Raisons de subir un test, ou raisons de ne pas avoir subi de test de dépistage du VIH avant d’avoir été diagnostiqué

Sondage

Patients ayant récemment été diagnostiqués séropositifs

Raison d'avoir fait la demande de dépistage :

  • Inquiétude relative à l'exposition aux risques
  • Vérification de son état sérologique
  • Le patient se sentait malade

Sawleshwarkar et al. (2011)Note de bas de page 32

Australie

Facteurs associés au dépistage du VIH selon les omnipraticiens

Sondage

Omniprati-ciens

Voici certains facteurs de prédiction de dépistage du VIH :

  • Gestion d'un « facteur de risque » (RC = 19,4)
  • Test réalisé dans le cadre d'un dépistage (RC = 10,6)
  • Âge des omnipraticiens (les moins de 35 ans sont plus susceptibles de demander le test de dépistage que les 55 ans et plus, RC = 1,74)
  • Cabinet dans une zone métropolitaine (RC =‑1,4)
  • Âge du patient (homme > femme, RC = 3,0)
  • Nouveau patient du cabinet (RC = 2,1)
  • Personnes indigènes (RC = 1,7)

Korthius et al. (2011)Note de bas de page 23

États-Unis

Est d'accord/en désaccord avec les obstacles couramment mentionnés

Sondage

Spécialistes de médecine interne

Facteurs favorables communément sélectionnés :

  • Augmentation des coûts associés au counseling sur le VIH (56 %)
  • Avoir à disposition de la documentation à donner aux patients (53 %)
  • Plus de renseignements sur les exigences en matière de consentement

Haines et al. (2011)Note de bas de page 33

États-Unis

Attitudes et préférence des adolescents en matière de dépistage du VIH en services d'urgences, plans futurs quant au dépistage, counseling

Sondage

Échantillon de commodité d'adolescents (âgés de 14 à 21 ans) subissant un test de dépistage rapide du VIH avec option de participation en services d'urgences

  • 80 % des répondants sont plus susceptibles de subir un test si une version rapide est disponible
  • 67 % sont plus susceptibles de subir le test si on le leur propose, plutôt que s'ils ont à le demander
  • 40 % sont tout à fait d'accord quant à la préférence d'avoir un conseiller du même sexe qu'eux

Glasman et al. (2010)Note de bas de page 29

États-Unis

Facteurs qui influencent les gens à demander/accepter un test de dépistage du VIH gratuit

Sondage

Hommes hétérosexuels d'origine mexicaine

Plus susceptibles de demander/d'accepter un test si :

  • Ils associent le dépistage à des conséquences positives (p. ex, montrer l'exemple, protéger sa famille, tranquillité d'esprit) (RC = 4,77 pour demander le test, RC = 7,6 pour accepter le test)
  • Ils ont reçu des conseils en matière de prévention du VIH de la part de leur partenaire (RC = 2,96 pour demander le test)

Stefan et al. (2010)Note de bas de page 16

États-Unis

Corrélations des déclarations spontanées d'antécédents de dépistage du VIH

Sondage

Patients adultes dans des cliniques universitaires de médecine interne

Corrélations à une variable du dépistage du VIH :

  • Recommandation du fournisseur de soins
  • Demande du patient
  • Connaissances sur le VIH
  • Patient à l'aise avec son médecin
  • Patient afro-américain
  • Consommation de drogues de la rue
  • Assentiment à l'égard des recommandations du Centers for Disease Control and Prevention

Facteurs de prédiction du dépistage du VIH,
modèle de régression à plusieurs variables :

  • Patient demandant un dépistage (RC = 103,3)
  • Connaissances du patient sur le VIH (RC = 1,3)

Brennan et al. (2013)Note de bas de page 10

États-Unis

Obstacles et facteurs favorables à l'adoption d'un dépistage du VIH universel dans un contexte de faible prévalence

Entrevue

Résidents de médecine interne

La majorité des patients étaient particulièrement réceptifs au dépistage de VIH quand il était normalisé et qu'on faisant référence à une autorité compétente (p. ex. Centers for Disease Control and Prevention)

Sison et al. (2013)Note de bas de page 11

États-Unis

Attitude et pratiques des médecins à l'égard du dépistage du VIH et lien avec les soins

Entrevue

Médecins de premier recours et spécialistes des maladies infectieuses

Pour les fournisseurs de soins de santé :

  • Presque tous les fournisseurs ont expliqué être prêts à offrir un dépistage de routine s'ils pouvaient facturer le service

Hudson, Heilemann et Rodriguez (2012)Note de bas de page 17

États-Unis

Perspectives et expériences des fournisseurs de soins primaires à l'égard des obstacles et des facteurs favorables à l'offre d'un counseling et d'un test volontaire du VIH à tous les patients âgés de 13  à 64 ans dans le cadre d'un dépistage annuel?

Entrevue

Fournisseurs de soins primaires (c.‑à-d. médecine familiale, médecine interne et pédiatrique)

  • Normalisation du dépistage du VIH (lequel ne devrait pas être considéré différemment des tests pour déterminer le taux de glycémie ou de cholestérol ou la tension artérielle)
  • Ressources et formation destinées à améliorer les connaissances et la familiarité des fournisseurs avec les lignes directrices actuelles
  • Information des patients sur le dépistage du VIH
  • Communication et style personnel (p. ex. prendre le temps d'informer et de motiver les patients)

Simmons et al. (2011)Note de bas de page 13

États-Unis

Obstacles et facteurs favorables au test de dépistage du VIH de routine

Entrevue

Fournisseurs de soins de santé

  • Intérêt et disposition du patient
  • Assurance quant à la confidentialité
  • Mise à disposition de documents et possibilité de formation sur le VIH dans les cliniques
  • Fournisseurs plus proactifs pour ce qui est de proposer le dépistage

Myers, Koester et Dufour (2011)Note de bas de page 21

États-Unis

Obstacles à la mise en œuvre et l'expansion du dépistage du VIH Stratégies pour surmonter ces obstacles

Entrevue

Administrateurs du financement et de la gestion de programmes, directeurs médicaux/
médecins dispensant des soins dans des cliniques

  • Supprimer les exigences obligatoires liées au consentement et au counseling
  • Faire du dépistage de routine une priorité
  • Corriger les idées reçues parmi les fournisseurs de soins quant à la disponibilité universelle du test de dépistage

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