ARCHIVÉ - Déclaration sur les risques d'infections transmises sexuellement chez les voyageurs

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada

Relevé des maladies transmissibles au Canada
Volume 32 • DCC-5 le 1er mai 2006

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)

Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV)*†

Version PDF 24 Pages - 476 KB

PDF

Préambule

Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils courants et à jour de nature médicale, scientifique et de santé publique concernant les maladies tropicales infectieuses et les risques pour la santé associés aux voyages internationaux. ASPC reconnaît que les conseils et les recommandations figurant dans cette déclaration reposent sur la pratique médicale et les connaissances scientifiques les plus récentes et les diffuse dans le but d'informer les voyageurs ainsi que les professionnels de la santé qui sont appelés à leur prodiguer des soins.

Les personnes qui administrent ou utilisent des médicaments, des vaccins ou d'autres produits devraient bien connaître la monographie du produit ainsi que toute autre norme ou instruction approuvée concernant leur usage. Les recommandations relatives à l'usage des produits etles autres renseignements présentés ici peuvent différer de ceux qui figurent dans la monographie out toute autre norme ou instruction aprouvée pertinente établie par les fabricants autorisés. Rappelons que les fabricants font approuver leurs produits et démontrent leur innocuité et leur efficacité uniquement lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie ou à toute autre norme ou instruction approuvée semblable.

Infections transmises sexuellement - Survol de la situation mondiale

Au cours des 20 à 30 dernières années, la mobilité de la population à l'intérieur des pays et d'un pays à l'autre a considérablement augmenté. Environ 1 milliard de personnes ont franchi des frontières internationales pour leur travail, leurs études ou leur plaisir en 2003 à 20041. Toutes les populations mobiles qui sont actives sexuellement courent un plus grand risque de contracter des infections transmises sexuellement (ITS)2-4. L'anonymat des voyages, le sentiment d'isolement associé à un cadre peu familier et le désir de vivre des expériences exceptionnelles peuvent encourager l'activité sexuelle. Le risque de contracter une ITS peut être d'autant plus grand qu'on comprend mal l'épidémiologie mondiale de ces infections5 ainsi que les moyens d'atténuer ce risque. Les taux d'ITS peuvent être élevés chez les migrants et les populations marginalisées (p. ex., réfugiés, personnes déplacées, jeunes de la rue) et, dans bien des pays, ces populations peuvent être surreprésentées parmi les travailleurs de l'industrie du sexe (TIS)3,6-10.

Les ITS sont parmi les infections à déclaration obligatoire les plus répandues dans le monde, et leur prévalence est particulièrement élevée dans les pays en développement11. En 1990, l'Organisation mondiale de la Santé a estimé à > 250 millions de cas le fardeau mondial des ITS curables (syphilis, gonorrhée [GC], chlamydiose, trichomonase). Le nombre estimatif de nouveaux cas de ces infections a grimpé à 333 et 340 millions en 1995 et 1999, respectivement5,11. L'estimation de 1999 englobe 151 millions de cas en Asie du Sud et du Sud-Est et 38 millions de cas en Amérique latine et 69 millions en Afrique12,13. Dans bon nombre de pays, les perturbations économiques et sociales apportées par la pandémie d'infection à VIH sont venues alourdir ce bilan. En Afrique sub-saharienne, en particulier, le nombre d'enfants ayant perdu un parent ou les deux a explosé (~ 14 à 20 millions en 2000)14. Pour survivre, un grand nombre de ces enfants ont dû échanger des faveurs sexuelles contre de la nourriture15.

Plus de 20 agents infectieux différents peuvent être contractés ou propagés par divers types de contacts sexuels5,16 (p. ex., rapports vaginaux, anaux, oro-génitaux/oro-anaux) (tableau 1). L'infection à Chlamydia trachomatis est l'ITS d'origine bactérienne la plus répandue dans le monde. Bien que les taux de prévalence d'un bon nombre de ces agents infectieux varient toujours grandement d'une région géographique à l'autre (p. ex., virus du syndrome immunodéficitaire acquis 1 [HTLV-1], chancre mou), des changements dans les profils de la migration, de l'immigration et des voyages au cours des 50 dernières années font en sorte que presque toutes les ITS peuvent maintenant être contractées n'importe où sur la planète. Il est donc préférable de considérer le risque de contracter une ITS donnée dans unmilieu particulier d'un point de vue quantitatif plutôt que qualitatif.

Tableau 1. Agents ou infections transmis sexuellement

Maladies virales

Virus de l'hépatite A (rapports oro-anaux)

HIV-1/2

HSV II Cytomégalovirus

Virus de l'hépatite B

HTLV-1

Virus Epstein Barr

Virus de l'hépatite C (faible risque de transmission sexuelle)

Virus du papillome humain Molluscum contagiosum

 

Agent delta

HSV* I

 

Maladies bactériennes

Syphilis (Treponema pallidum)

Neisseria gonorrhoeae

Chlamydia trachomatis (UNG‡)

Haemophilus ducreyi (chancre mou)

Chlamydia trachomatis L1-3 (LGV†)

 

Mycobacterium tuberculosis

Calymmatobacterium granulomatosis (granuloma inguinale, donovanosis)

 

Mycoses

Candida albicans (infection non habituellement considérée comme transmise sexuellement)

   

Maladies parasitaires

Trichomonas vaginalis

Entamoeba histolytica

 

Ectoparasitoses

Gale

Pédiculose

 

* Virus herpès simplex
† Lymphogranulome vénérien
‡ Urétrite non gonococcique

« Gradients » de prévalence des ITS : monde développé et monde en développement

De nombreuses ITS sont hyperendémiques dans les pays en développement5. Les données sur la prévalence des ITS dans la plupart de ces pays sont tirées en grande partie d'enquêtes spéciales. De telles enquêtes fournissent des estimations utiles, mais il faut user de prudence dans l'interprétation des données car elles peuvent ne pas être représentatives de l'ensemble de la population17 (tableau 2). Les enquêtes qui portent sur les travailleurs de l'industrie du sexe (TIS) peuvent pour leur part donner un aperçu fidèle du risque auquel sont exposés les voyageurs, vu que ces personnes sont les plus susceptibles d'avoir des rapports sexuels avec des étrangers. Comme on pourrait s'y attendre, les enquêtes sur les TIS dans les pays en développement font état de taux élevé d'ITS curables : 13 % à 32 % pour la chlamydiose, 11 % à 45 % pour GC et 5 % à 55 % pour la syphilis5,27,28. Lorsqu'on inclut les taux de prévalence des principales infections virales incurables (p. ex., infection à VIH29, hépatite B [VHB]30, hépatite C [VHC]31,32, infection à HTLV-133), (tableau 3), le risque d'exposition à une ITS par le biais de rapports sexuels avec un TIS est élevé. Il convient de noter que la présence d'une ou plusieurs ITS peut accroître par un facteur de trois à 10 ou plus le risque de transmission du VIH5.

Tableau 2. Exemples des taux de prévalence d'ITS dans des populations en santé dans des pays en développement (pourcentage de consultations dans des cliniques)

Pays n Source des sujets GC Syphilis Chlamy- diose Tricho- monase Chancre- mou Gardne- rella HIV HBV HSV2 Condylomes génitaux

Nigéria18

230

Anténatale

1.3

1.7

-

7.4

-

3.9

-

-

-

-

Zimbabwe19

175

Prénatale/ ITS

17.8

-

5.9

25.5

17.8

-

-

-

-

13.7

Éthiopie20

1,907

Planification familiale et autre

56-66

35-39

61-64

-

-

-

 

-

-

19-20

Afrique du Sud21

lit rev/ rev. litt.

Diverses cliniques

8.0

5-15

16.0

-

-

20-49

-

38-40

38-4

-

Rép. centrafr.22

481

Anténatale

3.1

6.7

6.2

9.9

-

29

12.2

-

-

-

Thaïlande23

1,021

Anténatale

0.2

0.5

5.7

-

-

-

3-7

-

-

-

Inde24

1,981

Diverses cliniques

-

-

-

-

-

-

1.8

5.3

-

-

Mongolie25

pop/ pop.

Variée

1.4

0.3

-

1.6

-

-

< 0.001

-

-

-

Brésil26

13,986

Anténatale et variée

-

-

-

-

-

-

-

-

43

-


Tableau 3. Exemples des taux de prévalence d'ITS chez les travailleurs de l'industrie du sexe (TIS) dans des pays en développement (pourcentage des consultations dans des cliniques)

Pays n Source des sujets GC Syphilis Chlamy diose Tricho monase Chancre mou Gardne rella HIV HBV HSV2 Condylomes génitaux

Sénégal34

374

Femmes TIS

24.9

29.4

-

46

-

-

-

-

-

-

Afrique du Sud35

145

Femmes TIS

14.3

42.1

16.3

41.3

-

71

50.3

-

-

-

Chine36

966

Femmes TIS

24.9*

29.4

24.9

46

-

-

 

-

-

-

Indonésie37-39

1,340

Femmes TIS

10-60

7-30

9-18

4-8

-

-

0.5

-

37.7

-

Bangladesh40

286

Femmes TIS

28*

57.1

28*

-

-

-

0

-

-

-

Indonésie41

296

Hommes TIS

04-13

43.6

2.4-3.8

-

-

-

-

-

-

-

Venezuela42

212

Femmes TIS

-

2-4

-

-

-

-

0

13.8

-

-

Brésil43

-

Femmes TIS

-

-

-

1.6

-

-

-

10.9

-

-

Pérou44

966

Femmes TIS

-

-

-

-

-

-

0.3

59.8

-

0.7

Uruguay45

200

Hommes TIS

-

-

-

-

 

-

21.5

50.5

-

6.5

RDC†46

1,144

Femmes TIS

-

-

-

-

-

-

34.1

-

 

6.6

* Signes cliniques de cervicite (soit GC ou chlamydiose)
† République démocratique du Congo

Pharmacorésistance des ITS

Une proportion sans cesse croissante d'ITS contractées à l'étranger sont résistantes aux antibiotiques standard47. Les souches de Neisseria gonorrhoeae (NG) productrices de bêta-lactamase sont répandues en Afrique, dans les Caraïbes et en Asie48-55. Au Canada, le taux de NG résistant à la pénicilline est passé de 8,7 % en 1992 à 15 % à 22 % en 200356. De même, une résistance de NG à d'autres antibiotiques a été signalée dans bien d'autres pays du monde industrialisé56-58. Une résistance à la tétracycline médiée par des chromosomes est également couramment observée dans les isolats de NG provenant de pays en développement59, et une résistance à la spectinomycine a commencé également à se manifester dans certaines régions industrialisées56,60. La résistance de NG aux fluoroquinolones, phénomène qui est apparu en 1992, est très répandue en Extrême-Orient mais s'observe partout dans le monde, y compris au R.-U., aux É.-U. et au Canada61. Des souches antibiorésistantes d'Haemophilus ducreyi, agent responsable du chancre mou, continuent de se propager dans le monde52 : la résistance à l'association triméthoprime/sulfamide est maintenant courante en Asie du Sud-Est (p. ex., Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge)47,62. L'apparition de souches de VIH très résistantes constitue un nouveau sujet de préoccupation63-65.

Comportement sexuel des voyageurs

Les attitudes et comportements sexuels des voyageurs qui se rendent dans des pays industrialisés ont été longuement étudiés au cours des 10 à 15 dernières années3,29,53,54,66-78. Les taux d'exposition sexuelle occasionnelle (ESO) signalés durant des voyages varient entre 5 % et 51 %70,73. Comme toutes ces études se sont servies de questionnaires et qu'aucune d'entre elles n'a obtenu un taux de réponse de 100 % (parfois le taux est d'à peine 30 %), les statistiques indiquées ont bien des chances d'être des sous-estimations. Dans une étude sur l'« intention d'avoir des relations sexuelles » qui a porté sur de jeunes Australiens de sexe masculin voyageant en Thaïlande, seulement 34 % ont dit n'avoir aucunement l'intention d'avoir des relations sexuelles77. Bien que les premières études aient montré que les hommes étaient beaucoup plus nombreux que les femmes à avoir des ESO pendant un voyage, des études plus récentes semblent indiquer que les voyageurs des deux sexes ont le même désir de fréquenter de nouveaux partenaires pendant leur séjour à l'étranger73-81. Des différences tant quantitatives que qualitatives dans le comportement persistent cependant entre les sexes (p. ex., nombre de partenaires, non-hésitation à payer pour avoir des relations sexuelles, usage constant du condom et choix du partenaire)75,82-86. Un certain nombre de facteurs accroissent le risque qu'un individu donné ait des relations sexuelles pendant un voyage : le fait d'être jeune, d'avoir des relations sexuelles entre hommes, de voyager seul ou avec un groupe du même sexe, des antécédents de relations sexuelles occasionnelles ou avec des partenairesmultiples dans son pays, des visites répétées dans la même région, des antécédents d'ITS, un statut social supérieur, un séjour de plus longue durée, un voyage d'affaires, la consommation de tabac et d'alcool ou de drogues illicites83,87,88. Comme pour d'autres comportements à risque élevé, il existe un grand nombre de données indiquant que l'alcool et les drogues contribuent aux ESO chez les hommes comme chez les femmes8,75,80,88-94. Le syndrome soleil-stimulants-relations sexuelles a été décrit comme une « désinhibition situationnelle »95,96.

Groupes courant un risque particulier

Expatriés : Les travailleurs ou les expatriés à l'extérieur du pays depuis longtemps sont plus nombreux que d'autres types de travailleurs à être actifs sexuellement à l'étranger. Dans des études sur des membres du Corps des volontaires de la paix et sur des expatriés européens, de 13 % à 60 % ont déclaré avoir eu au moins une ESO pendant leur séjour outre-mer82-85,97,98. Dans bien des cas, les personnes ont des contacts sexuels avec des résidents locaux (31 % à 41 %) et le port du condom n'est pas constant (habituellement 30 % à 50 %). Bien que les expatriés tant du sexe masculin que féminin ont des ESO à l'étranger, les hommes sont beaucoup plus nombreux à débourser de l'argent pour avoir des relations sexuelles85. Ces chiffres aident à expliquer pourquoi les expatriés peuvent avoir des « profils » de prévalence des ITS qui se situent à un niveau intermédiaire entre celui de leurs pays d'origine et celui de leur pays d'accueil84-86.

Voyageurs VFP : Les voyageurs qui retournent dans leurs pays d'origine pour visiter leur famille et la parenté (« voyageurs VFP ») risquent fortement de contracter un certain nombre de maladies liées aux voyages99,100. Le cadre choisi pour obtenir des relations sexuelles101,102, les contacts plus intimes avec la population locale et la propension à utiliser des condoms de mauvaise qualité achetés localement peuvent faire courir un risque particulièrement élevé d'ITS aux voyageurs VFP73,103.

Personnel militaires et matelots : Les matelots et les militaires auraient, selon des rapports, des taux élevés de contacts sexuels avec des ressortissants étrangers, les taux variant entre 45 % et 56 %104-112. Ces pourcentages ne sont que légèrement supérieurs à ceux dans les autres groupes d'expatriés. Encore une fois, les militaires des deux sexes courent un risque113 et l'usage déclaré du condom est, dans le meilleur des cas, inconstant107. Toutefois, une enquête représentative effectuée en 2004 et portant sur l'élément régulier des Forces canadiennes a révélé que seulement 7 % des militaires canadiens qui avaient été déployés au cours des 12 mois précédents avaient eu des rapports sexuels en dehors d'une relation sérieuse pendant leur déploiement; 58 % d'entre eux avaient toujours utilisé un condom durant ces rapports et 15 % n'avait jamais utilisé de condom (Dr Martin Tepper, ministère de la Défense nationale, communication personnelle, 2006).

Hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes : Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes sont tout au moins aussi nombreux à avoir une ESO pendant un voyage que les hommes hétérosexuels45,114,115. Dans une étude norvégienne, des voyageurs homosexuels/bisexuels étaient deux fois plus nombreux à avoir payé pour des relations sexuelles pendant leurs séjours à l'étranger que les hétérosexuels (soit 64 % c. 32 %)90.

Usage du condom

Au moins le tiers à plus de la moitié des voyageurs n'utilisent pas constamment le condom 116,117. L'usage limité ou inconstant du condom chez les voyageurs ne semble pas dépendre du pays d'origine, du « style » de voyage (p. ex., affaires, randonnée) ni du pays de destination69,70,78,83,85,86,90,97,98,114,118-120. Bien que de nombreux voyageurs aient des condoms dans leurs bagages, ils « oublient » souvent de les utiliser dans le feu de l'action88,89. Même lorsqu'ils utilisent le condom, le risque de bris peut être plus élevé à cause de la mauvaise qualité des produits achetés localement103, de leur entreposage inadéquat (p. ex., dans le bas du sac à dos pendant 2 mois à 40 oC), d'une mauvaise technique pour l'enfiler ou de pratiques sexuelles qui peuvent augmenter le risque de bris du condom (p. ex., pénétration anale)109,121,122.

Profil du voyageur qui a des relations sexuelles à l'étranger

Il n'existe pas de profil unique pour le voyageur qui risque d'avoir une ESO pendant un voyage83,87. À quelques exceptions près, les questions portant sur l'activité sexuelle prévue ou existante peuvent être posées dans le cadre de presque toutes les entrevues avant un voyage et de tout bilan des fonctions avant un voyage. Dans ce contexte, il convient d'indiquer que le pic d'acquisition de nouveaux partenaires sexuels à l'adolescence peut être suivi d'un second pic chez les hommes et les femmes de 35 à 55 ans : le groupe de personnes « qui viennent de divorcer »123. Enfin, un nombre croissant de Canadiens âgés se rendent dans des endroits exotiques124, et les ITS chez les personnes âgées sont souvent négligées125. der Graaf et ses consencollègues ont effectué des études sur les voyageurs hollandais et ont divisé ces derniers en quatre groupes pour ce qui est des ESO à l'étranger82 :

  1. les « non préparés » (sont surpris lorsqu'ils ont des relations sexuelles)
  2. les « fanatiques » (qui doivent avoir des relations sexuelles pour considérer que leurs vacances sont réussies)
  3. les « indifférents » (qui estiment que le sexe à l'étranger revient au même que le sexe à lamaison)
  4. ceux qui sont « légèrement accessibles » (qui estiment que les relations sexuelles à l'étranger sont différentes et ont prévu le coup).

Tourisme sexuel

On définit le tourisme sexuel comme le fait de voyager expressément dans le but d'avoir des relations sexuelles29,126. Ce type de voyage est très risqué eu égard aux ITS, et l'on devrait encourager la prise de mesures de prévention ou de réduction des méfaits (c.-à-d. usage constant et adéquat du condom, réduction du nombre de partenaires). Dans certains cas, le tourisme sexuel peut être une forme d'exploitation ou être illégal (p. ex., relations sexuelles avec des mineurs) et devrait donc dans ce cas être vivement découragé126.

Tourisme sexuel sous une autre forme : Il faut expliquer aux voyageurs la forme subtile qu'emprunte la prédation sexuelle dans les pays en développement. Nombre de personnes dans ces pays ont des relations sexuelles simplement pour survivre15,126. Dans de nombreux endroits, le fait qu'un voyageur ne débourse pas d'argent en échange de faveurs sexuelles ne signifie pas qu'il ne monnaye pas ses rapports sexuels. Parmi les monnaies efficaces d'échange dans bien des pays pauvres figurent la nourriture, les cadeaux et même l'espoir (c.-à-d. la chance d'émigrer). La nature commerciale de telles transactions n'est souvent pas comprise ni reconnue par le voyageur occidental. Après un voyage, un plus grand nombre de femmes que d'hommes conservent des liens à long terme avec leur partenaire sexuel89,120.

Risque d'ITS durant un voyage à l'étranger

Le risque de contracter une ou plusieurs ITS pendant un voyage dépend entièrement du comportement du voyageur. Il n'existe pas d'« acte sexuel standardisé ». Il est donc difficile d'estimer avec exactitude les taux de transmission d'ITS par exposition. Les règles générales qui suivent s'appliquent cependant à toutes les situations :

  • La plupart des ITS se transmettent plus facilement des hommes aux femmes que l'inverse.

  • Les personnes qui présentent des lésions visibles (p. ex., plaies, ulcères, vésicules) risquent plus que les sujets sans pathologie génitale évidente de transmettre les agents à l'origine des lésions ainsi que des co-pathogènes (p. ex., VIH, VHB).

  • Les décisions relatives aux partenaires sexuels ou aux activités sexuelles qui sont prises sous l'influence de l'alcool ou des drogues accroîtront le risque d'ITS.

  • Les actes sexuels qui entraînent des saignements ou qui surviennent durant les menstruations augmentent grandement le risque de transmission ou d'acquisition de virus à diffusion hématogène transmis sexuellement (p. ex. VIH, VHB et VHC).

Comme un grand nombre de facteurs peuvent influer sur le risque, les tentatives en vue de quantifier le risque de transmission d'une ITS donnée lors de rapports sexuels individuels sont relativement rares. Le risque de contracter le VIH, le VHB ou le VHC à la suite d'une blessure percutanée est toutefois relativement bien défini (0,5 %, 4 % à 30 % et 3 % à 10 %, respectivement)127. Les risques découlant d'un seul rapport sexuel consensuel et hétérosexuel non protégé seraient beaucoup plus faibles : ~ 0,001 % pour le VIH128 et 0 % à 0,6 % pour le VHC(129). La présence de lésions génitales peut cependant accroître considérablement le risque de contracter le VIH et peut-être d'autres virus transmis sexuellement130. La transmission de la gonorrhée et de la chlamydiose est très efficace durant les rapports tant hétérosexuels qu'homosexuels. Un seul épisode de rapports vaginaux comporte 20 % à 50 % de risque de contracter la gonorrhée131. Le degré d'efficacité de la transmission dans le cas de lésions syphilitiques et chancrelleuses ouvertes est probablement à tout le moins aussi élevé. C. trachomatis se transmet lors des relations hétérosexuelles de façon légèrementmoins efficace que la gonorrhée (0,8 % à 8 %/épisode)132. Dans une vaste étude portant sur des voyageurs suisses, Steffen et coll. ont estimé que les taux d'acquisition de l'infection à VHB, de GC et de la syphilis étaient de 4, de 3 et d'environ 1 pour 1 000 voyageurs-mois133. Avant la vaccination contre le VHB, les taux signalés d'infection par le VHB chez les personnes non vaccinées voyageant pendant de longues périodes atteignaient 4 % à 7 % par année134,135.

Conséquences d'une ITS en voyage

Les ITS peuvent entraîner des problèmes à court terme (p. ex., ulcérations génitales, urétrites, cervicites) ou des complications chroniques ou à long terme (p. ex., infertilité et grossesse ectopique, atteinte inflammatoire pelvienne ou douleurs pelviennes chroniques, hépatopathie secondaire à une infection à VHB, dysplasie cervicale secondaire à une infection par le virus du papillome humain [VPH], immunodéficience due au VIH). Plusieurs de ces infections chroniques peuvent réduire grandement l'espérance de vie (p. ex., cancer secondaire à une hépatite ou à une infection par le VPH, cirrhose due au VHB, progression de l'infection à VIH). Les infections qui se manifestent durant le voyage peuvent exposer les voyageurs à des produits (p. ex., antibiotiques) qui ne sont pas utilisés dans les pays industrialisés et à des pratiques et environnementsmédicaux sous-optimaux (p. ex., instruments/ aiguilles réutilisables non stérilisés). Certains médicaments et produits (p. ex., anti-rétroviraux) peuvent ne pas être accessibles dans certaines régions du monde ou leur activité peut être imprévisible ou trop faible. Les infections qui se déclarent uniquement au retour d'un voyage peuvent également poser des problèmes. Plusieurs ITS demeurent rares en Amérique du Nord et peuvent ne pas être diagnostiquées ou être traitées inadéquatement par des médecins qui les connaissent peu (p. ex., chancremou, lymphogranulome vénérien). Enfin, les voyageurs qui rapportent une ou plusieurs ITS « à la maison » pour les transmettre à leurs anciens partenaires doivent également tenir compte de l'énorme prix affectif à payer, notamment la perte de confiance et l'éclatement de relations.

Santé publique

Les voyageurs qui ont une ESO à l'étranger peuvent être plus susceptibles d'en avoir d'autres à leur retour au pays. Par conséquent, les ESO chez les voyageurs posent de petits et de grands problèmes de santé publique. Au niveau local, la transmission d'ITS rares ou résistantes à un ou à des partenaires qui ne voyagent pas doit toujours être considérée en présence d'un tableau clinique déroutant. À l'échelle nationale, le risque d'importer des ITS exotiques ou résistantes est bien réel3,57,58,79,136,137. Le nombre de personnes qui voyagent actuellement est tellement élevé que le comportement risqué d'individus peut aggraver la propagation d'une épidémie assez rapidement66,68,71,138. Bon nombre de ces ITS importées présentent une résistance inhabituelle à des antibiotiques ou une multirésistance138,139.

Prise en charge des ITS

On a récemment révisé le traitement des ITS dans la population générale140-142 et plus précisément chez les voyageurs28,70. Les affirmations générales suivantes s'appliquent à toutes les ITS :

  • l'abstinence constitue le seul moyen d'éviter le risque d'ITS,

  • des relations sexuelles monogames avec un partenaire stable, non infecté est une autre façon d'éviter les ITS,

  • l'usage du condom réduit dans une certaine mesure le risque de contracter presque toutes les ITS,

  • il vaut mieux prévenir que guérir les ITS,

  • la notification aux partenaires est essentielle pour empêcher la propagation des ITS,

  • un diagnostic et un traitement rapides peuvent réduire les complications et la propagation de l'infection,

  • dans la mesure du possible, le traitement devrait être basé sur les résultats de la culture et de l'étude de la sensibilité,

  • la présence d'une ITS devrait inciter à en rechercher d'autres,

  • les profils mondiaux de résistance devraient être pris en considération lors du choix des antimicrobiens.

Il convient également de signaler que les modalités thérapeutiques possibles pour certaines des ITS les plus graves demeurent très limitées (p. ex., infections à VHB)142. Pour un aperçu du dépistage et du diagnostic, voir le tableau 4; pour des recommandations générales relatives au traitement des ITS les plus courantes, voir le tableau 5. Ces recommandations s'inspirent en grande partie des lignes directrices publiées par l'Agence de la santé publique du Canada140 et les Centers for Disease Control and Prevention141. Le lecteur est invité à consulter ces sites pour obtenir plus de détails : <http://www.phac-aspc.gc.ca/std-mts/sti_2006/sti_intro2006_f.html> et <http://www.cdc.gov/STD/treatment/default.htm>.

Prévention des ITS

Les professionnels de la santé qui voient en consultation des voyageurs internationaux devraient intégrer systématiquement dans la consultation avant un voyage des conseils concernant les ITS. Parmi les risques microbiologiques associés aux voyages, les ITS viennent probablement au deuxième rang après le paludisme pour ce qui est du risque demorbidité grave et demortalité. Il faut insister sur l'importance du counselling relativement aux pratiques sexuelles à risque réduit et à l'atténuation desméfaits. L'activité sexuelle dans le cadre d'une relation monogame stable et l'évitement des rencontres à haut risque sont lesmeilleures façons de prévenir les ITS durant un voyage. Les méthodes de contraception dites de barrière, en particulier le condommasculin et (peut-être) le condom féminin140,143-145, constituent une meilleure solution de rechange parce qu'elles préviennent le contact direct avec les lésions génitales infectieuses.

Condoms : Bien que le condom masculin et le condom féminin aient des chances d'avoir une efficacité similaire contre de nombreuses ITS lorsqu'ils sont bien utilisés, presque toutes les données disponibles viennent d'études sur l'utilisation du condom masculin. Les condoms faits de latex offrent une barrière plus efficace que les condoms « naturels » faits de membranes animales143. Si possible, on devrait acheter les condoms en latex dans un pays industrialisé, vu que la qualité des condoms produits dans bien des régions du monde n'est pas constante103. Seuls les lubrifiants à base d'eau devraient être utilisés avec les condoms, car les produits à base d'huile (p. ex., gelée de pétrole, huile minérale, huile à massage) peuvent affaiblir grandement les condoms en latex et entraîner des bris143. Les condoms en polyuréthane de qualité sont vendus dans la plupart des pays en développement pour les voyageurs allergiques au latex146. Le degré d'efficacité signalé des condoms au latex contre les ITS varie de 40 % à 70 %147. La principale limite associée aux condoms est liée au comportement (c.-à-d. l'omission de les utiliser). Parmi les facteurs les plus souvent associés au bris du condom, citons une insertion inadéquate, un usage répété ou prolongé, et des rapports anaux. Bien que les premières études aient indiqué que les spermicides, tels que le nonoxynol-9, pouvaient réduire le risque d'ITS148, un examen récent de la Cochrane Database donne à penser que le nonoxynol-9 n'a pas d'effet protecteur contre un éventail de pathogènes149,150. Une application vaginale trop fréquente de nonoxynol-9 ou son utilisation lors de rapports anaux passifs peuvent altérer l'intégrité épithéliale et favoriser la transmission de l'infection à VIH et d'autres ITS142,149,150.

Tableau 4. Aperçu* du dépistage et du diagnostic des ITS

Tableau clinique
(diagnostic différentiel)

Investigations indiquées et suivi

Cas asymptomatique mais à risque (rapports sexuels non protégés en voyage avec un ou des partenaires dont la situation à l'égard des ITS n'est pas connue)

  • Culture ou test d'amplification des acides nucléiques (TAAN) pour N. gonorrhoeae à partir de tous les points de contact sexuel (culture seulement, pas TAAN pour les prélèvements rectaux et pharyngés) et/ou TAAN pour l'urine

  • TAAN ou culture pour C. trachomatis (prélèvements urétraux, cervicaux), culture pour les prélèvements rectaux et pharyngés (si c'est le seul point de contact sexuel) et/ou TAAN pour l'urine

  • Sérologie de la syphilis incluant une réaction non tréponémique (p. ex., RPR, VDRL) ou une réaction spécifique tréponémique par ELISA (ou les deux)

  • Recommander ou envisager un test de détection du VIH

  • Sérologie du VHB et vaccination contre le VHB offerte si la personne n'est pas immune

  • Envisager de faire une préparation humide ou une culture pour Trichomonas vaginalis

  • Envisager une sérologie du VHA, notamment dans le cas de rapports oro-anaux

  • Envisager une sérologie du VHC, notamment dans le cas d'antécédents d'injection de drogue

Ulcération(s) génitale(s) (syphilis, infection à VHS-II, VHS-I, chancremou, LGV, granulome inguinal [dovanose])

  • Examen au microscope à fond noir ou immunofluorescence pour la recherche de Treponema pallidum (si c'est possible)

  • Sérologie de la syphilis, incluant une réaction non tréponémique (p. ex., RPR, VDRL) ou une réaction tréponémique spécifique par ELISA (ou les deux)

  • Culture ou TAAN (si possible) ou test de détection des antigènes du VHS

  • Envisager une sérologie du VHS (s'il n'y a pas de lésions ou si celles-ci ne se prêtent pas aux tests susmentionnés)

  • Culture ou TAAN à la recherche de C. trachomatis (les échantillons positifs peuvent être envoyés pour un séquençage de l'ADN ou la détection de RFLP afin de confirmer le LGV)

  • Culture ou TAAN (si possible) pour H. ducreyi (avertir le laboratoire qu'on soupçonne la présence d'un chancre mou - test pas disponible dans la plupart des laboratoires)

  • Recommander ou envisager un test de détection du VIH

  • Suivi pendant 3 à 7 jours

Urétrite/cervicite purulente (N. gonorrhoeae, C. trachomatis, rarement VHS I/II)

  • Prélèvement urétral ou cervical; ou échantillon d'urine pour TAAN

  • Coloration de Gram de l'écoulement (recherche de > 5 GB par champ avec l'objectif à immersion et de GC)

  • Culture ou TAAN pour N. gonorrhoeae (milieu de culture spécial requis)

  • Culture ou TAAN pour C. trachomatis

Agression sexuelle

  • Culture ou TAAN pour rechercher C. trachomatis et N. gonorrhoeae à partir d'échantillons provenant de tous les orifices où il y a eu pénétration partielle ou complète (culture uniquement pour les prélèvements rectaux et pharyngés)

  • Les cultures devraient être répétées 1 à 2 semaines après l'exposition en l'absence de traitement prophylactique

  • Urine à prélever également pour un TAAN à la recherche de C. trachomatis et de N. gonorrhoeae

  • Préparation humide et/ou culture pour T. vaginalis

  • Une réaction non tréponémique (p. ex., RPR, VDRL) et une réaction tréponémique (p. ex., TP-PA) pour la syphilis (répéter 12 et 24 semaines après l'exposition et peut-être 2 à 4 semaines après l'agression si le risque est élevé

  • Si on sait que le patient est immunisé contre le VHB, aucun test n'est requis; dans le cas contraire, on prendra un échantillon de sérum pour mesurer le titre de base des anticorps dirigés contre l'antigène de surface de l'hépatite B

  • Titre de base des anticorps anti-VIH (répéter la sérologie du VIH après 6, 12 et 24 semaines)

  • Titre de base des anticorps anti-VHC facultatif (prendre en considération le risque de transmission du VHC par l'agresseur et le traumatisme connexe durant l'agression - si le test est effectué, il devrait être répété après 12 et 24 semaines)

*Ce tableau vise à donner un aperçu rapide et ne devrait pas remplacer des lignes directrices plus complètes (p. ex., celles de l’Agence de la santé publique du Canada(140) ou des CDC(141)). RPR = test rapide de la réagine plasmatique; VDRL = test du Venereal Disease Research Laboratory; ELISA = dosage immunoenzymatique utilisant un antigène adsorbé; RFLP = polymorphisme de la longueur des fragments de restriction; LGV = lymphogranulome vénérien; GB = globules blancs; TT-PA = agglutination des particules de Treponoma pallidum

Tableau 5. Choix de l'antibiothérapie pour certaines ITS (régimes privilégiés cités d'abord, suivis des autres traitements possibles)

Chancre mou (Haemophilus ducreyi)

Ciprofloxacine, 500 mg PO x 1 OU
Érythromycine base, 500 mg PO tid x 7 jours OU
Azithromycine, 1 g PO x 1 OU
Ceftriaxone, 250 mg IM x 1 (MISE EN GARDE : Un échec au traitement par le ceftriaxone est couramment signalé chez les patients coinfectés par le VIH)

Vaginose bactérienne

de microorganismes, p. ex., Gardnerella, Prevotella, Mobiluncus spp., et une diminution des lactobacilles) (non considérée habituellement comme une infection transmise sexuellement)

Métronidazole, 500 mg PO bid x 7 jours OU
Métronidazole en gel (0,75 %), 5 g par voie intravaginale q.d. x 5 jours OU
Clindamycine en crème (2 %), 5 g par voie intravaginale q.d. x 7 jours

Granulome inguinal (Calymmatobacterium granulomatis)

Doxycycline, 100 mg PO bid x 21 jours (au moins)* OU
Triméthoprime-sulfaméthoxazole DS (800 mg/160 mg) PO bid pendant 21 jours (au moins) OU
Ciprofloxacine, 750 mg PO bid pendant 21 jours (au moins) OU
Érythromycine base, 500 mg PO qid pendant 21 jours (au moins) OU
Azithromycine, 500 mg PO chaque jour ou 1 g PO une fois par semaine pendant 3 semaines (au moins)

VHS-II

Pour unemaladie primaire grave, la perfusion IV de 5mg d’acyclovir par kg pendant 60 minutes toutes les 8 heures est le traitement optimal; elle est remplacée par un traitement oral lorsque l’état s’est considérablement amélioré. (En plus du traitement antiviral, une analgésie et des laxatifs peuvent devoir être administrés.)

(Premier épisode)

Acyclovir, 200 mg PO cinq fois/jour x 5 à 10 jours OU
Acyclovir, 400 mg PO tid x 7 à 10 jours

Famciclovir, 250 mg PO tid x 5 jours OU
Valacyclovir, 1 g PO bid x 10 jours

VHS-II (récurrent)

Valacyclovir, 500 mg PO bid x 5 jours OU
Valacyclovir, 1 g PO q.d. x 3 jours OU
Famciclovir, 125 mg PO bid x 5 jours OU
Acyclovir, 200mg PO5 x/jour x 5 jours OU

Acyclovir, 800 mg PO tid x 2 jours
(Un traitement suppresseur peut également être envisagé.)

Virus du papillome humain

(Pour les condylomes génitaux externes) Application par le patient : Imiquimod en crème (5 %) appliqué au condylome q.h. 3 x par semaine jusqu’à concurrence de 16 semaines (devrait être nettoyé après 6 à 8 heures) Podofilox (solution ou gel à 0,5 %) appliqué q.h. aux condylomes x 3 jours, puis 4 jours de « repos »,maximum de 4 cycles Un cycle peut être répété pendant 6 semaines au maximum, la dose totale ne devant pas dépasser 0,5 mL par jour (Il existe des modalités thérapeutiques pour les cabinets médicaux, y compris la cryothérapie, la podophylline à 10 % à 25 %, l’acide bi- ou trichloroacétique, l’électrofulguration, l’ablation au laser au CO2 et l’excision chirurgicale; se reporter aux lignes directrices sur les ITS de 2006 de l’ASPC140)

Lymphogranulome vénérien (C. trachomatis L1-3)

Doxycycline, 100 mg PO bid x 21 jours OU
Érythromycine base, 500 mg PO qid pendant 21 jours OU
Azithromycine, 1 g PO une fois par semaine pendant 21 jours

Neisseria gonorhoeae

(Tous les régimes devraient être suivis d’un traitement empirique contre les infections chlamydiennes et non gonococciques.)

Céfixime, 400 mg PO x 1 OU
Ceftriaxone, 125 mg IM x 1 OU
Ciprofloxacine, 500 mg PO x 1 OU (à moins qu’elle ne soit pas recommandée à cause d’une résistance aux quinolones)

Ofloxacine, 400 mg PO bid x 7 jours OU (à moins qu’elle ne soit pas recommandée à cause d’une résistance aux quinolones)

Autre traitement UNIQUEMENT si les quinolones ne sont pas recommandés et en cas d’allergie à la céphalosporine ou d’allergie immédiate/anaphylactique à la pénicilline :

Azithromycine, 2 g PO x 1 OU
Spectinomycine, 2 g IMx 1

Chlamydia trachomatis ou
urétrite non gonococcique ou
cervicite mucopurulente

Azithromycine, 1 g PO x 1 OU
Doxycycline, 100 mg PO bid x 7 jours OU
Érythromycine base, 2 g/jour PO en doses fractionnées x 7 jours OU
Érythromycine base, 1 g/jour PO en doses fractionnées x 14 jours OU
(Les doses d’érythromycine renvoient à l’érythromycine base. On peut les remplacer par des doses équivalentes d’autres formulations. Si l’érythromycine a été utilisée pour le traitement, un contrôle de guérison microbiologique devrait être effectué 3 à 4 semaines après la fin du traitement.)

Ofloxacine, 300 mg PO bid x 7 jours

Agression sexuelle

Céfixime, 400 mg PO x 1 OU
Ciprofloxacine, 500 mg PO x 1 (àmoins de ne pas être recommandée à cause d’une résistance) ET
Azithromycine, 1 g PO x 1 OU doxycycline 100 mg PO bid x 7 jours
(Le métronidazole ne devrait être administré que si le test est positif pour la trichomonase - et non pour une prophylaxie)
PLUS envisager
Une prophylaxie post-exposition contre le VIH(antirétroviraux, triple thérapie telle que zidovudine (AZT) + 3TC + efavirenz)

Devrait être mise en route PTP et au plus tard 72 heures après l’exposition et se poursuivre pendant 28 jours

Immunoglobuline antihépatite B (IGHB) jusqu’à 14 jours après l’exposition et vaccination contre le VHB (si non vacciné)

Syphilis (T. pallidum)
(primaire)

Pénicilline G benzathinique, 2,4 millions d’unités IM x 1 OU
Doxycycline, 100 mg PO bid x 14 jours OU
Azithromycine, 2 g PO x 1

À la lumière de rapports récents sur l’échec du traitement à l’azithromycine de la syphilis précoce et sur l’apparition rapide d’une résistance à l’azithromycine chez T. pallidum, cet antimicrobien agent ne devrait pas être systématiquement utilisé comme modalité thérapeutique pour une syphilis précoce ou en incubation à moins qu’on puisse garantir un suivi étroit et adéquat et uniquement dans les endroits où on observe peu ou pas de résistance génotypique à l’azithromycine chez T. pallidum OU

Ceftriaxone, 1 g IV ou IM q.d. x 10 jours (à être utilisé dans des circonstances exceptionnelles)

T. vaginalis

Métronidazole, 2 g PO x 1 OU
Métronidazole, 500 mg PO bid x 7 jours

*Remarque : Traiter jusqu’à ce que les lésions aient cicatrisé complètement. Un aminoside peut être ajouté aux régimes ci-dessus si aucune amélioration n’est observée au cours de la première semaine de traitement (p. ex., 1mg/kg de gentamicine IV toutes les 8 heures).

Un dépistage des ITS est indiqué chez de nombreux voyageurs qui signalent une ESO pendant leur séjour à l'étranger151. Un tel dépistage devrait être fonction du type de contact sexuel et des symptômes actuels ou passés, et devrait inclure un examen des organes génitaux, un écouvillonnage du col utérin/de l'urètre/de l'anus/du pharynx et/ou une analyse d'urine, ainsi que des tests sérologiques pour le dépistage de la syphilis, de l'infection à VIH et peut être la détection du VHB et du VHC (tableau 4).

La pilule «du lendemain » contre les ITS : Bien qu'il puisse être tentant de fournir aux voyageurs qui risquent de s'adonner à des activités sexuelles à haut risque en leur fournissant une cure d'antibiotiques du lendemain, cette pratique n'est pas recommandée. Un accès facile aux antibiotiques pourrait donner un faux sentiment de sécurité et accroître l'exposition aux ITS qui ne peuvent être traitées au moyen des médicaments fournis (p. ex., VIH, virus herpès simplex, VPH). De tels effets sur le comportement ont récemment été documentés chez les TIS152.

Prophylaxie post-exposition pour les victimes d'agression sexuelle : La prise en charge des victimes d'agression sexuelle a été revue récemment153,154. Les femmes qui voyagent pendant de longues périodes dans des pays en développement devraient recevoir des conseils en ce qui concerne les stratégies d'atténuation du risque advenant une agression sexuelle. On devrait vérifier systématiquement chez tous les voyageurs qui ont séjourné longtemps à l'étranger (hommes et femmes) l'état vaccinal à l'égard de l'hépatite B. Les voyageurs non vaccinés qui ont été victimes d'une agression devraient entreprendre une série vaccinale contre le VHB et recevoir des IGHB si l'on peut avoir accès à un produit fiable sur place. Les personnes qui n'ont pas terminé leur série vaccinale doivent faire l'objet d'une évaluation au cas par cas (c.-à-d. terminer ou recommencer la vaccination active avec ou sans IGHB). Bien que la prophylaxie post-exposition (PPE) contre le VIH faisant appel à trois médicaments soit adéquate dans bien des circonstances, ces associations sont coûteuses (p. ex., ~ 1 500 $ pour 28 jours d'AZT + 3TC + efavirenz) et ne conviennent pas à tous les voyageurs. Une telle dépense peut être raisonnable dans le cas des groupes qui vivent ou travaillent outre-mer pendant de longues périodes (p. ex., un semestre à l'étranger, vastes projets internationaux). Une stratégie moins coûteuse pour les particuliers qui voyagent peut consister en l'achat d'une « trousse de départ » contenant une provision de 3 à 5 jours de médicaments pour la PPE (160 $ à 260 $) afin de mettre en route rapidement une PPE pendant la prise de décisions relativement à l'évaluation du risque. Si l'évaluation finale du risque devait indiquer qu'il est nécessaire de terminer la cure de 28 jours de PPE contre le VIH, le travailleur exposé devra alors se faire expédier par courrier les médicaments restants pour la PPE ou devrait retourner au pays pour terminer le traitement (tableau 4). Une prophylaxie contre d'autres ITS devrait être offerte lorsqu'on ignore si le patient reviendra pour un suivi, que l'agresseur souffre d'une ITS connue, que la prophylaxie est demandée par le patient, ou que le patient présente des signes ou symptômes d'une ITS. Bien que l'efficacité de l'antibioprophylaxie n'ait pas été étudiée dans les cas d'agression sexuelle, une telle prophylaxie devrait être offerte comme traitement recommandé contre certaines infections140.

Une agression sexuelle peut également se solder par une grossesse non désirée. La pilule contraceptive d'urgence peut être envisagée pour la prévention d'une grossesse. Le traitement devrait être amorcé dès que possible, au plus tard 72 heures après l'exposition (pour une efficacité maximale), mais peut être bénéfique jusqu'à 120 heures après l'exposition. Son coût est raisonnable et il peut être indiqué de prescrire ce traitement aux voyageuses155.

Groupes spéciaux

Femmes enceintes
La grossesse est aussi l'un des principaux risques associés n'importe où à une ESO. Même si l'on dispose de données limitées, la grossesse ne semble pas être un important facteur de risque d'acquisition ou de progression de la plupart des ITS, mais le traitement peut être compliqué par la présence du foetus. Les pratiques sexuelles de rechange durant la grossesse (p. ex., rapports anaux) peuvent de toute évidence exposer les femmes enceintes à un plus grand risque d'ITS.

Enfants
En règle générale, la plupart des enfants qui voyagent le font avec leurs parents et il est relativement peu probable qu'ils courent un grand risque d'ITS. Il convient cependant de réitérer que les enfants dans les pays en développement sont des proies fréquentes de l'industrie du sexe6,15.

Adolescents et jeunes adultes
Les adolescents et les jeunes adultes risquent particulièrement de contracter et de propager des ITS. La fréquentation de nouveaux partenaires sexuels culmine dans la plupart des cultures durant l'adolescence et au début de l'âge adulte123.

Hôtes immunodéprimés
Une enquête récente portant sur 133 voyageurs canadiens séropositifs pour le VIH (93 % de sexe masculin) indiquait que ces personnes sont aussi nombreuses que leurs pairs non infectés à avoir des rapports sexuels occasionnels à l'étranger (23 %) et sont tout aussi nombreuses à ne pas utiliser de façon constante le condom (seulement 58 %)156. Les ITS facilitent la transmission du VIH et, inversement, la présence du VIH peut avoir des effets négatifs sur le diagnostic, le tableau clinique et le traitement des ITS157-160. La plupart des sujets positifs pour le VIH qui sont atteints d'une ITS devraient néanmoins répondre à un traitement type (sauf dans le cas de la neurosyphilis, qui peut être difficile à traiter chez les patients infectés par le VIH)140,142,159,161. Il convient de noter que l'on exige de plus en plus que les immigrants et les réfugiés dans de nombreux pays passent un test de détection du VIH107,162. On a observé dans le monde une augmentation parallèle des tests obligatoires de détection du VIH pour les visas de long séjour et les visas de non-résidents.

Voyageurs d'âge mûr ou âgés
L'activité sexuelle fait partie intégrante d'une bonne hygiène de vie à tous les âges124,125,163. Il importe de ne pas présumer de l'activité sexuelle existante ou prévue des hommes ou des femmes de tout âge qui voyagent.

Conclusion

Les Canadiens qui fréquentent de nouveaux partenaires sexuels en voyage, en particulier ceux qui paient pour obtenir des faveurs sexuelles ou ont de multiples ESO à l'étranger, risquent de contracter tout un éventail d'ITS. Bien que les comportements de certains voyageurs les exposent davantage à contracter des ITS, il n'existe aucun profil unique du voyageur à risque. L'usage du condom peut conférer une certaine protection contre de nombreuses ITS, mais une protection totale ne peut être assurée même pour les utilisateurs les plus méticuleux. Pour le moment, seules l'hépatite A et l'hépatite B peuvent être prévenues par des vaccins homologués. Même si une résistance au médicament est plus fréquente dans le cas des ITS contractées à l'étranger, toutes les ITS d'origine bactérienne peuvent être efficacement traitées actuellement si l'on choisit les bons antimicrobiens. Une série de recommandations fondées sur des preuves pour la prise en charge des voyageurs et des infections transmises sexuellement sont présentées dans la prochaine section.

Résumé et recommandations

Recommandations relatives aux comportements

  • Une discussion franche des relations sexuelles et du risque d'ITS ainsi que de leur prévention devrait faire partie intégrante du counselling avant un voyage (AIII).

  • Il faudrait mettre l'accent sur le counselling relatif aux pratiques sexuelles à risque réduit et à la réduction des méfaits (AIII).

  • L'abstinence constitue la seule façon d'éviter complètement les ITS (AIII).

  • Une relation sexuelle monogame avec un partenaire de voyage stable et non infecté est une autre façon d'éviter les ITS (AIII).

  • L'usage du condom réduit les risques de contracter la plupart des ITS, mais pas toutes (AII).

  • La consommation d'alcool et de drogues contribue à la prise de décisions malavisées concernant les partenaires sexuels et l'usage du condom (AII).

  • Les rapports sexuels avec un TIS est toujours un comportement à risque élevé (EIII).

  • Les hommes et les femmes qui ont plusieurs partenaires sexuels dans leur pays ou ont des antécédents d'ITS risquent davantage d'avoir une ESO en voyage (AIII).

  • Le tourisme sexuel est très risqué en ce qui concerne les ITS et peut être une forme d'exploitation (EIII).

  • Le tourisme sexuel impliquant des mineurs est illégal (EIII).

  • Il est impossible de présumer qui aura une ESO en voyage (AIII).

Recommandations relatives à la prophylaxie

  • La vaccination contre l'hépatite B devrait être offerte à tous les voyageurs qui peuvent avoir une ESO (AI).

  • La vaccination contre l'hépatite A devrait être offerte à tous les voyageurs qui peuvent avoir une ESO (AII).

  • Les spermicides ne devraient pas être utilisés sans condom (AII).

  • Le condom devrait être employé pour tous les rapports sexuels occasionnels (hommes AI, femmes AII).

  • Il faut utiliser des condoms qui ont été fabriqués dans des pays industrialisés et qui ont été bien entreposés (AI).

  • Les condoms ne doivent pas être réutilisés (AI).

  • On devrait utiliser des condoms doubles ou « extra-forts » pour les rapports anaux (AI).

  • Les condoms naturels ne protègent pas contre les ITS d'origine virale et ne devraient pas être employés si l'on a accès à des condoms en latex de qualité fiable (mais c'est peut-être mieux que rien) (DI).

  • Le condom doit être enfilé avant les rapports génitaux et retiré avant la détumescence (AIII).

  • La réutilisation du condom et son usage pour les rapports anaux accroîtront le risque de bris (AII).

  • Les lubrifiants à base d'huile ne devraient pas être employés avec des condoms en latex (EI).

  • Des conseils devraient être dispensés en ce qui concerne les soins post-exposition en cas d'agression sexuelle en voyage (AIII).

  • Un traitement antirétroviral de courte durée et une cure d'antibiotiques contre les bactéries pathogènes les plus fréquentes devraient être envisagés à titre de prophylaxie post-exposition dans le cas des expositions sexuelles à risque élevé (p. ex., agression sexuelle) (AII).

Recommandations relatives au traitement et au dépistage

  • Durant la consultation avant un voyage, les voyageurs devraient être informés que s'ils ont une ou plusieurs ESO, ils devraient subir un dépistage des ITS. On devrait leur indiquer les endroits où un tel dépistage peut être effectué à l'étranger et localement (AIII).

  • Un dépistage minutieux des ITS devrait être effectué au retour du voyage dans le cas d'une personne qui reconnaît avoir eu une ou plusieurs ESO à l'étranger (AIII).

  • Un dépistage de contrôle pour écarter la transmission du VIH, du VHB et du VHC devrait être effectué après 6 mois (ESO) ou plus souvent (0, 1, 3 et 6 mois) dans le cas d'une agression sexuelle (AI).

  • Toutes les ITS auxquelles a pu être exposé un voyageur durant une ESO devraient être envisagées, et les voyageurs devraient subir un dépistage en conséquence (AIII).

  • Des tests et une étude de la sensibilité devraient être effectués au besoin pour toutes les ITS d'origine bactérienne contractées à l'étranger (AIII).

  • Les lignes directrices canadiennes pour le traitement des ITS devraient être suivies en attendant les résultats des cultures (AI).


 

Références

  1. World Tourism Organization. Tourism highlights, 2003;2. URL: <http://www.world-tourism.org/market_research/facts/menu.html>.

  2. Mulhall BP. Sexually transmissible diseases and travel. Br Med Bull 1993;49:394-411.

  3. Aral SO. Sexually transmitted diseases: Magnitude, determinants and consequences. Int J STI AIDS 2001;12:211-15.

  4. Aral SO. Determinants of STI epidemics: implications for phase appropriate intervention strategies. Sex Transm Infect 2002;78(suppl 1):i3-i13.

  5. World Health Organization. Global prevalence and incidence of selected curable sexually transmitted infections: Overview and estimates. Geneva: WHO. WHO/CDS/CSR/EDC/2001.10. 2001;1-54.

  6. Ruiz J. Street youth in Colombia: Lifestyle, attitudes and knowledge. AIDS Health Promot Exch 1994;12-4.

  7. MsuyaW, Mayaud P, Mkanje R et al. Taking early action in emergencies to reduce the spread of STIs and HIV. Afr Health 1996;18:24.

  8. van den Hoek A. STI control in drug users and street youth. Genitourin Med 1997;73:240-4.

  9. Rew L. Sexual health practices of homeless youth: A model for intervention. Issues Compr Pediatr Nurs 2001;24:1-18.

  10. Roy E, Haley N, Leclerc P et al. Mortality in a cohort of street youth in Montreal. JAMA 2004;292:569-74.

  11. World Health Organization. Sexually transmitted infections increasing - 250 million new infections annually. WHO Feature 1990;(152):1-6.

  12. Gerbase AC, Rowley JT, Heymann DH et al. Global prevalence and incidence estimates of selected curable STIs. Sex Transm Infect 1998;74(suppl 1):S12-6.

  13. Gerbase AC, Rowley JT, Mertens TE. Global epidemiology of sexually transmitted diseases. Lancet 1998;351:2-4.

  14. Shetty AK, Powell G. Children orphaned by AIDS: A global perspective. Semin Pediatr Infect Dis 2003;14:25-31.

  15. Anonymous. Street children turn to sex-work to survive. AIDS Anal Afr 1995;5:6-7.

  16. Brunham RC, Plummer FA. A general model of sexually transmitted disease epidemiology and its implications for control. Med Clin North Am 1990;74:1339-52.

  17. Saphonn V, Hor LB, Ly SP et al. How well do antenatal clinic (ANC) attendees represent the general population? A comparison of HIV prevalence from ANC sentinel surveillance sites with a population- based survey of women aged 15-49 in Cambodia. Int J Epidemiol 2002;31:449-55.

  18. Aboyeji AP, Nwabuisi C. Prevalence of sexually transmitted diseases among pregnant women in Ilorin, Nigeria. J Obstet Gynaecol 2003;23:637-9.

  19. Latif AS, Bvumbe J, Muongerwa J et al. Sexually transmitted diseases in pregnant women in Harare, Zimbabwe. Afr J Sex Transm Dis 1984;1:21-3.

  20. Duncan ME, Tibaux G, Kloos H et al. STIs in women attending family planning clinics: a case study in Addis Ababa. Soc Sci Med 1997;44:441-54.

  21. Pham-Kanter GB, Steinberg MH, Ballard RC. Sexually transmitted diseases in South Africa. Genitourin Med 1996;72:160-71.

  22. Blankhart D, Muller O, Gresenguet G et al. Sexually transmitted infections in young pregnant women in Bangui, Central African Republic. Int J STI AIDS 1999;10:609-14.

  23. Kilmarx PH, Black CM, Limpakarnjanarat K et al. Rapid assessment of sexually transmitted diseases in a sentinel population in Thailand: Prevalence of chlamydial infection, gonorrhoea, and syphilis among pregnant women - 1996. Transm Infect 1998;74:189-93.

  24. Thomas K, Thyagarajan SP, Jeyaseelan L et al. Community prevalence of sexually transmitted diseases and human immunodeficiency virus infection in Tamil Nadu, India: a probability proportional to size cluster survey. Natl Med J India 2002;15:135-40.

  25. Purevdawa E, Moon TD, Baigalmaa C et al. Rise in sexually transmitted diseases during democratization and economic crisis in Mongolia. Int J STI AIDS 1997;8:398-401.

  26. Cowan FM, French RS, Mayaud P et al. Seroepidemiological study of herpes simplex virus types 1 and 2 in Brazil, Estonia, India, Morocco, and Sri Lanka. Sex Transm Infect.2003;79:286-90.

  27. Parenti DM. Sexually transmissible diseases and travelers. Med Clin North Am 1992;76:1449-61.

  28. Wang CC, Ccelum CL. Global risk of sexually transmitted diseases. Med Clin North Am 1999;83:975-95.

  29. Mulhall BP. Sex and travel: studies of sexual behaviour, disease and health promotion in international travellers - a global review. Int J STI AIDS 1996;7:455-65.

  30. Lavanchy D. Hepatitis B virus epidemiology, disease burden, treatment, and current and emerging prevention and control measures. J Viral Hepat 2004;11:97-107.

  31. Global Burden of Hepatitis CWorking Group. Global burden of disease (GBD) for hepatitis C. J Clin Pharmacol 2004;44:20-9.

  32. Ray Kim W. Global epidemiology and burden of hepatitis C. Microbes Infect 2002;4:1219-25.

  33. Edlich RF, Arnette JA,Williams FM. Global epidemic of human T-cell lymphotropic virus type-I (HTLV-I). J Emerg Med 2000;18:109-19.

  34. Ndoye I, Mboup S, De Schryver A et al. Diagnosis of sexually transmitted infections in female prostitutes in Dakar, Senegal. Sex Transm Infect 1998;74(suppl 1):S112-7.

  35. Ramjee G, Karim SS, Sturm AW. Sexually transmitted infections among sex workers in KwaZulu-Natal, South Africa. Sex Transm Dis 1998;25:346-9.

  36. van den Hoek A, Yuliang F, Dukers NH et al. High prevalence of syphilis and other sexually transmitted diseases among sex workers in China: potential for fast spread of HIV. AIDS 2001;15(6):753-9.

  37. Sugihantono A, Slidell M, Syaifudin A et al. Syphilis and HIV prevalence among commercial sex workers in Central Java, Indonesia: risk-taking behavior and attitudes that may potentiate a wider epidemic. AIDS Patient Care STDs 2003;17:595-600.

  38. Ford K, Wirawan DN, Reed BD et al. AIDS and STI knowledge, condom use and HIV/STI infection among female sex workers in Bali, Indonesia. AIDS Care 2000;12:523-34.

  39. Joesoef MR, Linnan M, Barakbah Y et al. Patterns of sexually transmitted diseases in female sex workers in Surabaya, Indonesia. Int J STI AIDS 1997;8:576-80.

  40. Sarkar S, Islam N, Durandin F et al. Low HIV and high STI among commercial sex workers in a brothel in Bangladesh: Scope for prevention of larger epidemic. Int J STI AIDS 1998;9:45-7.

  41. Joesoef MR, Gultom M, Irana ID et al. High rates of sexually transmitted diseases among male transvestites in Jakarta, Indonesia. Int J STI AIDS 2003;14:609-13.

  42. CamejoMI, Mata G, Diaz M. Prevalence of hepatitis B, hepatitis C and syphilis in female sex workers in Venezuela. Rev Saude Publica 2003;37:339-44.

  43. Mesquita PE, Granato CF, Castelo A. Risk factors associated with hepatitis C virus (HCV) infection among prostitutes and their clients in the city of Santos, Sao Paulo State, Brazil. J Med Virol 1997;51:338-43.

  44. Hyams KC, Phillips IA, Tejada A et al. Three-year incidence study of retroviral and viral hepatitis transmission in a Peruvian prostitute population. J Acquir Immune Defic Syndr 1993;6:1353-7.

  45. Russi JC, Serra M, Vinoles J et al. Sexual transmission of hepatitis B virus, hepatitis C virus, and human immunodeficiency virus type 1 infections among male transvestite commercial sex workers in Montevideo, Uruguay. Am J Trop Med Hyg 2003;68:716-20.

  46. Laurent C, Henzel D, Mulanga-Kabeya C et al. Seroepidemiological survey of hepatitis C virus among commercial sex workers and pregnant women in Kinshasa, Democratic Republic of Congo. Int J Epidemiol 2001;30:872-7.

  47. Erbelding E, Quinn TC. The impact of antimicrobial resistance on the treatment of sexually transmitted diseases. Infect Dis Clin North Am 1997;11:889-903.

  48. CDC. Global distribution of penicillinase-producing Neisseria gonorrhoeae (PPNG). MMWR 1982;31:1-3.

  49. Brown S,Warnnissorn T, Biddle J et al. Antimicrobial resistance of Neisseria gonorrhoeae in Bangkok: Is single-drug treatment passe? Lancet 1982;2:1366-8.

  50. Bodonaik NC. Decrease in the incidence of tetracycline resistance in strains of Neisseria gonorrhoeae in the nineties.West Indian Med J 2003;52:228-30.

  51. Bogaerts J, Van Dyck E, Mukantabana B et al. Auxotypes, serovars, and trends of antimicrobial resistance of Neisseria gonorrhoeae in Kigali, Rwanda (1985-93). Sex Transm Infect 1998;74:205-9.

  52. Ison CA, Dillon JA, Tapsall JW. The epidemiology of global antibiotic resistance among Neisseria gonorrhoeae and Haemophilus ducreyi. Lancet 1998;351(suppl 3):8-11.

  53. De Schryver A, Meheus A. Epidemiology of sexually transmitted diseases: The global picture. BullWHO 1990;68:639-54.

  54. De Schryver A, Meheus A. Sexually transmitted diseases and migration. International Migration 1990;29:13-22.

  55. Yeung KH, Dillon JA. Cas de Neisseria gonorrhoeae présentant une résistance à médiation plasmidique à une augmentation de pénicilline. RHMC 1990;16:13-6.

  56. Ng LK, Martin I, Lau A, National Gonococcal Surveillance Program members. Trends of chromosomally mediated antimicrobial resistance in Neisseria gonorrhoeae in Canada: 1994-1999. Sex Transm Dis 2003;30:896-900.

  57. Patrick D, Shaw C, Rekart ML. Isolats de Neisseria gonorrhoeae obtenus en Colombie-Britannique présentant une sensibilité réduite à la ciprofloxacine : un phénomène d'importation. RMTC 1995;21:137-9.

  58. Sarwal S, Wong T, Sevigny C et al. Increasing incidence of ciprofloxacin-resistant Neisseria gonorrhoeae infection in Canada. Can Med Assoc J 2003;168:872-3.

  59. Carballo M, Pauze M, Dillon JR. Augmentation du nombre des isolats de Neisseria gonorrhoeae présentant une double résistance à médiation plasmidique à la tétracycline et à la pénicilline. RHMC 1990;16:219-22.

  60. Rousseau D, Nadeau D, Lafontaine G. Émergence de souches de Neisseria gonorrhoeae productrices de pénicillinase (NGPP) résistantes à la spectinomycine - Québec. RHMC 1989;15:101-3.

  61. Mann J, Kropp R,Wong T et al. Gonorrhea treatment guidelines in Canada: 2004 update. Can Med Assoc J 2004;171:1345-6.

  62. Rutanarugsa A, Vorachit M, Polnikorn N et al. Drug resistance of Haemophilus ducreyi . Southeast Asian J Trop Med Public Health 1990;21:185-93.

  63. Harries AD, Nyangulu DS, Hargreaves NJ et al. Preventing antiretroviral anarchy in sub-Saharan Africa. Lancet 2001;358(9279):410-4.

  64. Nkengasong JN, Adje-Toure C,Weidle PJ. HIV antiretroviral drug resistance in Africa. AIDS Rev 2004;6:4-12.

  65. Blower S, Ma L, Farmer P et al. Predicting the impact of antiretrovirals in resource-poor settings: Preventing HIV infections whilst controlling drug resistance. Curr Drug Targets Infect Disord 2003;3:345-53.

  66. Rowbottom J. STIs and the overseas traveller. Aust Fam Physician 1993;22:125-31.

  67. Bloor M, Thomas M, Hood K et al. Differences in sexual risk behaviour between young men and women travelling abroad from the UK. Lancet 1998;352:1664-8.

  68. Hawkes S, Hart GJ, Bletsoe E et al. Risk behaviour and STI acquisition in genitourinary clinic attenders who have travelled. Genitourin Med 1995;71:351-4.

  69. Hawkes S, Hart GJ, Johnson AM et al. Risk behaviour and HIV prevalence in international travellers. AIDS 1994;8:247-52.

  70. Hawkes S, Hart G. The sexual health of travelers. Infect Dis Clin North Am 1998;12:413-30.

  71. Forsythe S. HIV/AIDS and tourism. AIDS Anal Afr 1999;9:4-6.

  72. Donovan B. Sexually transmissible infections other than HIV. Lancet 2004;363:545-56.

  73. Matteelli A, Carosi G. Sexually transmitted diseases in travelers. Clin Infect Dis 2001;32:1063-7.

  74. Correia JD, Shafer RT, Patel V et al. Blood and body fluid exposure as a health risk for international travelers. J Travel Med 2001;8:263-6.

  75. Bellis MA, Hughes K, Thomson R et al. Sexual behaviour of young people in international tourist resorts. Sex Transm Infect 2004;80:43-7.

  76. Fenton KA, Chinouya M, Davidson O et al. MAYISHA research team. HIV transmission risk among sub-Saharan Africans in London travelling to their countries of origin. AIDS 2001;15:1442-5.

  77. Mulhall BP, Hu M, Thompson M et al. Planned sexual behaviour of young Australian visitors to Thailand. Med J Aust 1993;158:530-5.

  78. Finney H. Contraceptive use by medical students whilst on holiday. Fam Pract 2003;20:93.

  79. Arvidson M, Hellberg D, Mardh PA. Sexually transmitted diseases in Swedish women with experience of casual sex with men of foreign nationalities within Sweden. Acta Obstet Gynecol Scand 1995;74:794-8.

  80. Arvidson M, Hellberg D, Mardh PA. Sexual risk behavior and history of sexually transmitted diseases in relation to casual travel sex during different types of journeys. Acta Obstet Gynecol Scand 1996;75:490-4.

  81. Stricker M, Steffen R, Hornung R et al. Flûchtige sexuelle kontakte von scheizer touristen in den tropen. Munch Med Wschr 1990;132:175-7.

  82. de Graaf R, van Zessen G, Houweling H. Underlying reasons for sexual conduct and condom use among expatriates posted in AIDS endemic areas. AIDS Care 1998;10:651-65.

  83. Gagneux OP, Blochliger CU, Tanner M et al. Malaria and casual sex: what travelers know and how they behave. J Travel Med 1996;3:14-21.

  84. Bonneux L, Van der Stuyft P, Taelman H et al. Risk factors for infection with human immmunodeficiency virus among European expatriates in Africa. Br Med J 1988;297:581-84.

  85. de Graaf R, van Zessen G, Houweling H et al. Sexual risk of HIV infection among expatriates posted in AIDS endemic areas. AIDS 1997 ;11:1173-81.

  86. Jones ME. HIV and the returning expatriate. J Travel Med 1999;6:99-106.

  87. Hawkes S, Hart GJ, Bletsoe E et al. Risk behaviour and STI acquisition in genitourinary clinic attenders who have travelled. Genitourin Med 1995;71:351-4.

  88. Gillies P, Slack R, Stoddart N et al. HIV-related risk behaviour in UK holiday-makers. AIDS 1992;6:339-41.

  89. Herold ES, Van Kerkwijk C. AIDS and sex tourism. AIDS Soc 1992;4:1,8.

  90. Tveit KS, Nilsen A, Nyfors A. Casual sexual experience abroad in patients attending an STI clinic and at high risk for HIV infection. Genitourin Med 1994;70:12-4.

  91. Bryant KJ. Decreasing HIV/STI risk in relation to alcohol use: A research agenda. AIDS STI Health Promot Exch 1997;13:5.

  92. Gehring TM, Widmer J, Kleiber D et al. Are preventive HIV interventions at airports effective? J Travel Med 1998;5:205-9.

  93. Fortenberry JD. Alcohol, drugs, and STI/HIV risk among adolescents. AIDS Patient Care STIS 1998;12:783-6.

  94. Minichiello V, Marino R, Khan MA et al. Alcohol and drug use in Australian male sex workers: Its relationship to the safety outcome of the sex encounter. AIDS Care 2003;15:549-61.

  95. Apostolopoulos Y, Sonmez S, Yu CH. HIV-risk behaviours of American spring break vacationers: A case of situational disinhibition? Int J STI AIDS 2002;13:733-43.

  96. Mewhinney DM, Herold ES, Maticka-Tyndale E. Sexual scripts and risk taking of Canadian university students on spring break in Daytona beach, Florida. Can J Hum Sexuality 1995;3:273-88.

  97. Moore J, Beeker C, Harrison JS et al. HIV risk behavior among Peace Corps volunteers. AIDS 1995;9:795-9.

  98. Houweling H, Coutinho RA. Risk of HIV infection among Dutch expatriates in sub-Saharan Africa. Int J STI AIDS 1991;2:252-7.

  99. Bacaner N, Stauffer B, Boulware DR et al. Travel medicine considerations for North American immigrants visiting friends and relatives. JAMA 2004;291:2856-64.

  100. Fulford M, Keystone JS. Health risks associated with visiting friends and relatives in developing countries. Curr Infect Dis Rep 2005;7(1):48-53.

  101. Wallace D. WESTPAC, AIDS, and the navy. MilMed 1994;159(2):171-3.

  102. Laurent C, Seck K, Coumba N et al. Prevalence of HIV and other sexually transmitted infections, and risk behaviours in unregistered sex workers in Dakar, Senegal. AIDS 2003;17:1811-6.

  103. Kamenga MC, De Cock KM, St Louis ME et al. The impact of human immunodeficiency virus infection on pelvic inflammatory disease: A case-control study in Abidjan, Ivory Coast. Am J Obstet Gynecol 1995;172:919-25.

  104. Vuksanovic P, Goethe WH, Burchard HV et al. Seamen and AIDS. Travel Med Int 1988;6:18-19.

  105. Pavli P, Bayliss GJ, Dent OF et al. The prevalence of serological markers for hepatitis B virus infection in Australian naval personnel. Med J Aust 1989;151:71,74-5.

  106. Tiwari VD, Talwar S, Panvelkar VV et al. Wars and sexually transmitted diseases in the Indian Army. Indian J Sex Transm Dis 1992;13(2):80-2.

  107. Khan SA. Compulsory screening of immigrants for TB and HIV: Broader focus is needed for immigration and health issues. Br Med J 2004;328:897.

  108. Miller N, Yeager R. By virtue of their occupation, soldiers and sailors are at greater risk. Special report: The military. AIDS Anal Afr 1995;5:8-9.

  109. Hopperus Buma AP, Veltink RL, van Ameijden EJ et al. Sexual behaviour and sexually transmitted diseases in Dutch marines and naval personnel on a United Nations mission in Cambodia. Genitourin Med 1995;71:172-5.

  110. Bond MM, Yates SW. Sexually transmitted disease screening and reporting practices in a military medical center. Mil Med 2000;165:470-2.

  111. Shafer MA, Boyer CB, Shaffer RA et al. Correlates of sexually transmitted diseases in a young male deployed military population. Mil Med 2002;167:496-500.

  112. Malone JD, Hyams KC, Hawkins RE et al. Risk factors for sexually transmitted diseases among deployed U.S. military personnel. Sex Transm Dis 1993;20:294-8.

  113. Abel E, Adams E, Stevenson R. Sexual risk behaviour among female army recruits. Mil Med 1996;161(8):491-4.

  114. Cabada MM, Montoya M, Echevarria JI et al. Sexual behavior in travelers visiting Cuzco. J Travel Med 2003;10:214-8.

  115. Clift SM, Forrest SP. Factors associated with gay men's sexual behaviours and risk on holiday. AIDS Care 1999;11:281-95.

  116. Abdullah ASM, Ebrahim SH, Fielding R et al. Sexually transmitted infection in travelers: Implications for prevention and control. Clin Infect Dis 2004;39:533-8.

  117. Hamlyn E, Dayan L. Sexual health for travellers. Aust Fam Physician 2003;32(12):981-4.

  118. Thorpe L, Ford K, Fajans P et al. Correlates of condom use among female prostitutes and tourist clients in Bali, Indonesia. AIDS Care 1997;9:181-97.

  119. Cabada MM, Echevarria JI, Seas CR et al. Sexual behavior of international travelers visiting Peru. Sex Transm Dis 2002;29:510-3.

  120. Kleiber D,Wilke M. Sexual behaviour of German (sex) tourists. Abstract WS-D110-2, 9th International Conference on AIDS, Berlin, 1993.

  121. Deparis X, Migliani R, Merlin M. Evidence of risk factors for condom breakage among French military personnel stationed overseas. Med Trop (Mars) 1999;59:266-70.

  122. Songkhla MN. Quality control of condoms in Thailand: A case study. J Med Assoc Thai 1993;76(6):353-8.

  123. Brisson M, Boily MC, Masse BR et al. Highlights of the sexual activity of the heterosexual population in the province of Quebec. Sex Transm Infect 1999;75:296-9.

  124. Leder K,Weller PF, Wilson ME. Travel vaccines and elderly persons: review of vaccines available in the United States. Clin Infect Dis 2001;33:1553-66.

  125. Wilson MM. Sexually transmitted diseases. Clin Geriatr Med 2003;19:637-55.

  126. Van Kerkwijk C. Sex tourism in Thailand. AIDS Soc 1992;4:6-7.

  127. Puro V, De Carli G, Scognamiglio P et al. Studio Italiano Rischio Occupazionale HIV. Risk of HIV and other blood-borne infections in the cardiac setting: Patient-to-provider and provider-to-patient transmission. Ann N Y Acad Sci 2001;946:291-309.

  128. Pinkerton SD, Martin JN, Roland ME et al. Cost-effectiveness of postexposure prophylaxis after sexual or injection-drug exposure to human immunodeficiency virus. Arch Intern Med 2004;164:46-54.

  129. Terrault NA. Sexual activity as a risk factor for hepatitis C. Hepatology 2002;36(5 suppl 1):S99-S105.

  130. Macaluso M, Lawson ML, Hortin G et al. Efficacy of the female condom as a barrier to semen during intercourse. Am J Epidemiol 2003;157(4):289-97.

  131. Sparling PF, Handsfield HH. Neisseria gonorrheae. In: Mandel G, Bennet JE, Dolin R (eds). Principles and practice of infectious diseases. Philadelphia: Churchill Livingstone, 2000;2242-58.

  132. Warner L, Newman DR, Austin HD et al. Project RESPECT Study Group. Condom effectiveness for reducing transmission of gonorrhea and chlamydia: The importance of assessing partner infection status. Am J Epidemiol 2004;159:242-51.

  133. Steffen R, Rickenbach M, Wilhelm U et al. Health problems after travel to developing countries. J Infect Dis 1987;156(1):84-91.

  134. LangeWR, Frame JD. High incidence of viral hepatitis among American missionaries in Africa. Am J TropMed Hyg 1990;43:527-33.

  135. Larouze B, Gaudebout C, Mercier E et al. Infection with hepatitis A and B viruses in French volunteers working in tropical Africa. Am J Epidemiol 1987;126:31-7.

  136. Hiltunen-Back E, Haikala O, Koskela P et al. Epidemics due to imported syphilis in Finland. Sex Transm Dis 2002;29:746-51.

  137. Romanowski B. “Imported” sexually transmitted diseases. Can Fam Physician 1990;36:1311-4.

  138. De Schryver A, Meheus A. International travel and sexually transmitted diseases.World Health Stat Q 1989;42(2):90-9.

  139. Ndoye I, Mboup S, De Schryver A et al. Diagnosis of sexually transmitted infections in female prostitutes in Dakar, Senegal. Sex Transm Infect 1998;74(suppl 1):S112-7.

  140. Agence de la santé publique du Canada. Lignes directrices canadiennes sur les infections transmises sexuellement (ITS) 2006 (sous presse). <http://www.phac-aspc.gc.ca/std-mts/sti_2006/sti_intro2006_f.html>.

  141. Centers for Disease Control and Prevention. Sexually transmitted diseases treatment guidelines 2002 <http://www.cdc.gov/STD/treatment/default.htm>.

  142. Donovan B. Sexually transmissible infections other than HIV. Lancet 2004;363:545-56.

  143. CDC. Update: Barrier protection against HIV infection and other sexually transmitted diseases. MMWR 1993;42:589-91,97.

  144. Latka M. Female-initiated barrier methods for the prevention of STI/HIV: Where are we now? Where should we go? J Urban Health 2001;78(4):571-80.

  145. Macaluso M, Lawson ML, Hortin G et al. Efficacy of the female condom as a barrier to semen during intercourse. Am J Epidemiol 2003;157(4):289-97.

  146. Gallo MF, Grimes DA, Schulz KF. Non-latex versus latex male condoms for contraception. Cochrane Database Syst Rev 2003;(2):CD003550.

  147. Holmes KK, Levine R, Weaver M. Effectiveness of condoms in preventing sexually transmitted infections. BullWorld Health Organ 2004;82(6):454-61.

  148. Rosenberg M. Contraception and STIs. IPPF Med Bull 1991;25:3-4.

  149. Wilkinson D, Ramjee G, Tholandi M et al. Nonoxynol-9 for preventing vaginal acquisition of sexually transmitted infections by women from men. Cochrane Database Syst Rev 2002;(4):CD003939.

  150. Wilkinson D, Tholandi M, Ramjee G et al. Nonoxynol-9 spermicide for prevention of vaginally acquired HIV and other sexually transmitted infections: Systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials including more than 5000 women. Lancet Infect Dis 2002;2:613-7.

  151. Kemper C. Consider postexposure STI screening. AIDS Alert 2002;17:22.

  152. Abellanosa I, Nichter M. Antibiotic prophylaxis among commercial sex workers in Cebu City, Philippines. Patterns of use and perceptions of efficacy. Sex Transm Dis 1996;23:407-12.

  153. Cantu M, Coppola M, Lindner AJ. Evaluation and management of the sexually assaulted woman. Emerg Med Clin North Am 2003;21:737-50.

  154. McKinzie J. Sexually transmitted diseases. Emerg Med Clin North Am 2001;19(3):723-43.

  155. Dunn S, Gilbert E. Emergency contraception, Society of Gynecologist and Obstetricians (SOGC) practice guidelines, No. 131, Aug 2003.

  156. Salit IE, Sano M, Boggild AK et al. Travel patterns and risk behaviour of HIV-positive people travelling internationally. Can Med Assoc J 2005;172(7):884-8.

  157. Dallabetta G. HIV and STDS: How are they linked? Afr Health 1994;17:19-20.

  158. Lynn WA, Lightman S. Syphilis and HIV: A dangerous combination. Lancet Infect Dis 2004;4:456-66.

  159. Kamenga MC, De Cock KM, St Louis ME et al. The impact of human immunodeficiency virus infection on pelvic inflammatory disease: A case-control study in Abidjan, Ivory Coast. Am J Obstet Gynecol 1995;172:919-25.

  160. Smith KJ, Skelton H. Molluscum contagiosum: Recent advances in pathogenic mechanisms, and new therapies. Am J Clin Dermatol 2002;3(8):535-45.

  161. Bukusi EA, Cohen CR, Stevens CE et al. Effects of human immunodeficiency virus 1 infection on microbial origins of pelvic inflammatory disease and on efficacy of ambulatory oral therapy. Am J Obstet Gynecol 1999;181:1374-81.

  162. Klein A. Canadian news. Concerns raised about new immigration rules. Can HIV AIDS Policy Law Rev 2002;6:32-3.

  163. Calvet HM. Sexually transmitted diseases other than human immunodeficiency virus infection in older adults. Clin Infect Dis 2003;36:609-14.


*Membres : Dr B.Ward (président); Dr C. Beallor; M. Bodie-Collins (secrétaire général); Dr K. Gamble; Mme A. Henteleff; Dr S. Houston; Dre S. Kuhn; Dre A. McCarthy; Dr K.L. McClean; Dr P.J. Plourde; Dr J.R. Salzman

Représentants de liaison : Dr R.J. Birnbaum; Dr C. Greenaway; Dr C. Hui; Dr R. Saginur; Dr P. Teitelbaum; Dr M. Woo.

Représentants d'office : Dr J. Given, Dr F. Hindieh; Dr J.P. Legault; Dr P. McDonald; Dr R. Paradis; Dr C. Reed; Dr M. Smith; Dr M. Tepper

Membre émerité : Dr C.W.L. Jeanes.

Cette déclaration a été rédigée par le Dr B.Ward et le Dr P. Plourde et a été approuvée par le CCMTMV.

Détails de la page

Date de modification :