ARCHIVÉ - Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques

 

3.0 Épidémiologie des méningococcies invasives au Canada

Des mises à jour sur l'épidémiologie des MI sont publiées régulièrement dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et dans les déclarations du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) portant sur l'utilisation recommandée des vaccins antiméningococciques. Le dernier rapport a été publié en février 2004(2). Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter ces rapports.

L'infection à méningocoque est endémique au Canada; on observe des périodes d'activité accrue environ tous les 10 à 15 ans, mais aucune tendance précise ne peut être dégagée. Le taux d'incidence de cette infection varie considérablement en fonction des sérogroupes, des groupes d'âge, de l'emplacement géographique et du moment. La dernière épidémie importante, due au sérogroupe A, a duré de 1940 à 1943; au plus fort de l'épidémie, l'incidence annuelle atteignait près de 13 cas pour 100 000 habitants. Depuis, l'incidence globale de cette maladie s'est maintenue à 2 cas et moins pour 100 000 habitants par année (intervalle de 0,5 à 2,1)(2-5). On a observé des éclosions sporadiques localisées et des périodes d'incidence accrue dues au sérogroupe C de 1989 à 1993 et de 1999 à 2001(2,3). Durant cette période, on a organisé des campagnes d'immunisation par des vaccins polysaccharidiques et conjugués contre le méningocoque du sérogroupe C dans certaines régions.

Il existe des données cas par cas concernant les MI au Canada pour la période allant de 1985 à 2001. Au cours de cette période, 305 cas en moyenne ont été signalés par année. Dans l'ensemble, le taux d'incidence le plus élevé est observé chez les enfants de <= 1 an; il décline ensuite progressivement avec l'âge, à l'exception d'une légère hausse chez les adolescents de 15 à 19 ans. Des cas de méningococcie sont déclarés toute l'année, mais la majorité surviennent au cours des mois d'hiver.

De 1971 à 1974, période où seul un petit nombre d'isolats ont été caractérisés, les sérogroupes A et C de Neisseria meningitidis étaient les plus souvent signalés(6). De 1975 à 1989, c'est le sérogroupe B qui a dominé; on a signalé surtout les sérotypes 2b, 4 et 15, et le sous-type le plus souvent isolé était P1.2(7). En 1986, pour la première fois au Canada, un nouveau clone du sérogroupe C (sérotype 2a) a été caractérisé par électrophorèse enzymatique multilocus (MLEE) comme étant du type électrophorétique 15 (ET-15)(7). Depuis ce temps, la plupart des cas d'infection endémique au Canada sont imputables aux sérogroupes B et C. Le sérogroupe C est à l'origine de presque toutes les éclosions dans les écoles et dans les collectivités. Enfin, les MI dues au sérogroupe C ont un taux de létalité plus élevé et elles sont plus fréquentes chez les adolescents que celles dues au sérogroupe B.

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