Points saillants : Suivi des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux au Canada 2009

Points saillants

Les maladies cardiovasculaires, notamment les maladies du coeur et les AVC, sont des maladies qui touchent les personnes toute leur vie et résultent de l'interaction entre divers facteurs : prédisposition héréditaire, habitudes de vie et environnement.

  • La gestion du stress, une saine alimentation, la pratique régulière d'activités physiques et le maintien d'un poids santé contribuent à réduire le risque de maladie cardiovasculaire, de même que le fait de ne pas trop boire d'alcool, de s'abstenir de fumer et d'avoir une bonne maîtrise de certaines maladies comme le diabète, l'hypertension et l'hypercholestérolémie.
  • Après l'âge de 20 ans, neuf personnes sur dix présentent au moins un facteur de risque. Quatre sur dix en présentent trois ou plus. Plus le nombre de facteurs de risque augmente plus le risque de maladie cardiovasculaire est élevé.

Selon une estimation conservatrice, 1,6 millions de Canadiens présentent une maladie cardiovasculaire ou vivent avec des séquelles d'un AVC.

  • 1,3 millions de Canadiens ont déclaré avoir reçu un diagnostic de maladie du coeur de la part d'un professionnel de la santé – 5 % des Canadiens âgés de 12 ans ou plus, et 23 % des Canadiens âgés de 75 ans ou plus.
  • Quelque 300 000 Canadiens ont déclaré qu'ils vivaient avec des séquelles d'un AVC – 1 % des Canadiens âgés de 12 ans ou plus et 7 % des Canadiens âgés de 75 ans ou plus.

Pour les personnes atteintes et leurs familles, les répercussions des maladies cardiovasculaires sont majeures.

  • Les personnes souffrant de maladie cardiovasculaire ou vivant avec des séquelles d'un AVC sont deux fois plus nombreuses à dire que leur état de santé est de moyennement bon à médiocre que les personnes sans maladie chronique.
  • Environ deux tiers des personnes vivant avec les séquelles d'un AVC et un tiers de celles atteintes d'une maladie cardiovasculaire ont besoin d'aide pour accomplir leurs activités de la vie quotidienne, comme les soins personnels, et la plupart disent que leur capacité d'effectuer les activités qu'ils aimaient auparavant est limitée (quatre personnes sur cinq chez celles ayant subi un AVC, et deux sur trois chez celles souffrant de maladie cardiovasculaire).
  • La dépression touche une personne sur cinq souffrant de cardiopathie ischémique ou ayant subi un AVC, jusqu'à deux personnes sur cinq présentant une insuffisance cardiaque congestive et une personne sur trois venant de subir une crise cardiaque. Les personnes présentant à la fois une maladie cardiovasculaire et une dépression ont une qualité de vie réduite, davantage de problèmes de santé, et leur risque de mortalité est accru.
  • En 2004, au Canada, les maladies cardiovasculaires étaient la première cause de mortalité chez les Canadiens – 72 743 décès, soit 32 % de l'ensemble des décès au pays.
  • En 2004, on a estimé à 246 287 le nombre d'années de vie perdues en raison de maladies cardiovasculaires (le nombre d'années qui n'ont pas été vécues par suite de décès prématuré avant l'âge de 75 ans).

Les maladies cardiovasculaires touchent les hommes plus tôt que les femmes.

  • Les taux d'hospitalisation et de mortalité par suite de maladie cardiovasculaire augmentent considérablement à partir de l'âge de 45 ans chez les hommes, et de 55 ans chez les femmes. Ces dernières profitent d'une certaine protection hormonale jusqu'à la ménopause.
  • Bien que les taux d'hospitalisation et de mortalité par suite de maladie cardiovasculaire soient supérieurs chez les hommes de tous les groupes d'âge, la différence entre les hommes et les femmes s'estompe avec l'âge. Toutefois, les femmes vivant plus longtemps que les hommes, le nombre de décès par maladies cardiovasculaires est similaire chez les deux sexes. Une prise en charge efficace a permis de réduire le risque de maladie cardiovasculaire et d'améliorer la survie.
  • Le taux de mortalité standardisé selon l'âge par suite de maladie cardiovasculaire a considérablement diminué à partir de la fin des années 1960 à 2004. Même si la cause exacte en est inconnue, il s'agit sans doute d'une combinaison de facteurs, notamment la réduction du risque de maladie cardiovasculaire (diminution des taux de tabagisme et de sédentarité, consommation accrue de légumes et de fruits, amélioration du diagnostic et du traitement de l'hypertension artérielle et de l'hypercholestérolémie) et d'une meilleure prise en charge des personnes atteintes de maladies cardiovasculaires allongeant la période de survie.

Le nombre de personnes atteintes de maladies cardiovasculaires augmentera vraisemblablement à l'avenir.

  • L'augmentation des taux d'obésité et de diabète, combinée au vieillissement de la population, entraînera probablement une augmentation du nombre de personnes atteintes de maladies cardiovasculaires dans l'avenir. Outre ses effets sur la santé des Canadiens, cette situation mettra à rude épreuve le système de santé et aura une incidence économique majeure au Canada.

Les maladies cardiovasculaires ont une incidence économique majeure au Canada.

  • En 2000, les coûts associés aux maladies cardiovasculaires au Canada ont atteint 22,2 milliards de dollars – au chapitre des coûts, ces maladies occupent le deuxième rang, juste derrière les troubles musculosquelettiques.
  • Les coûts totaux des maladies cardiovasculaires sont ainsi répartis : 7,6 M$ de coûts directs (soins de santé) et 14,6 M$ de coûts indirects (perte de productivité par suite d'incapacité ou de décès).
  • On estime à 65,7 millions le nombre d'ordonnances délivrées pour le traitement de maladies cardiovasculaires – une augmentation considérable par rapport à 2005 (57,4 millions) et à 2003 (52,5 millions).
  • Au Canada, en 2007, la prise en charge de maladies cardiovasculaires était le motif de 34,6 millions de consultations (soit 10 % de toutes les consultations) chez le médecin.
  • En 2005-2006, dans 17 % des cas, les maladies cardiovasculaires étaient le principal motif d'hospitalisation– 20 %, chez les hommes, et 14 %, chez les femmes. Cette proportion double pour les hospitalisations où les maladies cardiovasculaires étaient citées à titre de pathologie associée.
  • Le nombre de jours d'hospitalisation attribuables aux maladies cardiovasculaires est plus élevé, proportionnellement, que celui attribuable à d'autres problèmes de santé (17 % de l'ensemble des jours d'hospitalisation – 19 % pour les hommes et 15 % pour les femmes).

 

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