Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Trichomonas vaginalis

FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ: AGENTS PATHOGÈNES

SECTION I — AGENT INFECTIEUX

NOM: Trichomonas vaginalis

SYNONYME OU RENVOI: Trichomonase, vaginite.

CARACTÉRISTIQUES: Trichomonas vaginalis est un protozoaire flagellé parasitaire de taille variable mais habituellement autour de 10 μm de longueur et 7 μm de largeur(1,2). Il prend d'ordinaire une forme ovale ou de poire, mais peut aussi prendre une forme amiboíde lorsqu'il est attaché aux cellules de l'épithélium vaginal. T. vaginalis comporte au total 5 flagelles, dont quatre sont situés sur sa partie antérieure. Le cinquième flagelle est incorporé dans la membrane ondulée(1,3). Le parasite anaérobie ne peut exister que sous forme de trophozoíte et sa croissance ne comporte aucune étape cystique; il se reproduit en effet par fission binaire longitudinale. La croissance est optimale à 37 °C à un pH de 6,0 à 6,3, mais il peut survivre à un pH allant jusqu'à 7(4).

SECTION II — DÉTERMINATION DU RISQUE

PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ: T. vaginalis est généralement restreint au tractus génito-urinaire par le système immunitaire de l'hôte, et consiste en l'agent en cause dans les cas de trichomonase humaine(2). L'infection est associée à un risque accru de syndrome d'immunodéficience humaine chez les deux sexes(4).

Chez les femmes : Les symptômes sont notamment les suivants : sécrétions vaginales rares et mélangées à du mucus, écoulements malodorants spumeux jaunâtres ou verdâtres, mucopurulents et abondants(4). Le protozoaire peut être trouvé dans le vagin, le col de l'utérus, la vessie, les glandes de Bartholin ou de Skene et les glandes périurétrales. Les complications peuvent entraîner une érosion cervicale, un cancer du col de l'utérus, l'infertilité, une annexite, un pyosalpinx et une endométrite. Une rupture prématurée des membranes placentaires peut survenir chez les femmes enceintes, avec pour conséquence une naissance prématurée et un faible poids à la naissance(5). Les infections aiguës sont caractérisées par un prurit grave, une vaginite, une vulvite avec dysurie et dyspareunie, et des taches hémorragiques sur la muqueuse (chez 2 % des patientes) entraînant une colpite maculaire ou des pétéchies (col de l'utérus d'aspect framboisé). Chez les femmes, 50 % des cas sont asymptomatiques. L'infection peut persister sur de longues périodes de temps dans le tractus génito-urinaire des femmes. De 25 à 50 % des cas sont asymptomatiques pendant les 6 premiers mois de l'infection, et les microorganismes peuvent survivre indéfiniment dans la partie inférieure du tractus génito-urinaire si l'infection n'est pas traitée(1,6).

Chez les hommes : La prévalence est moindre chez les hommes, et l'infection est souvent asymptomatique(7). L'infection chez l'homme peut toucher la prostate, les vésicules séminales et l'épididyme. Les complications sont rares, mais peuvent potentiellement entraîner une inflammation des voies génito-urinaires, la stérilité, un écoulement rare et clair d'une substance mucopurulente, une dysurie, une urétrite non gonococcique, une prostatite, une balanoposthite, une épididymite et une maladie urétrale(4). L'infection est généralement légère et asymptomatique; les hommes sont donc des porteurs potentiels de la maladie. Les cas de disparition spontanée de l'infection ne sont pas rares, en raison, croit-on, de la nature oxydative des voies génitales mâles qui inhiberait les facteurs pathogènes d'infection, qui perdurent d'ordinaire pendant 10 jours ou moins(1).

ÉPIDÉMIOLOGIE: Au niveau mondial — la trichomonase causée par T. vaginalis est l'une des maladies sexuellement transmissibles non virales les plus fréquentes; on estime à 170 millions le nombre de cas annuels (aucune variabilité saisonnière)(1), et l'incidence s'est révélée élevée chez les femmes noires non hispaniques(5). L'infection survient normalement chez les femmes pendant leurs années de reproduction, et survient rarement avant l'apparition des règles ou après la ménopause(4). De 14 à 60 % des infections chez l'homme sont attribuables à des infections confirmées chez leur partenaire féminine(1).

GAMME D'HÔTES: Humains(1).

DOSE INFECTIEUSE: Des études ont montré que l'inoculation génito-urinaire par 10 000 à 120 000 microorganismes entraînait la transmission de l'infection, même si des examens épidémiologiques ont montré que la dose infectieuse chez la femme est faible et le taux d'infection, élevé(8-10).

MODE DE TRANSMISSION: Souvent propagée par contact sexuel avec les sécrétions vaginales ou urétrales des personnes infectées(1), et la transmission de microorganismes par insémination artificielle de sperme infecté cryoconservé est aussi possible(11). La transmission autre que par voie sexuelle est rare mais a été observée dans des cas impliquant des embouts de douche vaginale, des lingettes humides, des spéculums et des sièges de toilette contaminés(1,12, 13). La transmission à des nouveau-nés par des mères infectées est possible et a été observée dans 2 à 17 % des cas, et peut entraîner des infections des voies urinaires ou du vagin(1).

PÉRIODE D'INCUBATION: Entre 3 et 28 jours, avec une moyenne de 7 jours(4,14).

TRANSMISSIBILITÉ: L'infection peut persister sur une période considérable dans des cas asymptomatiques(14), allant de mois à des années.

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR: Les humains, surtout les femmes, mais les hommes peuvent aussi être des réservoirs pour l'infection(4).

ZOONOSE: Aucune.

VECTEURS: Aucun.

SECTION IV — VIABILITÉ ET STABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS: Les seuls agents approuvés par la FDA aux États-Unis sont le métronidazole (même si cet agent peut accroître l'incidence de naissances prématurées)(15) et le tinidazole (connu sous la marque de commerce Tindamax)(16). L'ornidazole, le secnidazole et le nimorazole peuvent être utilisés dans des pays autres que les États-Unis. Des tests in vitro ont montré que le nitroimidazole EU11100 est tout aussi efficace que le métronidazole(15).

RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS : Des études ont montré qu'au moins 5 % des cas cliniques de trichomonase sont causés par des souches de T. vaginalis résistantes au métronidazole, et la résistance croisée au tinidazole soulève des inquiétudes, puisque les deux médicaments ont des modes d'action similaires(4).

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS: Sensible à l'hypochlorite de sodium à 1 % et à l'éthanol à 70 %(17).

INACTIVATION PHYSIQUE: Inactivé à un pH inférieur à 5(4). Les microorganismes ne peuvent survivre longtemps (plusieurs heures) dans des conditions sèches(1).

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE: La croissance de l'organisme est optimale à 37 °C, et les organismes se trouvant dans l'urine devraient être considérés viables pendant seulement 30 minutes pour éviter les faux résultats négatifs (2 heures en cas de recours à la PCR)(18). Des souches vivantes de T. vaginalis ont été observées dans l'eau de piscines, dans l'urine et dans le sperme après 6 à 24 heures, et après un maximum de 30 à 45 minutes après exposition à l'air(1, 19,20). Des études ont aussi montré que des organismes de T. vaginalis pouvaient survivre au processus de cryoconservation du sperme humain, rendant possible la transmission de l'infection lors de l'insémination artificielle(11).

SECTION V — PREMIERS SOINS ET ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE: Surveiller les symptômes. Les techniques actuelles de diagnostic en laboratoire sont l'observation microscopique directe, la culture cellulaire, les techniques immunologiques, la PCR, l'analyse des acides nucléiques, la technologie d'immunochromatographie sur bandelette réactive, les sondes d'ADN et l'amplification génique, et l'hybridation in situ(2,9,16).

Remarque : Les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes disponibles dans tous les pays.

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT: Les agents topiques vaginaux et les éponges vaginales (clotrimazole, povidone-iode, nonoxynol-9 et éponges arsenicales) peuvent être prescrits pour atténuer les symptômes chez la femme, mais elles n'éliminent pas toujours l'infection(4). La paromycine topique s'est révélée efficace, mais ses effets secondaires peuvent être légers à graves(21). Il n'existe aucun agent topique pouvant être utilisé chez l'homme. On peut administrer du métronidazole par voie orale ou intraveineuse; le taux de guérison se situe entre 85 et 95 %(1). Le métronidazole ne doit pas être administré aux femmes enceintes pendant le premier trimestre car cet agent a été associé à une prévalence accrue de naissances prématurées(22).

IMMUNISATION: Aucun vaccin n'existe sur le marché. Deux vaccins se sont rendus au stade des essais cliniques chez les humains au cours des 50 dernières années (un vaccin contenant des microorganismes de T. vaginalis tués par la chaleur, et le vaccin SolcoTriovac), mais on n'a pu démontrer leur efficacité contre T. vaginalis(4).

PROPHYLAXIE: Comme bien des hommes sont asymptomatiques et peuvent être porteurs du microorganisme, il est important d'envisager de traiter simultanément des femmes infectées et leurs partenaires pour éviter la réinfection(4).

SECTION VI — DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE: Aucun cas signalé jusqu'à présent.

SOURCES ET ÉCHANTILLONS: Sécrétions vaginales et urétrales, urine et sperme humains(4,11,18).

DANGERS PRIMAIRES: Exposition des muqueuses à des gouttelettes, inoculation parentérale accidentelle et transmission par voie sexuelle(1,23).

DANGERS PARTICULIERS: Aucun.

SECTION VII — CONTRÔLE DE L'EXPOSITION ET PROTECTION PERSONNELLE

CLASSIFICATION DU GROUPE DE RISQUE: Groupe de risque 2(24).

EXIGENCES DE CONFINEMENT : Installations, équipement et pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 pour le travail avec des matières, cultures ou animaux infectieux ou potentiellement infectieux(25).

VÊTEMENTS DE PROTECTION : Sarrau. Gants, lorsqu'un contact direct de la peau avec des matières infectées ou des animaux est inévitable. Une protection pour les yeux doit être utilisée lorsqu'il y a un risque connu ou potentiel d'éclaboussure(25).

AUTRES PRÉCAUTIONS : Toutes les procédures pouvant produire des aérosols ou mettant en cause des concentrations ou des quantités élevées doivent s'effectuer dans une enceinte de sécurité biologique (ESB). L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets tranchants doit être strictement restreinte. Des précautions supplémentaires doivent être envisagées pour les activités avec des animaux ou à grande échelle(25).

SECTION VIII — MANUTENTION ET ENTREPOSAGE

DÉVERSEMENTS : Laisser les aérosols se déposer et, tout en portant des vêtements de protection, couvrir délicatement le déversement avec des essuie-tout et appliquer un désinfectant approprié, en commençant par le périmètre et en se rapprochant du centre. Laisser agir suffisamment longtemps avant de nettoyer.

ÉLIMINATION: Avant la mise au rebut, décontaminer tous les déchets contenant l'organisme infectieux ou ayant été en contact avec cet organisme par autoclavage, désinfection chimique, exposition aux rayons gamma ou incinération(25).

ENTREPOSAGE: Contenants étiquetés et scellés de façon appropriée.

SECTION IX — RENSEIGNEMENTS SUR LA RÉGLEMENTATION ET AUTRES

INFORMATION SUR LA RÉGLEMENTATION : L'importation, le transport et l'utilisation de pathogènes au Canada sont régis par de nombreux organismes de réglementation, dont l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement Canada et Transports Canada. Il incombe aux utilisateurs de veiller à respecter tous les règlements et toutes les lois, directives et normes applicables.

DERNIÈRE MISE À JOUR: Novembre 2010.

PRÉPARÉE PAR: Direction de la règlementation des agents pathogènes, agence de la santé publique du Canada.

Bien que les renseignements, opinions et recommandations présentés dans cette Fiche de renseignements proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas tout à fait à jour.

Tous droits réservés
© Agence de la santé publique du Canada, 2010
Canada

RÉFÉRENCES

  1. Petrin, D., Delgaty, K., Bhatt, R., & Garber, G. (1998). Clinical and microbiological aspects of Trichomonas vaginalis. Clinical Microbiology Reviews, 11 (2), 300-317.
  2. Muresu, R., Rubino, S., Rizzu, P., Baldini, A., Colombo, M., & Cappuccinelli, P. (1994). A new method for identification of Trichomonas vaginalis by fluorescent DNA in situ hybridization. Journal of Clinical Microbiology, 32 (4), 1018-1022.
  3. Garber, G. E. (2005). The laboratory diagnosis of Trichomonas vaginalis. The Canadian Journal of Infectious Diseases & Medical Microbiology = Journal Canadien Des Maladies Infectieuses Et De La Microbiologie Medicale / AMMI Canada, 16 (1), 35-38.
  4. Cudmore, S. L., Delgaty, K. L., Hayward-McClelland, S. F., Petrin, D. P., & Garber, G. E. (2004). Treatment of infections caused by metronidazole-resistant Trichomonas vaginalis. Clinical Microbiology Reviews, 17 (4), 783-93, table of contents. doi:10.1128/CMR.17.4.783- 793.2004
  5. Sutton, M., Sternberg, M., Koumans, E. H., McQuillan, G., Berman, S., & Markowitz, L. (2007). The prevalence of Trichomonas vaginalis infection among reproductive-age women in the United States, 2001-2004. Clinical Infectious Diseases : An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, 45 (10), 1319-1326. doi:10.1086/522532
  6. Swygard, H., Sena, A. C., Hobbs, M. M., & Cohen, M. S. (2004). Trichomoniasis: clinical manifestations, diagnosis and management. Sexually Transmitted Infections, 80 (2), 91-95.
  7. Van der Pol, B. (2007). Trichomonas vaginalis infection: the most prevalent nonviral sexually transmitted infection receives the least public health attention. Clinical Infectious Diseases : An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, 44 (1), 23-25. doi:10.1086/509934
  8. Hesseltine, H. C., Wolters, S. L., & Campbell, A. (1942). Experimental Human Vaginal Trichomoniasis. The Journal of Infections Disease, 71 (2), 127-130.
  9. Shaio, M. F., Lin, P. R., & Liu, J. Y. (1997). Colorimetric one-tube nested PCR for detection of Trichomonas vaginalis in vaginal discharge. Journal of Clinical Microbiology, 35 (1), 132- 138.
  10. Lossick, J. G. (1990). Epidemiology of urogenital trichomoniasis. In B. M. Honigberg (Ed.), Trichomonads parasitic in humans (pp. 311-323). New York, NY: Springer-Verlag.
  11. Sherman, J. K., Hostetler, T. L., McHenry, K., & Daly, J. J. (1991). Cryosurvival of Trichomonas vaginalis during cryopreservation of human semen. Cryobiology, 28 (3), 246- 250.
  12. BURCH, T. A., REES, C. W., & REARDON, L. V. (1959). Epidemiological studies on human trichomoniasis. The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 8 (3), 312- 318.
  13. Peterson, K., & Drame, D. (2010). Iatrogenic transmission of Trichomonas vaginalis by a traditional healer. Sexually Transmitted Infections, 86 (5), 353-354. doi:10.1136/sti.2010.043125
  14. Webber, R. (2009). Communicable Disease Epidemiology and Control (3rd ed.). Cambridge, UK: Cambridge Univeristy Press.
  15. Okun, N., Gronau, K. A., & Hannah, M. E. (2005). Antibiotics for bacterial vaginosis or Trichomonas vaginalis in pregnancy: a systematic review. Obstetrics and Gynecology, 105 (4), 857-868. doi:10.1097/01.AOG.0000157108.32059.8f
  16. Wendel, K. A., & Workowski, K. A. (2007). Trichomoniasis: challenges to appropriate management. Clinical Infectious Diseases : An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, 44 Suppl 3 , S123-9. doi:10.1086/511425
  17. Laboratory Safety Manual (1993). (2nd ed.). Geneva: World Health Organization.
  18. Shafir, S. C., & Sorvillo, F. J. (2006). Viability of Trichomonas vaginalis in urine: epidemiologic and clinical implications. Journal of Clinical Microbiology, 44 (10), 3787- 3789. doi:10.1128/JCM.01287-06
  19. Feigin, R. D. (Ed.). (2004). Textbook of Pediatric Infectious Diseases (5th ed.). Philadelphia, USA: Elsevier, Inc.
  20. BURGESS, J. A. (1963). Trichomonas Vaginalis Infection from Splashing in Water Closets. The British Journal of Venereal Diseases, 39 , 248-250.
  21. Aggarwal, A., & Shier, R. M. (2008). Recalcitrant Trichomonas vaginalis infections successfully treated with vaginal acidification. Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada : JOGC = Journal d'Obstetrique Et Gynecologie Du Canada : JOGC, 30 (1), 55-58.
  22. Kigozi, G. G., Brahmbhatt, H., Wabwire-Mangen, F., Wawer, M. J., Serwadda, D., Sewankambo, N., & Gray, R. H. (2003). Treatment of Trichomonas in pregnancy and adverse outcomes of pregnancy: a subanalysis of a randomized trial in Rakai, Uganda. American Journal of Obstetrics and Gynecology, 189 (5), 1398-1400.
  23. SCHNITZER, R. J., KELLY, D. R., & LEIWANT, B. (1950). Experimental studies on trichomoniasis: 1. The pathogenicity of trichomonad species for mice. The Journal of Parasitology, 36 (4), 343-349.
  24. Human Pathogens and Toxins Act. S.C. 2009, c. 24. Government of Canada, Second Session, Fortieth Parliament, 57-58 Elizabeth II, 2009, (2009).
  25. Public Health Agency of Canada. (2004). In Best M., Graham M. L., Leitner R., Ouellette M. and Ugwu K. (Eds.), Laboratory Biosafety Guidelines (3rd ed.). Canada: Public Health Agency of Canada.

Détails de la page

Date de modification :