Les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire : rapport sur les tendances 1990-2010

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Cat.: HP15-16/2013E-PDF
ISBN: 978-1-100-22318-6

Avant-propos

À titre d'administrateur en chef de la santé publique du Canada, j'ai le plaisir de vous présenter le rapport intitulé Les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire : rapport sur les tendances 1990-2010. Celui-ci découle de l'Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants d'âge scolaire (HBSC) menée au Canada, laquelle fait partie d'une enquête multinationale en milieu scolaire réalisée en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé.

L'Enquête HBSC est la seule étude canadienne à cerner les tendances reliées aux comportements en matière de santé des jeunes âgés de 11 à 15 ans. Cette enquête permet d'obtenir des renseignements précieux sur les indicateurs de la santé des jeunes, notamment la santé mentale, la saine alimentation, l'activité physique, les blessures, l'intimidation et autres comportements à risque pour la santé. De plus, le rapport fait état des tendances des vingt dernières années au chapitre des comportements en matière de santé, et fournit une compréhension approfondie de la façon dont l'école, la famille et différents contextes sociaux agissent sur la santé et le bien-être des jeunes.

Conforme au mandat de l'Agence de la santé publique du Canada de promouvoir la santé de tous les Canadiens et Canadiennes, ce rapport fournit aux Canadiens des renseignements justes et actuels qui peuvent servir au développement de politiques et de programmes relatifs à la jeunesse.

Grâce à l'Enquête HBSC, force est de constater que le Canada a fait des progrès dans de nombreux secteurs. Par exemple, je suis encouragé de voir que le taux de tabagisme chez les adolescents du Canada a grandement chuté au cours des vingt dernières années. En fait, nous affichons maintenant l'un des plus faibles taux de tabagisme parmi les 43 pays participant à l'enquête. Toutefois, il faudra poursuivre les efforts, notamment en ce qui a trait à la santé mentale ainsi qu'au surpoids et à l'obésité, car nos enfants et jeunes rapportent des défis qui demandent une collaboration avec tous les secteurs de la société afin de faire la différence.

J'espère que le rapport HBSC sur les tendances servira d'outil privilégié pour veiller aux progrès par rapport à un nombre de risques et de facteurs de protection relatifs à la santé des jeunes Canadiens. Ce rapport est une source importante de données pour fin de comparaison des tendances nationales et internationales. Des renseignements fiables sont essentiels à notre réponse collective aux questions relatives à la santé publique: ce rapport constitue un outil précieux de recherche et de surveillance pour ceux qui œuvrent à améliorer les comportements de santé des jeunes Canadiens et un apport unique à notre analyse des connaissances relatives à la santé publique.

Dr Gregory Taylor,
Sous-administrateur en chef de la santé publique
Agence de la santé publique du Canada

Chapitre 1 : Introduction

par Matthew King

Survol du rapport

Le présent rapport présente les tendances liées aux comportements et attitudes des jeunes au pays relativement à la santé, au cours des six cycles de collecte de données de l'Enquête HBSC, de 1990 à 2010. Le présent rapport vise à fournir des renseignements exacts et à jour et à préciser les changements de comportement de santé des jeunes Canadiens qui se sont manifestés au cours de la période. Le rapport contribue à établir la base de données qui permettra de surveiller les comportements de santé des jeunes de 11 à 15 ans. Le rapport vise à documenter et à influencer la promotion de la santé et de la politique et des initiatives en matière d'éducation sanitaire au niveau provincial, territorial, fédéral et international et à accroître notre compréhension de la santé et du bien-être des jeunes. Le public cible du rapport comprend les universitaires, les chercheurs, les professionnels de la santé et les professionnels des politiques et de la sensibilisation du public dans les domaines de la santé et de l'éducation. Bien que les tendances nationales soient l'objet principal du rapport, pour certains éléments choisis, on y trouve des données sur la façon dont les comportements de santé des jeunes Canadiens ont changé au fil du temps par rapport aux autres pays qui s'intéressent aux comportements de santé des jeunes d'âge scolaire. On présente au chapitre 2 des données sur certains éléments de mesure de la santé mentale, sujet principal du rapport national de 2010. Dans les chapitres 3 à 5, on examine les environnements qui ont une incidence sur la santé des jeunes, soit la famille, l'école et les camarades. On trouve dans les chapitres 6 à 11 des sujets généraux qui sont des priorités pour le système de santé publique au Canada : les blessures (chapitre 6), les modes de vie sains (chapitre 7), le poids santé (chapitre 8), la consommation de drogues et autres comportements à risque (chapitre 9), la santé sexuelle (chapitre 10), l'intimidation et les bagarres (chapitre 11). Chacun des chapitres 2 à 11 comporte un ensemble de chiffres sur les tendances liées à certains éléments de mesures, un examen des changements observés pour la durée de l'étude, de même que des exemples d'initiatives politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales présentant un intérêt particulier. Le chapitre 12 comporte un examen des résultats du Canada par rapport aux autres pays participant à l'Enquête HBSC, pour la durée complète de l'étude. Le rapport se conclut par un chapitre comprenant un résumé et des constatations.

Présentation des résultats

Deux types de chiffres sont présentés dans le présent rapport. Les chapitres 2 à 11 présentent les tendances nationales au fil du temps en indiquant les pourcentages des garçons et filles de 6e, 8e et 10e année qui ont répondu d'une certaine façon sur certaines mesures. Les résultats sont présentés en tant que pourcentages sous forme de graphique linéaire simple, stratifié selon l'année d'études. Par souci de clarté et conformément aux précédents acceptés en faveur des intervenants orientés vers les politiques, nous avons intentionnellement choisi de ne pas présenter les intervalles de confiance ni les valeurs de p, bien que ces statistiques soient offertes sur demande. L'analyse descriptive vise essentiellement à présenter les tendances et comportements majeurs. En raison de la taille importante des échantillons présentés, toutes les différences se trouvant dans des proportions de 4 % ou plus peuvent être considérées comme étant statistiquement significatives (p<0,05).

Des chiffres sont également présentés pour indiquer où se situent les jeunes Canadiens par rapport aux élèves des autres pays participant à l'Enquête HBSC. Le cadre de référence conforme à la norme internationale est forcément les groupes d'âge, soit 11, 13 et 15 ans. Les élèves du Canada sont catégorisés selon l'endroit où ils se situent par rapport aux autres pays, par quartiles au fil du temps. C'est-à-dire que pour chaque groupe d'âge et sexe à chaque point dans le temps, les jeunes Canadiens sont identifiés comme étant situés dans le quartile inférieur, le deuxième, le troisième quartile ou le quartile supérieur par rapport aux autres pays. Par l'utilisation de cette démarche, nous pouvons déterminer si les résultats des jeunes Canadiens se sont améliorés, s'ils sont demeurés stables ou s'ils ont affiché des résultats négatifs par rapport aux autres pays participant à l'Enquête HBSC. Cette démarche permet d'associer les résultats sur la santé des élèves aux politiques, programmes, interventions et normes culturelles changeantes dans les pays du réseau HBSC.

À propos l'Enquête sur les comportements liés à la santé chez les jeunes d'âge scolaire (Enquête HBSC)

L'Enquête sur les comportements liés à la santé chez les jeunes d'âge scolaire ou Enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) est une enquête multinationale menée en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'Enquête sur la santé a été menée dans les salles de classe auprès d'élèves pour la plupart au début de l'adolescence (de 11 à 15 ans). Elle est menée tous les quatre ans en suivant un protocole de recherche commun.

À l'échelle internationale, l'Enquête HBSC a été initiée pour la première fois en 1982 par des chercheurs de trois pays d'Europe : l'Angleterre, la Finlande et la Norvège. Peu de temps après, l'étude a été adoptée par le Bureau régional de l'Europe de l'OMS en tant qu'étude conjointe de Introduction par Matthew King l'OMS. C'est en 1983-1984 que l'Enquête HBSC a été menée la première fois, dans quatre pays. La participation du Canada a débuté avec le troisième cycle de collecte de données, en 1989-1990, le Canada faisant partie des 11 pays participants. L'équipe canadienne de l'Enquête HBSC, dirigée par le Groupe d'évaluation des programmes sociaux de l'Université Queen's, a depuis complété cinq autres cycles de collecte de données, un tous les quatre ans, le plus important et le plus récent ayant eu lieu durant l'année scolaire 2009-2010. Depuis ses débuts, le projet a pris de l'expansion et est devenu l'un des plus importants réseaux de recherche du genre, comprenant la participation de 43 pays et régions en Europe et en Amérique du Nord et de plus de 350 chercheurs.

Au cours de ses premières années d'existence, le réseau HBSC était un réseau plutôt informel de chercheurs partageant des buts similaires de mieux comprendre et surveiller les comportements et attitudes liés à la santé chez les jeunes et les facteurs qui les influencent. Au cours des 20 dernières années, le réseau HBSC est devenu par la force des choses une organisation beaucoup plus structurée comportant un cadre de référence officiel et un protocole international normalisé de grande ampleur que toutes les équipes de recherche nationales doivent respecter en tant que membres. Le questionnaire HBSC a fait l'objet d'une révision scientifique rigoureuse continue dans un souci d'optimiser la validité et la fiabilité des éléments étudiés. Actuellement, le réseau HBSC rassemble des personnes issues d'horizons divers, offrant une vaste gamme de points de vue et possédant des connaissances spécialisées dans des domaines comme la médecine clinique, l'épidémiologie, la biologie humaine, la pédiatrie, la pédagogie, la psychologie, la santé publique, la politique publique et la sociologie (HBSC, 2013).

HBSC Canada

HBSC Canada est le groupe responsable de la source de données servant au présent rapport national. Le groupe est composé d'une équipe universitaire coordonnée par le Groupe d'évaluation des programmes sociaux de l'Université Queen's à Kingston, ainsi que de collègues professionnels de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Cette étude fait appel à la participation de chercheurs, membres du personnel et étudiants de l'Université Queen's, ainsi que de l'Université McGill à Montréal. L'Enquête HBSC de 2010 a été réalisée grâce à un financement et à un soutien communs de l'ASPC et de Santé Canada. L'étude est menée en collaboration étroite avec le Consortium conjoint pour les écoles en santé, ainsi qu'avec les décideurs provinciaux et territoriaux des secteurs de la santé et de l'éducation.

Le principal objectif de l'Enquête HBSC au Canada est d'inspirer et d'influencer les programmes et les politiques de promotion de la santé et d'éducation à la santé. Les chercheurs, décideurs et collaborateurs de recherche qui participent à l'Enquête HBSC visent à acquérir de nouvelles connaissances concernant la santé et le bien-être des jeunes, ainsi que les facteurs qui ont une influence sur leur santé. L'équipe HBSC travaille avec sept principaux objectifs.

  1. Étudier à l'échelle nationale et internationale les comportements liés à la santé ainsi que la santé et le bien-être des jeunes d'âge scolaire, de même que les contextes sociaux dans lesquels ils évoluent.
  2. Contribuer à l'enrichissement des connaissances théoriques, conceptuelles et méthodologiques dans ces domaines de la recherche.
  3. Comparer les expériences relatives à la santé vécues par les jeunes au Canada à celles vécues par les jeunes des autres pays participant à l'Enquête HBSC.
  4. Diffuser les résultats de l'Enquête aux publics intéressés, notamment les chercheurs, les décideurs oeuvrant dans les domaines de la santé et de l'éducation, les promoteurs de la santé, les enseignants, les parents et les jeunes.
  5. Établir des partenariats avec d'autres organismes qui s'intéressent à la santé des adolescents, afin d'appuyer les efforts de promotion de la santé auprès des populations de jeunes d'âge scolaire.
  6. Orienter l'élaboration de politiques et de programmes.
  7. Contribuer à l'établissement d'un savoir-faire national en matière de comportements liés à la santé et de déterminants sociaux de la santé chez les jeunes d'âge scolaire.

Fondements théoriques de l'Enquête HBSC

Les chercheurs de l'Enquête HBSC estiment qu'il faut étudier la santé des jeunes comme un état complet, à savoir qu'il faut tenir compte du bien-être physique, social et affectif. Suivant les définitions habituelles et largement reconnues, la santé est considérée comme une ressource de la vie quotidienne et ne se limite donc pas à l'absence de maladie. Les chercheurs de l'Enquête HBSC veulent prendre en considération aussi bien les aspects positifs de la santé que les facteurs de risque susceptibles de provoquer une dégradation de leur santé et de les exposer à la maladie dans le futur. Cette démarche théorique s'appuie sur des théories modernes comme les « démarches axées sur les atouts » en matière de recherche sur la santé des adolescents (Scales, 1999), en application desquelles les facteurs qui influent positivement et négativement sur la santé des populations de jeunes sont systématiquement examinés.

Par ailleurs, la recherche HBSC est presque toujours fondée sur une conception de la santé de la population axée sur les déterminants de la santé, définis de façon très générale (Santé Canada, 1994). Chez les jeunes, ces déterminants englobent les caractéristiques de la famille, de l'école, du groupe de camarades et du quartier ainsi que les caractéristiques socioéconomiques et les facteurs qui influencent le comportement. Selon cette démarche théorique, l'interaction entre les comportements individuels et les facteurs environnementaux dans ces contextes influerait sur la santé.

Rapports HBSC

L'équipe canadienne associée à l'Enquête HBSC a produit des rapports majeurs faisant état des conclusions de l'enquête nationale pour chaque cycle de collecte de données, sauf pour l'année 1993-1994. Dans (1) Nos jeunes, leur santé (1989-1990) (King et Coles, 1992), on présente les données du Canada dans un contexte international, de même que les données provenant de 10 autres pays participant à l'Enquête HBSC; dans (2) La santé des jeunes : tendances au Canada (1997-1998) (King et coll., 1999), on examine les tendances observées dans les ensembles de données des cycles de 1990, 1994 et 1998; dans (3) Les jeunes au Canada : Leur santé et leur bien-être (2001-2002) (Boyce, 2004), on présente un profil général de la santé des jeunes Canadiens et des facteurs qui influent sur leur santé; dans (4) Des cadres sains pour les jeunes du Canada (2005-2006) (Boyce et coll., 2008), on établit des liens entre les résultats sur la santé et les contextes sociaux; dans (5) La santé des jeunes Canadiens : un accent sur la santé mentale (2009-2010) (Freeman et coll., 2011), on examine la santé mentale des jeunes Canadiens, ainsi que les facteurs contextuels, les comportements liés à la santé et les résultats sur la santé qui y sont associés. Pour le cycle de collecte de données de 1993-1994, l'équipe HBSC du Canada a concentré ses efforts de diffusion à la direction du premier rapport HBSC international conjoint : Nos jeunes, leur santé : enquête multinationale (King et coll., 1996).

Collecte et analyse des données

Échantillonnage

En 2010, l'équipe de recherche HBSC Canada a prélevé un échantillon d'élèves de la 6e à la 10e année partout au pays. Dans chaque province, on a utilisé un procédé d'échantillonnage en grappes en deux étapes pour choisir des classes complètes d'élèves pour participer à l'Enquête. On a établi une liste d'écoles dans les administrations scolaires, à partir de laquelle on a sélectionné les écoles de l'échantillon. Le nombre de classes de chaque école intégrée dans l'échantillon a été établi en fonction des années d'études enseignées à l'école, du nombre d'enseignants, du nombre total d'élèves inscrits et du nombre d'élèves inscrits par année d'études, en fonction de l'information disponible. Les classes avaient à peu près la même chance d'être choisies. Dans les listes d'échantillons, elles ont été classées selon l'école et l'administration scolaire, la taille de la collectivité et son emplacement dans une province; elles ont été stratifiées selon la langue d'enseignement et la désignation publique/catholique romaine. Dans la mesure du possible, les classes ont été choisies proportionnellement de manière à correspondre à ces caractéristiques. Les administrateurs scolaires ont choisi au hasard chaque classe sélectionnée dans les écoles de l'échantillon, selon les indications fournies par l'équipe de recherche. Au départ, l'échantillon d'écoles comprenait un suréchantillon afin de tenir compte du refus de participation de certaines administrations scolaires. En outre, des écoles et administrations scolaires de remplacement ont été choisies pour remplacer celles ayant refusé de participer. La méthode d'échantillonnage, qui a subi quelques ajustements mineurs en fonction de la disponibilité de certaines informations au fil du temps, est demeurée relativement constante depuis la première enquête en 1989-1990.

Il n'y a pas d'élèves de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick dans l'échantillon de 2010. La non-participation de ces deux provinces n'a qu'une faible incidence sur les estimations nationales, en raison de leur contribution relativement modeste à la population d'élèves des groupes d'âge visés à l'échelle nationale. Dans chacun des autres cycles de collecte de données, la totalité des provinces et territoires ont été représentés dans les ensembles de données. Les écoles privées et les écoles spéciales, notamment les écoles situées dans les réserves, ne font pas partie des échantillons.

Pour chacun des trois territoires, l'échantillon de 2010 était constitué de tous les élèves admissibles de la 6e à la 10e année. Ce cadre d'échantillonnage avait pour but de recenser la totalité de la population étudiante, à l'exclusion de celle des écoles privées et spéciales. Dans les premiers cycles de collecte de données, un nombre restreint de classes des territoires ont fait partie des échantillons, de manière à ce que le nombre d'élèves des territoires représente proportionnellement la population réelle.

Depuis ses débuts, le réseau international HBSC fonctionne par groupes d'âge pour établir les comparaisons à l'échelle internationale (11, 13 et 15 ans). Conformément aux protocoles de 1990 et de 1994, tous les pays ont échantillonné les élèves par année d'études (6e, 8e et 10e année au Canada) afin d'établir la correspondance la plus exacte possible avec les groupes d'âge ciblés. À partir de 1998, on a reconnu que l'échantillonnage fait à partir de groupes d'année d'études pour représenter les groupes d'âge, bien que pratique du point de vue des coûts, n'était pas optimal pour obtenir la meilleure représentation possible des trois groupes d'âge. En 1998, au Canada et dans plusieurs autres pays, un compromis a été adopté, menant à un changement dans l'échantillon qui est passé des trois années d'études à un échantillon de la 6e à la 10e année. Conséquemment, les comparaisons des jeunes Canadiens dans les six cycles de collecte de données sont présentées pour les élèves de 6e, 8e et 10e année. Dans le présent rapport, des chiffres établissant une comparaison au fil du temps des résultats des jeunes Canadiens par rapport à ceux des autres pays et régions participant à l'Enquête HBSC sont également présentés (chapitre 12). Ces données sont présentées par groupes d'âge. Même si le changement dans la méthode d'échantillonnage entraîne une limite pour la comparaison des élèves du Canada au fil du temps par groupes d'âge, le fait que les échantillons par groupes d'âge sont comparables en tout temps entre les pays rend possible l'obtention de conclusions valides selon le rang où se situe le Canada à l'échelle internationale pour la durée complète de l'étude.

Les pays qui participent à l'Enquête HBSC doivent obtenir un échantillon national de 1 500 élèves pour chacun des trois groupes d'âge. De plus, depuis 1998, le Canada a ciblé un échantillon de taille similaire pour chacune des années d'études faisant partie de l'échantillon. En 2010, on a fait passer l'échantillon canadien à environ 26 000 élèves. Les cycles précédents comportaient une moyenne de 7 000 à 10 000 élèves. Cette augmentation était nécessaire pour obtenir des échantillons représentatifs dans 9 des 13 provinces et territoires du Canada.

Le tableau 1.1 indique la taille des échantillons pour chacun des ensembles de données du Canada mentionnés dans le présent rapport. En raison de circonstances inévitables sur le terrain durant la collecte de l'échantillon de 2002, l'ensemble de données qui correspond à 2002 est légèrement inférieur aux autres années et la période de temps durant laquelle l'Enquête a été menée dans l'année scolaire a également été retardée. En général, la plupart des collectes de données se font durant les mois d'hiver, mais en 2002, un nombre plus important d'écoles qu'à l'habitude ont recueilli les données au printemps. On peut s'attendre à ce que la collecte tardive représente une limite pour la comparaison des résultats de 2002 aux données des autres années. Les intervalles de confiance relatifs aux proportions présentées pour 2002 pour les élèves de 8e et 10e année sont plus importants que pour les autres années en raison de la taille réduite de l'échantillon.

Tableau 1.1 : Échantillon du volet canadien de l'Enquête HBSC selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête
Année d'enquête
Groupe d'année d'études/sexe 1990 1994 1998 2002 2006 2010
Garçons de 6e année 936 1 115 1 014 980 785 2 552
Filles de 6e année 1 003 1 204 1 089 1 083 923 2 551
Total pour la 6e année 1 939 2 329 2 103 2 063 1 708 5 103
Garçons de 8e année 842 1 113 1 084 647 905 2 595
Filles de 8e année 901 1 235 1 132 738 992 2 662
Total pour la 8e année 1 743 2 348 2 216 1 385 1 897 5 257
Garçons de 10e année 904 1 122 1 189 511 928 2 448
Filles de 10e année 979 1 205 1 326 645 1 045 2 420
Total pour la 10e année 1 883 2 327 2 515 1 156 1 973 4 868
Total (toutes les années d'études) 5 565Tableau 1 - Footnote * 7 004Tableau 1 - Footnote * 11 243 7 235 9 715 26 047

*Au cours des deux premiers cycles de collecte de données, l'échantillon n'était constitué que d'élèves de 6e, 8e et 10e année; au cours des quatre derniers cycles, les élèves de la 6e à la 10e année inclusivement ont été échantillonnés.

Texte équivalent - Tableau 1.1

Le tableau 1.1 présente la taille des échantillons pour chacun des ensembles de données du Canada mentionnés dans le rapport, en fonction de l'année d'études, du sexe et de l'année d'enquête. L'échantillon du cycle d'enquête de 1990 était de 5565 élèves, soit 1939 élèves de 6e année (936 garçons et 1003 filles), 1743 élèves de 8e année (842 garçons et 901 filles) et 1883 élèves de 10e année (904 garçons et 979 filles). L'échantillon du cycle d'enquête de 1994 était de 7004 élèves, soit 2329 élèves de 6e année (1115 garçons et 1204 filles), 2348 élèves de 8e année (1113 garçons et 1235 filles) et 2327 élèves de 10e année (1122 garçons et 1205 filles). L'échantillon du cycle d'enquête de 1998 était de 11 243 élèves, soit 2103 élèves de 6e année (1014 garçons et 1089 filles), 2216 élèves de 8e année (1084 garçons et 1132 filles) et 2515 élèves de 10e année (1189 garçons et 1326 filles). L'échantillon du cycle d'enquête de 2002 était de 7235 élèves, soit 2063 élèves de 6e année (980 garçons et 1083 filles), 1385 élèves de 8e année (647 garçons et 738 filles) et 1156 élèves de 10e année (511 garçons et 645 filles). L'échantillon du cycle d'enquête de 2006 était de 9715 élèves, soit 1708 élèves de 6e année (785 garçons et 923 filles), 1897 élèves de 8e année (905 garçons et 992 filles) et 1973 élèves de 10e année (928 garçons et 1045 filles). Enfin, l'échantillon du cycle d'enquête de 2010 était de 26047 élèves, soit 5103 élèves de 6e année (2552 garçons et 2551 filles), 5257 élèves de 8e année (2595 garçons et 2662 filles) et 4868 élèves de 10e année (2448 garçons et 2420 filles).

Au cours des deux premiers cycles de collecte de données, l'échantillon n'était constitué que d'élèves de 6e, de 8e et de 10e année; au cours des quatre derniers cycles, des élèves de la 6e à la 10e année inclusivement ont été échantillonnés.

Pondération des ensembles de données

Compte tenu de la nature de la démarche d'échantillonnage de l'Enquête HBSC, qui comporte des suréchantillons dans certaines provinces ainsi qu'une tentative de recensement dans les trois territoires, les résultats présentés pour l'ensemble de données de 2010 sont pondérés. L'ensemble de données de chaque province et territoire est pondéré dans le fichier national, de telle manière que la pondération des réponses des élèves de cette administration dans les résultats nationaux soit proportionnée à la population réelle d'élèves au sein de la population d'élèves des années d'études visées à l'échelle nationale. Plus précisément, un facteur de pondération de moins de 1 est attribué aux provinces et territoires surreprésentés dans le fichier de données des élèves, tandis qu'un facteur supérieur à 1 est attribué aux provinces qui y sont sous-représentées.

Le questionnaire des élèves

On a fait passer le questionnaire des élèves dans les salles de classe pour une période de 45 à 70 minutes. Dans de rares cas, lorsque le niveau de littératie des élèves posait problème, les classes ont utilisé plus d'une période de classe pour remplir le questionnaire. Les questions portent sur une gamme variée de sujets relatifs à la santé et aux déterminants de la santé.

Durant le plus récent cycle de collecte de données, le questionnaire comportait un bloc principal d'environ 120 questions obligatoires élaborées par le réseau international HBSC et utilisées par tous les pays participants. Le questionnaire du Canada comprenait des questions facultatives supplémentaires sur lesquelles se sont entendus les partenaires du gouvernement fédéral, les représentants du Consortium conjoint pour les écoles en santé et les membres de l'équipe de recherche centrale.

Il existe deux versions du questionnaire canadien : une pour les élèves de la 6e à la 8e année et une autre pour les élèves de 9 e et 10 e année. Le questionnaire pour les classes des années plus élevées contient toutes les questions de la version destinée aux élèves de la 6e à la 8e année, en plus d'autres questions portant sur la consommation de drogues et la santé sexuelle étant jugées adéquates seulement pour les élèves plus âgés. Le questionnaire était offert en anglais, en français et en inuktitut. Des procédures pour obtenir le consentement implicite ou explicite ont été suivies, conformément aux normes locales des conseils scolaires.

Le réseau international a effectué une révision complète du questionnaire et l'a remanié, ce qui a conduit au cycle de collecte de données de 2002. C'est durant cette période que les questions obligatoires et les blocs de questions facultatives ont été standardisés au sein du protocole international, ainsi que les lignes directrices concernant la mise en forme et la présentation des fichiers de données, l'échantillonnage et le travail sur le terrain. Certains changements ont été apportés à l'Enquête, alors que parallèlement, de nombreux éléments ont été conservés, dans l'intérêt de maintenir la capacité de surveillance de l'Enquête HBSC et de pouvoir examiner les tendances au fil du temps. Depuis 2002, seuls des changements mineurs ont été apportés au protocole international en ce qui a trait aux éléments faisant partie de l'Enquête.

Pour certains éléments faisant partie du rapport actuel, la question est demeurée la même au fil du temps, mais les choix de réponses ont été modifiés. Pour certaines questions, en 2002, 2006 et 2010, on a utilisé l'échelle de Likert pour les choix de réponses, qui varient de « tout à fait d'accord » à « pas du tout d'accord » pour marquer l'accord, alors qu'auparavant les choix de réponses offerts étaient « oui », « non » et « ne sait pas » pour marquer l'accord.

Références

  • HBSC International Coordinating Centre Child & Adolescent Health Research Unit  (2013). Health Behaviour in School-aged Children, a World Health Organization Collaborative Cross-National Survey.
  • Santé Canada (1994). Stratégies d'amélioration de la santé de la population - Investir dans la santé des Canadiens, p. 106-108.
  • Scales, P.C. (1999). « Reducing risks and building developmental assets: Essential steps for promoting adolescent health », Journal of School Health, 69113-119.

Chapitre 2 : La santé mentale

par Mary-Anne Reid

Pourquoi la santé mentale est-elle importante?

Le bien-être mental positif est de plus en plus reconnu en tant qu'élément important d'une vie saine et satisfaisante. Pour un grand nombre de jeunes, l'adolescence est une période de changement positif, de croissance, d'apprentissage et d'agitation. Les enfants qui ont une meilleure santé socio-affective réussissent mieux dans la vie et sont mieux outillés pour surmonter les difficultés de la vie. Nous savons par ailleurs que les enfants qui sont aux prises avec plus de problèmes de santé mentale ont davantage de problèmes d'adaptation en ce qui a trait à la santé, à l'école, à leur personne et à leur famille (Buote, 2009).

Depuis qu'il a été reconnu que la santé mentale est un enjeu déterminant, on s'est éloigné du modèle fondé sur les lacunes (axé uniquement sur la réduction de la maladie mentale) au profit d'une perspective plus équilibrée (Keyes, 2006). Cette démarche tient compte à la fois des contextes de développement (p. ex. les parents, l'école) et des facteurs internes (p. ex. la confiance, la compétence) qui contribuent à la santé mentale et au bien-être des adolescents (Benson et Scales, 2009). Fergus et Zimmerman (2005) avancent l'idée que des facteurs internes et contextes de développement positifs améliorent la capacité des adolescents à surmonter l'exposition aux situations difficiles et à gérer ces situations difficiles (c.-à-d. la résilience). Lorsqu'ils sont positifs, ces facteurs peuvent donc aider le jeune à évoluer d'une manière constructive et peuvent faciliter le développement et le maintien d'une bonne santé mentale.

De plus, les problèmes de santé mentale sont souvent liés à d'autres enjeux sociaux. Par exemple, il a été démontré qu'il y a diminution de la fréquence des problèmes de comportement (p. ex. arrestations, séchage de cours) et amélioration du fonctionnement psychosocial (p. ex. image de soi, intégration scolaire) chez les adolescents à mesure comme la santé mentale positive est améliorée (Keyes, 2006).

Grâce à une meilleure compréhension de l'incidence de la santé mentale sur la qualité de vie des adolescents et de l'influence qu'une santé mentale positive des adolescents peut avoir dans une collectivité (Waddell et coll., 2005), de nombreuses initiatives visant à explorer ce domaine ont été mises sur pied au Canada. Par exemple, la Commission de la santé mentale du Canada a consacré des efforts à l'établissement de liens avec des organismes au pays afin de contribuer à inspirer un changement pour les personnes aux prises avec des difficultés résultant de problèmes de santé mentale (Commission de la santé mentale du Canada, 2012). Le groupe de discussion appelé Comité consultatif sur les enfants et les jeunes fait partie de ces initiatives; il est composé de personnes âgées de 18 à 30 ans qui ont été aux prises avec des problèmes de santé mentale. Le Comité œuvre actuellement à la diffusion des connaissances au moyen de différents projets, notamment par l'entremise du document-cadre Evergreen (Kutcher et McLuckie, 2010), axé sur l'élaboration d'une vision nationale pour la santé mentale des jeunes.

Il est important d'examiner les tendances liées à la santé mentale observées à partir des données de l'Enquête HBSC, afin de mieux comprendre les effets des initiatives actuelles sur la santé mentale des jeunes Canadiens, ainsi que les endroits où les initiatives devraient porter leur attention. En reconnaissant les changements au fil du temps, nous pouvons adapter les stratégies et initiatives en matière de santé mentale afin de mieux guider les jeunes au cours de cette période délicate.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Pour le présent chapitre, les données sont présentées dans trois principales catégories : 1) indicateurs psychosomatiques; 2) indicateurs émotionnels/psychologiques; 3) indicateurs comportementaux. La catégorie portant sur les indicateurs émotionnels/psychologiques est subdivisée en indices de bien-être (reflet d'une bonne santé mentale) et indices de manque de bien-être (reflet d'une mauvaise santé mentale). Nous examinons les mesures dans chacune des catégories à l'égard des élèves de 6e, 8e et 10e année, répartis selon le sexe, pour une exploration plus poussée. Un aperçu des initiatives politiques et mesures gouvernementales associées à la santé mentale est également présenté.

Indicateurs émotionnels/psychologiques

Les indicateurs émotionnels/psychologiques de la santé mentale ont été mesurés à l'aide de huit éléments, qui ont été subdivisés en indices de bien-être et indices de manque de bien-être. Les indices de bien-être comportent trois éléments : 1) élèves ayant déclaré évaluer à 8 ou plus sur une échelle de 10 points leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie, zéro étant la pire vie possible et 10 étant la meilleure vie possible; 2) élèves ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils ont confiance en eux; 3) élèves qualifiant leur état de santé de « bon » ou d'« excellent ». Les indices de manque de bien-être comprennent cinq éléments, trois d'entre eux étant mesurés par le pourcentage des élèves ayant déclaré être d'accord avec un énoncé : 1) je me sens seul(e); 2) je me sens démuni(e); 3) si je le pouvais, je changerais mon apparence physique. Les deux autres éléments sont mesurés selon la fréquence : 1) se sentir de mauvaise humeur ou irritable plus d'une fois par semaine; 2) se sentir nerveux(se) une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents.

Indices de bien-être

Comme le démontrent les figures 2.1 et 2.2, on a observé au Canada une baisse, autant chez les garçons que chez les filles, du nombre d'élèves évaluant leur vie à 8 ou plus sur une échelle de 10 points (0 étant « la pire vie possible » et 10 étant « la meilleure vie possible »). Pour les garçons de 6e année et les filles de 10e année, la baisse la plus importante s'est produite entre les enquêtes de 2002 et de 2006, les garçons de 6e année passant de 67 à 62 % et les filles de 10e année passant de 52 à 48 %. Pour les garçons et les filles de 8e année, la baisse la plus prononcée s'est produite entre les enquêtes de 2006 et de 2010, les garçons passant de 64 à 58 % et les filles de 55 à 50 %. Les filles de 10e année ont montré le changement le plus marqué, avec une baisse de 8 % de 2002 à 2010 de leur évaluation à 8 ou plus sur une échelle de 10 points de leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie.

Figure 2.1 : Garçons ayant déclaré évaluer à 8 ou plus sur une échelle de 10 points leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie, zéro = « la pire vie possible » et 10 = « la meilleure vie possible » (%)

Figure 2.1 : Garçons ayant déclaré évaluer à 8 ou plus sur une échelle de 10 points leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie, zéro = « la pire vie possible » et 10 = « la meilleure vie possible »
Texte équivalent - Figure 2.1

La figure 2.1 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant indiqué 8 ou plus sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à « la pire vie possible » et 10, à la « la meilleure vie possible », par année études et par année d'enquête. Le graphique indique que 67 % des garçons de 6e année ont indiqué 8 ou plus relativement à «la meilleure vie possible » en 2002, contre 62 % en 2006 et 62 % en 2010. Chez les garçons de 8e année 64 % ont indiqué 8 ou plus relativement à « la meilleure vie possible » en 2002, contre 64 % en 2006 et 58 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 58 % ont indiqué 8 ou plus relativement à « la meilleure vie possible » en 2002, contre 56 % en 2006 et 55 % en 2010.

Figure 2.2 : Filles ayant déclaré évaluer à 8 ou plus sur une échelle de 10 points leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie, zéro = « la pire vie possible » et 10 = « la meilleure vie possible » (%)

Figure 2.2: Filles ayant déclaré évaluer à 8 ou plus sur une échelle de 10 points leur degré de satisfaction à l'égard de leur vie, zéro = « la pire vie possible » et 10 = « la meilleure vie possible »
Texte équivalent - Figure 2.2

La figure 2.2 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant indiqué 8 ou plus sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à « la pire vie possible » et 10, à la « la meilleure vie possible », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que 65 % des filles de 6e année ont indiqué 8 ou plus relativement à «la meilleure vie possible » en 2002, contre 65 % en 2006 et 60 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 57 % ont indiqué 8 ou plus relativement à «la meilleure vie possible » en 2002, contre 55 % en 2006 et 50 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 52 % ont indiqué 8 ou plus relativement à « la meilleure vie possible » en 2002, contre 48 % en 2006 et 44 % en 2010.

Depuis 2002, on a observé une baisse constante des élèves canadiens déclarant avoir confiance en eux, la baisse la plus marquée étant observée chez les filles de 8e année, qui sont passées de 61 % en 2002 à 53 % en 2010 (figures 2.3 et 2.4). Les adolescentes ont tendance à avoir moins confiance en elles que les adolescents. À mesure que les élèves prennent de l'âge, ils sont de plus en plus nombreux à être d'accord pour dire qu'ils ont moins confiance en eux, le groupe le plus important à perdre confiance étant les filles.

Figure 2.3 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils ont confiance en eux (%)

Figure 2.3 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils ont confiance en eux
Texte équivalent - Figure 2.3

La figure 2.3 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils ont confiance en eux, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 86 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'il ont confiance en eux, contre 86 % en 2006 et 85 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 81 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils sont confiance en eux en 2002, contre 80 % en 2006 et 79 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 80 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'ils ont confiance en eux en 2002, contre 77 % en 2006 et 75 % en 2010.

Figure 2.4 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles (%)

Figure 2.4 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles
Texte équivalent - Figure 2.4

La figure 2.4 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 85 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles en 2002, contre 79 % en 2006 et 77 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 71 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles en 2002, contre 65 % en 2006 et 63 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 65 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles ont confiance en elles en 2002, contre 60 % en 2006 et 60 % en 2010.

De 2006 à 2010, on a observé une baisse du nombre de garçons de 10e année à qualifier leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » (de 86 à 82 %); de 2002 à 2006, la tendance était similaire pour les garçons de 8e année (soit une baisse de 89 à 86 %). Les élèves de 6e année des deux sexes ont été les plus nombreux à qualifier leur état de santé de « bon » ou d'« excellent », affichant des pourcentages de 88 % ou plus (figures 2.5 et 2.6). Entre 2002 et 2010, les filles de 6e année ont affiché une augmentation des déclarations selon lesquelles leur état de santé est « bon » ou « excellent ». En 2002, 88 % des filles de 6e année ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent »; en 2010, ce pourcentage a augmenté, pour atteindre 91 %. À l'exception des élèves de 6e année, les filles ont généralement déclaré un état de santé moins bon que celui des garçons.

Figure 2.5 : Garçons ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » (%)

Figure 2.5 : Garçons ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent »
Texte équivalent - Figure 2.5

La figure 2.5 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent », par année d'études et par année enquête . Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 91 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 90 % en 2006 et 91 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 89 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 86 % en 2006 et 86 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 86 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 86 % en 2006 et 82 % en 2010.

Figure 2.6 : Filles ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » (%)

Figure 2.6 : Filles ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent »
Texte équivalent - Figure 2.6

La figure 2.6 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent », par année d'études et par année enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 88 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 90 % en 2006 et 91 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 83 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 81 % en 2006 et 80 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 79 % ont qualifié leur état de santé de « bon » ou d'« excellent » en 2002, contre 76 % en 2006 et 76 % en 2010.

Indices de manque de bien-être

Comme l'illustrent les figures 2.7 et 2.8, on a observé une baisse stable du nombre d'élèves ayant déclaré être en accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique ». Pour les garçons de 8e et de 10e année, ce pourcentage a augmenté entre les enquêtes de 2006 et de 2010. Toutes années d'études et d'enquête confondues, les filles ont été plus souvent en accord avec l'énoncé que les garçons.

Figure 2.7 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » (%)

Figure 2.7 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique »
Texte équivalent - Figure 2.7

La figure 2.7 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 36 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 30 % en 1994, 27 % en 1998, 27 % en 2002, 28 % en 2006 et 29 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 39 ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 36 % en 1994, 33 % en 1998, 34 % en 2002, 29% en 2006 et 33 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 41 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 39 % en 1994, 37 % en 1998, 34 % en 2002, 28 % en 2006 et 32 % en 2010.

Figure 2.8 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » (%)

Figure 2.8 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique »
Texte équivalent - Figure 2.8

La figure 2.8 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles qui ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 47 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé« Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 38 % en 1994, 38 % en 1998, 34 % en 2002, 38 % en 2006 et 35 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 58 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé« Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 52 % en 1994, 53 % en 1998, 48 % en 2002, 44 % en 2006 et 46 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 55 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Si je le pouvais, je changerais mon apparence physique » en 1990, contre 55 % en 1994, 54 % en 1998, 53 % en 2002, 46 % en 2006 et 44 % en 2010.

Comme l'indiquent les figures 2.9 et 2.10, le nombre de jeunes déclarant se sentir déprimés a peu varié au cours des années d'enquête. Depuis 1994, les pourcentages des filles de 8e et de 10e année déclarant se sentir déprimées ont légèrement augmenté et ont dépassé les niveaux relativement stables des garçons. Cet écart entre les sexes relatif au sentiment d'être déprimé n'était pas apparent pour les élèves de 6e année, sauf en 2010, où on a observé une différence de 6 % entre les garçons et les filles.

Figure 2.9 : Garçons ayant déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois (%)

Figure 2.9 : Garçons ayant déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois
Texte équivalent - Figure 2.9

La figure 2.9 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 25 % ont déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois en 1994, contre 22 % en 1998, 21 % en 2002, 26 % en 2006 et 22 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 22 % ont déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois en 1994, contre 20 % en 1998, 19 % en 2002, 21 % en 2006 et 20 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 25 % ont déclaré se sentir déprimés au moins une fois par mois en 1994, contre 21 % en 1998, 25 % en 2002, 22 % en 2006 et 24 % en 2010.

Figure 2.10 : Filles ayant déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois (%)

Figure 2.10 : Filles ayant déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois
Texte équivalent - Figure 2.10

La figure 2.10 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage d'élèves ayant déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 27 % ont déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois en 1994, contre 23% en 1998, 23 % en 2002, 24 % en 2006 et 28 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 32 % ont déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois en 1994, contre 28% en 1998, 31 % en 2002, 36 % en 2006 et 34 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 39 % ont déclaré se sentir déprimées au moins une fois par mois en 1994, contre 35 % en 1998, 36 % en 2002, 38 % en 2006 et 38 % en 2010.

Au Canada, le nombre d'élèves ayant déclaré s'être sentis nerveux une fois par semaine ou plus a diminué pour les garçons et est demeuré relativement stable pour les filles depuis les années 1990 (figures 2.11 et 2.12). Les filles ont été plus nombreuses que les garçons à déclarer être nerveuses de façon quotidienne. Les garçons de 6e, 8e et 10e année ont affiché une baisse des déclarations relatives à la nervosité quotidienne, la baisse la plus marquée se produisant entre les enquêtes de 1994 et de 1998. Entre les enquêtes de 1994 à 2002, les pourcentages de filles de 6e année à déclarer s'être senties nerveuses ont diminué de façon constante, puis le pourcentage a augmenté de nouveau entre les enquêtes de 2006 et de 2010. Entre 2002 et 2006, les filles de 10e année ont été de plus en plus nombreuses à déclarer s'être senties nerveuses une fois par semaine ou plus.

Figure 2.11 : Garçons ayant déclaré s'être sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

.
Figure 2.11 : Garçons ayant déclaré s'être sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.11

La figure 2.11 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré s'être sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 28 % se sont sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 20 % en 1998, 16 % en 2002, 16 % en 2006 et 15 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 27 % se sont sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 22 % en 1998, 23% en 2002, 23% en 2006, et 24% en 2010. Chez les garçons de 10e année, 26 % se sont sentis nerveux une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 24 % en 1998, 23% en 2002, 25% en 2006 et 27% en 2010.

Figure 2.12 : Filles ayant déclaré s'être senties nerveuses une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.12 : Filles ayant déclaré s'être senties nerveuses une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.12

La figure 2.13 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 28 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine in 1994, contre 20 % en 1998, 18 % en 2002, 18 % en 2006 et 15 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 22 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 19 % en 1998, 17 % en 2002, 17% en 2006 et 16 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 22 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 19 % en 1998, 20 % en 2002, 18 % en 2006 et 17 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 2.13 et 2.14, les pourcentages de jeunes ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables n'ont essentiellement pas changé depuis la baisse des pourcentages survenue entre les enquêtes de 1994 et de 1998.

Figure 2.13 : Garçons ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine (%)

Figure 2.13 : Garçons ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 2.13

La figure 2.13 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 28 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine in 1994, contre 20 % en 1998, 18 % en 2002, 18 % en 2006 et 15 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 22 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 19 % en 1998, 17 % en 2002, 17% en 2006 et 16 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 22 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 19 % en 1998, 20 % en 2002, 18 % en 2006 et 17 % en 2010.

Figure 2.14 : Filles ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine (%)

Figure 2.14 : Filles ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 2.14

La figure 2.14 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 27 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 20 % en 1998, 17 % en 2002, 17 % en 2006 et 16 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 27 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 21 % en 1998, 22 % en 2002, 22 % en 2006 et 23 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 27 % ont déclaré être de mauvaise humeur ou irritables plus d'une fois par semaine en 1994, contre 23 % en 1998, 22 % en 2002, 24 % en 2006, et 25 % en 2010.

Peu importe l'année d'études, les pourcentages de garçons ayant déclaré être de mauvaise humeur ou irritables ont été stables tout au long des quatre derniers cycles d'enquête, alors que les déclarations des filles de 8e et 10e année à cet égard ont légèrement augmenté.

Dans l'ensemble, au Canada, les adolescentes sont plus nombreuses que les adolescents à déclarer se sentir démunies (figures 2.15 et 2.16). Depuis 2002, le pourcentage d'élèves ayant déclaré se sentir souvent démunis a augmenté pour les filles de 6e et 8e année, ainsi que pour les garçons de 6e et 10e année. Le nombre de garçons de 8e année et de filles de 10e année qui ont indiqué se sentir démunis est demeuré similaire entre les enquêtes de 2002 à 2010. Bien qu'un changement négligeable ait été observé pour les filles de 10e année, depuis 2002, moment où les données ont été colligées pour la première fois, elles ont systématiquement été les plus nombreuses à déclarer se sentir démunies.

Figure 2.15 : Garçons ayant déclaré se sentir souvent démunis (%)

Figure 2.15 : Garçons ayant déclaré se sentir souvent démunis
Texte équivalent - Figure 2.15

La figure 2.15 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré se sentir souvent démunis, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 16 % se sont sentis souvent démunis en 2002, contre 15 % en 2006 et 19% en 2010. Chez les garçons de 8e année, 14 % se sont sentis souvent démunis en 2002, contre 13 % en 2006, et 14 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 15% se sont sentis souvent démunis en 2002, contre 12% en 2006, et 17% en 2010.

Figure 2.16 : Filles ayant déclaré se sentir souvent démunies (%)

Figure 2.16 : Filles ayant déclaré se sentir souvent démunies
Texte équivalent - Figure 2.16

La figure 2.16 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage de filles ayant déclaré se sentir souvent démunies, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 14 % se sont senties souvent démunies en 2002, contre 15 % en 2006 et 20 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 17 % se sont senties souvent démunies en 2002, contre 19 % en 2006 et 22 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 22 % se sont senties souvent démunies en 2002, contre 20 % en 2006, et 22 % en 2010.

Comme l'illustrent les figures 2.17 et 2.18, le pourcentage d'élèves canadiens ayant déclaré se sentir souvent seuls est demeuré constant depuis 2002, les filles étant plus nombreuses que les garçons à déclarer se sentir souvent seules. À la différence des autres groupes, le pourcentage de filles de 6e année indiquant souffrir de solitude a augmenté, passant de 16 % (2002) à 21 % (2006), puis à 24 % (2010). Entre 2006 et 2010, on a observé une légère hausse du nombre de filles de 10e année ayant déclaré se sentir souvent seules.

Figure 2.17 : Garçons ayant déclaré se sentir souvent seuls (%)

Figure 2.17 : Garçons ayant déclaré se sentir souvent seuls
Texte équivalent - Figure 2.17

La figure 2.17 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré se sentir souvent seuls, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 16 % se sont sentis souvent seuls en 2002, contre 19 % en 2006 et 19 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 17 % se sont sentis souvent seuls en 2002, contre 15 % en 2006 et 18 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 20 % se sont sentis souvent seuls en 2002, contre 18 % en 2006 et 19 % en 2010.

Figure 2.18 : Filles ayant déclaré se sentir souvent seules (%)

Figure 2.18 : Filles ayant déclaré se sentir souvent seules
Texte équivalent - Figure 2.18

La figure 2.18 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage de filles ayant déclaré se sentir souvent seules, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 16 % se sont senties souvent seules en 2002, contre 21 % en 2006 et 24 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 22 % se sont sentis souvent seuls en 2002, contre 24 % en 2006, et 23 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 23 % se sont senties souvent seules en 2002, contre 22 % en 2006, et 26 % en 2010.

Indicateurs psychosomatiques

Pour les indicateurs psychosomatiques de la santé mentale chez les élèves du Canada, quatre éléments ont été mesurés. Trois questions portaient sur la fréquence par semaine au cours des six mois précédents (difficulté à s'endormir, avoir des maux de ventre et avoir des maux de tête) et une question portait sur la fréquence au cours d'une période d'un mois (maux de dos). Les éléments de la présente section comportent des symptômes physiques qui peuvent refléter la santé mentale générale.

Tout au long des années d'enquête, les pourcentages de jeunes ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois ont augmenté avec l'âge et ont été habituellement plus élevés chez les filles (figures 2.19 et 2.20). L'écart entre les sexes est plus marqué chez les élèves de 10e année. Une accentuation de la différence a été observée entre 2006 et 2010, les pourcentages des garçons ayant légèrement diminué, passant de 53 à 49 %, alors que ceux des filles sont demeurés relativement stables, de 60 à 62 %. Tout au long des cycles d'enquête, les élèves de 8e année ont déclaré des taux relativement stables de maux de dos, les proportions étant plus élevées chez les filles. Une exception à cet écart entre les sexes pour ce qui est des maux de dos se trouve chez les élèves de 6e année. On a observé que, sauf pour l'Enquête de 2006, lors de laquelle les garçons ont été plus nombreux que les filles à déclarer avoir eu des maux de dos, les pourcentages de maux de dos ont été similaires chez les deux sexes.

Figure 2.19 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois (%)

Figure 2.19 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois
Texte équivalent - Figure 2.19

La figure 2.19 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 32 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 40 % en 1998, 29 % en 2002, 36 % en 2006 et 30 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 43 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 46 % en 1998, 46 % en 2002, 42% en 2006 et 42 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 51 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 59 % en 1998, 56 % en 2002, 53 % en 2006 et 49 % en 2010.

Figure 2.20 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois (%)

Figure 2.20 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois
Texte équivalent - Figure 2.20

La figure 2.20 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois, par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 33 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 40 % en 1998, 29 % en 2002, 36 % en 2006 et 30 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 43 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 46 % en 1998, 46 % en 2002, 42 % en 2006 et 42 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 51 % ont déclaré avoir eu des maux de dos au moins une fois par mois en 1994, contre 63 % en 1998, 56 % en 2002, 60 % en 2006 et 62 % en 2010.

Toutes années d'études et d'enquête confondues, les élèves de sexe féminin ont été plus nombreuses que les élèves de sexe masculin à déclarer avoir des maux de tête au moins une fois par semaine (figures 2.21 et 2.22). Le pourcentage de garçons déclarant avoir des maux de tête toutes les semaines a légèrement diminué depuis les années 1990, alors que celui des filles est demeuré relativement stable, une légère baisse ayant été observée. Pour les garçons de 8e année, la baisse la plus marquée (7 %) au chapitre des maux de tête hebdomadaires s'est produite entre 1998 et 2002. Pour les élèves de 6e année, entre 1994 et 2002, on a observé une baisse constante du pourcentage déclaré de maux de tête hebdomadaires; pour les garçons de 6e année, une légère augmentation du pourcentage relatif aux maux de tête s'est produite entre 2002 et 2006. De 1994 à 2002, les filles de 10e année ont été moins nombreuses à déclarer avoir des maux de tête (soit une baisse de 49 à 43 %), avant que le pourcentage n'augmente de nouveau et se situe à 47 % en 2010. Ce pourcentage est relativement plus élevé que celui des garçons de 10e année; en effet, dans leur année maximale (2002), 28 % d'entre eux ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours du mois précédent.

Figure 2.21 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.21 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.21

La figure 2.21 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 28 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 24 % en 1998, 19 % en 2002, 24 % en 2006 et 22 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 27 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 29 % en 1998, 22 % en 2002, 26 % en 2006 et 23 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 27 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 23 % en 1998, 28 % en 2002, 24 % en 2006 et 25 % en 2010.

Figure 2.22 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.22 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.22

La figure 2.22 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 37 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 31 % en 1998, 27 % en 2002, 26 % en 2006 et 29 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 42 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 36 % en 1998, 43 % en 2002, 41 % en 2006 et 39% en 2010. Chez les filles de 10e année, 49 % ont déclaré avoir eu des maux de tête une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 45 % en 1998, 43 % en 2002, 46 % en 2006 et 47 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 2.23 et 2.24, les filles ont été plus nombreuses que les garçons à déclarer avoir eu des maux de ventre au moins une fois par semaine au cours des six mois précédents. Le nombre d'élèves des deux sexes au Canada à souffrir de maux de ventre quotidiens a légèrement diminué depuis les années 1990, à l'exception des élèves de 10e année, dont les pourcentages sont demeurés relativement constants. Pour les élèves de 6e année, la baisse la plus marquée des déclarations de maux de ventre quotidiens s'est produite entre les enquêtes de 1998 et de 2002, les garçons passant de 19 à 13 % et les filles de 29 à 18 %. Entre les enquêtes de 1994 à 2010, les élèves de 8e année ont été moins nombreux à déclarer avoir eu des maux de ventre quotidiens, les filles affichant une baisse de 6 % et les garçons une baisse de 5 %.

Figure 2.23 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.23 : Garçons ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.23

La figure 2.23 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 23 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 19 % en 1998, 13% en 2002, 16% en 2006, et 15% en 2010. Chez les garçons de 8e année, 18 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 16 % en 1998, 13 % en 2002, 14 % en 2006 et 13 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 17 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 17 % en 1998, 20 % en 2002, 17 % en 2006 et 16 % en 2010.

Figure 2.24 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.24 : Filles ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.24

La figure 2.24 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 34 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 29 % en 1998, 18 % en 2002, 22 % en 2006 et 21 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 30 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 29 % en 1998, 29 % en 2002, 27 % en 2006 et 24 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 27 % ont déclaré avoir eu des maux de ventre une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 30 % en 1998, 28 % en 2002, 27 % en 2006 et 30 % en 2010.

Dans l'ensemble, les filles ont été plus nombreuses que les garçons à déclarer avoir de la difficulté à s'endormir (figures 2.25 et 2.26), à l'exception des filles de 6e année, qui ont affiché des niveaux similaires à ceux des garçons pour ce qui est de la difficulté à s'endormir. Au Canada, depuis les années 1990, la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus a augmenté de façon stable pour les filles de 10e année. De 1994 à 2002, les garçons de 6e année ont affiché une baisse dans le nombre d'individus ayant de la difficulté à s'endormir. De même, entre les enquêtes de 1998 et de 2002, les garçons de 8e année ont été moins nombreux à déclarer avoir de la difficulté à s'endormir. Tout comme les garçons de 6e année, de 1994 à 2002, les filles de 6e année ont été moins nombreuses à avoir de la difficulté à s'endormir, mais leur pourcentage a augmenté entre les enquêtes de 2002 à 2010. Les filles de 8e année ont suivi une tendance similaire à celle des filles de 10e année, c'est-à-dire qu'entre les enquêtes de 2002 à 2010, elles ont été plus nombreuses à avoir de la difficulté à s'endormir.

Figure 2.25 : Garçons ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.25 : Garçons ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.25

La figure 2.25 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 39 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 37 % en 1998, 32 % en 2002, 36 % en 2006 et 36 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 34 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 37 % en 1998, 30 % en 2002, 33 % en 2006 et 33 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 37 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 36 % en 1998, 35 % en 2002, 37 % en 2006 et 40 % en 2010.

Figure 2.26 : Filles ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents (%)

Figure 2.26 : Filles ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents
Texte équivalent - Figure 2.26

La figure 2.26 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage de filles ayant déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents, par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 44 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 38 % en 1998, 33 % en 2002, 36 % en 2006 et 42 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 42 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 40 % en 1998, 40 % en 2002, 48 % en 2006 et 46 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 44 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à s'endormir une fois par semaine ou plus au cours des six mois précédents en 1994, contre 46 % en 1998, 45 % en 2002, 49 % en 2006 et 51 % en 2010.

Indicateurs comportementaux

Les indicateurs comportementaux de la santé mentale chez les élèves du Canada ont été mesurés au moyen de trois éléments reposant sur le pourcentage d'élèves se déclarant en accord avec les énoncés : 1) « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite »; 2) « J'ai souvent l'impression d'être délaissé(e) »; 3) « Il m'est souvent difficile de dire non ».

Le nombre d'élèves ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » a fluctué entre les enquêtes (figures 2.27 et 2.28). Les élèves plus jeunes ont été plus nombreux que les élèves plus âgés à déclarer regretter une chose qu'ils ont faite. Les pourcentages les plus bas ont été observés en 2002 et en 2006. En 2010, les pourcentages étaient supérieurs à ceux des deux enquêtes précédentes, mais tout de même inférieurs à ceux des enquêtes menées dans les années 1990.

Figure 2.27 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » (%)

Figure 2.27 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite »
Texte équivalent - Figure 2.27

La figure 2.27 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 57 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 58 % en 1994, 62 % en 1998, 50 % en 2002, 50 % en 2006 et 59 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 50 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 51 % en 1994, 52 % en 1998, 44 % en 2002, 44 % en 2006 et 50 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 45 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 45 % en 1994, 44 % en 1998, 42 % en 2002, 36 % en 2006 et 42 % en 2010.

Figure 2.28 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » (%)

Figure 2.28 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite »
Texte équivalent - Figure 2.28

La figure 2.28 est un graphique linéaire qui montre que le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 58 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 60 % en 1994, 59 % en 1998, 45 % en 2002, 49 % en 2006 et 55 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 49 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 55 % en 1994, 56 % en 1998, 40 % en 2002, 42 % en 2006 et 50 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 49 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'arrive souvent de regretter une chose que j'ai faite » en 1990, contre 48 % en 1994, 51 % en 1998, 37 % en 2002, 33 % en 2006 et 44 % en 2010.

En 2002, l'Enquête HBSC commence à examiner le pourcentage d'élèves ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé(e) ». Au fil des enquêtes, le pourcentage d'élèves de 8e et 10e année déclarant avoir l'impression d'être délaissés est demeuré relativement stable, une légère baisse ayant été observée lors de l'Enquête de 2006 (figures 2.29 et 2.30). Dans la plus récente enquête, de 19 à 24 % des élèves de 8e et 10e année ont déclaré avoir l'impression d'être délaissés, les filles affichant des niveaux légèrement supérieurs à ceux des garçons.

Figure 2.29 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé » (%)

Figure 2.29 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé »
Texte équivalent - Figure 2.29

La figure 2.29 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé » par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 18 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé » en 2002, contre 19 % en 2006 et 20 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 21 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé » en 2002, contre 17 % en 2006 et 20 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 19 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissé » en 2002, contre 17 % en 2006 et 19 % en 2010.

Figure 2.30 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée » (%)

Figure 2.30 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée »
Texte équivalent - Figure 2.30

La figure 2.30 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée » par année d'études, par sexe et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 19 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée » en 2002, contre 23 % en 2006 et 27 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 24 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée » en 2002, contre 22 % en 2006 et 24% en 2010. Chez les filles de 10e année, 23 % étaient d'accord avec l'énoncé « J'ai souvent l'impression d'être délaissée » en 2002, contre 21 % en 2006 et 23 % en 2010.

Pour la durée complète des années d'enquête, le nombre d'élèves de 6e année déclarant avoir l'impression d'être délaissés a augmenté avec le temps. Bien que cette tendance soit évidente pour les deux sexes, elle est plus prononcée chez les filles. Alors que les garçons de 6e année ont affiché une augmentation de 2 % au cours des trois cycles d'enquête, les filles de 6e année ont affiché une augmentation de 8 % pour la même période de temps.

Les élèves ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » ont suivi une tendance similaire autant chez les garçons que chez les filles au Canada (figures 2.31 et 2.32). De 1990 à 1998, la proportion d'élèves en accord avec cet énoncé a augmenté légèrement, avant une baisse abrupte entre les enquêtes de 1998 et de 2002. Depuis 2002, on a observé une autre hausse du nombre d'élèves en accord avec l'énoncé. Même si les garçons et les filles suivent une tendance similaire, au fil des cycles d'enquête, les filles sont plus nombreuses que les garçons à déclarer avoir de la difficulté à dire non.

Figure 2.31 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » (%)

Figure 2.31 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non »
Texte équivalent - Figure 2.31

La figure 2.31 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non », par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les garçons de 6e année, 28 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 35 % en 1994, 38 % en 1998, 26 % en 2002, 32 % en 2006 et 31 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 25 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 32 % en 1994, 32 % en 1998, 25 % en 2002, 33 % en 2006 et 29 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 32 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 30 % en 1994, 32 % en 1998, 27 % en 2002, 32 % en 2006 et 30 % en 2010.

Figure 2.32 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » (%)

Figure 2.32 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non »
Texte équivalent - Figure 2.32

La figure 2.32 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » par année d'études et par année d'enquête. Le graphique indique que chez les filles de 6e année, 32 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 39 % en 1994, 41% en 1998, 31 % en 2002, 32 % en 2006 et 35 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 33 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 35 % en 1994, 36 % en 1998, 29 % en 2002, 33 % en 2006 et 34 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 37 % étaient d'accord avec l'énoncé « Il m'est souvent difficile de dire non » en 1990, contre 35 % en 1994, 38 % en 1998, 29 % en 2002, 32 % en 2006 et 36 % en 2010.

En 2008, la sensibilisation croissante face à la santé mentale au Canada et des préoccupations à l'égard de celle-ci ont incité le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie à créer la Commission de la santé mentale du Canada. Entre autres initiatives (p. ex. Changer les orientations, changer des vies : Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, 2012), la Commission de la santé mentale du Canada est allée de l'avant en 2010 et a élaboré une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, qui comporte un document-cadre, Evergreen, axé sur la santé mentale des enfants et des jeunes. Les objectifs de ce document sont de :

  • fournir des informations précises concernant les enfants et les jeunes pour la Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada;
  • fournir un cadre de valeurs et d'orientations stratégiques pour soutenir les principales autorités dans leur création de politiques et de programmes ciblant les besoins des enfants et des jeunes;
  • fournir de l'information aux principaux intervenants (p. ex. les jeunes, les parents, les professionnels) sur ce qui doit être fait à l'égard de la santé mentale des jeunes au Canada, ainsi que des suggestions relatives à la mise en place de solutions.

Ce cadre comprend certaines initiatives (p. ex. des services et activités) qui peuvent être mises en œuvre en ayant pour objectif final de maintenir la santé mentale de la population et de traiter les troubles mentaux. Les orientations stratégiques sont réparties en quatre catégories : 1) la promotion; 2) la prévention; 3) l'intervention et les soins continus; 4) la recherche et l'évaluation.

En outre, dans la dernière année, il a été proposé dans le Plan d'action économique de 2012 pour le Canada d'accorder 5,2 millions de dollars en 2012-2013 pour soutenir le Réseau canadien de recherche et d'intervention sur la dépression. Cette initiative était dirigée par la Société pour les troubles de l'humeur du Canada, en association avec la Commission de la santé mentale du Canada, dans le but de relier les plus brillants chercheurs canadiens sur la dépression. L'objectif était d'axer la recherche sur des outils de diagnostic et de traitement plus efficaces, de même que d'améliorer la vie des personnes qui n'ont pas une bonne santé mentale.

((Commission de la santé mentale du Canada, 2012; gouvernement du Canada, 2012; Kutcher et McLuckie, 2010)

 

En plus de ces stratégies nationales, il existe des stratégies provinciales axant leur intervention sur certaines parties de la population. Par exemple, en 1994, la Stratégie de ressourcement pour le mieux-être des Autochtones a été lancée en Ontario (révisée en 2010). La Stratégie a pour objectif d'encourager les communautés autochtones à maintenir un mode de vie sain en combinant les programmes et services traditionnels et généraux. La Stratégie vise entre autres à :

  • continuer à travailler en partenariat avec les membres des Premières Nations afin d'améliorer la santé et le bien-être des communautés autochtones, autant dans les réserves qu'à l'extérieur des réserves;
  • fournir de l'information et des abris aux personnes atteintes d'une maladie mentale ou vivant dans la souffrance mentale;
  • fournir des soins de santé, promouvoir la santé et offrir une éducation sanitaire.

(ministère des Services sociaux et communautaires de l'Ontario, 2010)

 

Le document Creating Connections: Alberta's Addiction and Mental Health Strategy, publié en 2011, constitue un autre exemple de stratégie provinciale. Cette stratégie a concentré ses efforts sur le bien-être communautaire en tant que moyen d'améliorer la santé mentale (y compris celle de jeunes), par l'entremise d'un système en matière de santé mentale qui est éducatif et complet. Le document comporte cinq orientations stratégiques :

  1. Le renforcement de collectivités saines et résilientes.
  2. La promotion du développement d'enfants, de jeunes et de familles (y compris les aînés) en santé.
  3. L'amélioration des services communautaires, de leur capacité et des soutiens qu'ils offrent.
  4. Le traitement de besoins complexes.
  5. L'amélioration de l'assurance.

Le cadre pour la santé mentale poursuit notamment les buts suivants :

  • Fournir des soutiens accessibles en santé mentale.
  • Fournir des services en santé mentale de qualité.
  • Fournir des services en santé mentale de manière durable.

Pour la mise en œuvre des objectifs et orientations stratégiques, le gouvernement de l'Alberta sollicite la participation de personnes associées à l'orientation des politiques, de même que de personnes qui ont vécu des expériences. En outre, les intervenants consacrent des efforts à la diffusion de la recherche, en fournissant aux travailleurs et aux membres de la collectivité des possibilités d'éducation sur les sujets portant sur la santé mentale, tout en mettant en œuvre des cadres de financement et de rémunération pour les initiatives en santé mentale.

(gouvernement de l'Alberta, 2011)

 

Résumé et implications

La fréquence des déclarations de bien-être est en baisse depuis le début des cycles d'enquête, alors que les autres indices de santé mentale sont demeurés relativement stables. Les filles de 8e et 10e année ont tendance à indiquer plus souvent que les garçons du même âge des sentiments négatifs en matière de santé mentale, alors que les garçons et les filles de 6e année affichent souvent des pourcentages similaires et ont un avis plus positif de leur santé mentale que les élèves plus âgés. Ces constatations sur le bien-être sont peut-être le reflet de pressions sociales croissantes exercées sur les jeunes. Les changements limités observés pour les autres indices peuvent donner à penser que la période de temps qui s'est écoulée n'a pas été suffisamment longue pour permettre la pleine intégration et diffusion de certaines des initiatives consacrées à la santé mentale des jeunes. Par exemple, le document-cadre Evergreen (Kutcher et McLuckie, 2010), qui a été conçu de manière à être un élément de la Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada (Commission de la santé mentale du Canada, 2012), ne serait pas en place depuis assez longtemps pour produire des changements dans l'Enquête de 2010.

Il y a également des domaines un peu plus positifs qui doivent être soulignés. Par exemple, les pourcentages d'élèves déclarant se sentir démunis et se sentir seuls sont demeurés relativement bas, moins de 26 % des individus étant en accord avec ces énoncés. Par ailleurs, en 2010, les élèves ont été moins nombreux à déclarer vouloir changer leur apparence physique.

Même en mesurant la santé mentale de multiples façons (c.-à-d. au moyen d'indicateurs psychosomatiques, émotionnels/psychologiques et comportementaux), les filles ont systématiquement affiché une perception plus négative de leur santé mentale pour tous les indices, les filles de 10e année affichant la moins bonne santé mentale. Les rapports relativement négatifs pour ce groupe indiquent la nécessité de consacrer des efforts à la promotion de la santé mentale, ce groupe étant également celui qui est le plus à risque de développer des maladies mentales permanentes. En raison des différences constantes entre les sexes pour ce qui est des indicateurs de santé mentale, le ciblage d'initiatives en santé mentale selon le sexe pourrait représenter une stratégie productive permettant d'entraîner des changements dans cette population de jeunes. Il est possible que les influences sur les garçons et les filles de ces groupes d'âge soient différentes et qu'il soit nécessaire que les stratégies en santé mentale reflètent ces différences dans leur approche de la promotion de la santé mentale.

Grâce au récent Plan d'action économique de 2012 pour le Canada, qui accorde un financement à la recherche en santé mentale, de même qu'aux efforts constants des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, le Canada semble avoir amorcé un virage encourageant, en aidant les jeunes à développer et à maintenir une bonne santé mentale. Comme le montrent les tendances des enquêtes HBSC, il existe un nombre relativement important de jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale de façon quotidienne, hebdomadaire et mensuelle. Des efforts comme le document-cadre Evergreen (Kutcher et McLuckie, 2010), qui reconnaît l'importance d'individualiser les initiatives en santé mentale pour le bien-être des jeunes, continueront à renforcer l'importance de concentrer ces efforts en vue d'entraîner un changement dans la santé mentale de nos jeunes partout au Canada.

Références

  • Benson, P.L. et Scales, P.C. (2009). « The definition and preliminary measurement of thriving in adolescence », Journal of Positive Psychology, vol. 4, p. 85-104. doi:10.1080/17439760802399240
  • Buote, D. (2009). Social-emotional health in middle childhood: What we know. Ottawa, ON: Agence de la santé publique du Canada.
  • Commission de la santé mentale du Canada (2012). Changer les orientations, changer des vies : Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada. Calgary (Alberta), auteur.
  • Fergus, S. et Zimmerman, M.A. (2005). « Adolescence resilience: A framework for understanding health development in the face of risk. » Annual Review of Public Health, vol. 26, p. 399-419.
  • Gouvernement de l'Alberta. (2011). Creating connections: Alberta's addiction and mental health strategy.. Alberta, Services de santé de l'Alberta.
  • Government du Canada (2012). Le budget de 2012 .
  • Kessler, R.C., Berglund, P., Demier, O., Jin, R., Merikangas, K.R. et Walters, E.E. (2005). « Lifetime prevalence and age-of-onset distributions of DSM-IV disorders in the National Comorbidity Survey Replication », Archives of General Pychiatry, vol. 62, p. 593-602. doi:10.1001/archpsyc.62.6.593
  • Keyes, C.L.M. (2006). « Mental health in adolescence: Is America's youth flourishing? », American Journal of Orthopsychiatry, vol. 76, p. 395-402.
  • Kutcher, S., Hampton, M.J. et Wilson, J. (2010). « Child and adolescent mental health policy and plans in Canada: An analytical review. » Canadian Journal of Psychiatry, vol. 55, p. 100-107.
  • Kutcher, S. et McLuckie, A. pour le Comité consultatif sur les enfants et les jeunes, Commission de la santé mentale du Canada (2010). Evergreen : Document-cadre en matière de santé mentale des enfants et des adolescents au Canada. Calgary (Alberta), Commission de la santé mentale du Canada.
  • Ministère des Services sociaux et communautaires de l'Ontario. (2010). Objectif de la Stratégie de ressourcement pour le mieux-être des Autochtones..
  • Waddell, C., McEwen, K., Shepherd, C.A., Offord, D.R. et Hua, J.M. (2005). « A public health strategy to improve the mental health of Canadian children. » Revue canadienne de psychiatrie, vol. 50, p. 226-233.

Chapitre 3 : La famille

par Sean Cousins

En quoi le cadre familial consiste-t-il?

Dans le contexte du présent rapport, le foyer et la famille désignent les parents ou les tuteurs légaux des élèves interrogés. On entend par famille une relation de soins prodigués aux élèves par leurs tuteurs (mère ou père ou leur conjoint dans le cas des élèves qui ne vivent pas avec leurs parents biologiques). Bien que les frères et sœurs et d'autres individus puissent faire partie du cadre familial, ces relations ne sont pas traitées dans le présent rapport.

Pourquoi le cadre familial est-il important?

La famille constitue le premier cadre dans lequel l'enfant expérimente un contexte de socialisation. L'acculturation familiale exerce une influence sur le bien-être des jeunes en raison de son influence directe sur les enfants (Driscoll, Russell et Crockett, 2008). La recherche portant sur la relation entre les styles d'encadrement familial et les comportements des jeunes illustre qu'un encadrement familial positif constitue une puissante variable prédictive de l'adaptation de l'enfant et de l'adolescent dans de multiples domaines (Shaffer, Suveg, Thomassin et Bradbury, 2012).

En général, le réconfort parental et le soutien émotionnel sont associés de façon marquée à des indicateurs de bien-être chez les enfants (Brown, 2004). Des niveaux modérés d'autorité parentale peuvent protéger des comportements nuisibles et délinquants chez les adolescents, par exemple l'abus de substances nocives (Finkenauer, Engels et Baumeister, 2010). Les parents ont également une influence importante sur la façon dont les jeunes se perçoivent. Par exemple, les enfants qui se sentent aimés et soutenus sont plus heureux et ont une meilleure confiance en eux (Gray et Steinberg, 1999; Wolfradt, Hempel et Miles, 2003). On a observé une corrélation positive entre l'accès à un solide soutien parental et une diminution du comportement de délinquance, de la dépression et des symptômes psychosomatiques chez les adolescents (Currie et coll., 2008), ce qui indique l'importance de l'existence d'un tel soutien.

Pour certains jeunes, l'adolescence peut être une période de conflits au cours de laquelle les querelles et disputes portant sur des questions quotidiennes peuvent caractériser les rapports parent-adolescent (Lerner et Steinberg, 2004). Bien que des niveaux élevés de conflits durant l'adolescence soient souvent nuisibles au développement, aux relations et à la capacité d'adaptation futures de l'adolescent (Laursen et Collins, 1994), une certaine dose de conflits à l'adolescence constitue une perturbation normative mais temporaire liée à la transformation des relations familiales (Sessa et Steinberg, 1991; Smetana, Campione-Barr et Metzger, 2006).

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons dans quelle mesure les adolescents au Canada sentent qu'ils ont la confiance de leurs parents et qu'ils sont compris par ceux-ci, ainsi que la facilité de communication que les jeunes déclarent avoir avec leur père et leur mère; nous abordons également les sujets des disputes avec les parents, du sentiment d'avoir une vie familiale heureuse, du degré des attentes parentales par rapport à la maison et à l'école, de même que du désir des jeunes de partir de la maison. Les tendances sont réparties en trois catégories : 1) compréhension et confiance des parents, facilité de communication; 2) attentes des parents et conflits avec ceux-ci; 3) vie familiale. La politique et la législation correspondantes sont examinées.

Compréhension et confiance des parents, facilité de communication

De 1990 à 2002, le pourcentage de jeunes qui ont indiqué se sentir compris par leurs parents a constamment augmenté, une pointe notable ayant été observée dans l'Enquête de 2002. Comme indiqué aux figures 3.1 et 3.2, ces pourcentages sont demeurés relativement stables depuis.

Figure 3.1 : Garçons ayant déclaré être compris par leurs parents (%)

Figure 3.1 : Garçons ayant déclaré être compris par leurs parents
Texte équivalent - Figure 3.1

La figure 3.1 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être compris par leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 66 % des garçons de 6e année ont déclaré être compris par leurs parents en 1990, comparativement à 78 % en 1994, à 76 % en 1998, à 91 % en 2002, à 90 % en 2006, et à 90 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 56 % ont déclaré être compris par leurs parents en 1990, comparativement à 62 % en 1994, à 64 % en 1998, à 83 % en 2002, à 78 % en 2006, et à 80 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 51 % ont déclaré être compris par leurs parents en 1990, comparativement à 50 % en 1994, à 53 % en 1998, à 72 % en 2002, à 66 % en 2006, et à 72 % en 2010.

Figure 3.2 : Filles ayant déclaré être comprises par leurs parents (%)

Figure 3.2 : Filles ayant déclaré être comprises par leurs parents
Texte équivalent - Figure 3.2

La figure 3.2 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être comprises par leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 63 % des filles de 6e année ont déclaré être comprises par leurs parents en 1990, comparativement à 70 % en 1994, à 70 % en 1998, à 87 % en 2002, à 84 % en 2006, et à 82 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 46 % ont déclaré être comprises par leurs parents en 1990, comparativement à 51 % en 1994, à 50 % en 1998, à 69 % en 2002, à 61 % en 2006, et à 64 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 45 % ont déclaré être comprises par leurs parents en 1990, comparativement à 43 % en 1994, à 46 % en 1998, à 60 % en 2002, à 55 % en 2006, et à 58 % en 2010.

Tout au long des années d'enquête, les élèves plus jeunes se sentaient mieux compris par leurs parents que les plus âgés. Dans l'Enquête de 2010, alors que 82 % des filles de 6e année ont déclaré se sentir comprises par leurs parents, seulement 58 % des filles de 10e année ont répondu de même. De façon similaire, alors que 90 % des garçons de 6e année ont indiqué qu'ils se sentaient compris par leurs parents, seulement 71 % des garçons de 10e année ont déclaré se sentir compris. Il existe en outre un écart entre les sexes dans la perception des jeunes d'être compris par leurs parents, les garçons affichant constamment des pourcentages supérieurs à ceux des filles de la même année.

Les pourcentages de garçons et de filles ayant déclaré que leurs parents leur faisaient confiance étaient similaires toutes années d'études confondues (figures 3.3 et 3.4). Les pourcentages des élèves plus jeunes ayant déclaré que leurs parents leur faisaient confiance étaient systématiquement supérieurs à ceux des élèves plus âgés. Tout comme pour la compréhension des parents, l'augmentation la plus importante en ce qui a trait à la confiance des parents a été observée de 1998 à 2002, les pourcentages étant en grande partie similaires depuis. La durée complète des enquêtes indique une légère tendance positive générale des jeunes qui ont déclaré sentir que leurs parents leur faisaient confiance.

Figure 3.3 : Garçons ayant déclaré que leurs parents leur font confiance (%)

Figure 3.3 : Garçons ayant déclaré que leurs parents leur font confiance
Texte équivalent - Figure 3.3

La figure 3.3 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré que leurs parents leur font confiance, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 74 % des garçons de 6e année ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 82 % en 1994, à 83 % en 1998, à 87 % en 2002, à 87 % en 2006, et à 87 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 74 % ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 74 % en 1994, à 76 % en 1998, à 84 % en 2002, à 80 % en 2006, et à 78 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 68 % ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 68 % en 1994, à 74 % en 1998, à 76 % en 2002, à 77 % en 2006, et à 75 % en 2010.

Figure 3.4 : Filles ayant déclaré que leurs parents leur font confiance (%)

Figure 3.4 : Filles ayant déclaré que leurs parents leur font confiance
Texte équivalent - Figure 3.4

La figure 3.4 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré que leurs parents leur font confiance, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 79 % des filles de 6e année ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 81 % en 1994, à 81 % en 1998, à 88 % en 2002, à 86 % en 2006, et à 86 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 66 % ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 70 % en 1994, à 71 % en 1998, à 78 % en 2002, à 75 % en 2006, et à 74 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 62 % ont déclaré que leurs parents leur faisaient confiance en 1990, comparativement à 65 % en 1994, à 71 % en 1998, à 71 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 73 % en 2010.

Nous avons demandé aux élèves de nous parler de la facilité qu'ils avaient à communiquer avec leurs parents à propos des choses qui les préoccupent (figures 3.5 à 3.8). Depuis 1990, la facilité à communiquer avec la mère et le père s'est améliorée de façon générale pour les élèves de tous les groupes d'âge. Tout au long des années d'enquête, les élèves de 6e année ont constamment indiqué les niveaux les plus élevés de facilité de communication, les élèves de 10e année déclarant systématiquement les niveaux les plus bas. Dans l'ensemble, les élèves étaient plus nombreux à considérer plus facile de parler à leur mère qu'à leur père à propos de choses qui les tracassent, cette constatation étant particulièrement vraie pour les filles.

Figure 3.5 : Garçons ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent (%)

Figure 3.5 : Garçons ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent
Texte équivalent - Figure 3.5

La figure 3.5 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 63 % des garçons de 6e année considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 69 % en 1994, à 71 % en 1998, à 74 % en 2002, à 81 % en 2006, et à 75 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 56 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 56 % en 1994, à 59 % en 1998, à 61 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 67 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 48 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 47 % en 1994, à 51 % en 1998, à 57 % en 2002, à 64 % en 2006, et à 65 % en 2010.

Figure 3.6 : Filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent (%)

Figure 3.6 : Filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent
Texte équivalent - Figure 3.6

La figure 3.6 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 49 % des filles de 6e année considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 49 % en 1994, à 58 % en 1998, à 55 % en 2002, à 65 % en 2006, et à 61 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 41 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 39 % en 1994, à 39 % en 1998, à 41 % en 2002, à 51 % en 2006, et à 51 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 36 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur père des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 32 % en 1994, à 33 % en 1998, à 35 % en 2002, à 50 % en 2006, et à 48 % en 2010.

Figure 3.7 : Garçons ayant déclaré qu'ils considèrentcela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent (%)

Figure 3.7 : Garçons ayant déclaré qu'ils considèrentcela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent
Texte équivalent - Figure 3.7

La figure 3.7 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 74 % des garçons de 6e année considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 82 % en 1994, à 83 % en 1998, à 85 % en 2002, à 89 % en 2006, et à 87 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 67 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 73 % en 1994, à 72 % en 1998, à 76 % en 2002, à 79 % en 2006, et à 78 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 65 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 66 % en 1994, à 68 % en 1998, à 68 % en 2002, à 76 % en 2006, et à 74 % en 2010.

Figure 3.8 : Filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent (%)

Figure 3.8 : Filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent
Texte équivalent - Figure 3.8

La figure 3.8 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré qu'elles considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 78 % des filles de 6e année considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 79 % en 1994, à 83 % en 1998, à 79 % en 2002, à 88 % en 2006, et à 86 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 70 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 71 % en 1994, à 71 % en 1998, à 74 % en 2002, à 75 % en 2006, et à 75 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 67 % considèrent cela facile ou très facile de parler à leur mère des choses qui les tracassent en 1990, comparativement à 63 % en 1994, à 65 % en 1998, à 67 % en 2002, à 72 % en 2006, et à 74 % en 2010.

Attentes des parents et conflits avec ceux-ci

De 1990 à 2006, les perceptions des adolescents par rapport aux attentes parentales sont demeurées relativement stables, comme le démontrent les figures 3.9 et 3.10. Toutefois, pour toutes les combinaisons année d'études-sexe, les perceptions par rapport aux attentes parentales trop élevées ont augmenté de 2006 à 2010. Bien qu'il ne soit pas possible de dégager une tendance claire selon le sexe en ce qui a trait aux attentes parentales, les élèves de 6e année indiquent systématiquement moins souvent que les élèves de 8e et 10e année que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard.

Figure 3.9 : Garçons ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard par rapport à l'école (%)

Figure 3.9 : Garçons ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard par rapport à l'école
Texte équivalent - Figure 3.9

La figure 3.9 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 28 % des garçons de 6e année ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 21 % en 1994, à 19 % en 1998, à 20 % en 2002, à 20 % en 2006, et à 27 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 32 % ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 31 % en 1994, à 30 % en 1998, à 26 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 32 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 34 % ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 36 % en 1994, à 30 % en 1998, à 33 % en 2002, à 28 % en 2006, et à 33 % en 2010.

Figure 3.10 : Filles ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard par rapport à l'école (%)

Figure 3.10 : Filles ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard par rapport à l'école
Texte équivalent - Figure 3.10

La figure 3.10 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 24 % des filles de 6e année ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 19 % en 1994, à 19 % en 1998, à 17 % en 2002, à 18 % en 2006, et à 24 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 24 % ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 31 % en 1994, à 30 % en 1998, à 21 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 32 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 34 % ont déclaré que leurs parents ont des attentes trop élevées à leur égard en 1990, comparativement à 34 % en 1994, à 33 % en 1998, à 26 % en 2002, à 28 % en 2006, et à 35 % en 2010.

Tout au long des six cycles d'enquête, les filles de 10e année ont systématiquement affiché les pourcentages les plus élevés de conflits avec leurs parents (figures 3.11 et 3.12). Pour les garçons, quel que soit leur âge, les disputes avec les parents ont légèrement diminué depuis 1990. Il n'est pas possible de dégager une tendance claire pour les filles. Dans l'ensemble, les élèves plus âgés, en comparaison aux élèves plus jeunes, ont affiché des pourcentages supérieurs de conflits avec les parents; les filles de 8e et 10e années ont quant à elles affiché des niveaux supérieurs à ceux des garçons des mêmes années d'études.

Figure 3.11 : Garçons ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents (%)

Figure 3.11 : Garçons ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents
Texte équivalent - Figure 3.11

La figure 3.11 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 26 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 20 % en 1994, à 19 % en 1998, à 14 % en 2002, à 17 % en 2006, et à 17 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 27 % ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 24 % en 1994, à 26 % en 1998, à 20 % en 2002, à 20 % en 2006, et à 20 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 30 % ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 31 % en 1994, à 29 % en 1998, à 26 % en 2002, à 23 % en 2006, et à 23 % en 2010.

Figure 3.12 : Filles ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents (%)

Figure 3.12 : Filles ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents
Texte équivalent - Figure 3.12

La figure 3.12 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 22 % des filles de 6e année ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 21 % en 1994, à 18 % en 1998, à 15 % en 2002, à 17 % en 2006, et à 19 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 22 % ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 33 % en 1994, à 35 % en 1998, à 29 % en 2002, à 29 % en 2006, et à 29 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 37 % ont déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents en 1990, comparativement à 36 % en 1994, à 38 % en 1998, à 31 % en 2002, à 33 % en 2006, et à 31 % en 2010.

Vie familiale

Tout au long des années d'enquête, une proportion élevée d'élèves ont indiqué qu'ils avaient une vie familiale heureuse, les élèves de 6e année affichant systématiquement les pourcentages les plus élevés (figures 3.13 et 3.14). Bien qu'il y ait une diminution marquée du sentiment d'avoir une vie familiale heureuse avec l'âge, la majorité des garçons de 10e année (75 %) et des filles de 10e année (66 %) étaient satisfaits de leur vie familiale dans l'Enquête de 2010. De façon générale, les garçons ont été plus nombreux à déclarer avoir une vie familiale heureuse que les filles.

Figure 3.13 : Garçons ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse (%)

Figure 3.13 : Garçons ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse
Texte équivalent - Figure 3.13

La figure 3.13 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 76 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 86 % en 1994, à 85 % en 1998, à 88 % en 2002, à 88 % en 2006, et à 87 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 76 % ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 80 % en 1994, à 82 % en 1998, à 83 % en 2002, à 83 % en 2006, et à 80 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 70 % ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 75 % en 1994, à 77 % en 1998, à 77 % en 2002, à 77 % en 2006, et à75 % en 2010.

Figure 3.14 : Filles ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse (%)

Figure 3.14 : Filles ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse
Texte équivalent - Figure 3.14

La figure 3.14 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir une vie familiale heureuse, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 75 % des filles de 6e année ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 81 % en 1994, à 83 % en 1998, à 87 % en 2002, à 85 % en 2006, et à 80 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 64 % ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 73 % en 1994, à 72 % en 1998, à 76 % en 2002, à 70 % en 2006, et à 69 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 64 % ont déclaré avoir une vie familiale heureuse en 1990, comparativement à 69 % en 1994, à 67 % en 1998, à 72 % en 2002, à 70 % en 2006, et à 66 % en 2010.

Depuis 1990, comme l'indiquent les figures 3.15 et 3.16, les élèves de toutes les années d'études ont indiqué une diminution du désir de partir de la maison, une diminution notable étant observée dans les enquêtes de 1998 à 2002. Les filles ont été beaucoup plus nombreuses que les garçons à déclarer qu'elles voudraient partir de la maison, en particulier dans les classes des années plus élevées. En 2010, par exemple, 36 % des filles de 10e année ont déclaré qu'il y a des jours où elles voudraient partir de la maison, alors que 27 % des garçons de 10e année ont fait cette déclaration.

Figure 3.15 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » (%)

Figure 3.15 : Garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison »
Texte équivalent - Figure 3.15

La figure 3.15 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 43 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 34 % en 1994, à 33 % en 1998, à 21 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 25 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 41 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 33 % en 1994, à 33 % en 1998, à 24 % en 2002, à 23 % en 2006, et à 23 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 44 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 40 % en 1994, à 33 % en 1998, à 28 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 27 % en 2010.

Figure 3.16 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » (%)

Figure 3.16 : Filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison »
Texte équivalent - Figure 3.16

La figure 3.16 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 42 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 35 % en 1994, à 31 % en 1998, à 23 % en 2002, à 23 % en 2006, et à 28 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 51 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 42 % en 1994, à 43 % en 1998, à 28 % en 2002, à 31 % en 2006, et à 34 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 55 % ont déclaré être d'accord avec l'énoncé « Il y a des jours où je voudrais partir de la maison » en 1990, comparativement à 51 % en 1994, à 46 % en 1998, à 37 % en 2002, à 34 % en 2006, et à 36 % en 2010.

La Loi sur l'assurance-emploi (LAE), promulguée en 1996, établit le cadre de base de l'admissibilité aux prestations parentales. Les personnes qui adoptent un enfant ou qui prennent soin d'un ou de plusieurs enfants nouveau-nés peuvent avoir le droit de recevoir des prestations parentales.

Dans le cadre du régime d'assurance-emploi, des prestations parentales sont payables à l'un ou aux deux parents jusqu'à une durée de 35 semaines. Les prestations parentales constituent donc un soutien financier permettant à l'un ou aux deux parents de s'absenter du travail pour prendre soin de l'enfant.

(Service Canada, 2013)

 

Administrée par l'Agence du revenu du Canada, la Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE) a pour but d'aider les familles canadiennes admissibles à subvenir aux besoins de leurs enfants de moins de 18 ans. Ce paiement mensuel non imposable peut inclure le Supplément de la prestation nationale pour enfants (SPNE) et la Prestation pour enfants handicapés (PEH). La PEH est une prestation mensuelle qui offre une aide financière aux familles qui prennent soin d'un enfant ayant une déficience des fonctions mentales ou physiques. De plus, le SPNE est une initiative conjointe des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, ainsi que des Premières Nations. Les familles pourraient aussi avoir droit à d'autres programmes de crédits d'impôt et prestations pour enfants des provinces et territoires, dont ceux-ci :

  • Crédit d'impôt à l'emploi familial de l'Alberta
  • Prestation familiale de la Colombie-Britannique
  • Prestation fiscale pour enfants du Nouveau-Brunswick
  • Prestation pour enfants de Terre-Neuve-et-Labrador
  • Prestation pour enfants des Territoires du Nord-Ouest
  • Prestation pour enfants de la Nouvelle-Écosse
  • Prestation pour enfants du Nunavut
  • Prestation ontarienne pour enfants
  • Prestation pour enfants du Yukon

(Agence du revenu du Canada, sans date; 2008; 2013)

 

Résumé et implications

Depuis les années 1990, les jeunes Canadiens ont indiqué bénéficier de liens positifs plus solides avec leurs parents. Les sentiments d'être compris par leurs parents et d'avoir leur confiance, ainsi que la facilité de communication avec leur mère et leur père, constituent quatre indicateurs clés. Ces indicateurs représentent des liens positifs avec les parents et offrent un portrait partiel de la santé mentale et du bien-être des jeunes au Canada.

Au cours des six cycles d'enquête, une proportion élevée de jeunes au Canada ont déclaré qu'ils avaient une vie familiale heureuse. Bien que les élèves plus âgés soient moins nombreux à déclarer avoir une vie familiale heureuse, depuis 1990, la majorité des élèves se sont déclarés satisfaits de leur vie familiale. De façon générale, les garçons étaient plus nombreux que les filles à déclarer avoir une vie familiale heureuse. En revanche, les jeunes Canadiens ont affiché un moindre désir de partir de la maison, présentant des pourcentages dans la plus récente enquête de 14 à 19 % inférieurs à ceux de la première année d'enquête. Bien qu'il y ait un déclin du nombre de jeunes qui déclarent vouloir partir de la maison, dans l'ensemble, les filles sont plus nombreuses que les garçons à manifester cette intention, en particulier à mesure qu'elles vieillissent.

Bien que les rapports relatifs aux attentes parentales soient demeurés stables jusqu'à l'Enquête de 2006, durant le dernier intervalle d'enquête (2006-2010), les jeunes Canadiens de toutes les années d'études ont affiché une augmentation de 4 à 9 % de l'impression de subir une pression parentale par rapport à l'école. Ce changement dans la perception de la pression manifestée par les parents pourrait être le résultat du contexte changeant de l'école, où des examens normalisés jouent un rôle central dans la surveillance de la réussite des élèves, ainsi que dans le façonnement et l'orientation de l'enseignement, du programme d'études et des politiques (Klinger, DeLuca et Miller, 2008). Cette tendance à la hausse indique la nécessité de poursuivre les efforts visant à réduire ou gérer les attentes parentales.

Les prestations parentales au Canada peuvent améliorer la qualité de la vie familiale, étant donné que la mère ou le père (ou les deux) peut directement former des liens affectifs avec son enfant et en prendre soin. L'augmentation positive des sentiments des élèves d'être compris par leurs parents et de bénéficier de leur confiance, ainsi que l'augmentation de la facilité de communication avec les parents, s'inscrivent dans un contexte culturel dans lequel l'importance des soins parentaux a été reconnue par la législation. En accord avec ces contributions, la Prestation fiscale canadienne pour enfants permet d'alléger les pressions financières exercées sur les parents, en offrant aux familles admissibles un paiement mensuel non imposable. Cette réduction de la pression financière peut contribuer à soutenir positivement l'ensemble de la qualité de la vie familiale pour les jeunes Canadiens.

Références

  • Agence du revenu du Canada (2008). Prestation nationale pour enfants.
  • Agence du revenu du Canada (2013). Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE) (CCTB).
  • Agence du revenu du Canada (n.d.). Prestations canadiennes pour enfants.
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Chapitre 4 : L'école

par Sean Cousins

L'importance du milieu scolaire

L'école est un milieu dans lequel de nombreux jeunes Canadiens passent la plus grande partie de leurs temps structuré. Lorsqu'ils sont à l'école, les jeunes vivent toute une gamme d'activités qui façonnent leur développement cognitif et qui influent sur leurs perceptions de leur santé physique et mentale. Le milieu scolaire est étroitement associé à la façon dont les enfants d'âge scolaire se perçoivent dans le contexte de leurs interactions avec leurs camarades et avec leurs professeurs (Koth, Bradshaw et Leaf, 2008), et le milieu scolaire, les professeurs, les camarades et d'autres adultes peuvent exercer une influence puissante sur les enfants au cours des stades de développement importants (Organisation mondiale de la Santé [OMS], 1999).

On a observé une corrélation entre les écoles qui favorisent des expériences vivantes et diversifiées et les résultats sur la santé et comportements positifs des élèves (Connop et King, 1999; Ma, 2007). Les jeunes qui se sentent accueillis dans leur école risquent beaucoup moins de participer à des activités qui posent un risque important pour leur santé mentale et leur bien-être émotionnel (Suldo, McMahan, Chappel et Loker, 2012). Les jeunes ont besoin de relations solides avec leurs camarades afin de pouvoir établir des expériences sociales saines à l'école et des comportements positifs dans le contexte de l'évolution de leur vie. Par contre, lorsque les jeunes se sentent déconnectés de leur milieu scolaire immédiat, ils ont tendance à former des perceptions négatives d'eux-mêmes (King, Vidourek, Davis et McLellan, 2002) et sont plus enclins à participer à des comportements à risque élevé, notamment l'abus d'alcool et d'autres drogues et les activités sexuelles non protégées (Phillips-Howard et coll., 2010; Roeser, Eccles et Sameroff, 2000; Shochet, Dadds, Ham et Montague, 2006).

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Le présent chapitre met en lumière les résultats d'enquêtes précédentes. Pour certains éléments d'enquête, nous disposons de tendances qui débutent en 1990, alors que d'autres éléments ne font partie de l'Enquête que depuis 2002. Ces résultats comprennent plusieurs indicateurs du milieu scolaire, notamment la réussite scolaire, le climat scolaire et les interactions avec les camarades et les professeurs. Les tendances sont réparties en trois sections : 1) expériences éducationnelles; 2) soutien et sentiment d'appartenance; 3) opinions des élèves à propos de l'école.

Les tendances qui ressortent des précédents cycles de l'Enquête HBSC et les politiques sur l'éducation en place peuvent nous aider à mieux comprendre l'évolution de la perception des élèves par rapport à l'école et à l'apprentissage. Elles peuvent nous aider à comprendre un contexte qui est souvent associé à la santé physique et mentale des élèves.

Expériences éducationnelles

Depuis 1990, comme le démontrent les figures 4.1 et 4.2, la majorité des jeunes ont indiqué que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon. Les élèves de 6e année ont été plus nombreux que les élèves de 8e et 10e années à estimer que leurs professeurs ont une perception positive de leur rendement scolaire. À titre d'exemple, dans le cycle d'enquête de 2010, on a observé sur ce sujet, entre la 6e et la 10e année, des différences aussi importantes que 14 % pour les garçons et 12 % pour les filles. Les filles ont été plus nombreuses que les garçons, toutes années d'études et d'enquêtes confondues, à déclarer que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon.

Figure 4.1 : Garçons ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon (%)

Figure 4.1 : Garçons ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon
Texte équivalent - Figure 4.1

La figure 4.1 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 71 % des garçons de 6e année ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 88 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 72 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 60 % ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 83 % en 2002, à 62 % en 2006, et à 62 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 61 % ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 73 % en 2002, à 59 % en 2006, et à 58 % en 2010.

Figure 4.2 : Filles ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon (%)

Figure 4.2 : Filles ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon
Texte équivalent - Figure 4.2

La figure 4.2 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 81 % des filles de 6e année ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 89 % en 2002, à 80 % en 2006, et à 80 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 76 % ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 83 % en 2002, à 74 % en 2006, et à 68 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 74 % ont déclaré que leurs professeurs pensaient que leur rendement scolaire est bon ou très bon en 1998, comparativement à 73 % en 2002, à 70 % en 2006, et à 68 % en 2010.

Bien que la majorité des jeunes aient déclaré avoir une perception positive de leur rendement scolaire, ils ont été beaucoup moins nombreux à indiquer qu'ils aiment l'école (figures 4.3 et 4.4). Depuis 1990, moins de la moitié des jeunes ont affirmé aimer beaucoup l'école. Ces pourcentages sont généralement demeurés stables tout au long des années d'enquête. Les élèves de 6e année ont été plus nombreux que les élèves de 8e ou 10e année à déclarer qu'ils aiment l'école. Les élèves de 8e et 10e années ont indiqué à des pourcentages similaires aimer l'école. Les filles ont été plus nombreuses que les garçons à affirmer aimer beaucoup l'école.

Figure 4.3 : Garçons ayant déclaré aimer beaucoup l'école (%)

Figure 4.3 : Garçons ayant déclaré aimer beaucoup l'école
Texte équivalent - Figure 4.3

La figure 4.3 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré aimer beaucoup l'école, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 28 % des garçons de 6e année ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 24 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 26 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 16 % ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 16 % en 2002, à 17 % en 2006, et à 21 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 17 % ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 14 % en 2002, à 21 % en 2006, et à 16 % en 2010.

Figure 4.4 : Filles ayant déclaré aimer beaucoup l'école (%)

Figure 4.4 : Filles ayant déclaré aimer beaucoup l'école
Texte équivalent - Figure 4.4

La figure 4.4 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré aimer beaucoup l'école, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 42 % des filles de 6e année ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 33 % en 2002, à 45 % en 2006, et à 40 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 26 % ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 21 % en 2002, à 30 % en 2006, et à 27 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 24 % ont déclaré aimer beaucoup l'école en 1998, comparativement à 20 % en 2002, à 29 % en 2006, et à 21 % en 2010.

Pour la durée complète des enquêtes de l'Enquête HBSC, une proportion appréciable des jeunes ont indiqué éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire (figures 4.5 et 4.6). Les proportions sont demeurées stables au fil des ans, les garçons et les filles de 6e année affichant les niveaux les plus bas de pression causée par le travail scolaire et les filles de 10e année affichant les taux les plus élevés. Au cours de l'Enquête de 2010, les jeunes de 10e année ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire, affichant des pourcentages pour les garçons et les filles supérieurs de 8 et 13 % respectivement, comparativement aux pourcentages de leurs homologues de 6e année.

Figure 4.5 : Garçons ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire (%)

Figure 4.5 : Garçons ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire
Texte équivalent - Figure 4.5

La figure 4.5 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 12 % des garçons de 6e année ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 11 % en 2002, à 11 % en 2006, et à 10 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 19 % ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 14 % en 2002, à 15 % en 2006, et à 13 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 21 % ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 15 % en 2002, à 18 % en 2006, et à 18 % en 2010.

Figure 4.6 : Filles ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire (%)

Figure 4.6 : Filles ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire
Texte équivalent - Figure 4.6

La figure 4.6 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 10 % des filles de 6e année ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 7 % en 2002, à 7 % en 2006, et à 10 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 17 % ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 13 % en 2002, à 14 % en 2006, et à 14 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 26 % ont déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire en 1998, comparativement à 21 % en 2002, à 22 % en 2006, et à 23 % en 2010.

Soutien et sentiment d'appartenance

Comme l'indiquent les figures 4.7 et 4.8, la majorité des jeunes interrogés sont d'avis que les autres élèves les acceptent comme ils sont. Toutefois, au cours des trois derniers cycles de l'Enquête HBSC au Canada (2002, 2006 et 2010), la proportion de jeunes qui se sentent acceptés par les autres élèves a diminué, les baisses les plus importantes étant observées chez les garçons de 10e année et les filles de 8e et 10e années. Le déclin pour les garçons de 10e année était de 6 % au cours de cette période de temps, alors que ceux pour les filles de 8e et 10e années étaient de 8 et 5 % respectivement.

Figure 4.7 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » (%)

Figure 4.7 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis »
Texte équivalent - Figure 4.7

La figure 4.7 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 73 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 71 % en 2006, et à 72 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 74 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 73 % en 2006, et à 72 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 76 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 74 % en 2006, et à 70 % en 2010.

Figure 4.8 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » (%)

Figure 4.8 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis »
Texte équivalent - Figure 4.8

La figure 4.8 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 74 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 74 % en 2006, et à 73 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 74 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 72 % en 2006, et à 66 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 72 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les autres élèves m'acceptent comme je suis » en 2002, comparativement à 73 % en 2006, et à 67 % en 2010.

La proportion de jeunes qui ont un sentiment d'appartenance envers leur école tend à demeurer relativement constante au fil du temps pour les élèves de 8e et 10e années (figures 4.9 et 4.10). Pour les élèves de 6e année, ce pourcentage a légèrement augmenté avec le temps. Il n'y a presque aucun écart entre les sexes pour ce qui est de l'appartenance envers l'école. Les élèves plus âgés affichent des niveaux d'appartenance envers l'école inférieurs à ceux des élèves plus jeunes.

Figure 4.9 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » (%)

Figure 4.9 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école »
Texte équivalent - Figure 4.9

La figure 4.9 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 65 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 62 % en 1998, à 57 % en 2002, à 62 % en 2006, et à 71 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 55 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 53 % en 1998, à 50 % en 2002, à 48 % en 2006, et à 61 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 58 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 59 % en 1998, à 57 % en 2002, à 60 % en 2006, et à 57 % en 2010.

Figure 4.10 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » (%)

Figure 4.10 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école »
Texte équivalent - Figure 4.10

La figure 4.10 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 68 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 69 % en 1998, à 61 % en 2002, à 71 % en 2006, et à 74 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 61 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 57 % en 1998, à 59 % en 2002, à 58 % en 2006, et à 58 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 62 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « J'ai un sentiment d'appartenance envers mon école » en 1994, comparativement à 59 % en 1998, à 59 % en 2002, à 63 % en 2006, et à 55 % en 2010.

La majorité des jeunes ont déclaré que les élèves de leur groupe aiment passer du temps ensemble (figures 4.11 et 4.12). Le pourcentage d'approbation était le plus élevé en 2002, époque à laquelle les enquêtes étaient généralement administrées plus tard dans l'année scolaire. Les garçons ont été plus nombreux que les filles à être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé.

Figure 4.11 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » (%)

Figure 4.11 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble »
Texte équivalent - Figure 4.11

La figure 4.11 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 72 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 67 % en 2002, et à 70 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 71 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 66 % en 2006, et à 68 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 69 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 62 % en 2006, et à 66 % en 2010.

Figure 4.12 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » (%)

Figure 4.12 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble »
Texte équivalent - Figure 4.12

La figure 4.12 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 65 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 61 % en 2006, et à 65 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 67 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 60 % en 2006, et à 63 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 66 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Les élèves de mon groupe aiment passer du temps ensemble » en 2002, comparativement à 59 % en 2006, et à 58 % en 2010.

Opinions des élèves à propos de l'école

Les figures 4.13 et 4.14 indiquent le pourcentage des élèves qui sont d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être ». Les réponses des élèves relativement à cet énoncé diffèrent très peu dans le temps, à l'exception d'une baisse d'approbation de l'énoncé observée en 2002. Les élèves plus âgés sont moins nombreux que les élèves plus jeunes à être d'accord avec cet énoncé. En 6e année, les filles sont plus nombreuses que les garçons à affirmer que leur école est un endroit où il fait bon être, alors qu'il existe très peu d'écart entre les sexes pour les élèves de 10e année. Sauf pour la plus récente enquête, les filles de 8e année sont plus nombreuses que les garçons à indiquer que leur école est un endroit où il fait bon être.

Figure 4.13 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » (%)

Figure 4.13 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être »
Texte équivalent - Figure 4.13

La figure 4.13 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 65 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 64 % en 1998, à 60 % en 2002, à 68 % en 2006, et à 69 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 51 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 51 % en 1998, à 44 % en 2002, à 51 % en 2006, et à 61 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 57 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 56 % en 1998, à 52 % en 2002, à 59 % en 2006, et à 56 % en 2010.

Figure 4.14 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » (%)

Figure 4.14 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être »
Texte équivalent - Figure 4.14

La figure 4.14 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 72 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 74 % en 1998, à 66 % en 2002, à 77 % en 2006, et à 77 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 63 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 54 % en 1998, à 51 % en 2002, à 61 % en 2006, et à 61 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 61 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Notre école est un endroit où il fait bon être » en 1994, comparativement à 57 % en 1998, à 55 % en 2002, à 67 % en 2006, et à 56 % en 2010.

La majorité des adolescents Canadiens interrogés sont d'avis que leurs professeurs les traitent équitablement (figures 4.15 et 4.16). Les élèves de 6e année sont plus nombreux que les autres à avoir une perception positive de l'équité des professeurs. En 6e année, les garçons sont moins nombreux que les filles à être d'avis que leurs professeurs les traitent équitablement, alors que l'inverse est vrai en 10e année. Les perceptions relatives à l'équité des professeurs n'ont presque pas changé tout au long de ces quatre enquêtes.

Figure 4.15 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » (%)

Figure 4.15 : Garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement »
Texte équivalent - Figure 4.15

La figure 4.15 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 76 % des garçons de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 67 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 73 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 59 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 59 % en 2002, à 65 % en 2006, et à 62 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 56 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 58 % en 2002, à 62 % en 2006, et à 57 % en 2010.

Figure 4.16 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » (%)

Figure 4.16 : Filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement »
Texte équivalent - Figure 4.16

La figure 4.16 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement », selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 80 % des filles de 6e année ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 72 % en 2002, à 78 % en 2006, et à 77 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 59 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 55 % en 2002, à 62 % en 2006, et à 57 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 51 % ont déclaré être d'accord ou tout à fait d'accord avec l'énoncé « Nos professeurs nous traitent équitablement » en 1998, comparativement à 54 % en 2002, à 65 % en 2006, et à 51 % en 2010.

La protection de la santé et du bien-être des enfants et des adolescents a été reconnue comme une priorité nationale au Canada. En 2003, le Conseil canadien des ministres de l'Environnement a demandé aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de s'entendre sur les questions relatives à la santé environnementale des jeunes. Leur demande reposait sur des recherches fondées sur des données probantes qui ont servi de base à l'ébauche d'un cadre national ayant pour but d'assurer une protection spéciale aux enfants dans les établissements financés par les deniers publics. Ils ont établi :

  • que la prévention des expositions est fondamentale pour protéger la santé des enfants;
  • que les meilleures connaissances scientifiques disponibles joueront un rôle central lorsque viendra le temps de prendre des décisions au sujet de la santé environnementale des enfants;
  • que les vulnérabilités des enfants seront prises en compte lorsqu'il s'agira d'élaborer des politiques, des normes et des règlements relatifs à la santé et à l'environnement;
  • qu'il faudra peut-être instaurer des politiques, des normes et des règlements ciblés en matière de santé et d'environnement afin de protéger la santé des enfants.

Bien qu'il soit raisonnable de s'attendre à ce que les établissements déploient des efforts afin de réduire les expositions aux risques environnementaux partout et chaque fois qu'il est possible, les responsables dans les garderies, écoles et autres milieux d'enseignement sont tenus en particulier à un degré plus élevé de responsabilité envers les enfants dont ils ont la garde, y compris les populations vulnérables d'enfants. On s'attend par exemple à ce que le personnel scolaire réduise le risque d'exposition aux dangers connus qui pourraient mettre en péril la santé et la sécurité des enfants et des adolescents qui sont sous leur garde. En évoluant dans un environnement d'apprentissage exempt de risques chimiques, biologiques et physiques, les élèves peuvent s'attendre à avoir accès à une éducation qui est conforme aux principes associés à la santé de l'environnement et du milieu de travail.

(Santé Canada, 2013)

 

Les problèmes que vivent les victimes d'intimidation, le harcèlement sexuel et la discrimination raciale sont toujours des préoccupations majeures en matière de santé publique dans les écoles primaires et secondaires au Canada (Canadian Safe School Network, 2012). Au cours de la dernière décennie, les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada se sont efforcés d'instaurer une culture positive et accueillante dans les écoles. Cependant, cette tâche visant à ce que des environnements d'apprentissage optimaux pour les jeunes deviennent réalité dans les écoles demeure un objectif continu pour les intervenants du milieu de l'éducation.

Les lois portant sur la sécurité dans les écoles diffèrent selon les endroits au Canada, mais elles partagent un cadre commun ayant pour objectif de traiter les préoccupations publiques grandissantes relatives à la violence observée chez les jeunes au cours des dernières années. En 2008, la Colombie-Britannique a publié le guide Safe, Caring, and Orderly Schools, qui fournit aux conseils scolaires des normes provinciales en matière de codes de conduite et qui identifie les caractéristiques des écoles sécuritaires, bienveillantes et ordonnées. En 2012, l'Assemblée législative du Québec a promulgué une loi similaire, plus précisément le projet de loi no 56, Loi visant à prévenir et à combattre l'intimidation à l'école. Selon cette loi, les intervenants du milieu de l'éducation et leurs partenaires doivent veiller à ce que leur école offre un milieu d'apprentissage sain et sécuritaire, de manière à ce que tout élève qui la fréquente puisse y développer son plein potentiel, à l'abri de toute forme d'intimidation ou de violence. D'autre part, en 2012, la Nouvelle-Écosse a déposé le projet de loi d'initiative parlementaire no 28, également appelé An Act to Promote Safer, Inclusive and Peaceful Schools. Bien que ce projet de loi ne soit pas devenu officiellement une loi, il adoptait une vision ayant pour but la concrétisation d'objectifs visant la promotion d'écoles plus sécuritaires, inclusives et pacifiques dans toute la Nouvelle-Écosse.

(Canadian Safe School Network, 2012; Éducation, Loisir et Sport, Québec, 2012; ministère de l'Éducation de la Colombie-Britannique, 2008; ministère de l'Éducation de la Nouvelle-Écosse, 2012)

 

Résumé et implications

La compréhension du milieu scolaire qui se dégage de l'Enquête HBSC au fil des enquêtes révèle un paradoxe intrigant. Bien que la majorité des jeunes Canadiens aient déclaré ne pas beaucoup aimer l'école, ces mêmes jeunes ont systématiquement affirmé avoir du succès à l'école et ont déclaré qu'ils sont d'avis que leurs professeurs et leurs camarades les soutiennent. Les réponses des élèves aux questions portant sur le milieu scolaire n'ont pas changé au fil du temps, à l'exception de l'acceptation des compagnons de classe, qui a diminué. En général, les élèves de 6e année avaient une perception plus positive de leurs expériences scolaires que les élèves de 10e année. Les filles ont été plus nombreuses que les garçons à déclarer beaucoup aimer l'école, tandis que les garçons ont été plus nombreux que les filles à être d'accord avec l'énoncé selon lequel les élèves aiment passer du temps ensemble. Il n'y avait à peu près pas d'écart entre les sexes pour ce qui est des autres réponses.

La majorité des jeunes au Canada déclarent que l'école est un endroit où il fait bon être, comportant des interactions sociales et d'apprentissage positives, mais on observe constamment une proportion importante de jeunes Canadiens qui indiquent que leurs expériences ne sont pas aussi positives. Ce groupe est le plus représenté chez les élèves de 8e et 10e années, âge auquel de nombreux jeunes se trouvent dans des milieux scolaires où ils commencent à interagir avec des professeurs différents et des élèves différents dans plusieurs classes.

Compte tenu de ces conclusions, il est important de continuer à examiner les données représentant le rôle de l'école dans la vie des jeunes et d'assurer la poursuite des initiatives actuelles visant à créer des écoles saines. Ces initiatives reconnaissent le milieu essentiel que représentent les écoles dans la vie des adolescents.

Références

  • Canadian Safe Schools Network (2013). Our initiatives (disponible en anglais seulement).
  • Connop, H. et King, A.J.C. (1999). Young women at risk. Toronto (Canada), University of Toronto Press.
  • Éducation, Loisir et Sport, Québec. (2012). Projet de loi no. 56 (2012, chapitre 19) : Loi visant à prévenir et à combattre l'intimidation et la violence à l'école.
  • King, K., Vadourek, R., Davis, B. et McLellan, W. (2002). « Increasing self-esteem and school connectedness through multi-dimensional mentoring program », Journal of School Health, vol. 72, p. 294-299.
  • Koth, C.W., Bradshaw, C.P. et Leaf, P.J. (2008). « A multilevel study of predictors of student perceptions of school climate: The effect of classroom-level factors », Journal of Educational Psychology, vol. 100, p. 96-104.
  • Ma, X. (2007). « School experiences influence personal health and interpersonal relationships of adolescents: The Canadian case », School Effectiveness and School Improvement, vol. 18, p. 209-240. doi:10.1080/09243450600909183
  • Ministère de l'Éducation de la Colombie-Britannique. (2008). Safe, caring, and orderly schools: A guide (disponible en anglais seulement).
  • Ministère de l'Éducation de la Nouvelle-Écosse. (2012). Bill 28 (as introduced): Safer schools act (disponible en anglais seulement).
  • Organisation mondiale de la Santé [OMS]. (1999). Improving health through schools: National and international strategies. Genève (Suisse), Organisation mondiale de la Santé.
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Chapitre 5 : Les camarades

par Heather Coe

Pourquoi les camarades sont-ils importants?

Les camarades jouent un rôle important dans la vie des adolescents. Ce n'est toutefois pas seulement le fait d'avoir des amis qui importe, c'est aussi la qualité de ces relations. La qualité des amitiés chez les jeunes peut avoir des répercussions autant positives que négatives sur la vie des adolescents (Hartup, 1996; Rusby, Forrester, Biglan et Metzler, 2005). Le soutien des camarades et les relations de qualité chez les adolescents entraînent souvent de nombreux résultats positifs, notamment une aptitude sociale, l'altruisme et la confiance en soi (Hartup, 1996), ainsi qu'une satisfaction et une motivation pour l'activité physique (Fitzgerald, Fitzgerald et Aherne, 2012). En fait, les amitiés de qualité servent de protection contre les problèmes d'adaptation, par exemple l'angoisse sociale (La Greca et Harrison, 2005) et l'usage de drogues (Field et coll., 2002). En outre, les interactions avec les camarades et les amitiés de qualité sont associées à une moyenne cumulative supérieure à l'école. D'autre part, les relations de qualité avec les camarades exercent une influence positive sur la qualité d'autres relations importantes, dont la famille (Field et coll., 2002).

En comparaison à un manque de soutien et à des relations de mauvaise qualité avec les camarades, les relations de qualité avec un meilleur ami ou un partenaire amoureux sont associées à un bien-être général et à une réduction des niveaux de dépression chez les jeunes (Field, Diego et Sanders, 2002). En revanche, les relations de mauvaise qualité comportant des formes de victimisation par les pairs, sur le plan physique, verbal et relationnel (p. ex. coups portés, injures, ostracisme social; Chen et Graham, 2012), sont associées à une augmentation des niveaux de dépression, d'angoisse, de solitude et de faible estime de soi chez les jeunes (Graham et Juvonen, 1998; La Greca et Harrison, 2005). De même, les adolescents qui sont victimes d'intimidation sont plus souvent rejetés par leurs camarades et sont moins nombreux à avoir des amis par rapport aux jeunes qui ne sont pas victimisés (Juvonen, Graham et Schuster, 2003). Par ailleurs, les jeunes et adolescents victimisés qui fréquentent des camarades déviants peuvent être plus enclins à adopter des comportements à risque (par exemple, sécher des cours, fumer des cigarettes, boire de l'alcool, consommer des drogues) et peuvent considérer l'acte de fuguer comme étant une solution rationnelle face à l'adversité familiale (Chen, Adam et Thrane, 2012; O'Brien, Albert, Chein et Steinberg, 2011; Simons-Morton et Chen, 2006).

Étant donné la prépondérance et l'importance des camarades dans la vie et le bien-être en général des adolescents, il est important d'examiner les interactions qu'ont les jeunes Canadiens avec leurs camarades et les relations qu'ils entretiennent entre eux. La compréhension de la nature et de la qualité des relations avec les camarades chez les jeunes au pays devrait contribuer à promouvoir des stratégies proactives pour le développement et le maintien de relations positives avec les camarades.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons les tendances liées aux interactions avec les camarades et aux relations chez les jeunes Canadiens. Ces tendances se répartissent en trois catégories : 1) interactions avec les amis; 2) facilité de parler aux amis; 3) nombre de bons amis. Il est également fait état de certaines initiatives dans les écoles visant à promouvoir des relations saines avec les camarades.

Dans les cycles de l'Enquête HBSC, les rapports sur les interactions avec les camarades des élèves de 6e, 8e et 10e année ont été examinés. En particulier, ces rapports ont offert une évaluation du pourcentage d'élèves qui ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine après l'école et du pourcentage d'élèves ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus. De plus, les pourcentages de jeunes qui ont communiqué avec leurs amis par téléphone, messages textes et courrier électronique ont été évalués. En outre, la facilité de communication des élèves avec les amis du sexe opposé, du même sexe et les meilleurs amis est présentée. Enfin, les tendances relatives au nombre de meilleurs amis sont présentées.

Interactions avec les amis

La tendance la plus notable relativement au temps passé avec les amis après l'école se rapporte à la différence marquée entre les résultats de 1994 et ceux de 2010 (voir les figures 5.1 et 5.2). Pour les garçons, quelle que soit leur année d'études, en 1994, près de la moitié (45 à 49 %) d'entre eux ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine après l'école, comparativement à environ un tiers (32 à 33 %) en 2010. Pour les filles, les pourcentages ont chuté, pour passer d'environ un tiers (32 à 38 %) en 1994 à environ un quart (25 à 26 %) en 2010. Pour tous les groupes, sauf pour les filles de 8e année, le temps passé avec les amis après l'école était à son plus élevé en 1994. Pour les élèves de 6e et 8e année, il était à son plus bas en 2010.

Figure 5.1 : Garçons ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école (%)

Figure 5.1 : Garçons ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école
Texte équivalent - Figure 5.1

La figure 5.1 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 49 % des garçons de 6e année ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 37 % en 1998, à 44 % en 2002, à 43 % en 2006, et à 33 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 45 % ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 39 % en 1998, à 37 % en 2002, à 42 % en 2006, et à 33 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 48 % ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 38 % en 1998, à 37 % en 2002, à 31 % en 2006, et à 32 % en 2010.

Figure 5.2 : Filles ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école (%)

Figure 5.2 : Filles ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école
Texte équivalent - Figure 5.2

La figure 5.2 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 38 % des filles de 6e année ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 29 % en 1998, à 36 % en 2002, à 36 % en 2006, et à 26 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 36 % ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 30 % en 1998, à 28 % en 2002, à 37 % en 2006, et à 26 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 32 % ont déclaré voir leurs amis quatre ou cinq jours par semaine tout de suite après l'école en 1994, comparativement à 27 % en 1998, à 22 % en 2002, à 20 % en 2006, et à 25 % en 2010.

Les figures 5.3 et 5.4 indiquent que les soirées passées avec les amis dénotent une tendance légèrement différente de celle du temps passé avec les amis tout de suite après l'école. La distinction ici se fait entre les deux enquêtes réalisées dans les années 1990 (1994 et 1998) et celles menées depuis 2000 (2002, 2006, 2010), les pourcentages des enquêtes des années 1990 dépassant presque toujours ceux des enquêtes des années postérieures à 2000. Il existe très peu d'écarts entre les années d'études et les sexes en ce qui a trait aux soirées passées avec les amis.

Figure 5.3 : Garçons ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus (%)

Figure 5.3 : Garçons ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus
Texte équivalent - Figure 5.3

La figure 5.3 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 24 % des garçons de 6e année ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 27 % en 1998, à 17 % en 2002, à 22 % en 2006, et à 20 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 28 % ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 33 % en 1998, à 19 % en 2002, à 27 % en 2006, et à 19 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 27 % ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 28 % en 1998, à 19 % en 2002, à 21 % en 2006, et à 20 % en 2010.

Figure 5.4 : Filles ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus (%)

Figure 5.4 : Filles ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus
Texte équivalent - Figure 5.4

La figure 5.4 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus, selon l'année d'études, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 19 % des filles de 6e année ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 21 % en 1998, à 16 % en 2002, à 19 % en 2006, et à 14 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 23 % ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 23 % en 1998, à 19 % en 2002, à 23 % en 2006, et à 17 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 22 % ont déclaré voir leurs amis cinq soirées par semaine ou plus en 1994, comparativement à 23 % en 1998, à 14 % en 2002, à 14 % en 2006, et à 19 % en 2010.

En 2002, l'Enquête HBSC a commencé à examiner le pourcentage d'élèves qui parlent à leurs amis de façon quotidienne au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique (figures 5.5 et 5.6). Au cours des trois années d'enquête, les filles ont systématiquement affiché des pourcentages de communication numérique supérieurs à ceux des garçons, et ce pour toutes les années d'études. Lors de l'Enquête de 2010, 65 % des filles de 10e année et 58 % des filles de 8e année ont indiqué parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique. Au cours de la même année d'enquête, 52 % des garçons de 10e année et 39 % des garçons de 8e année ont fait une affirmation similaire. Dans l'Enquête de 2010, les filles et les garçons de 6e année ont affiché les niveaux les plus bas de communication numérique chez les jeunes Canadiens, soit 32 et 23 % respectivement.

Figure 5.5 : Garçons ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique (%)

Figure 5.5 : Garçons ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique
Texte équivalent - Figure 5.5

La figure 5.5 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 27 % des garçons de 6e année ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 23 % en 2006, et à 23 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 35 % ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 34 % en 2006, et à 39 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 38 % ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 46 % en 2006, et à 52 % en 2010.

Figure 5.6 : Filles ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique (%)

Figure 5.6 : Filles ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique
Texte équivalent - Figure 5.6

La figure 5.6 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que38 % des filles de 6e année ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 34 % en 2006, et à 32 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 55 % ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 53 % en 2006, et à 58 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 52 % ont déclaré parler quotidiennement à leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique en 2002, comparativement à 57 % en 2006, et à 65 % en 2010.

Facilité de parler aux amis

Le pourcentage d'élèves ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé est demeuré relativement stable tout au long des années d'enquête (figures 5.7 et 5.8). Autant pour les garçons que pour les filles, la facilité de parler aux amis du sexe opposé augmente avec l'âge. Par exemple, dans l'Enquête de 2010, 73 % des élèves de 10e année (garçons et filles) ont affirmé qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé, tandis que seulement 45 % des garçons de 6e année et 37 % des filles de 6e année ont fait cette déclaration. En 6e année, les garçons sont plus à l'aise que les filles de parler à leurs amis du sexe opposé, mais ces écarts entre les sexes disparaissent en 8e et 10e année.

Figure 5.7 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé (%)

Figure 5.7 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé
Texte équivalent - Figure 5.7

La figure 5.7 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 43 % des garçons de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 38 % en 1994, à 41 % en 1998, à 42 % en 2002, à 51 % en 2006, et à 45 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 58 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 55 % en 1994, à 53 % en 1998, à 57 % en 2002, à 63 % en 2006, et à 61 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 67 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 65 % en 1994, à 67 % en 1998, à 69 % en 2002, à 69 % en 2006, et à 73 % en 2010.

Figure 5.8 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé (%)

Figure 5.8 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé
Texte équivalent - Figure 5.8

La figure 5.8 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 33 % des filles de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 27 % en 1994, à 29 % en 1998, à 32 % en 2002, à 38 % en 2006, et à 37 % en 2010. Chez les filles de 8e année 56 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 49 % en 1994, à 51 % en 1998, à 53 % en 2002, à 59 % en 2006, et à 59 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 70 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du sexe opposé en 1990, comparativement à 71 % en 1994, à 72 % en 1998, à 67 % en 2002, à 71 % en 2006, et à 73 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 5.9 et 5.10, le pourcentage d'élèves ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe a légèrement diminué au fil du temps. Les élèves de 10e année affichent habituellement les niveaux les plus élevés de facilité et les élèves de 6e année les niveaux les plus bas, les filles affichant des niveaux plus élevés de facilité que les garçons, et ce pour tous les groupes d'âge. Par exemple, dans l'Enquête de 2010, 86 % des filles de 10e année ont indiqué qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe, alors que seulement 75 % des garçons de 10e année ont fait cette déclaration.

Figure 5.9 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe (%)

Figure 5.9 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe
Texte équivalent - Figure 5.9

La figure 5.9 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 76 % des garçons de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 69 % en 1994, à 65 % en 1998, à 69 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 67 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 80 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 74 % en 1994, à 65 % en 1998, à 69 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 72 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 81 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 78 % en 1994, à 77 % en 1998, à 74 % en 2002, à 73 % en 2006, et à 75 % en 2010.

Figure 5.10 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe (%)

Figure 5.10 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe
Texte équivalent - Figure 5.10

La figure 5.10 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 85 % des filles de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 78 % en 1994, à 78 % en 1998, à 82 % en 2002, à 83 % en 2006, et à 83 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 92 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 90 % en 1994, à 90 % en 1998, à 89 % en 2002, à 87 % en 2006, et à 86 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 95 % ont déclaré qu'il leur était facile de parler à leurs amis du même sexe en 1990, comparativement à 94 % en 1994, à 93 % en 1998, à 89 % en 2002, à 87 % en 2006, et à 86 % en 2010.

La facilité de parler au meilleur ami est demeurée stable au cours des trois années d'enquête examinées (figures 5.11 et 5.12). Les filles ont constamment affiché des pourcentages supérieurs à ceux des garçons relativement à la facilité de se confier à leur meilleur(e) ami(e). À mesure qu'ils vieillissent, les garçons sont plus nombreux à déclarer qu'il leur est facile ou très facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e). Les pourcentages pour les filles demeurent relativement stables pour toutes les années d'études.

Figure 5.11 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) (%)

Figure 5.11 : Garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e)
Texte équivalent - Figure 5.11

La figure 5.11 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e), selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 75 % des garçons de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) en 2002, comparativement à 79 % en 2006, et à 76 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 77 % ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) en 2002, comparativement à 80 % en 2006, et à 80 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 83 % ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) en 2002, comparativement à 83 % en 2006, et à 84 % en 2010.

Figure 5.12 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) (%)

Figure 5.12 : Filles ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e)
Texte équivalent - Figure 5.12

La figure 5.12 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e), selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 85 % des filles de 6e année ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) en 2002, comparativement à 89 % en 2006, et à 88 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 91 % ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) en 2002, comparativement à 90 % en 2006, et à 92 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 92 % ont déclaré qu'il leur était facile de se confier à leur meilleur(e) ami(e) 2002, comparativement à 91 % en 2006, et à 90 % en 2010.

Nombre de bons amis

Les pourcentages d'élèves déclarant avoir au moins trois bons amis du même sexe sont demeurés stables au cours des trois années d'enquête examinées (figures 5.13 et 5.14). Il existe peu d'écarts entre les sexes en ce qui concerne les bons amis du même sexe. Les élèves de 10e année sont moins nombreux que les élèves de 6e et 8e année à avoir au moins trois bons amis du même sexe. Dans l'ensemble, une forte majorité d'élèves affirment avoir au moins trois bons amis du même sexe.

Figure 5.13 : Garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe (%)

Figure 5.13 : Garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe
Texte équivalent - Figure 5.13

La figure 5.13 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 87 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 86 % en 2006, et à 86 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 88 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 83 % en 2006, et à 86 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 82 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 81 % en 2006, et à 79 % en 2010.

Figure 5.14 : Filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe (%)

Figure 5.14 : Filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe
Texte équivalent - Figure 5.14

La figure 5.14 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 91 % des filles de 6e année ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 89 % en 2006, et à 88 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 91 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 91 % en 2006, et à 85 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 84 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du même sexe en 2002, comparativement à 82 % en 2006, et à 81 % en 2010.

Les pourcentages d'élèves déclarant avoir au moins trois bons amis du sexe opposé sont demeurés relativement stables au cours des trois années d'enquête et pour toutes les années d'études (figures 5.15 et 5.16). Les filles de 6e année affichent un nombre plus élevé de bons amis du sexe opposé que les garçons de la même année d'études. Il n'y a pas de différence entre les garçons et les filles de 8e et 10e année. Les élèves sont moins nombreux à avoir au moins trois bons amis du sexe opposé qu'ils le sont à avoir au moins trois bons amis du même sexe.

Figure 5.15 : Garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé (%)

Figure 5.15 : Garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé
Texte équivalent - Figure 5.15

La figure 5.15 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 55 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 58 % en 2006, et à 58 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 67 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 64 % en 2006, et à 66 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 69 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 65 % en 2006, et à 60 % en 2010.

Figure 5.16 : Filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé (%)

Figure 5.16 : Filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé
Texte équivalent - Figure 5.16

La figure 5.16 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 62 % des filles de 6e année ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 60 % en 2006, et à 57 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 65 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 69 % en 2006, et à 59 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 61 % ont déclaré avoir au moins trois bons amis du sexe opposé en 2002, comparativement à 60 % en 2006, et à 57 % en 2010.

Dans son Cadre de l'approche globale de la santé en milieu scolaire, le Consortium conjoint pancanadien pour les écoles en santé soutient les provinces et les territoires dans la promotion d'une bonne santé physique et émotionnelle chez les élèves. Tout en encourageant les apprenants à déployer tout leur potentiel, ce cadre propose d'aborder la question de la santé en milieu scolaire d'une manière planifiée, intégrée et holistique. De plus, au sein de ce cadre, le milieu social et physique est défini comme étant un important pilier permettant d'assurer un fondement solide à une approche globale de la santé en milieu scolaire. On y fait ressortir l'importance de ces éléments : la qualité des relations au sein du personnel et des élèves, ainsi qu'entre eux en milieu scolaire; le bien-être émotionnel des élèves; les relations avec les familles et la communauté à part entière.

En harmonie avec ce cadre, de nombreuses administrations provinciales et territoriales ont mis en place des initiatives portant sur les relations avec les camarades.

Par exemple :

Écoles en santé

  • L'initiative Écoles en santé au Manitoba a pour but de promouvoir la santé physique, émotionnelle et sociale des élèves et des communautés scolaires.
  • La province du Manitoba favorise la création de campagnes provinciales axées sur la santé et le bien-être en finançant les écoles qui réalisent des projets visant une conscientisation accrue à l'égard des enjeux en matière de santé et le soutien de la santé en milieu scolaire.
  • La plus récente campagne portant directement sur les relations avec les camarades a été la Campagne de sensibilisation aux relations saines, réalisée à l'automne 2011. Tout au long de cette campagne, les écoles ont participé à diverses activités, notamment : activités dans l'ensemble de l'école portant sur l'établissement de relations; formation sur les traits de caractère et la moralité; établissement d'objectifs (plans sur le long terme); accès aux ressources.

Promotion d'un climat scolaire positif

  • Outil conçu par le ministère de l'Éducation de l'Ontario afin d'aider les écoles à favoriser l'instauration de relations saines et respectueuses chez les élèves et les membres de la communauté scolaire.
  • La ressource Promotion d'un climat scolaire positif réunit des idées provenant de diverses initiatives scolaires portant sur les relations, notamment : développement du caractère; développement du leadership; écoles saines et sécuritaires.
  • Encourage les élèves à devenir des leaders et des modèles de rôle positifs.
  • Soutient et renforce les comportements positifs. Ce soutien, par ricochet, offre aux élèves la possibilité de nouer des relations exemptes de discrimination, harcèlement et racisme.

(Consortium conjoint pour les écoles en santé, 2013; ministère de l'Éducation de l'Ontario, 2013; province du Manitoba, 2012)

 

Résumé et implications

Au fil des années d'enquête, le pourcentage de jeunes Canadiens qui interagissent avec leurs amis en dehors de l'école (après l'école et dans la soirée) a diminué. Les différences entre les enquêtes de 1994 et de 2010 sont particulièrement notables. La réduction du pourcentage de jeunes qui déclarent passer du temps non structuré avec leurs camarades est un sujet de préoccupation possible. Parallèlement à une diminution des niveaux d'interaction avec les camarades en dehors de l'école, il y a eu augmentation du pourcentage d'élèves de 8e et 10e année utilisant la communication numérique avec leurs camarades de façon quotidienne, les filles affichant systématiquement les pourcentages les plus élevés pour ce qui est des interactions numériques avec leurs camarades. Dans la plus récente Enquête HBSC, les filles de 10e année ont affiché les niveaux les plus élevés de communication numérique, les deux tiers d'entre elles déclarant parler quotidiennement avec leurs amis au téléphone, par messages textes ou par courrier électronique. Le contraste entre l'interaction en personne et l'interaction numérique soutient l'idée que la dynamique des relations avec les camarades pourrait être en train de changer avec le temps, passant de formes plus directes d'interaction à des formes indirectes. Un changement de cette ampleur pourrait avoir des répercussions sur le développement psychosocial des jeunes.

Le nombre de bons amis (examiné seulement depuis 2002) et la facilité de parler avec ces amis sont demeurés relativement élevés et stables pour toutes les années d'enquête, une légère diminution de la facilité de parler avec les bons amis du même sexe ayant été observée. Ces statistiques sont encourageantes et révèlent que la plupart des adolescents ont des amis avec lesquels ils peuvent communiquer. La diminution de la facilité de parler aux bons amis du même sexe reflète le portrait changeant des relations avec les camarades, démontré en particulier dans les différences observées dans la quantité de temps passé avec les amis entre l'Enquête de 1994 et celle de 2010, ainsi que le transfert de formes de communication directes à des formes plus indirectes.

À mesure que les interactions avec les camarades et les relations entre adolescents évoluent dans le temps, il est important que les amitiés positives et de qualité soient soutenues par les structures qui encadrent les jeunes Canadiens. Les écoles jouent un rôle important dans le développement social et émotionnel continu des adolescents. À cet égard, les écoles offrent un lieu idéal pour le soutien de relations saines chez les jeunes. Guidées par une meilleure compréhension de l'importance pour les écoles de favoriser la santé, comme ce qui est observé dans le Cadre de l'approche globale de la santé en milieu scolaire, les écoles commencent à mettre en œuvre des projets et des programmes ayant pour but de promouvoir la santé et le bien-être en général chez les jeunes. Lorsqu'elles sont mises en œuvre avec succès, ces initiatives peuvent encourager et soutenir l'établissement de relations positives avec les camarades, ce qui, par ricochet, peut avoir une incidence sur les conclusions futures de l'Enquête HBSC.

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Chapitre 6 : Les blessures

par Ariel Pulver

Pourquoi les blessures représentent-elles un problème important?

Les blessures sont considérées comme un problème de santé publique majeur au Canada. Les enfants et les jeunes sont touchés de manière disproportionnée par les blessures par rapport à d'autres groupes, et celles-ci représentent la principale cause de décès dans ces populations canadiennes (SécuriJeunes Canada, 2006, 2011). Les blessures coûtent cher en raison des coûts de santé directs, des coûts indirects et du fardeau imposé aux familles, aux collectivités et à la société. Les blessures peuvent occasionner une perte de temps considérable, temps qui aurait pu être consacré à des activités de développement importantes, notamment les activités parascolaires et le temps passé avec les amis, et peuvent avoir des répercussions négatives sur la fréquentation scolaire (Hyman et coll., 2007). De plus, il est possible que des membres de la famille et d'autres personnes aient à s'absenter du travail et à négliger d'autres tâches pour prendre soin des enfants et des jeunes blessés (Leitch, 2007).

La fréquence des blessures chez les jeunes est associée à certains facteurs de risque et facteurs de protection. On peut citer par exemple les comportements qui prédisposent les jeunes aux risques, les facteurs environnementaux qui modifient les risques, l'utilisation d'équipement de protection et certaines activités (Société canadienne de pédiatrie, 2012; Gropp, Janssen et Pickett, 2013; Macpherson et coll., 2002; Pickett, 2012). Bien que des niveaux modérés de prise de risques puissent être la norme et soient peut-être inévitables, les stratégies de prévention consacrées aux jeunes doivent reconnaître et gérer leurs risques de blessures (SAUVE-QUI-PENSE en ligne, sans date). Une autre stratégie de réduction des blessures prévoit l'optimisation des environnements afin de réduire les risques (Centers for Disease Control, 2012).

Des renseignements de base qui décrivent les tendances liées à la fréquence des blessures sont importants pour la planification des stratégies de prévention. Il peut être important de comprendre les tendances liées à la fréquence des blessures au fil du temps. Les changements dans les taux de blessures contribuent à établir une planification continue et novatrice et à identifier de nouveaux domaines prioritaires pour la gestion de cet enjeu majeur de santé publique.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous décrivons les tendances liées aux blessures au fil des ans chez les jeunes Canadiens selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête (1994, 1998, 2002, 2006 et 2010). Pour les besoins de l'Enquête HBSC, « blessure » se définit comme étant une lésion corporelle ayant nécessité les soins d'un médecin ou d'une infirmière au cours des 12 mois précédents. On estime que les jeunes ont la capacité de se rappeler assez précisément des expériences passées pendant une période d'un an (Harel et coll., 1994). Les blessures qui nécessitent des soins médicaux importants, notamment des points de suture, un plâtre ou un séjour à l'hôpital sont considérées comme étant des blessures « graves ».

Les tendances liées aux blessures sont réparties en trois sections générales dans le présent chapitre : 1) blessures des élèves; 2) incidence des blessures; 3) endroits où se produisent les blessures. Dans ces sections, nous examinons les tendances liées à la fréquence des différents types de blessures : les blessures qui nécessitent des soins par un médecin ou une infirmière; les élèves qui déclarent avoir subi plusieurs blessures au cours de cette période de temps selon la même définition; les blessures qui causent une absence de cinq jours ou plus de l'école ou d'autres activités habituelles; les endroits où les blessures se sont produites.

Blessures des élèves

La proportion d'élèves ayant déclaré avoir subi une blessure nécessitant des soins médicaux au cours des 12 derniers mois a atteint un sommet en 2002, autant chez les filles que chez les garçons et pour toutes les années d'études, des pourcentages supérieurs ayant également été observés en 2010 par rapport à 1994 (figures 6.1 et 6.2). Les élèves de 6e année (garçons et filles) ont systématiquement déclaré les pourcentages les plus bas de blessures nécessitant des soins médicaux. Pour toutes les années d'études, les garçons déclarent plus souvent que les filles avoir subi une blessure.

Figure 6.1 : Garçons ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière (%)

Figure 6.1 : Garçons ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière
Texte équivalent - Figure 6.1

La figure 6.1 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 34 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 38 % en 1998, à 55 % en 2002, à 44 % en 2006, et à 42 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 42 % ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 43 % en 1998, à 61 % en 2002, à 47 % en 2006, et à 47 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 44 % ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 43 % en 1998, à 59 % en 2002, à 45 % en 2006, et à 46 % en 2010.

Figure 6.2 : Filles ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière (%)

Figure 6.2 : Filles ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière
Texte équivalent - Figure 6.2

La figure 6.2 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 31 % des filles de 6e année ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 30 % en 1998, à 47 % en 2002, à 31 % en 2006, et à 35 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 33 % ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 35 % en 1998, à 56 % en 2002, à 38 % en 2006, et à 39 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 32 % ont déclaré avoir subi une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 36 % en 1998, à 50 % en 2002, à 41 % en 2006, et à 37 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 6.3 et 6.4, la proportion de jeunes ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures a augmenté depuis le premier cycle d'enquête en 1994, un sommet inhabituel ayant été observé dans l'Enquête de 2002, peut-être attribuable au changement apporté à la méthode d'enquête cette année-là. En général, pour toutes les années d'enquête, les garçons ont été plus nombreux que les filles à déclarer avoir subi plusieurs blessures nécessitant des soins médicaux, les garçons de 10e année affichant les pourcentages les plus élevés de blessures multiples (26 %) dans le plus récent cycle. Les élèves de 6e année ont constamment présenté les niveaux les plus bas de blessures multiples. Par exemple, dans l'enquête la plus récente, 21 % des garçons de 6e année et 16 % des filles de 6e année ont déclaré avoir subi plusieurs blessures nécessitant des soins médicaux.

Figure 6.3 : Garçons ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière (%)

Figure 6.3 : Garçons ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière
Texte équivalent - Figure 6.3

La figure 6.3 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 15 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 17 % en 1998, à 34 % en 2002, à 20 % en 2006, et à 21 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 19 % ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 21 % en 1998, à 32 % en 2002, à 23 % en 2006, et à 22 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 20 % ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 21 % en 1998, à 35 % en 2002, à 22 % en 2006, et à 26 % en 2010.

Figure 6.4 : Filles ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière (%)

Figure 6.4 : Filles ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière
Texte équivalent - Figure 6.4

La figure 6.4 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 10 % des filles de 6e année ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 12 % en 1998, à 26 % en 2002, à 14 % en 2006, et à 16 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 15 % ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 17 % en 1998, à 28 % en 2002, à 18 % en 2006, et à 21 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 14 % ont déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux par un médecin ou une infirmière en 1994, comparativement à 18 % en 1998, à 25 % en 2002, à 19 % en 2006, et à 20 % en 2010.

Incidence des blessures

À l'exception des garçons de 8e année, la proportion d'élèves de chaque catégorie d'année d'études et des deux sexes ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure a augmenté depuis 1994 (figures 6.5 et 6.6). Les garçons ont été systématiquement plus nombreux que les filles de leur année d'études à déclarer avoir manqué des jours d'école ou d'activités habituelles. De plus, la durée de temps qui n'a pu être consacré à ces activités semble augmenter avec l'âge.

Figure 6.5 : Garçons ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure (%)

Figure 6.5 : Garçons ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure
Texte équivalent - Figure 6.5

La figure 6.5 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 5 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 6 % en 1998, à 8 % en 2002, à 8 % en 2006, et à 6 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 8 % ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 7 % en 1998, à 9 % en 2002, à 8 % en 2006, et à 8 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 9 % ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 8 % en 1998, à 12 % en 2002, à 10 % en 2006, et à 10 % en 2010.

Figure 6.6 : Filles ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure (%)

Figure 6.6 : Filles ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure
Texte équivalent - Figure 6.6

La figure 6.6 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage de filles ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que 3 % des filles de 6e année ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 4 % en 1998, à 6 % en 2002, à 3 % en 2006, et à 6 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 5 % ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 5 % en 1998, à 7 % en 2002, à 7 % en 2006, et à 7 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 6 % ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure en 1994, comparativement à 6 % en 1998, à 8 % en 2002, à 8 % en 2006, et à 8 % en 2010.

La proportion la plus élevée de blessures graves se trouve systématiquement chez les élèves de 10e année, les jeunes de 6e année affichant les pourcentages les plus bas de blessures. À l'exemple des autres blessures, les blessures graves ont augmenté de 1994 à 2002, bien que légèrement, avant de se stabiliser ou de diminuer.

Lorsque l'on prend en compte toutes les années d'études, les pourcentages d'élèves ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure sont demeurés plutôt stables au fil des ans, autant pour les garçons que pour les filles. Malgré le fait que les blessures demeurent une priorité en santé publique, la fréquence des blessures graves ne semble pas s'être améliorée.

Endroits où se produisent les blessures

Les blessures surviennent le plus souvent dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu, ou bien à la maison ou dans la cour. Pour tous les cycles d'enquête, les blessures survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu ont généralement augmenté dans les classes des années supérieures (figures 6.7 et 6.8). Chez les garçons, les jeunes de 6e année ont présenté les pourcentages les plus bas de blessures, pourcentages qui sont demeurés relativement stables pour tous les cycles d'enquête (de 24 à 27 %). Les garçons de 8e année se situaient dans le milieu, leur pourcentage atteignant un sommet sans précédent de 39 % lors du plus récent cycle. Les garçons de 10e année ont systématiquement affiché la proportion la plus élevée de blessures survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu.

Figure 6.7: Garçons - Proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu (%)

Figure 6.7: Garçons - Proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu
Texte équivalent - Figure 6.7

La figure 6.7 est un graphique linéaire simple qui indique la proportion, chez les garçons, des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que chez les garçons de 6e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 27 % en 1998, comparativement à 27 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 27 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 34 % en 1998, comparativement à 38 % en 2002, à 33 % en 2006, et à 39 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 46 % en 1998, comparativement à 41 % en 2002, à 43 % en 2006, et à 41 % en 2010.

Figure 6.8: Filles - Proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu (%)

Figure 6.8: Filles - Proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu
Texte équivalent - Figure 6.8

La figure 6.8 est un graphique linéaire simple qui indique la proportion, chez les filles, des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que chez les filles de 6e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 20 % en 1998, comparativement à 23 % en 2002, à 16 % en 2006, et à 21 % en 2010. Chez les filles de 8e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 28 % en 1998, comparativement à 34 % en 2002, à 30 % en 2006, et à 30 % en 2010. Chez les filles de 10e année, la proportion des blessures les plus graves survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu était de 32 % en 1998, comparativement à 35 % en 2002, à 37 % en 2006, et à 36 % en 2010.

Peu importe l'année d'enquête, les filles de 6e année ont affiché les plus faibles proportions de blessures survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu. Au fil des ans, les filles de 10e année ont affiché une augmentation, lente mais stable, des blessures survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu.

Autant pour les garçons que pour les filles, il semble que, peu importe le cycle d'enquête, ce sont les élèves plus jeunes qui subissent dans une proportion plus élevée les blessures survenant à la maison ou dans la cour (figures 6.9 et 6.10). Pour les garçons de 6e et de 10e année, les pourcentages sont demeurés stables pour tous les cycles d'enquête. Pour les garçons de 8e année, ces pourcentages ont toutefois diminué de façon substantielle, passant de 25 à 19 % entre 2002 et 2006. Pour les filles de 10e année, la proportion de blessures survenues à la maison a diminué de 1998 à 2010. Dans chaque cycle d'enquête, ce sont les garçons de 10e année qui ont eu le moins de blessures à la maison ou dans la cour.

Figure 6.9: Garçons - Proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour (%)

Figure 6.9: Garçons - Proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour
Texte équivalent - Figure 6.9

La figure 6.9 est un graphique linéaire simple qui indique la proportion, pour les garçons, des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que chez les garçons de 6e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 28 % en 1998, comparativement à 26 % en 2002, à 27 % en 2006, et à 27 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 24 % en 1998, comparativement à 25 % en 2002, à 19 % en 2006, et à 18 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 17 % en 1998, comparativement à 18 % en 2002, à 17 % en 2006, et à 15 % en 2010.

Figure 6.10: Filles - Proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour (%)

Figure 6.10: Filles - Proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour
Texte équivalent - Figure 6.10

La figure 6.10 est un graphique linéaire simple qui indique la proportion, chez les filles, des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique montre que chez les filles de 6e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 33 % en 1998, comparativement à 36 % en 2002, à 35 % en 2006, et à 36 % en 2010. Chez les filles de 8e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 27 % en 1998, comparativement à 28 % en 2002, à 24 % en 2006, et à 26 % en 2010. Chez les filles de 10e année, la proportion des blessures les plus graves survenues à la maison ou dans la cour était de 27 % en 1998, comparativement à 25 % en 2002, à 21 % en 2006, et à 22 % en 2010.

Les efforts de prévention des blessures chez les enfants et les jeunes sont assez répandus au Canada. En fait, l'ASPC a fait de la prévention des blessures une de ses grandes priorités (ASPC, 2009). Il existe des initiatives de prévention des blessures aux échelons national, provincial et communautaire, ainsi que des programmes et politiques ciblant les écoles, les organisations sportives et les parents. En règle générale, la démarche de santé publique en matière de prévention des blessures comporte ces trois éléments : éducation, application de la loi/législation et ingénierie (Yanchar, Warda et Fuselli, 2012). L'éducation a pour but d'accroître les connaissances, de changer les attitudes et subséquemment de modifier les comportements liés à la prévention des blessures. L'application de la loi désigne la création et la mise en place de lois, règlements et politiques en matière de sécurité visant à réduire les risques de blessures. L'ingénierie désigne la conception et la fabrication de produits plus sécuritaires, d'équipements de protection efficaces et la création d'environnements plus sûrs.

En 2012, à la suite de nombreuses demandes en faveur d'un programme national, l'ASPC a créé le programme de prévention des blessures Actif et en sécurité. L'objectif de ce programme est de réduire les blessures qui surviennent lors de la pratique de sports et d'activités récréatives chez les enfants et les jeunes de 0 à 19 ans. Cette initiative a pour but d'accroître la sensibilisation et la compréhension à l'égard des pratiques de sécurité dans les sports et les activités récréatives chez les enfants, les jeunes, les familles et la communauté (comprenant l'utilisation d'équipements de protection associée à des habiletés et à une formation en matière de sécurité).

Dans un passé récent, il existait quatre principaux groupes nationaux de prévention des blessures : SAUVE-QUI-PENSE; Communautés Sécuritaires Canada; SécuriJeunes Canada; Pensez d'Abord Canada. Ces groupes ont récemment fusionné et forment maintenant un organisme unique appelé Parachute, qui a pour mission de prévenir et de réduire les risques de blessures. Ces organismes offrent toute une gamme de programmes éducatifs et militent en faveur de nouvelles politiques et lois visant à empêcher les blessures (Yanchar, Warda et Fuselli, 2012).

Blessures causées par les produits de consommation. Chez les jeunes, les produits de consommation font partie des causes possibles des blessures qui se produisent à la maison. Afin de réduire ces risques, en 2010, le projet de loi C-36, Loi concernant la sécurité des produits de consommation est devenu une loi officielle (Parachute, 2013). Ce projet de loi introduit une législation sur la sécurité que les fournisseurs doivent respecter, ainsi que des tests de produits obligatoires et le rappel obligatoire de produits dangereux.

Blessures liées au matériel pour terrains de jeu. Un autre domaine où la prévention des blessures chez les jeunes est possible est le terrain de jeu. L'Association canadienne de normalisation a conçu des normes reconnues à l'échelle nationale pour les espaces et équipements de jeux pour enfants, qui précisent les critères de conception favorisant la réduction des risques de blessures. Les écoles qui ont amélioré leurs installations pour qu'elles deviennent conformes à ces normes ont affiché une diminution de 49 % des blessures (Howard et coll., 2005).

Équipement de protection. Les blessures à la tête sont liées à un faible port du casque; actuellement seules six provinces sont dotées d'une législation sur le port du casque, et seulement quatre d'entre elles ont des lois qui s'appliquent à tous les âges. L'application dans chaque province et territoire d'une législation sur le port du casque pour tous les âges est recommandée en tant que solution réalisable pour la réduction du risque de blessures à la tête en vélo (Macpherson et coll., 2002). Des demandes semblables ont été faites afin de favoriser le port d'équipements de protection (casques et protège-poignets) lors de la pratique du ski et de la planche à neige (Warda et Yanchar, 2012).

Sports. De nombreux jeunes se blessent chaque année en faisant du sport. Par exemple, la mise en échec est une cause courante de blessures chez les jeunes joueurs de hockey sur glace (Kukaswadia et coll., 2010). Hockey Canada a déterminé le moment où la mise en échec peut être introduite dans le hockey mineur. Les règles ont changé à quelques reprises au cours de la dernière décennie, et selon la province, la mise en échec peut être introduite dès l'âge de 9 ans. Il n'y a pas encore consensus quant à l'âge qui convient le mieux pour introduire la mise en échec.

Véhicules tout-terrain. Un autre risque de blessures graves provient de l'utilisation des VTT. Pour le moment, les lois portant sur les VTT varient selon les régions et l'endroit où ils sont utilisés (Tableau des lois sur les véhicules tout-terrain, 2012). Selon la Société canadienne de pédiatrie, aucun enfant de moins de 16 ans ne devrait utiliser de VTT; elle exige également le port du casque, une formation obligatoire en matière de sécurité, l'obtention d'un permis et d'un enregistrement et la restriction du nombre de passagers au nombre pour lequel le véhicule a été conçu (Yanchar, Warda et Fuselli, 2012). À ce jour, aucune administration n'a mis en œuvre la totalité des recommandations ci-dessus (Yanchar, Warda et Fuselli, 2012).

Résumé et implications

Malgré les nombreux efforts déployés en matière de santé publique, certains types de blessures ne semblent pas avoir diminué chez les jeunes Canadiens. Par rapport à leurs compagnes de classe, les garçons de toutes les années d'études manquent plus souvent l'école et d'autres activités habituelles pour des périodes de temps importantes en raison de blessures. Les garçons de 8e et 10e année ont été les plus nombreux à déclarer avoir subi des blessures nécessitant des soins médicaux. Les blessures qui nécessitent des soins médicaux et une absence de l'école ou d'autres activités constituent un problème important en raison de leur gravité et de leur incidence et nécessitent donc une surveillance continue et une recherche interventionnelle.

Une des tendances qui ressort a trait aux élèves de 6e année, qui affichent les taux les plus bas de blessures, peu importe le sexe. En outre, pour tous les cycles d'enquête, la proportion de blessures qui se produisent à la maison diminue souvent avec l'âge, alors que la proportion de blessures qui surviennent dans les complexes sportifs ou sur les terrains de jeu augmente.

On trouve parmi les raisons possibles expliquant les pourcentages supérieurs de blessures chez les élèves plus âgés des déclarations plus fréquentes de comportements à risque. Les enfants plus âgés portent moins souvent un casque lorsqu'ils sont à vélo ou sur un autre véhicule (p. ex. motoneige, VTT, moto hors route) et sont plus nombreux que les élèves de 6e année à consommer de l'alcool ou d'autres drogues (Elgar et Pickett, 2012). D'autre part, les blessures qui se produisent à la maison ou dans la cour sont proportionnellement plus courantes chez les élèves plus jeunes. Ce résultat peut s'expliquer par leur taille et leurs capacités de développement ou bien simplement parce qu'ils passent plus de temps à la maison ou dans la cour que dans un complexe sportif.

Des organismes nationaux, comme Parachute, continuent de militer en faveur d'initiatives liées à des politiques et à des lois visant à réduire le risque de blessures chez les jeunes, bien qu'il reste encore beaucoup de travail à faire. Une meilleure collaboration et coordination des efforts de prévention des blessures entre les administrations, associée à l'application des politiques et lois en place, pourrait contribuer à réduire la fréquence des blessures (Yanchar, Warda et Fuselli, 2012). Le récent programme fédéral Actif et en sécurité pourrait aider à faciliter et coordonner les efforts communs visant la mise en place d'une stratégie à cette fin (Agence de la santé publique du Canada, 2012). La prévention des blessures demeure une priorité nationale de santé publique et grâce à un engagement soutenu envers les efforts de prévention des blessures, on peut espérer un déclin de la fréquence et de la gravité des blessures, ainsi qu'une amélioration de la santé et de la sécurité des jeunes au pays.

Références

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Chapitre 7 : Modes de vie sains

par Katelan Steward

Pourquoi les modes de vie sains sont-ils importants?

Les modes de vie sains englobent un large éventail de comportements qui améliorent ou préservent la santé d'une personne. L'autonomie accrue des adolescents et les occasions de prendre des décisions pour ce qui est des activités de loisirs et des habitudes alimentaires influencent grandement leurs modes de vie sains. Il est essentiel d'encourager les adolescents à faire très tôt des choix sains, étant donné que les modes de vie sains que les jeunes choisissent les suivent souvent jusqu'à l'âge adulte (Astrom, 2004; Friedman et coll., 2008; Lien, Lytle et Klepp, 2001). Par conséquent, promouvoir chez les jeunes des modes de vie sains et les encourager à adopter ces modes de vie peut présenter des avantages à court terme et à long terme.

La participation à une activité physique quotidienne d'au moins 60 minutes procure aux enfants et aux jeunes des bienfaits pour la santé, dont l'amélioration de la condition physique et du développement des os, ainsi qu'une diminution des risques d'hypertension artérielle, de taux élevé de cholestérol et d'obésité (Janssen et LeBlanc, 2010). On compte parmi les avantages psychologiques de l'activité physique une réduction de la dépression, de la colère et du stress et un accroissement de la satisfaction de vivre (Hassmen, Koivula et Uutela, 2000; Valois, Zullig, Huebner et Drane, 2004). Même si la pratique régulière d'une activité physique engendre de nombreux bienfaits pour la santé, ce sont plutôt la satisfaction et les avantages sur le plan social qui influencent les choix des adolescents en matière d'activités de loisirs (Stuntz et Weiss, 2010).

Autrement, il peut arriver que les adolescents choisissent d'adopter des comportements sédentaires, qui se définissent comme étant des activités qui nécessitent une dépense énergétique ou un mouvement corporel faible et qui ne procurent aucun bienfait pour la santé (Société canadienne de physiologie de l'exercice, 2012). On peut donner comme exemples de comportements sédentaires adoptés par les jeunes le fait de jouer à des jeux vidéo inactifs, de passer une période de temps prolongée devant l'ordinateur et de regarder la télévision. Si on se penche sur le dernier point, on soupçonne que regarder la télévision de manière excessive favoriserait la violence et un comportement sexuel irresponsable et aurait des effets néfastes sur l'apprentissage et le rendement scolaire des jeunes (Société canadienne de pédiatrie, 2003).

Les aliments sains, comme les fruits et légumes, offrent aux individus les vitamines, minéraux et éléments nutritifs nécessaires et réduisent les risques de maladies du cœur, de diabète de type 2, d'obésité et de certains types de cancer. La consommation d'aliments nutritifs procure de nombreux avantages, dont un poids santé, une augmentation de l'énergie, des os et des muscles plus solides et un bien-être psychologique positif. À l'inverse, les aliments qui sont élevés en lipides, sucre, sel et calories, notamment les croustilles, les sucreries et les boissons gazeuses, devraient être limités (Santé Canada, 2011). Malheureusement, ce sont souvent les préférences alimentaires et la disponibilité qui déterminent les choix alimentaires chez les jeunes (Brug et coll., 2008) et non les avantages nutritionnels.

Des priorités différentes et un manque de compréhension des avantages découlant de certaines habitudes saines peuvent faire en sorte que les adolescents éliminent des tâches importantes de leur routine quotidienne. L'habitude matinale de prendre un petit déjeuner peut favoriser un poids santé, une amélioration du fonctionnement cognitif, la réussite scolaire, ainsi que le bien-être général des personnes (Niemeier et coll., 2006; Rampersaud et coll., 2005). De même, le brossage de dents régulier peut offrir des bienfaits pour la santé, notamment une diminution du risque de caries, maladies respiratoires et maladies gingivales, qui peuvent entraîner de graves infections (Santé Canada, 2009c).

Compte tenu de l'importance des avantages que les personnes peuvent retirer d'un mode de vie comprenant de l'activité physique, une diminution des comportements sédentaires, des habitudes alimentaires saines et une bonne santé buccodentaire, il faut encourager ces comportements chez les jeunes Canadiens. Pour qu'il soit possible de promouvoir efficacement les modes de vie sains chez les adolescents, il est nécessaire d'identifier et d'examiner les tendances liées à ces quatre comportements par rapport aux politiques et initiatives portant sur les modes de vie sains.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous étudions les tendances liées aux modes de vie sains chez les adolescents au Canada. Ces tendances sont réparties en quatre principales sections : 1) activité physique; 2) comportements sédentaires; 3) habitudes alimentaires saines; 4) santé buccodentaire. Des initiatives politiques et mesures législatives portant sur ces quatre sujets sont présentées. Dans le cadre de l'Enquête HBSC, les garçons et les filles de 6e, 8e et 10e année ont été interrogés par rapport aux quatre catégories portant sur les modes de vie sains.

Nous avons demandé aux élèves de déclarer la fréquence à laquelle ils étaient actifs physiquement pendant au moins 60 minutes, pour une semaine habituelle, ainsi qu'au cours des sept derniers jours (les réponses possibles variaient de 0 à 7 jours). Afin de s'assurer que ce point mesurait une « activité physique modérée à vigoureuse », les questions étaient précédées de la description « une activité qui augmente le rythme cardiaque et qui essouffle pendant un moment », suivie d'exemples précis. Conformément aux Directives canadiennes en matière d'activité physique (Société canadienne de physiologie de l'exercice, 2012), les jeunes qui cumulaient au moins 60 minutes d'activité physique sept jours par semaine étaient considérés comme étant actifs.

Pour mesurer les comportements sédentaires, nous avons demandé aux adolescents combien d'heures par semaine ils regardaient la télévision dans leurs temps libres, y compris les vidéos et les DVD. Les réponses possibles variaient de 0 à 7 heures par jour. Conformément aux Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire (Société canadienne de physiologie de l'exercice, 2012), on considère comme étant excessif le fait de passer deux heures ou plus devant un écran, dans le cas présent, un écran de télévision.

Deux éléments ont été mesurés pour les saines habitudes alimentaires : 1) la fréquence alimentaire; 2) les comportements alimentaires. Pour la mesure de la fréquence alimentaire, nous avons demandé aux élèves d'indiquer la fréquence à laquelle ils consommaient certains aliments nutritifs (p. ex. fruits et légumes) et aliments non nutritifs (p. ex. croustilles, sucreries et boissons gazeuses). Les réponses possibles variaient de « jamais » à « plus d'une fois par jour », la dernière réponse indiquant une consommation élevée. Les questions relatives aux comportements alimentaires portaient sur la fréquence à laquelle les élèves prennent un petit déjeuner les jours de semaine et la fin de semaine.

Nous avons mesuré la santé buccodentaire en demandant aux élèves d'indiquer la fréquence à laquelle ils brossent leurs dents, la réponse « plus d'une fois par jour » étant considérée comme une bonne hygiène dentaire selon les lignes directrices de Souriez : Dents saines, corps sain, publiées par Santé Canada (2009a).

Activité physique

Le pourcentage de jeunes ayant déclaré être actifs pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle est demeuré relativement stable depuis 2002, avec de faibles fluctuations (figures 7.1 et 7.2). Dans l'Enquête de 2006, l'activité physique quotidienne a augmenté pour les élèves de 8e et 6e année, mais est demeurée relativement stable pour les élèves de 10e année. Dans l'Enquête de 2010, 26 % des garçons de 6e année et 20 % des filles de 6e année ont déclaré faire au moins une heure d'activité physique par jour. Encore moins d'élèves plus âgés ont déclaré être actifs tous les jours, affichant des pourcentages de 20 % et de 11 % pour les garçons et les filles de 10e année, respectivement. Dans le plus récent cycle, les déclarations des adolescents relatives à la pratique quotidienne d'activité physique reflètent celles de l'Enquête de 2002. L'augmentation de l'activité physique observée dans l'Enquête de 2006 est peut-être attribuable à la période d'enquête, qui a eu lieu principalement au cours des mois printaniers (plutôt que durant l'hiver). Dans l'ensemble, les garçons de 6e année ont systématiquement été les plus nombreux à déclarer faire de l'activité physique au moins 60 minutes par jour.

Figure 7.1 : Garçons ayant déclaré être actifs pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle (%)

Figure 7.1 : Garçons ayant déclaré être actifs pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle
Texte équivalent - Figure 7.1

La figure 7.1 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui ont fait de l'activité physique quotidiennement pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 25 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 30 p. 100 en 2006 et à 26 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 19 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 24 p. 100 en 2006 et à 22 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 21 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidiennement pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 19 p. 100 en 2006 et à 20 p. 100 en 2010.

Figure 7.2 : Filles ayant déclaré être actives pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle (%)

Figure 7.2 : Filles ayant déclaré être actives pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle
Texte équivalent - Figure 7.2

La figure 7.2 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui ont fait de l'activité physique quotidiennement pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 20 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 21 p. 100 en 2006 et à 20 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 12 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 16 p. 100 en 2006 et à 12 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 12 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours d'une semaine habituelle en 2002, comparativement à 8 p. 100 en 2006 et à 11 p. 100 en 2010.

Nous avons demandé aux jeunes de se remémorer leur activité physique quotidienne ayant duré au moins 60 minutes au cours des sept derniers jours. Comme l'indiquent les figures 7.3 et 7.4, leurs réponses ont reflété des tendances similaires à celles trouvées pour l'activité physique au cours d'une semaine habituelle. C'est dans le cycle d'enquête de 2006 qu'on a observé le pourcentage le plus élevé d'élèves plus jeunes déclarant exercer une activité physique quotidienne : garçons de 6e année - 36 %; filles de 6e année - 26 %; garçons de 8e année - 27 %; filles de 8e année - 17 %. Dans le plus récent cycle, les niveaux de jeunes actifs physiquement sont revenus aux niveaux de 2002 pour les élèves de 6e et 8e année. Dans l'ensemble, les garçons ont été plus nombreux que les filles à déclarer pratiquer une activité physique, les élèves plus jeunes étant les plus actifs physiquement.

Figure 7.3 : Garçons ayant déclaré être actifs pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours (%)

Figure 7.3 : Garçons ayant déclaré être actifs pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours
Texte équivalent - Figure 7.3

La figure 7.3 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui ont fait de l'activité physique quotidiennement pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 29 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 36 p. 100 en 2006 et à 34 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 27 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 32 p. 100 en 2006 et à 27 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 25 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 23 p. 100 en 2006 et à 24 p. 100 en 2010.

Figure 7.4 : Filles ayant déclaré être actives pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours (%)

Figure 7.4 : Filles ayant déclaré être actives pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours
Texte équivalent - Figure 7.4

La figure 7.4 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui ont fait de l'activité physique quotidiennement pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 20 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 21 p. 100 en 2006 et à 20 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 12 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 16 p. 100 en 2006 et à 12 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 12 p. 100 ont fait de l'activité physique quotidienne pendant au moins 60 minutes par jour au cours des sept derniers jours en 2002, comparativement à 8 p. 100 en 2006 et à 11 p. 100 en 2010.

Comportements sédentaires

Le pourcentage d'élèves déclarant regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus a diminué depuis 2002, comme le démontrent les figures 7.5 et 7.6. Par exemple, entre les enquêtes de 2006 et de 2010, le nombre d'élèves de 8e année ayant déclaré regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus a diminué, passant de 70 à 62 % pour les garçons et de 66 à 59 % pour les filles. Dans l'ensemble, un peu plus de garçons que de filles regardent la télévision pendant plus de deux heures par jour. Toutefois, peu importe l'année d'études ou le sexe, la majorité des jeunes affirment regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus.

Figure 7.5 : Garçons ayant déclaré regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus (%)

Figure 7.5 : Garçons ayant déclaré regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus
Texte équivalent - Figure 7.5

La figure 7.5 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui regardent la télévision pendant deux heures par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 71 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 62 p. 100 en 2006 et à 60 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 14 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 17 p. 100 en 2006 et à 15 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 12 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 9 p. 100 en 2006 et à 14 p. 100 en 2010.

Figure 7.6 : Filles ayant déclaré regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus (%)

Figure 7.6 : Filles ayant déclaré regarder la télévision pendant deux heures par jour ou plus
Texte équivalent - Figure 7.6

La figure 7.6 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui regardent la télévision pendant deux heures par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 24 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 26 p. 100 en 2006 et à 23 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 14 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 17 p. 100 en 2006 et à 15 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 12 p. 100 ont regardé la télévision pendant deux heures par jour ou plus en 2002, comparativement à 9 p. 100 en 2006 et à 14 p. 100 en 2010.

La Politique canadienne du sport a été créée par Sport Canada en 2002. Cette politique intergouvernementale du sport, la première du genre, a ouvert la voie pour la création de la Loi favorisant l'activité physique et le sport.

La plus récente version (2012) de la Politique canadienne du sport continue de s'appuyer sur le modèle précédent, reconnaissant les bienfaits du sport pour les personnes, les collectivités et la société, encourageant de ce fait la participation à tous les niveaux. La Politique a pour objectif d'augmenter au cours des 20 prochaines années le nombre et la diversité de Canadiens qui font du sport.

(Loi favorisant l'activité physique et le sport, 2003; Patrimoine canadien, 2012)

La Loi favorisant l'activité physique et le sport, promulguée en 2003 par le gouvernement fédéral, a pour objectif :

  • de promouvoir l'activité physique comme un élément fondamental de la santé et du bien-être de l'ensemble des Canadiens;
  • d'encourager ceux-ci à améliorer leur santé par l'intégration de l'activité physique dans leur vie quotidienne;
  • de les aider à réduire les obstacles qui les empêchent d'être actifs;
  • d'accroître la pratique du sport et d'appuyer la poursuite de l'excellence;
  • de développer le potentiel du système sportif canadien.

Cette loi fédérale remplace la Loi sur la condition physique et le sport amateur de 1985 et a mené à la création d'autres politiques sur l'activité physique et le sport : la Politique de Sport Canada sur la participation des Autochtones au sport, 2005; la Politique sur le sport pour les personnes ayant un handicap, 2006; ainsi que Mobilisation active : Politique concernant le sport pour les femmes et les filles, 2009.

(Loi favorisant l'activité physique et le sport, 2003; Patrimoine canadien, 2005; 2006; 2009)

L'objectif général de la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains (2005) est d'améliorer la santé de tous les Canadiens. Pour ce faire, la Stratégie poursuit deux buts principaux : 1) améliorer les résultats de santé; 2) réduire les inégalités en matière de santé.

Le premier secteur où la Stratégie mettra l'accent est l'augmentation de 20 % de la proportion de Canadiens qui font de l'activité physique, mangent sainement et ont un poids santé, d'ici 2015.

(Agence de la santé publique du Canada, 2005)

En 2007, l'Agence de la santé publique du Canada a mis sur pied le Projet de scénarios sur les enfants et l'activité physique. Il est prévu que le Projet se poursuivra au cours des 50 prochaines années; on y explorera et analysera l'activité physique des enfants de 5 à 12 ans, dans le but d'identifier les possibilités et les défis pour les organisations qui font la promotion de l'activité physique.

(Agence de la santé publique du Canada, 2011a)

En 2009, tous les ministres du Sport, de l'Activité physique et des Loisirs ont signé l'énoncé de politique intitulé Intersectoral Action on Children and Youth Physical Activity: Joint Policy Statement (sauf celui du Québec, qui ne l'a pas signé mais qui l'a approuvé). En 2010, les ministres de la Santé et du Mode de vie sain l'ont également signé. Cet énoncé de politique reconnaît la nécessité d'une action commune des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans tous les secteurs afin d'augmenter l'activité physique chez les enfants et les jeunes. En 2011, les ministères de l'Éducation ont également accepté de travailler avec les ministres du Sport, de l'Activité physique et des Loisirs pour combattre l'inactivité chez les jeunes et ont signé l'énoncé.

(Agence de la santé publique du Canada, 2013; Santé Canada, 2012b)

En ce qui concerne l'école, le Consortium conjoint pancanadien pour les écoles en santé a établi un partenariat avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada pour le soutien d'une approche globale de la santé en milieu scolaire, y compris la mise en place d'une politique d'écoles en santé.

Au fil du temps, tous les gouvernements provinciaux et territoriaux ont élaboré et adopté des stratégies visant à augmenter l'activité physique chez les jeunes. Mentionnons quelques exemples : Kino-Québec en 1978; la Stratégie de vie active du Yukon en 2000; Saskatchewan in Motion en 2003; Manitoba in Motion en 2005; Active, Healthy Newfoundland and Labrador en 2007; go!PEI en 2010; Active Alberta en 2011, ainsi que la Stratégie de prévention de l'obésité juvénile de la Nouvelle-Écosse en 2012.

Par ailleurs, bon nombre de gouvernements provinciaux et territoriaux ont mis en œuvre des stratégies et des politiques axées sur la période après l'école, afin de soutenir l'activité physique chez les adolescents : Active After School dans les Territoires du Nord-Ouest en 2009; Afterschool Physical Activity Funding au Nunavut en 2010; After School Sport Initiative en Colombie-Britannique en 2011; les subventions pour les programmes offerts après les heures de classe au Nouveau-Brunswick en 2011, ainsi que le Programme ontarien d'activités après l'école en 2011.

En outre, au cours de la dernière décennie, certains ministères de l'Éducation provinciaux et territoriaux ont commencé à rendre obligatoire l'activité physique quotidienne dans les écoles.

(Consortium conjoint pour les écoles en santé, 2013; gouvernement du Québec, 2013; Jeunes en forme Canada, 2010)

Habitudes alimentaires saines

Le nombre d'élèves ayant déclaré consommer quotidiennement des fruits a diminué de façon importante depuis l'Enquête de 1990 (figures 7.7 et 7.8). Peu importe l'année d'études ou le sexe, la baisse la plus marquée de la consommation de fruits chez les jeunes s'est produite entre les cycles d'enquête de 1998 et de 2002. Cette tendance, plus prononcée chez les élèves de 10e année, a indiqué une baisse de la consommation de fruits de 36 % pour les garçons et de 32 % pour les filles. Depuis 2002, sauf des pourcentages stables pour les garçons de 6e année et une nouvelle baisse pour les garçons de 8e année dans l'Enquête de 2006, le nombre de jeunes consommant des fruits a augmenté, mais est demeuré inférieur aux pourcentages des trois enquêtes réalisées dans les années 1990. Dans la plus récente enquête, 44 % des garçons et 53 % des filles de 6e année ont déclaré consommer des fruits tous les jours. Tout au long des cycles d'enquête, les filles de 6e année ont conservé le pourcentage le plus élevé de consommation quotidienne de fruits. À l'exclusion des filles de 6e année, la majorité des adolescents ont déclaré ne pas consommer quotidiennement des fruits.

Figure 7.7 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des fruits (%)

Figure 7.7 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des fruits
Texte équivalent - Figure 7.7

La figure 7.7 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui consomment des fruits quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 39 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 39 p. 100 en 2006 et à 44 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 36 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 33 p. 100 en 2006 et à 40 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 25 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 30 p. 100 en 2006 et à 37 p. 100 en 2010.

Figure 7.8 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des fruits (%)

Figure 7.8 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des fruits
Texte équivalent - Figure 7.8

La figure 7.8 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui consomment des fruits quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 49 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 47 p. 100 en 2006 et à 53 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 39 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 45 p. 100 en 2006 et à 47 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 33 p. 100 ont consommé des fruits tous les jours en 2002, comparativement à 45 p. 100 en 2006 et à 46 p. 100 en 2010.

En général, moins de la moitié des élèves ont déclaré consommer quotidiennement des légumes. Les pourcentages de jeunes qui consomment quotidiennement des légumes ont peu varié pour la durée complète des cycles d'enquête (figures 7.9 et 7.10), bien que les élèves de 10e année aient affiché une augmentation de la consommation quotidienne de légumes de 9 %, autant chez les garçons que chez les filles. Les filles sont plus nombreuses que les garçons à déclarer consommer quotidiennement des légumes.

Figure 7.9 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des légumes (%)

Figure 7.9 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des légumes
Texte équivalent - Figure 7.9

La figure 7.9 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui consomment des légumes quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 40 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 39 p. 100 en 2006 et à 40 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 39 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 37 p. 100 en 2006 et à 42 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 30 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 35 p. 100 en 2006 et à 39 p. 100 en 2010.

Figure 7.10 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des légumes (%)

Figure 7.10 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des légumes
Texte équivalent - Figure 7.10

La figure 7.10 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui consomment des légumes quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 50 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 47 p. 100 en 2006 et à 50 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 45 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 47 p. 100 en 2006 et à 48 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 40 p. 100 ont consommé des légumes tous les jours en 2002, comparativement à 48 p. 100 en 2006 et à 49 p. 100 en 2010.

Les figures 7.11 et 7.12 illustrent que les pourcentages les plus élevés de consommation quotidienne de croustilles chez les adolescents se trouvent dans les enquêtes de 1990 et de 1994, une baisse de ces pourcentages étant observée dans les cycles d'enquête subséquents. Pour presque toutes les années d'études, les plus faibles pourcentages de consommation de croustilles se situent en 2010, soit de 4 à 6 % pour les garçons et les filles. Tout comme pour les tendances observées pour les fruits et légumes, les filles déclarent des habitudes alimentaires plus saines que les garçons, révélées dans la présente par les pourcentages inférieurs de consommation de croustilles. À l'opposé de la consommation de fruits et légumes et à l'exception de la plus récente enquête, les filles plus âgées consomment moins souvent de croustilles que les filles plus jeunes. Ce même rapport n'est pas apparent chez les garçons.

Figure 7.11 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des croustilles (%)

Figure 7.11 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des croustilles
Texte équivalent - Figure 7.11

La figure 7.11 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui consomment des croustilles quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 13 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 6 p. 100 en 2006 et à 4 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 10 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 8 p. 100 en 2006 et à 6 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 13 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 8 p. 100 en 2006 et à 5 p. 100 en 2010.

Figure 7.12 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des croustilles (%)

Figure 7.12 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des croustilles
Texte équivalent - Figure 7.12

La figure 7.12 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui consomment des croustilles quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 10 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 5 p. 100 en 2006 et à 3 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 7 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 5 p. 100 en 2006 et à 4 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 4 p. 100 ont consommé des croustilles tous les jours en 2002, comparativement à 2 p. 100 en 2006 et à 3 p. 100 en 2010.

La proportion de jeunes qui déclarent consommer quotidiennement des sucreries (bonbons ou chocolat) a diminué au fil du temps, de légères fluctuations étant observées entre certains cycles d'enquête (figures 7.13 et 7.14). Le cycle d'enquête de 1994 affiche le sommet le plus élevé de consommation de sucreries; on y constate qu'au moins le quart des élèves, peu importe l'année d'études ou le sexe, consomment quotidiennement des sucreries. L'augmentation la plus importante, qui se situe en 1994, a été observée chez les garçons et les filles de 8e année, les pourcentages s'élevant à 34 et 28 %, respectivement. Les cycles subséquents ont indiqué une diminution des pourcentages de jeunes consommant quotidiennement des sucreries. À l'exception des garçons de 6e année et des filles de 10e année, les pourcentages les plus bas d'élèves qui consomment quotidiennement des sucreries ont été observés dans l'Enquête de 2010, les pourcentages s'élevant à 20 % ou moins. Dans l'ensemble, les filles déclarent habituellement consommer des sucreries moins souvent que les garçons. Il n'a toutefois pas été possible d'établir une relation claire entre l'âge et la consommation de sucreries.

Figure 7.13 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des sucreries (%)

Figure 7.13 : Garçons ayant déclaré consommer quotidiennement des sucreries
Texte équivalent - Figure 7.13

La figure 7.13 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui consomment des sucreries quotidiennement selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 22 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 14 p. 100 en 2006 et à 17 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 24 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 22 p. 100 en 2006 et à 18 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 29 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 24 p. 100 en 2006 et à 20 p. 100 en 2010.

Figure 7.14 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des sucreries (%)

Figure 7.14 : Filles ayant déclaré consommer quotidiennement des sucreries
Texte équivalent - Figure 7.14

La figure 7.14 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui consomment des sucreries tous les jours selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 22 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 16 p. 100 en 2006 et à 13 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 24 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 20 p. 100 en 2006 et à 19 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 22 p. 100 ont consommé des sucreries tous les jours en 2002, comparativement à 20 p. 100 en 2006 et à 20 p. 100 en 2010.

Comme indiqué dans les figures 7.15 et 7.16, le pourcentage d'élèves ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières quotidiennement a diminué de façon importante depuis 2002. Entre les enquêtes de 2002 et de 2006, les pourcentages de consommation quotidienne de boissons gazeuses régulières par les élèves ont diminué de 16 % pour les garçons et de 7 % pour les filles de 10e année. À l'exception des filles de 10e année, cette baisse s'est poursuivie de 2006 à 2010, période au cours de laquelle on a observé la plus faible consommation quotidienne de boissons gazeuses régulières : garçons de 6e année - 10 %; filles de 6e année - 6 %; garçons de 8e année - 16 %; filles de 8e année - 10 %; garçons de 10e année - 17 %. Peu importe le cycle d'enquête, les garçons plus âgés affichent les pourcentages les plus élevés de consommation de boissons gazeuses, les garçons affichant une consommation globale de boissons gazeuses supérieure à celle des filles.

Figure 7.15 : Garçons ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières au moins une fois par jour (%)

Figure 7.15 : Garçons ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières au moins une fois par jour
Texte équivalent - Figure 7.15

La figure 7.15 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui consomment des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 21 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 14 p. 100 en 2006 et à 10 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 31 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 19 p. 100 en 2006 et à 16 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 38 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 22 p. 100 en 2006 et à 17 p. 100 en 2010.

Figure 7.16 : Filles ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières au moins une fois par jour (%)

Figure 7.16 : Filles ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières au moins une fois par jour
Texte équivalent - Figure 7.16

La figure 7.16 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui consomment des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 15 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 11 p. 100 en 2006 et à 6 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 21 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 12 p. 100 en 2006 et à 10 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 18 p. 100 ont consommé des boissons gazeuses régulières une fois par jour ou plus en 2002, comparativement à 11 p. 100 en 2006 et à 12 p. 100 en 2010.

Le nombre de jeunes ayant déclaré prendre un petit déjeuner tous les matins de la semaine (figures 7.17 et 7.18) est demeuré relativement stable dans les cycles d'enquête de 2002 à 2010. Une légère fluctuation de cette tendance a été observée en 2006, les pourcentages atteignant un sommet pour les garçons et les filles de 10e année, soit 56 et 50 %, respectivement. Le pourcentage de garçons de 10e année qui prennent un petit déjeuner la semaine est demeuré à 56 % dans le cycle d'enquête de 2010. Dans l'ensemble, les pourcentages les plus élevés de consommation de déjeuner la semaine ont été observés chez les élèves de 6e année, soit 74 % (garçons) et 69 % (filles) dans l'Enquête de 2010. Un nombre un peu plus élevé de garçons que de filles ont déclaré prendre un petit déjeuner les jours de semaine.

Figure 7.17 : Garçons ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine (%)

Figure 7.17 : Garçons ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine
Texte équivalent - Figure 7.17

La figure 7.17 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui prennent habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 78 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 77 p. 100 en 2006 et à 74 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 61 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 65 p. 100 en 2006 et à 65 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 50 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 56 p. 100 en 2006 et à 56 p. 100 en 2010.

Figure 7.18 : Filles ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine (%)

Figure 7.18 : Filles ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine
Texte équivalent - Figure 7.18

La figure 7.18 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui prennent habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 67 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 70 p. 100 en 2006 et à 69 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 48 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 50 p. 100 en 2006 et à 51 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 41 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner cinq jours par semaine en 2002, comparativement à 50 p. 100 en 2006 et à 45 p. 100 en 2010.

Le pourcentage de jeunes ayant déclaré prendre un petit déjeuner la fin de semaine est demeuré relativement stable au fil du temps. Comme l'indiquent les figures 7.19 et 7.20, de légères augmentations dans le pourcentage d'élèves qui prennent un petit déjeuner la fin de semaine ont été observées, la plus notable se trouvant chez les filles de 10e année, dont les pourcentages ont augmenté de 10 % entre les enquêtes de 2002 et de 2010. Les élèves plus jeunes ont déclaré plus souvent que les élèves plus âgés prendre un petit déjeuner la fin de semaine. Il n'existe toutefois aucun écart entre les sexes.

Figure 7.19 : Garçons ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche (%)

Figure 7.19 : Garçons ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche
Texte équivalent - Figure 7.19

La figure 7.19 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui prennent habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 80 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 80 p. 100 en 2006 et à 81 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 72 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 72 p. 100 en 2006 et à 77 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 65 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 69 p. 100 en 2006 et à 70 p. 100 en 2010.

Figure 7.20 : Filles ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche (%)

Figure 7.20 : Filles ayant déclaré prendre habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche
Texte équivalent - Figure 7.20

La figure 7.20 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui prennent habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 81 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 84 p. 100 en 2006 et à 84 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 66 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 70 p. 100 en 2006 et à 73 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 60 p. 100 ont pris habituellement un petit déjeuner le samedi et le dimanche en 2002, comparativement à 67 p. 100 en 2006 et à 70 p. 100 en 2010.

Le guide alimentaire canadien, publié pour la première fois en 1942, décrit un modèle d'alimentation qui favorise la santé, comble les besoins nutritionnels et minimise le risque de maladies chroniques. La version actuelle, Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, a été publiée en 2007.

(Santé Canada, 2007)

En 2007, les organismes Les normes canadiennes de la publicité (NCP), Annonceurs responsables en publicité pour enfants (ARPE) et Produits alimentaires et de consommation du Canada (PACC) ont établi une démarche en trois volets visant la promotion des modes de vie sains chez les enfants de moins de 12 ans :

  • L'Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants, une alliance volontaire au sein de laquelle les entreprises participantes s'entendent pour ne présenter aux jeunes que des messages faisant la promotion de choix alimentaires sains et d'un mode de vie sain.
  • Vive les enfants!, programme de marketing social, d'éducation et de médiatique.
  • L'ajout de nouvelles lignes directrices d'interprétation axées sur la santé au Code canadien des normes de la publicité de 1963 et au Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants de 1993.

Au Québec, depuis 1980, la Loi sur la protection du consommateur interdit la publicité ciblant les enfants de moins de 13 ans.

(Les normes canadiennes de la publicité, 2007; Les normes canadiennes de la publicité, 2010; Les normes canadiennes de la publicité, 2012; Office de la protection du consommateur, 2013)

Des normes, lignes directrices et politiques provinciales et territoriales relatives à la nutrition en milieu scolaire ont été créées afin de maximiser l'accès des élèves à des boissons et aliments sains et de réduire ou d'éliminer la vente de boissons et d'aliments malsains. On peut citer par exemple le Guide de nutrition des écoles du Manitoba, mis en œuvre en 2006; Guidelines for Food and Beverage Sales in BC Schools, mises en œuvre en 2009; la Politique concernant les aliments et les boissons dans les écoles de l'Ontario, mise en œuvre en 2010.

(Les diététistes du Canada, 2012)

En 2012, le rapport intitulé La saine alimentation après l'école : Intégration de la saine alimentation dans les initiatives d'activité physique offertes après l'école a été publié. Cette synthèse de la documentation et des connaissances d'informateurs-clés offre aux gouvernements et aux intervenants des indications sur les moyens permettant d'intégrer la saine alimentation et les compétences alimentaires dans les initiatives d'activité physique offertes après l'école. Deux exemples provinciaux prometteurs d'initiatives d'activités saines offertes après l'école mises en œuvre au cours des quatre dernières années sont présentés comme des modèles : le programme Eat Great and Participate de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que le Programme ontarien d'activités après l'école.

(Santé Canada, 2012b)

Santé buccodentaire

Le niveau d'élèves ayant déclaré brosser leurs dents au moins deux fois par jour est demeuré relativement stable tout au long des années d'enquête. De légères augmentations dans le brossage de dents ont été observées au fil du temps, la plus importante se situant en 2002, les pourcentages ayant augmenté de 6 % pour les garçons de 6e année et de 9 % pour les garçons de 8e année. Les filles plus âgées ont affiché le pourcentage le plus élevé de brossage des dents, soit 79 % au cours du dernier cycle d'enquête. Dans l'ensemble, comme l'indiquent les figures 7.21 et 7.22, la majorité des jeunes déclarent avoir une bonne hygiène dentaire.

Figure 7.21 : Garçons ayant déclaré brosser leurs dents deux fois par jour ou plus (%)

Figure 7.21 : Garçons ayant déclaré brosser leurs dents deux fois par jour ou plus
Texte équivalent - Figure 7.21

La figure 7.21 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de garçons qui se brossent les dents deux fois par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les garçons de 6e année, 51 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 55 p. 100 en 1994, à 55 p. 100 en 1998, à 64 p. 100 en 2002, à 65 p. 100 en 2006 et à 66 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 8e année, 52 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 58 p. 100 en 1994, à 56 p. 100 en 1998, à 62 p. 100 en 2002, à 57 p. 100 en 2006 et à 62 p. 100 en 2010. Parmi les garçons de 10e année, 54 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 59 p. 100 en 1994, à 57 p. 100 en 1998, à 59 p. 100 en 2002, à 60 p. 100 en 2006 et à 61 p. 100 en 2010.

Figure 7.22 : Filles ayant déclaré brosser leurs dents deux fois par jour ou plus (%)

Figure 7.22 : Filles ayant déclaré brosser leurs dents deux fois par jour ou plus
Texte équivalent - Figure 7.22

La figure 7.22 est un graphique linéaire qui illustre le pourcentage de filles qui se brossent les dents deux fois par jour ou plus selon l'année d'études et l'année de l'enquête. Le graphique montre que, parmi les filles de 6e année, 68 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 66 p. 100 en 1994, à 68 p. 100 en 1998, à 74 p. 100 en 2002, à 73 p. 100 en 2006 et à 72 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 8e année, 76 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 75 p. 100 en 1994, à 73 p. 100 en 1998, à 79 p. 100 en 2002, à 78 p. 100 en 2006 et à 74 p. 100 en 2010. Parmi les filles de 10e année, 78 p. 100 se sont brossé les dents deux fois par jour ou plus en 1990, comparativement à 79 p. 100 en 1994, à 80 p. 100 en 1998, à 82 p. 100 en 2002, à 78 p. 100 en 2006 et à 79 p. 100 en 2010.

En 2004, le Bureau du dentiste en chef a été créé pour sensibiliser les Canadiens aux bonnes pratiques d'hygiène dentaire. Les objectifs du Bureau sont de fournir de l'information, des preuves et des conseils sur la santé buccodentaire pour les ordres de gouvernement fédéral, provincial et communautaire.

(Santé Canada, 2009b)

En 2004, la Division des programmes de soins dentaires de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (DGSPNI) a établi l'Initiative en santé buccodentaire des enfants (ISBE) afin de combler l'écart qui existe entre la santé buccodentaire des Premières Nations et des Inuits et celle de l'ensemble de la population canadienne. L'initiative s'adressait initialement aux trois groupes ciblés suivants : 1) les femmes enceintes et les principaux pourvoyeurs de soins; 2) les enfants en âge préscolaire de 0 à 4 ans; 3) les enfants en âge scolaire de 5 à 7 ans, et il était prévu que cette couverture prenne de l'ampleur au fil du temps.

(Santé Canada, 2012a)

Résumé et implications

En 2004, reconnaissant la nécessité de promouvoir les modes de vie sains, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a créé la Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2004). Le Canada a fait de même et a adopté diverses politiques et initiatives visant à encourager les modes de vie sains. Les tendances observées dans l'Enquête HBSC donnent à penser que les politiques et initiatives canadiennes remportent un succès modéré dans certains domaines.

La Politique canadienne du sport (2002) et la Loi favorisant l'activité physique et le sport (2003) visaient à augmenter l'activité physique et le sport chez les Canadiens au cours de la dernière décennie. La Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains (2005) a également souligné l'importance de promouvoir les comportements actifs, de nombreuses politiques et initiatives ayant été créées et adoptées depuis. En ce qui concerne l'école, les gouvernements territoriaux et provinciaux ont mis en place toute une gamme de politiques et d'initiatives visant à augmenter l'activité physique.

L'aide financière accordée par l'entremise du Crédit d'impôt pour la condition physique des enfants (Agence du revenu du Canada; 2013) et de différents programmes de financement, notamment le Fonds pour la promotion des modes de vie sains (Agence de la santé publique du Canada, 2011b) et le Fonds de la taxe sur l'essence (Jeunes en forme Canada, 2012), ont également pour but d'améliorer l'accessibilité de l'activité physique et du sport pour les Canadiens. Toutefois, depuis 2002, moins de 36 % des jeunes garçons et 26 % des jeunes filles déclarent exercer une activité physique quotidienne de 60 minutes, qui est la durée recommandée. Il est cependant quelque peu encourageant de constater que les jeunes sont un peu moins nombreux à déclarer regarder la télévision pendant plus de deux heures par jour. Tout de même, presque deux fois plus d'élèves regardent la télévision pendant au moins deux heures par jour que d'élèves sont actifs physiquement pendant au moins une heure.

L'augmentation des comportements actifs chez les jeunes demeure importante. Des initiatives comme le Projet de scénarios sur les enfants et l'activité physique, qui est un projet à long terme, de même que Canada actif 20/20 (Tremblay, 2012), reconnaissent la nécessité d'établir des conversations avec les Canadiens en vue de l'élaboration d'un plan d'action national sur l'activité physique. La publication en 2011 de la révision des Directives canadiennes en matière d'activité physique et, pour la première fois, des Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire à l'intention des enfants et des jeunes, continuent d'informer la population du Canada relativement à la nécessité d'être actif (Société canadienne de physiologie de l'exercice, 2013).

À l'opposé des comportements en matière d'activité physique, certaines habitudes alimentaires saines des jeunes Canadiens ont affiché un changement important au fil du temps. De 1990 à 2002, les adolescents ont été beaucoup moins nombreux à déclarer consommer des fruits, toutefois les pourcentages se sont stabilisés au cours du dernier cycle d'enquête. La consommation quotidienne de croustilles, sucreries et boissons gazeuses par les jeunes a également connu une baisse au fil du temps; au cours du dernier cycle d'enquête, les élèves ont déclaré les plus bas pourcentages de consommation. L'habitude saine de prendre un petit déjeuner en semaine et la fin de semaine est demeurée relativement stable au fil du temps, la majorité des jeunes déclarant avoir ce comportement dans l'Enquête de 2010.

La promotion de saines habitudes alimentaires s'est faite sous différents angles : 1) l'éducation, par l'entremise de Bien manger avec le Guide alimentaire canadien révisé en 2007, de l'Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants, en 2007, et de l'Approche globale de la santé en milieu scolaire (Agence de la santé publique du Canada, 2008); 2) l'étiquetage nutritionnel obligatoire, au moyen du Règlement sur les aliments et drogues, en 2002; 3) l'accessibilité des aliments sains et la restriction de l'accès aux aliments malsains, par l'entremise du programme Nutrition Nord Canada, en 2011 (gouvernement du Canada, 2013), du Groupe d'étude sur les gras trans de Santé Canada, en 2007 (Santé Canada, 2009d), et de politiques nutritionnelles provinciales et territoriales en matière d'éducation. Néanmoins, seulement 53 % des jeunes Canadiens déclarent consommer quotidiennement au moins une portion de fruits ou légumes; il reste donc encore des progrès à faire dans cet aspect des modes de vie sains.

Les déclarations des adolescents à l'égard du brossage de dents quotidien sont demeurées relativement stables depuis les années 1990, une légère augmentation étant observée chez les garçons au cours des derniers cycles d'enquête. La création en 2004 du Bureau du dentiste en chef et de l'Initiative en santé buccodentaire des enfants peut expliquer cette amélioration en santé buccodentaire. La majorité des jeunes au pays, soit 61 % des garçons et 72 % des filles, ont déclaré avoir une bonne hygiène dentaire dans l'Enquête de 2010.

Lors des récentes campagnes médiatiques, des publications et des sites Web ont été créés et on eu recours à des publicités à la télévision pour faire la promotion des modes de vie sains chez les jeunes, par exemple l'Initiative de sensibilisation et d'education à une saine alimentation menée par le gouvernement du Canada et Produits alimentaires et de consommation du Canada, la campagne Think Again et la campagne Recommençons à jouer! de ParticipACTION, financées par le gouvernement fédéral en 2011, et la campagne Live Right Now de la Société Radio-Canada, en 2011 (Santé Canada, 2010; Tremblay, 2012). Étant donné que les modes de vie sains des jeunes au pays n'ont pas empiré et, dans certains cas, se sont améliorés, nous pouvons espérer que ces nouvelles initiatives favoriseront des changements pour une amélioration future.

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Chapitre 8 : Le poids santé

par Katelan Steward

Pourquoi le poids santé est-il important?

L'adolescence est une période de changement, au cours de laquelle l'acquisition d'une plus grande autonomie et l'influence des pairs ont une incidence, à la fois directe et indirecte, sur le poids santé (Fletcher, Bonell et Sorhaindo, 2011; Macdonald-Wallis, Jago et Sterne, 2012). Un surplus de poids et une image corporelle négative peuvent entraîner une variété de conséquences physiques et psychologiques négatives. De plus, les préjugés négatifs à l'égard du poids amènent à traiter de manière inégale les personnes qui font de l'embonpoint ou qui sont obèses, dans le milieu du travail et des soins de santé, et dans l'environnement scolaire (Puhl et Heur, 2009). Étant donné que la discrimination que subissent les personnes qui ont un surplus de poids ou qui sont obèses, et que les stigmates qu'elles portent sont susceptibles de nuire à la qualité de vie (Puhl et Heur), les adolescents devraient être encouragés à maintenir un poids santé.

L'excès de poids, qui englobe l'embonpoint et l'obésité, entraîne une série de conséquences non souhaitées pour la santé, y compris l'hypertension artérielle, un taux élevé de cholestérol, le diabète de type 2 et l'asthme. Il cause également des problèmes psychologiques, parmi lesquels la dépression, de mauvais résultats scolaires, l'anxiété, des habitudes alimentaires influencées par les émotions et une baisse de l'estime de soi, qui contribuent à réduire la participation aux activités sociales (Hassink, 2003). Ces conséquences négatives sur la santé physique et psychologique peuvent avoir, sur la personne qui a un excès de poids, des répercussions négatives qui se feront sentir toute sa vie, ainsi que réduire l'espérance de vie (Leitch, 2007; Singh et coll., 2008).

L'insatisfaction à l'égard de l'image corporelle, qui se manifeste, en particulier, par une fixation sur son poids corporel - souffrir ou craindre de souffrir d'embonpoint ou d'obésité - peut mener à une faible estime de soi, à la dépression et à des troubles alimentaires (Stice et Shaw, 2002). Bien que l'adoption de saines habitudes alimentaires en vue de perdre du poids soit bénéfique pour certaines personnes, en particulier celles qui font de l'embonpoint (Plourde, 2006), ces comportements peuvent engendrer des répercussions négatives sur d'autres personnes. Par exemple, les jeunes qui concentrent leurs efforts à perdre du poids risquent davantage de développer des problèmes physiques et mentaux, d'avoir des problèmes d'alcool ou de drogue, d'adopter des comportements sexuels à risque et d'être violents, physiquement et sexuellement (Lock, Reisel et Steiner, 2001).

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons les tendances relatives au poids santé chez les élèves de 6e, 8e et 10e année. La question du poids santé comporte deux volets : 1) embonpoint et obésité; 2) image corporelle et pratiques employées pour perdre du poids. Les politiques et les initiatives liées au poids santé sont présentées.

Afin de mesurer la proportion de jeunes qui souffrent d'embonpoint ou d'obésité, nous avons demandé aux élèves d'indiquer leur poids et leur grandeur, puis nous avons utilisé ces données pour calculer leur indice de masse corporelle (IMC). L'IMC se calcule en divisant le poids corporel de l'élève exprimé en kilogrammes par la taille au carré de sa grandeur exprimée en mètres. L'IMC est ensuite comparé à des normes internationales propres au sexe et à l'âge, afin de déterminer si une personne a un surplus de poids ou souffre d'obésité (Cole et coll., 2000). Parce que l'Enquête HBSC utilise l'autodéclaration pour mesurer l'IMC, le pourcentage d'adolescents qui font de l'embonpoint ou qui sont obèses présenté dans le présent rapport est peut-être inférieur à celui qui aurait été calculé à partir de mesures physiques (Elgar et Stewart, 2008).

Nous avons évalué la perception relative à l'image corporelle en demandant aux élèves d'indiquer comment ils perçoivent leur corps à l'aide de cinq choix de réponse : 1) beaucoup trop gras; 2) un peu trop gras; 3) assez bien; 4) un peu trop mince; 5) beaucoup trop mince. Selon cette méthode, les élèves qui considéraient leur corps comme « assez bien » avaient une image corporelle positive. Nous avons également demandé aux adolescents de préciser s'ils suivaient en ce moment un régime ou tentaient de perdre du poids.

Embonpoint et obésité

D'après les données autodéclarées du poids et de la grandeur, le pourcentage d'élèves classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité est resté relativement stable au fil du temps, malgré quelques légères fluctuations (figures 8.1 et 8.2). De 2002 à 2010, le niveau d'embonpoint et d'obésité est resté presque constant chez les garçons de 10e année, les filles de 10e année et les filles de 8e année. En revanche, les taux déclarés d'embonpoint ou d'obésité les plus élevés chez les adolescents ont été observés en 2006, soit 29 % pour les garçons de 8e année et 22 % pour les filles de 6e année. Dans l'ensemble, selon l'IMC calculé à partir des données autodéclarées, le pourcentage de garçons à souffrir d'embonpoint ou d'obésité est plus élevé. Il n'existe aucune corrélation claire entre l'âge et un IMC élevé.

Figure 8.1 : Garçons classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'IMC (%)

Figure 8.1 : Garçons classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'IMC
Texte équivalent - Figure 8.1

La Figure 8.1 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'indice de masse corporelle, l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les garçons de 6e année, 20 % étaient classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC par comparaison avec 25 % en 2006 et 27 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 25 % étaient classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC en 2002 par comparaison avec 29 % en 2006 et 23 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 28 % étaient classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC en 2002 par comparaison avec 26 % en 2006 et 26 % en 2010.

Figure 8.2 : Filles classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'IMC

Figure 8.2 : Filles classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'IMC
Texte équivalent - Figure 8.2

La Figure 8.2 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon l'indice de masse corporelle, l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les filles de 6e année, 15 % étaient classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC par comparaison avec 22 % en 2006 et 17 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 13 % étaient classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC en 2002 par comparaison avec 17 % en 2006 et 17 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 18 % étaient classées comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC en 2002 par comparaison avec 15 % en 2006 et 16 % en 2010.

En 2010, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé, de la Promotion de la santé et du Mode de vie sain ont mis sur pied et approuvé une initiative appelée Freiner l'obésité juvénile : Cadre d'action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé. Cette initiative vise à réduire la prévalence de l'obésité juvénile, en faisant de cette question une priorité collective d'intervention, en s'appuyant sur trois priorités stratégiques principales :

  • S'assurer que les environnements sociaux et physiques où les enfants vivent, jouent et apprennent soutiennent davantage l'activité physique et une saine alimentation.
  • Reconnaître le risque de surpoids et d'obésité chez les enfants et s'y attaquer rapidement.
  • Chercher des moyens d'augmenter la disponibilité des aliments nutritifs et l'accès à ces aliments, et de diminuer la commercialisation d'aliments et de boissons à forte teneur en gras, en sucre ou en sodium visant les enfants.

L'un des premiers projets de cette initiative était la réalisation d'une stratégie de mobilisation appelée Notre santé, notre avenir - Dialogue national sur le poids santé, laquelle a été créée dans le but de : 1) informer les Canadiens de la gravité du problème; 2) sensibiliser la population aux facteurs qui contribuent au surpoids chez les jeunes; 3) amorcer une discussion sur le sujet; 4) faciliter l'engagement à prendre des mesures visant à appuyer le poids santé chez les jeunes.

(Agence de la santé publique du Canada, 2013a; Agence de la santé publique du Canada, 2013b)

À l'échelle provinciale et territoriale, les gouvernements ont aussi créé et mis en œuvre leurs propres stratégies et initiatives pour prévenir et réduire l'obésité chez les jeunes. Il s'agit, notamment, de la Childhood Obesity Prevention Strategy, lancée en 2012 en Nouvelle-Écosse, et de la stratégie globale de lutte contre l'obésité de l'Ontario, lancée en 2010.

(Jeunes en forme Canada, 2012)

Image corporelle et pratiques employées pour perdre du poids

Comme le montrent les figures 8.3 et 8.4, la proportion de jeunes qui perçoivent leur corps comme étant assez bien est restée presque constante (plus ou moins 3 %) entre 2002 et 2010. Comparativement aux filles, les garçons déclarent systématiquement un niveau de satisfaction corporelle légèrement plus élevé. La majorité des jeunes sont satisfaits de leur taille.

Figure 8.3 : Garçons ayant déclaré que leur corps est assez bien (%)

Figure 8.3 : Garçons ayant déclaré que leur corps est assez bien
Texte équivalent - Figure 8.3

La Figure 8.3 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré que leur corps est assez bien, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les garçons de 6e année, 65 % avaient déclaré que leur corps était assez bien par comparaison avec 64 % en 2006 et 62 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 59 % avaient déclaré que leur corps était assez bien en 2002 par comparaison avec 56 % en 2006 et 57 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 54 % avaient déclaré que leur corps était assez bien en 2002 par comparaison avec 53 % en 2006 et 53 % en 2010.

Figure 8.4 : Filles ayant déclaré que leur corps est assez bien (%)

Figure 8.4 : Filles ayant déclaré que leur corps est assez bien
Texte équivalent - Figure 8.4

La Figure 8.4 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré que leur corps est assez bien, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les filles de 6e année, 63 % avaient déclaré que leur corps était assez bien par comparaison avec 63 % en 2006 et 60 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 53 % avaient déclaré que leur corps était assez bien en 2002 par comparaison avec 53 % en 2006 et 53 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 49 % avaient déclaré que leur corps était assez bien en 2002 par comparaison avec 50 % en 2006 et 52 % en 2010.

Comme pour les tendances relatives à l'embonpoint et à l'obésité (figures 8.5 et 8.6), on remarque, au fil des enquêtes, certains cas où les pourcentages sont stables, et d'autres, où de légères fluctuations sont observées, relativement aux élèves qui essaient de perdre du poids. Entre 2002 et 2010, la proportion de garçons de 8e année, de garçons de 10e année et de filles de 6e année qui ont déclaré être au régime ou faire quelque chose pour perdre du poids est restée relativement stable (plus ou moins 2 %). Dans le cas des garçons de 6e année et des filles de 8e année, l'Enquête de 2006 a révélé un pic en fait d'efforts pour perdre du poids, qui était de 13 % et de 22 %, respectivement. Bien que le pourcentage de filles de 10e année qui tentent de perdre du poids ait diminué de 8 % depuis 2002, ce groupe exprime encore les niveaux les plus élevés dans l'Enquête de 2010. Alors que chez les garçons, les efforts pour perdre du poids demeurent stables, peu importe leur âge, chez les filles, ce comportement se manifeste davantage en fonction de l'âge. Par exemple, l'Enquête de 2010 révèle un écart de 10 % entre les filles de 6e année et les filles de 10e année en ce qui a trait aux efforts pour perdre du poids.

Figure 8.5 : Garçons ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids (%)

Figure 8.5 : Garçons ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids
Texte équivalent - Figure 8.5

La Figure 8.5 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les garçons de 6e année, 8 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids par comparaison avec 13 % en 2006 et 11 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 8 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids en 2002 par comparaison avec 10 % en 2006 et 8 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 9 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids en 2002 par comparaison avec 9 % en 2006 et 9 % en 2010.

Figure 8.6 : Filles ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids (%)

Figure 8.6 : Filles ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids
Texte équivalent - Figure 8.6

La Figure 8.6 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique démontre que, en 2002, chez les filles de 6e année, 10 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids par comparaison avec 12 % en 2006 et 11 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 21 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids en 2002 par comparaison avec 22 % en 2006 et 16 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 29 % avaient déclaré suivre un régime ou faire quelque chose pour perdre du poids en 2002 par comparaison avec 25 % en 2006 et 21 % en 2010.

Créée en 2007, la Commission de la santé mentale du Canada était chargée de présenter, au gouvernement du Canada, des recommandations en matière de santé mentale sur une période de 10 ans. Comme en témoigne le rapport intitulé Changer les orientations, changer des vies : Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, la Commission admet l'importance de reconnaître les problèmes de santé mentale chez les jeunes et les enfants, y compris les troubles alimentaires.

(Commission de la santé mentale du Canada, 2012)

Résumé et implications

Le poids santé chez les jeunes est reconnu comme un problème mondial, comme il a été souligné au Forum de 2009 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la réunion technique sur les Stratégies de prévention de l'obésité de l'enfant dans la population (Organisation mondiale de la Santé, 2010). La plus récente Enquête HBSC a révélé qu'un garçon sur quatre et une fille sur six font de l'embonpoint ou sont obèses, d'après leur IMC. Depuis l'Enquête de 2002, cette proportion est demeurée stable. Durant cette période, des politiques et des initiatives créées dans le but d'encourager l'activité physique et de saines habitudes alimentaires, ainsi que pour réduire les habitudes sédentaires (Walters, Holloman, Blomquist et Bollier, 2003), ont été mises sur pied. Toutefois, on a constaté récemment qu'il est nécessaire d'établir des politiques et des initiatives propres à l'obésité.

L'initiative Freiner l'obésité juvénile : Cadre d'action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé, lancée en 2010, fait précisément de la question de l'excès de poids chez les jeunes une priorité collective d'intervention et s'est donnée comme objectif de mesurer de façon continue l'efficacité de ses trois stratégies, et d'en faire rapport. En outre, le financement fédéral, accordé par l'intermédiaire des stratégies d'intervention intitulées Atteinte du poids santé dans les collectivités du Canada (phase de 2011) et La gestion de l'obésité dans tout le cycle de vie : une démarche d'interventions, donne aux collectivités l'aide financière nécessaire pour mettre en œuvre ces stratégies (Agence de la santé publique du Canada, 2010). Ces plans d'action locaux peuvent conduire à des améliorations notables sur le plan du poids santé car ils cadrent avec la réalité de la collectivité locale et reconnaissent la diversité au sein de populations particulières. Parallèlement, notre connaissance des besoins particuliers des individus et des solutions possibles pour s'attaquer au problème de l'obésité, comme le montre Notre santé, notre avenir - Dialogue national sur le poids santé - Rapport sur le dialogue, publié en 2011, pourrait augmenter l'efficacité des stratégies futures en matière de poids santé. Les résultats de la dernière Enquête HBSC donnent à penser que la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les jeunes se serait stabilisée. À cet égard, grâce aux plus récentes politiques et initiatives, nous devrions commencer à observer une avancée vers l'atteinte du poids santé.

L'image corporelle et les pratiques employées pour perdre du poids sont aussi demeurées relativement stables au fil du temps, malgré de légères fluctuations par rapport aux pratiques pour perdre du poids. Dans l'ensemble, la majorité des élèves au pays se disent satisfaits de leur corps. Les filles plus âgées montrent une tendance plus élevée à tenter de perdre du poids, avec un pourcentage de deux fois supérieur à celui des garçons de la même année d'études. Cette constatation est notable, lorsque l'on sait que les garçons sont plus nombreux que les filles à être classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité. À l'heure actuelle, aucune politique ou initiative ne porte précisément sur l'acquisition d'une image corporelle positive. Néanmoins, les politiques en place afin de promouvoir l'adoption de saines habitudes pour le maintien d'un poids santé, mettent l'accent sur la santé et non sur le contrôle du poids ou l'apparence. Ces deux éléments favoriseraient une image corporelle négative (Institut canadien d'information sur la santé [ICIS], 2003). Par ailleurs, la Commission de la santé mentale du Canada reconnaît l'importance de la maladie mentale chez les jeunes, y compris le rôle d'une image corporelle négative, qui peuvent conduire à d'autres problèmes de santé, comme l'anxiété et les troubles alimentaires (Leitch, 2007).

Références

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Chapitre 9 : Consommation de drogues et autres comportements à risque

par Heather Coe

Pourquoi importe-t-il de tenir compte des comportements à risque sur le plan de la santé?

L'adolescence est une période déterminante pour l'adoption de comportements sains et d'habitudes liées à la santé. Pour beaucoup de jeunes, c'est aussi une période d'exploration et de découverte (Harris, Duncan et Boisjoly, 2002). L'augmentation de leur autonomie, la pression à l'uniformité et le désir de repousser les limites de l'autorité parentale amènent de nombreux adolescents à faire l'expérience du tabac, de l'alcool, des drogues et d'autres comportements à risque (Chassin, Pitts et Prost, 2002; Harris et coll., 2002; Santé Canada, 2010). Alors que certains jeunes posent ces gestes simplement pour en tenter l'expérience, d'autres consomment des drogues pour gérer leur stress ou soulager les symptômes de troubles chroniques de santé physique et mentale (Saewyc, 2007). Un usage occasionnel ou même fréquent peut s'ensuivre, ce qui peut constituer une menace importante pour la santé et le bien-être de ces adolescents. Par exemple, la consommation abusive peut entraîner des problèmes de santé comme l'obésité et l'hypertension artérielle (Oesterle et coll., 2004) et augmenter le risque de nouveaux abus à l'âge adulte (D'Amico et coll., 2005). De plus, ces adolescents risquent de subir les conséquences négatives associées aux décisions prises sous l'influence de l'alcool ou de drogues, comme les blessures attribuables à la conduite d'un véhicule avec facultés affaiblies (Chassin et coll., 2002).

Chez certains adolescents, l'usage de substances à risque tend à se produire parallèlement à d'autres difficultés liées à la santé, comme les problèmes sociaux et affectifs (Elgar, Knight, Worrall et Sherman, 2003), les troubles cognitifs et psychomoteurs (Squeglia, Jacobus et Tapert, 2009) et les difficultés scolaires (Suhrcke et de Paz Nieves, 2011). Par ailleurs, des facteurs de risque -- comme l'exposition à la violence et à de mauvais traitements, la qualité des rapports parents-enfant et du soutien familial, les comportements des camarades, les problèmes scolaires combinés à une perception négative de l'école, des normes sociales qui favorisent une consommation importante d'alcool et d'autres drogues et même l'accessibilité de ces substances -- s'inscrivent dans l'environnement social qui influence la consommation de drogues et l'adoption d'autres comportements à risque par les jeunes (Saewyc, 2007; Simons-Morton et Chen, 2006).

Pour contribuer à minimiser les répercussions négatives de la consommation de drogues et d'autres comportements à risque, les stratégies de prévention doivent tenir compte des besoins de la population adolescente. Ainsi, il est important d'examiner les tendances liées à ces comportements au fil du temps ainsi que d'observer les taux actuels d'adoption de tels comportements chez les jeunes afin de mieux élaborer et adapter les stratégies de prévention.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons les tendances liées à la consommation de drogues et aux comportements à risque chez les jeunes Canadiens. Ces tendances se divisent en trois grandes catégories : 1) le tabagisme; 2) la consommation d'alcool; 3) la consommation de cannabis. Les initiatives politiques et mesures législatives prises à l'égard de l'usage du tabac, de l'alcool et des drogues sont également explorées.

Les Enquêtes HBSC ont permis d'obtenir des rapports sur l'usage quotidien de tabac et la consommation hebdomadaire d'alcool par les jeunes de 6e, 8e et 10e année. Ces rapports portaient en particulier sur la consommation de bière, de vin et de spiritueux. De plus, les taux d'ivresse perçue (le fait d'avoir été « vraiment ivre ») ont été recueillis. Les élèves plus âgés (9e et 10e année) ont indiqué s'ils avaient déjà pris du cannabis.

Tabagisme

L'usage quotidien de tabac a diminué au Canada depuis les années 1990 chez les élèves de 8e et de 10e année et est resté à un bas niveau chez les élèves de 6e année au fil des ans (figures 9.1 et 9.2). Pour les élèves de 8e année, la plus forte baisse a eu lieu entre les cycles d'enquête de 1998 et de 2002 et de légères baisses ont continué d'être observées depuis. La tendance est la même pour les filles de 10e année. La diminution pour les garçons de 10e année est survenue entre les cycles d'enquête de 2002 et de 2006, mais une légère augmentation s'est produite entre 2006 et 2010.

Figure 9.1 : Garçons ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac (%)

Figure 9.1 : Garçons ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac
Texte équivalent - Figure 9.1

La Figure 9.1 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 1 % des garçons de 6e année fumaient chaque jour par comparaison avec 2 % en 1994, 1 % en 1998, 1 % en 2002, 1 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 5 % fumaient chaque jour en 1990 par comparaison avec 6 % en 1994, 8 % en 1998, 4 % en 2002, 2 % en 2006 et 2 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 13 % fumaient chaque jour en 1990 par comparaison avec 16 % en 1994, 15 % en 1998, 15 % en 2002, 4 % en 2006 et 7 % en 2010.

Figure 9.2 : Filles ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac (%)

Figure 9.2 : Filles ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac
Texte équivalent - Figure 9.2

La Figure 9.2 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 1 % des filles de 6e année fumaient chaque jour par comparaison avec 1 % en 1994, 1 % en 1998, 1 % en 2002, 1 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 9 % fumaient chaque jour en 1990 par comparaison avec 9 % en 1994, 8 % en 1998, 5 % en 2002, 4 % en 2006 et 3 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 18 % fumaient chaque jour en 1990 par comparaison avec 21 % en 1994, 21 % en 1998, 11 % en 2002, 6 % en 2006 et 6 % en 2010.

La Loi sur le tabac, adoptée au fédéral en 1997, a pour objet :

  • de protéger la santé des Canadiens compte tenu des preuves établissant, de façon indiscutable, un lien entre l'usage du tabac et de nombreuses maladies débilitantes ou mortelles;
  • de préserver notamment les jeunes des incitations à l'usage du tabac et du tabagisme qui peut en résulter;
  • de protéger la santé des jeunes par la limitation de l'accès au tabac;
  • de mieux sensibiliser la population aux dangers que l'usage du tabac présente pour la santé.

Cette loi fédérale réglemente la fabrication, la vente, l'étiquetage et la promotion des produits du tabac au Canada. Au palier provincial et territorial, la mise en application des lois relatives à l'usage du tabac, en particulier l'interdiction de fumer dans les lieux publics, vise non seulement à améliorer la santé des Canadiens de façon générale, mais également à réduire le tabagisme et à changer les normes sociales concernant cette habitude.

En 1999, une stratégie nationale de contrôle du tabac, appelée Nouvelles orientations pour le contrôle du tabac au Canada : Une stratégie nationale, a été adoptée aux paliers fédéral ainsi que provincial et territorial. Fournissant un cadre d'action, ce document présente cinq orientations stratégiques (les politiques et les lois; l'éducation du public; la responsabilité de l'industrie et la surveillance des produits; la recherche; le renforcement et le soutien de la capacité d'agir) et encourage la collaboration entre les gouvernements et les organismes non gouvernementaux. Sous la direction du Comité de liaison sur la lutte contre le tabagisme, cette stratégie vise quatre objectifs : 1) la prévention (prévenir l'usage du tabac chez les jeunes); 2) l'abandon (encourager et aider les fumeurs à cesser de consommer des produits du tabac); 3) la protection (protéger les Canadiens contre l'exposition à la fumée secondaire); 4) la dénormalisation (éduquer les Canadiens sur les stratégies de marketing de l'industrie du tabac et les effets des produits du tabac sur la santé).

Entré en vigueur en 2011, le Règlement sur l'étiquetage des produits du tabac (cigarettes et petits cigares) (REPT-CPC), un élément de la stratégie visant à réduire la prévalence du tabagisme au Canada, établit les exigences concernant les étiquettes relatives à la santé qui doivent être affichées sur les paquets de cigarettes et de petits cigares. Le REPT-CPC exige l'affichage sur ces paquets :

  • de mises en garde sur la santé couvrant 75 % des faces avant et arrière des paquets;
  • de messages d'information sur la santé à l'intérieur des paquets;
  • d'énoncés sur les émissions toxiques sur le côté des paquets.

(Loi sur le tabac, 1997; Santé Canada, 2007a; 2007b; 2011)

Consommation d'alcool

De façon générale, comme le montrent les figures 9.3 et 9.4, les taux de consommation hebdomadaire de bière chez les jeunes ont constamment varié selon l'âge et le sexe, quelle que soit l'année de l'enquête. La prévalence est demeurée la plus faible chez les filles de 6e année au fil du temps, alors qu'elle a continuellement été la plus forte chez les garçons de 10e année. Bien que les filles de 10e année aient affiché de manière fiable les deuxièmes taux de consommation de bière en importance, ces niveaux sont demeurés relativement bas en comparaison de ceux des garçons de 10e année. Overall, as shown in Figures 9.3 and 9.4, beer consumption rates among youth have consistently differed by age and gender, regardless of survey year. Grade 6 girls have maintained the lowest rates over time, while Grade 10 boys have continuously exhibited the highest prevalence of weekly beer consumption. Although Grade 10 girls have reliably displayed the second highest rates of beer consumption, these levels have remained relatively low compared to Grade 10 boys.

Figure 9.3 : Garçons ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.3 : Garçons ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.3

La Figure 9.3 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 7 % des garçons de 6e année avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine par comparaison avec 4 % en 1994, 2 % en 1998, 4 % en 2002, 2 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 12 % avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 9 % en 1994, 8 % en 1998, 9 % en 2002, 6 % en 2006 et 4 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 30 % avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 22 % en 1994, 18 % en 1998, 27 % en 2002, 18 % en 2006 et 16 % en 2010.

Figure 9.4 : Filles ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.4 : Filles ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.4

La Figure 9.4 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 2 % des filles de 6e année avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine par comparaison avec 1 % en 1994, 1 % en 1998, 1 % en 2002, 1 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 8 % avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 6 % en 1994, 3 % en 1998, 6 % en 2002, 4 % en 2006 et 2 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 19 % avaient déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 14 % en 1994, 10 % en 1998, 9 % en 2002, 8 % en 2006 et 6 % en 2010.

Le pourcentage d'élèves qui ont déclaré boire de la bière au moins une fois par semaine a diminué entre 1990 et 2010. Cette tendance a toutefois été inversée momentanément en 2002, année où la consommation hebdomadaire de bière des garçons de 10e année a atteint un sommet, peut-être en raison du fait que l'enquête avait été menée au printemps. Cette augmentation (également visible dans une moindre mesure chez les garçons de 6e et de 8e année ainsi que les filles de 8e année) est contraire à la tendance à la baisse observée tout au long des années d'enquête. En fait, c'est lors de l'Enquête de 2010 que la consommation de bière a été la moins importante, tous sexes et années d'études confondus : garçons de 6e année - 1 %; filles de 6e année - 1 %; garçons de 8e année - 4 %; filles de 8e année - 2 %; garçons de 10e année - 16 %; filles de 10e année - 6 %.

La consommation de vin chez les jeunes est demeurée faible au cours des années d'enquête et les garçons de 10e année ont constamment affiché les niveaux les plus élevés (figures 9.5 et 9.6). Comme on l'a observé pour la consommation de bière, le nombre d'élèves qui ont déclaré boire du vin au moins une fois par semaine a diminué entre 1990 et 2010, mais une légère hausse des taux a été observée chez les garçons de tous les âges et les filles de 8e année en 2002. De même, les niveaux de consommation de vin les plus faibles, tous sexes et années d'études confondus, se sont dégagés des résultats de l'Enquête de 2010 : garçons de 6e année - 1 %; filles de 6e année - 1 %; garçons de 8e année - 2 %; filles de 8e année - 1 %; garçons de 10e année - 3 %; filles de 10e année - 1 %.

Figure 9.5 : Garçons ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.5 : Garçons ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.5

La Figure 9.5 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 3 % des garçons de 6e année avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine par comparaison avec 2 % en 1994, 1 % en 1998, 3 % en 2002, 2 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 4 % avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 3 % en 1994, 3 % en 1998, 6 % en 2002, 3 % en 2006 et 2 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 6 % avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 5 % en 1994, 5 % en 1998, 6 % en 2002, 5 % en 2006 et 3 % en 2010.

Figure 9.6 : Filles ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.6 : Filles ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.6

La Figure 9.6 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 1 % des filles de 6e année avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine par comparaison avec 2 % en 1994, 1 % en 1998, 1 % en 2002, 1 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 4 % avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 3 % en 1994, 3 % en 1998, 4 % en 2002, 2 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 5 % avaient déclaré consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 3 % en 1994, 3 % en 1998, 3 % en 2002, 3 % en 2006 et 2 % en 2010.

Alors que la consommation de spiritueux par les élèves de 6e année est restée faible tout au long des années d'enquête (figures 9.7 et 9.8), le pourcentage d'élèves de 8e et de 10e année qui ont déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine a fluctué. De façon générale, la consommation de spiritueux chez les élèves de 8e et de 10e année a baissé entre 1990 et 2010, mais, à l'instar de la consommation de bière et de vin, elle a atteint un pic considérable en 2002. Malgré ces variations, les derniers résultats de l'enquête indiquent que 10 % des garçons et des filles de 10e année boivent des spiritueux au moins une fois par semaine. En comparaison de la baisse des taux de consommation de bière et de vin, la consommation de spiritueux en 10e année a très peu varié chez les garçons et n'a aucunement varié chez les filles. En 2010, parmi les formes d'alcool les plus consommées, les spiritueux arrivent au premier rang pour les filles de 10e année et au deuxième rang pour les garçons de 10e année.

Figure 9.7 : Garçons ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.7 : Garçons ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.7

La Figure 9.7 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 2 % des garçons de 6e année avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine par comparaison avec 2 % en 1994, 1 % en 1998, 2 % en 2002, 2 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 7 % avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 4 % en 1994, 5 % en 1998, 11 % en 2002, 4 % en 2006 et 3 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 15 % avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 9 % en 1994, 11 % en 1998, 18 % en 2002, 10 % en 2006 et 10 % en 2010.

Figure 9.8 : Filles ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine (%)

Figure 9.8 : Filles ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 9.8

La Figure 9.8 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 1 % des filles de 6e année avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine par comparaison avec 1 % en 1994, 1 % en 1998, 1 % en 2002, 1 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 5 % avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 3 % en 1994, 3 % en 1998, 10 % en 2002, 4 % en 2006 et 3 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 11 % avaient déclaré consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 8 % en 1994, 9 % en 1998, 15 % en 2002, 9 % en 2006 et 10 % en 2010.

Tableau 9.1 : Élèves de 10e année qui consomment de la bière, du vin et des spiritueux au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et le sexe (%)
  Garçons de 10e année Filles de 10e année
  1990 1994 1998 2002 2006 2010 1990 1994 1998 2002 2006 2010
La bière 30 22 18 27 18 16 19 14 10 9 8 6
Du vin 6 5 5 6 5 3 5 3 3 3 3 2
Des spiritueux 15 9 11 18 10 10 11 8 9 15 9 10
Texte équivalent - Tableau 9.1

Le Tableau 9.1 donne le pourcentage d'élèves de 10e année qui consomment de la bière, du vin et des spiritueux au moins une fois par semaine, selon l'année d'études et le sexe. Le tableau indique que, en 1990, 30 % des garçons et 19 % des filles consommaient de la bière au moins une fois par semaine par comparaison avec 22 % des garçons et 14 % des filles en 1994, 18 % des garçons et 10 % des filles en 1998, 27 % des garçons et 9 % des filles en 2002, 18 % des garçons et 8 % des filles en 2006 ainsi que 16 % des garçons et 6 % des filles en 2010. Pour la même question, le tableau démontre que 6 % des garçons et 5 % des filles consommaient du vin au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 5 % des garçons et 3 % des filles en 1994, 5 % des garçons et 3 % des filles en 1998, 6 % des garçons et 3 % des filles en 2002, 5 % des garçons et 3 % des filles en 2006 ainsi que 3 % des garçons et 2 % des filles en 2010. Pour la même question, le tableau indique que 15 % des garçons et 11 % des filles consommaient des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990 par comparaison avec 9 % des garçons et 8 % des filles en 1994, 11 % des garçons et 9 % des filles en 1998, 18 % des garçons et 15 % des filles en 2002, 10 % des garçons et 9 % des filles en 2006 ainsi que 10 % des garçons et 10 % des filles en 2010.

Entre 1990 et 2010, le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir été « vraiment ivres » à au moins deux reprises dans leur vie a légèrement diminué. Comme l'indiquent les figures 9.9 et 9.10, les taux pour les garçons et les filles ont été équivalents de 1990 à 2010 au sein de la même année d'études. Les élèves de 6e année ont constamment déclaré les plus faibles niveaux d'ivresse perçue, mais les élèves de 10e année ont affiché de manière fiable les niveaux les plus élevés tout au long des années d'enquête. En 2010, 41 % des garçons et 39 % des filles de 10e année ont affirmé avoir été « vraiment ivres » au moins deux fois. Ces pourcentages concernant les élèves de 10e année sont plus de deux fois plus élevés que ceux des élèves de 8e année, qui étaient de 13 % pour les garçons et de 14 % pour les filles.

Figure 9.9 : Garçons ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois (%)

Figure 9.9 : Garçons ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois
Texte équivalent - Figure 9.9

La Figure 9.9 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 7 % des garçons de 6e année avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois par comparaison avec 4 % en 1994, 3 % en 1998, 4 % en 2002, 3 % en 2006 et 2 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 23 % avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois en 1990 par comparaison avec 15 % en 1994, 18 % en 1998, 17 % en 2002, 15 % en 2006 et 13 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 48 % avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois en 1990 par comparaison avec 39 % en 1994, 43 % en 1998, 46 % en 2002, 39 % en 2006 et 41 % en 2010.

Figure 9.10 : Filles ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois (%)

Figure 9.10 : Filles ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois
Texte équivalent - Figure 9.10

La Figure 9.10 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 2 % des filles de 6e année avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois par comparaison avec 2 % en 1994, 2 % en 1998, 2 % en 2002, 2 % en 2006 et 1 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 20 % avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois en 1990 par comparaison avec 15 % en 1994, 14 % en 1998, 16 % en 2002, 16 % en 2006 et 14 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 45 % avaient déclaré avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois en 1990 par comparaison avec 38 % en 1994, 43 % en 1998, 42 % en 2002, 39 % en 2006 et 39 % en 2010.

Établi en 1996, le Code de la publicité radiodiffusée en faveur de boissons alcoolisées du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) interdit aux annonceurs de cibler les personnes n'ayant pas l'âge légal de consommer de l'alcool dans leurs messages publicitaires.

(CRTC, 1996)

Dans le document Réduire les méfaits liés à l'alcool au Canada : Vers une culture de modération (2007), le Groupe de travail sur la Stratégie nationale sur l'alcool présente 41 recommandations pour réduire les méfaits liés à l'alcool et promouvoir une culture de consommation modérée d'alcool au Canada. En 2008, le Comité consultatif sur la Stratégie nationale sur l'alcool -- relevant du Centre canadien de lutte contre les toxicomanies -- a été formé pour mettre en œuvre, surveiller et évaluer ces recommandations.

Les recommandations en vue d'une stratégie nationale sur l'alcool se divisent en quatre champs d'action stratégiques : 1) la promotion de la santé, la prévention et l'éducation; 2) les effets de l'alcool sur la santé et les traitements; 3) l'accessibilité de l'alcool; 4) les collectivités plus sécuritaires. Dans ce rapport, la consommation d'alcool en étant mineur figure au nombre des 12 « habitudes de consommation d'alcool risquées » (p. 8). En conséquence, les programmes de promotion de la santé, de prévention et d'éducation pour les jeunes constituent une composante importante de la Stratégie.

(Centre canadien de lutte contre les toxicomanies, 2013; Groupe de travail sur la Stratégie nationale sur l'alcool, 2007)

Consommation de cannabis

Entre 1990 et 2010, le nombre d'élèves de 10e année qui ont déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis a augmenté (figures 9.11 et 9.12). En 2010, 40 % des garçons et 37 % des filles ont affirmé en avoir déjà consommé. Lorsque l'on compare ces taux à ceux de l'Enquête de 1990, on constate une hausse de 14 % chez les garçons et de 13 % chez les filles. Pour les garçons de 10e année, la consommation de cannabis a atteint un sommet en 2002, affichant un pourcentage de 50 %. Pour les filles de 10e année, les niveaux les plus élevés ont été observés en 1998 et en 2002, soit 41 % et 40 % respectivement1.

En raison de la nécessité d'examiner l'évolution des tendances dans le temps, certaines substances qui ont seulement été incluses récemment dans l'Enquête HBSC, comme l'héroïne et les médicaments d'ordonnance consommés pour obtenir une sensation d'euphorie, ne sont pas décrites dans le présent rapport.

Figure 9.11 : Garçons ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis (%)

Figure 9.11 : Garçons ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis
Texte équivalent - Figure 9.11

La Figure 9.11 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons de 10e année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis, selon l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 26 % des garçons de 10e année avaient fait l'expérimentation du cannabis par comparaison avec 30 % en 1994, 44 % en 1998, 50 % en 2002, 33 % en 2006 et 40 % en 2010.

Figure 9.12 : Filles ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis (%)

Figure 9.12 : Filles ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis
Texte équivalent - Figure 9.12

La Figure 9.12 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles de 10e année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis, selon l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 1990, 24 % des filles de 10e année avaient fait l'expérimentation du cannabis par comparaison avec 27 % en 1994, 41 % en 1998, 40 % en 2002, 34 % en 2006 et 37 % en 2010.

La Stratégie nationale antidrogue (SNA), dont l'objectif global est de contribuer à rendre les collectivités plus sûres et plus saines, est une initiative fédérale visant à prévenir la consommation de drogues illicites, à traiter la dépendance à ces drogues et à lutter contre leur production et leur distribution. Lancée en 2007, cette initiative met l'accent sur les jeunes et comporte trois plans d'action : 1) la prévention (empêcher les jeunes de consommer des drogues illicites en leur faisant prendre conscience des effets dangereux de ces substances); 2) le traitement (appuyer les systèmes et services de traitement et de réadaptation); 3) l'application de la loi (entraver les activités liées aux drogues illicites).

La Stratégie de prévention en toxicomanie chez les jeunes Canadiens, une initiative nationale pilotée par le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) dans le cadre de la SNA, vise à diminuer l'usage de drogues illicites chez les jeunes. Cette stratégie compte trois volets : 1) des normes de prévention chez les jeunes; 2) un consortium des médias/des jeunes; 3) des partenariats durables.

(CCLT, 2012; gouvernement du Canada, 2010; Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, 2012)

Résumé et implications

Depuis la fin des années 1990, il y a eu une baisse de la prévalence du tabagisme chez les adolescents au pays. Ce résultat positif peut refléter des changements dans les normes et les attitudes sociales chez les jeunes autour de l'utilisation des produits du tabac. La mise en œuvre de la Loi sur le tabac en 1997 et des mesures connexes (comme l'interdiction de fumer dans les lieux publics) pourrait marquer le début de cette tendance. De même, le cadre d'action du document Nouvelles orientations pour le contrôle du tabac au Canada : Une stratégie nationale a peut-être aussi influencé la réduction du taux de tabagisme chez les jeunes. À la lumière des efforts collectifs déployés de façon continue par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les organisations non gouvernementales, le caractère collaboratif de cette stratégie nationale de lutte contre le tabagisme pourrait être essentiel au succès de l'initiative et à la capacité d'atteindre les quatre objectifs prioritaires initialement définis dans le cadre (prévention, abandon, protection et dénormalisation).

Tandis que la consommation d'alcool a diminué de façon générale au cours des années d'enquête, les élèves de 10e année ont constamment affiché les taux de consommation de bière, de vin et de spiritueux les plus élevés. La baisse générale de consommation d'alcool peut être attribuable aux efforts de promotion de la santé; néanmoins, les niveaux élevés d'ivresse perçue déclarés par les élèves de 10e année dans l'Enquête de 2010 ainsi que les taux relativement stables de consommation de spiritueux indiquent que des travaux plus poussés sont nécessaires dans ce domaine. Paru en 2007, le document Réduire les méfaits liés à l'alcool au Canada : Vers une culture de modération reconnaît que les programmes de promotion de la santé, de prévention et d'éducation pour les jeunes constituent une composante importante du développement d'une culture de modération (Groupe de travail sur la Stratégie nationale sur l'alcool, 2007).

Bien que les résultats de l'Enquête HBSC indiquent une tendance à la baisse de la consommation de tabac et d'alcool, le taux de consommation de cannabis chez les adolescents au Canada s'est considérablement accru entre 1990 et 1998 et a très peu varié depuis. Les derniers résultats d'enquête indiquent que 40 % des garçons et 37 % des filles de 10e année ont déjà fait l'expérimentation de cette drogue. Ces données peuvent être considérées comme inquiétantes et indiquent que d'autres mesures et initiatives de prévention de la toxicomanie sont nécessaires. Bien qu'aucune initiative ne soit uniquement axée sur la consommation de cannabis, il existe des programmes fédéraux, provinciaux et territoriaux pour soutenir les efforts de prévention de la consommation de substances autres que l'alcool et le tabac. Dans le cadre de la Stratégie de prévention en toxicomanie, le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) a présenté plusieurs Lignes directrices et normes canadiennes (2010a, 2010b et 2011) visant à soutenir les efforts en matière de prévention de la consommation abusive de drogues et à retarder l'âge de la première utilisation. En plus des efforts de la CCLT, il y a des programmes provinciaux et territoriaux qui soutiennent les efforts en matière de réduction des toxicomanies, notamment le Alberta Health Services Community Action on Drugs Use Prevention (2010).

Références

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  • Santé Canada. (2007b). Interdictions de fumer dans les lieux publics par province et territoire. Consulté sur : http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/res/news-nouvelles/ban-interdiction-public-fra.php
  • Santé Canada. (2010). Conservez une vie sans fumée pour vos enfants. Consulté sur : http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/quit-cesser/kids-enfants/index-fra.php
  • Santé Canada. (2011). Loi sur le tabac. Consulté sur : http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/legislation/federal/tobac-tabac-fra.php
  • Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. (2012). Stratégie nationale antidrogue. Consulté sur : http://www.tbs-sct.gc.ca/hidb-bdih/initiative-fra.aspx?Hi=28
  • Simons-Morton, B. et Chen, R.S. (2006). « Over time relationships between early adolescent and peer substance use », Addictive Behaviors, vol. 31, p. 1211-1223.
  • SSqueglia, L.M., Jacobus, J. et Tapert, S.F. (2009). « The influence of substance use on adolescent brain development », Clinical EEG and Neuroscience, vol. 40, p. 31-38.
  • Suhrcke, M. et de Paz Nieves, C. (2011). The impact of health and health behaviours on educational outcomes in high-income countries: A review of the evidence. Copenhague (Danemark), Bureau régional de l'Europe de l'OMS.

Chapitre 10 : La santé sexuelle

par Mary-Anne Reid

Pourquoi l'adoption de comportements sexuels sains est-elle importante?

L'adolescence est une période importante. Elle établit le fondement des habitudes de vie saines, notamment en matière de santé sexuelle, qui s'installeront pour toute une vie. C'est à cette période de la vie que le développement psychosocial est le plus important et que le nombre de jeunes qui ont des relations sexuelles commence à augmenter (MacDonald et coll., 2011). L'éducation sexuelle est nécessaire dans ce groupe d'âge, car les activités sexuelles à risque ont des conséquences considérables. Parmi ces conséquences, mentionnons le VIH et d'autres infections transmises sexuellement (ITS), ainsi que les grossesses précoces et les problèmes de reproduction qui en découlent. Au Canada, certains des taux les plus élevés au chapitre des ITS se trouvent chez les jeunes, ce qui met en évidence l'importance de sensibiliser les jeunes afin de les amener à prendre des décisions éclairées (Agence de la santé publique du Canada [ASPC], 2007).

En outre, les comportements sexuels à risque sont souvent reliés à d'autres comportements à risque, des relations sociales malsaines et des problèmes de santé mentale chez les jeunes (Biglan et coll., 1990; Boislard, Poulin, Kiesner et Dishion, 2009; Elkington, Bauermeister et Zimmerman, 2010). Par exemple, les rapports sexuels sans condom ont été associés au comportement antisocial, au tabagisme et à la consommation de drogues et d'alcool (Biglan et coll., 1990). De plus, chez les jeunes, le contexte social joue un grand rôle en ce qui a trait à la pratique d'activités sexuelles à risque. On a découvert également que les problèmes de comportement chez les jeunes (p. ex. consommation de drogues et d'alcool) et les activités sexuelles à risque (p. ex. ne pas utiliser de condom) sont associés à la fréquentation de groupes de pairs délinquants et à l'absence de pratiques parentales positives (p. ex. surveillance du comportement social) (Boislard et coll., 2009).

La sensibilisation aux conséquences négatives des activités sexuelles à risque peut réduire les dommages pour la santé publique (Kirby, Laris et Rolleri, 2007). Les jeunes qui sont dans des situations à risque élevé (p. ex. les jeunes sans-abri; Marshall et coll., 2009; les jeunes Autochtones; sous-comité sur les initiatives en santé autochtone et Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, 2011) risquent davantage de contracter une ITS et le VIH, et ce pour différentes raisons, notamment l'existence de contraintes socio-économiques, la non-utilisation du condom et la vulnérabilité sur le plan sexuel. En fournissant des ressources et de la sensibilisation aux adolescents, y compris à ceux qui sont dans une situation à risque, on pourrait arriver à retarder l'activité sexuelle et amener les jeunes à adopter davantage des pratiques sexuelles plus sûres (Kirby, Laris et Rolleri, 2007).

Il est important d'observer les tendances associées à l'activité sexuelle chez les jeunes afin de surveiller la portée de l'éducation sexuelle et d'autres initiatives similaires, et leur impact sur le nombre de personnes qui déclarent avoir des pratiques sexuelles sans risque, comme l'abstinence et l'usage du condom. Avec une meilleure compréhension des besoins des jeunes et des facteurs qui peuvent inciter à adopter des comportements à risque, les programmes, les stratégies et les politiques pourraient viser d'abord à aider le mieux possible les jeunes au cours de cette période de la vie axée sur l'apprentissage.

Sur quoi le présent chapitre porte-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons les tendances relatives à l'activité sexuelle chez les élèves de 9e et 10e année, répartis selon le sexe. Les écoles avaient le choix d'inclure ou d'exclure les questions touchant la santé sexuelle. Lorsque l'école retenait ces questions, les élèves avaient à indiquer s'ils avaient déjà eu, ou non, des relations sexuelles avec pénétration, et s'ils avaient utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel. Les politiques et les initiatives gouvernementales concernant la santé sexuelle chez les jeunes sont présentées dans ce chapitre.

Depuis 2002, le nombre d'élèves de 9e et 10e année qui déclarent avoir déjà eu une relation sexuelle a augmenté (figures 10.1 et 10.2). Les enquêtes montrent que la plus forte augmentation au chapitre de l'activité sexuelle déclarée s'observe entre 2006 et 2010, le pourcentage ayant augmenté de 5 % chez les garçons de 9e année, de 6 % chez les garçons de 10e année et de 4 % chez les filles de 10e année. Cette tendance, toutefois, ne s'observe pas chez les filles de 9e année, dont le pourcentage d'activité sexuelle déclarée est demeuré constant tout au long des années d'enquête.

Figure 10.1 : Garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle (%)

Figure 10.1 : Garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle
Texte équivalent - Figure 10.1

La Figure 10.1 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle, pour les années 2002, 2006 et 2010. Le graphique indique que, en 2002, 19 % des garçons de 9e année avaient déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle par comparaison avec 19 % en 2006 et 24 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 27 % avaient déclaré, en 2002, avoir déjà eu une relation sexuelle par comparaison avec 25 % en 2006 et 31 % en 2010.

Figure 10.2 : Filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle (%)

Figure 10.2 : Filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle
Texte équivalent - Figure 10.2

La Figure 10.2 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle, pour les années 2002, 2006 et 2010. Le graphique indique que, en 2002, 17 % des filles de 9e année avaient déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle par comparaison avec 18 % en 2006 et 18 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 25 % avaient déclaré, en 2002, avoir déjà eu une relation sexuelle par comparaison avec 27 % en 2006 et 31 % en 2010.

La Fédération canadienne pour la santé sexuelle (FCSS - anciennement la Fédération pour le planning des naissances du Canada) est un organisme national qui a pour mission d'améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et génésique, à l'éducation, à l'avortement et à la contraception en mettant l'accent sur les services aux jeunes. La FCSS réalise cet objectif en :

  • organisant des campagnes de sensibilisation;
  • fournissant des ressources aux personnes qui jouent le rôle d'éducateur en matière de santé sexuelle;
  • donnant des bourses d'études et des prix aux personnes qui font de la recherche sur la santé sexuelle;
  • travaillant à des projets internationaux, axés sur la défense des droits, visant à améliorer la santé sexuelle et génésique chez les jeunes des pays en développement;
  • rédigeant des énoncés de position au sujet de la santé génésique et des droits liés à la procréation;
  • providing policy advice to key decision-makers, based on nation-wide research.

En fournissant ces services aux jeunes, on augmente les possibilités de sensibilisation et d'éducation et on réduit les risques associés aux activités sexuelles. En rendant ce savoir accessible, la FCSS apporte à la population du pays d'importantes ressources pour les adolescents.

(FCSS, 2012)

Publiées pour la première fois en 1994 par Santé Canada, puis révisées en 2008 par l'Agence de la santé publique du Canada, les Lignes directrices canadiennes pour l'éducation en matière de santé sexuelle visent à fournir à la population de l'information qui s'articule autour de cinq principes directeurs :

  1. Éducation sexuelle accessible à tous les Canadiens.
  2. Création de ressources complètes en éducation à la sexualité.
  3. Étude de l'efficacité des différentes méthodes et stratégies employées pour faire de l'éducation sexuelle auprès des jeunes.
  4. Soutien à la formation et soutien administratif pour les enseignants.
  5. Comment mettre en œuvre de façon appropriée l'éducation à la sexualité (au moyen de la planification de programme, de l'évaluation et du développement social).

L'établissement d'une série de principes aide à procurer aux professionnels de la santé une approche plus unifiée dans le domaine de la santé sexuelle et fournit aux Canadiens des objectifs et une orientation similaires.

(Agence de la santé publique du Canada [ASPC], 2008)

L'usage du condom lors des relations sexuelles déclaré par les jeunes ne suit pas une tendance claire chez les deux sexes. Dans le cas des garçons, la pratique d'activités sexuelles sûres a atteint un sommet en 2006. Il a ensuite décliné rapidement, dans l'Enquête de 2010, pour atteindre des taux inférieurs à ceux du cycle d'enquête initial de 2002 (figure 10.3). Pour ce qui est des filles de 9e année, la pratique d'activités sexuelles sûres a augmenté entre les années d'enquête de 2002 et 2006 et est restée au même niveau, soit 75 %, avant 2010 (figure 10.4). Chez les filles de 10e année, l'utilisation du condom lors d'une relation sexuelle ne change pas et est restée à un taux constant très bas de 69 % depuis l'Enquête de 2002. Dans le dernier cycle d'enquête, près du quart des adolescents interrogés n'avaient pas fait l'usage du condom lors de leur dernier rapport sexuel. The use of condoms in sexual intercourse reported by young people does not follow a clear trend across genders. For boys, safer sex practices peaked in 2006, followed by a steep decline in the 2010 survey to rates lower than those of the initial 2002 survey cycle (Figure 10.3). For Grade 9 girls, safer sex practices increased between the 2002 and 2006 survey years and have remained at this 75% level onwards to 2010 (Figure 10.4). Grade 10 girls do not demonstrate any change in their condom use during sexual intercourse and have remained at a lower constant 69% rate since the 2002 survey. In the last survey cycle, about one-quarter of adolescents surveyed had not used a condom during their last sexual intercourse.

Figure 10.3 : Garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel (%)

Figure 10.3 : Garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel
Texte équivalent - Figure 10.3

La Figure 10.3 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel, pour les années 2002, 2006 et 2010. Le graphique indique que, en 2002, 76 % des garçons de 9e année avaient déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel par comparaison avec 82 % en 2006 et 72 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 76 % avaient déclaré, en 2002, avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel par comparaison avec 80 % en 2006 et 75 % en 2010.

Figure 10.4 : Filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel (%)

Figure 10.4 : Filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel
Texte équivalent - Figure 10.4

La Figure 10.4 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles de 9e et 10e année ayant déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel, pour les années 2002, 2006 et 2010. Le graphique indique que, en 2002, 72 % des filles de 9e année avaient déclaré avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel par comparaison avec 75 % en 2006 et 75 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 69 % avaient déclaré, en 2002, avoir utilisé un condom lors de leur dernier rapport sexuel par comparaison avec 69 % en 2006 et 69 % en 2010.

Étant donné que les jeunes commencent, à l'adolescence, à se connaître sur le plan sexuel, différentes provinces ont fait des efforts particuliers pour créer des ressources positives et instructives d'éducation à la sexualité destinées aux jeunes. Le livre intitulé Sex?--A Healthy Sexuality Resource, publié par le ministère de la Promotion et de la Protection de la santé de la Nouvelle-Écosse, en est un exemple. Cette ressource vise à :

  • fournir de l'information aux jeunes, dans un format facile à lire;
  • fournir des ressources qui traitent de la prise de décision, des agressions sexuelles, des ITS, de la contraception et des pratiques sexuelles sûres.

(Healthy Sexuality Working Group, 2013)

Résumé et implications

Au moment où de plus en plus d'adolescents commencent à être actifs sur le plan sexuel (comme le montrent les données HBSC), l'importance de l'éducation sexuelle ne cesse de croître. En éduquant nos jeunes et en leur donnant accès à des produits et des services qui favorisent l'adoption de pratiques sexuelles saines (p. ex. contraceptifs, information et services de counselling), en particulier aux jeunes qui sont dans des situations à risque élevé (p. ex. jeunes Autochtones et jeunes sans-abri), nous pouvons contribuer à réduire le taux d'ITS ainsi que les conséquences négatives des activités sexuelles à risque. De plus, en faisant de la sensibilisation, nous pouvons accroître, chez les jeunes, les connaissances en matière de santé sexuelle, ce qui peut aider ces derniers à prendre des décisions éclairées par rapport aux relations sexuelles. Les organismes nationaux qui se consacrent principalement à la promotion de la santé sexuelle chez les jeunes devraient être encouragés à cibler le groupe d'âge qui affiche le taux le plus élevé d'ITS.

Des cadres exhaustifs, comme les Lignes directrices canadiennes pour l'éducation en matière de santé sexuelle (2008), pourraient aider les professionnels du domaine de la santé sexuelle à créer un réseau de soutien où les jeunes se sentiront à l'aise et en sécurité pour discuter de sexualité. Autant la FCSS que les Lignes directrices canadiennes pour l'éducation en matière de santé sexuelle s'efforcent d'accroître les connaissances et la sensibilisation aux pratiques sexuelles sûres, et de fournir des ressources aux professionnels qui œuvrent dans ce domaine. Nous espérons que ces initiatives nationales feront diminuer le nombre de jeunes qui ont des activités sexuelles à risque.

Entre la 9e et la 10e année, le nombre de filles qui utilisent le condom (ou qui ont des partenaires qui utilisent le condom) diminue. En rendant accessibles les contraceptifs et en donnant de l'information aux jeunes, la frontière est mince entre ce qui semble encourager les activités sexuelles et des mesures qui réduisent effectivement les risques associés à l'activité sexuelle. Renseigner les adolescents sur les implications des activités sexuelles à risque est important. Ceux-ci seront ainsi mieux informés des problèmes qui peuvent survenir, tout en gardant le droit de prendre leurs propres décisions.

Les initiatives provinciales qui s'adressent aux professionnels du domaine de la santé sexuelle chez les jeunes, comme Sex?--A Healthy Sexuality Resource (Healthy Sexuality Working Group, 2013), sont susceptibles d'aider à promouvoir le bien-être sexuel chez les jeunes. Afin de réduire les problèmes liés aux activités sexuelles à risque, on doit faire, à l'échelle nationale, la promotion de pratiques sexuelles sans risque. Les documents et les organisations mentionnés dans le présent chapitre sont quelques-unes des initiatives canadiennes les plus récentes vouées à la promotion de la santé sexuelle chez les jeunes.

Références

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  • MacDonald, J., Gagnon, A.J., Mitchell, C., Di Meglio, G., Rennick, J.E. et Cox, J. (2011). « Asking to listen: Towards a youth perspective on sexual health education and needs », Sex Education, vol. 11, p. 443-457.
  • Marshall, B.D., Kerr, T., Shoveller, J.A., Montaner, J.S.G. et Wood, E. (2009). « Structural factors associated with an increased risk of HIV and sexually transmitted infection transmission among street involved youth », BMC Public Health, vol. 9(1), p. 1-9. doi:10.1186/147-2458-9-7

Chapitre 11 : L'intimidation et le comportement bagarreur

par Jeffrey MacCormack

Pourquoi les comportements d'intimidation sont-ils importants?

L'intimidation est un problème relationnel. C'est un type de comportement dans lequel on retrouve un déséquilibre du pouvoir, réel ou perçu. Le comportement d'intimidation peut comporter des interactions en face à face (intimidation physique, taquineries) ou des interactions indirectes (cyberintimidation, exclusion; Sécurité publique Canada, 2008).

Pourquoi est-il important de comprendre ce qu'est l'intimidation?

L'intimidation peut avoir des effets profondément négatifs sur les enfants et les jeunes qui en sont victimes. Ceux-ci risquent davantage de souffrir de dépression, d'anxiété, d'une faible estime de soi et d'afficher une tendance à l'agressivité que ceux qui ne sont pas victimes d'intimidation. Par rapport à leurs camarades, les enfants qui sont victimes d'intimidation ont plus souvent de maux d'estomac et de maux de tête, font plus souvent l'école buissonnière, ont plus souvent des comportements d'automutilation et affichent un taux de suicide plus élevé (Olweus, 1993). Malheureusement, ces effets néfastes ne s'arrêtent pas lorsque l'intimidation cesse. Ces conséquences peuvent se répercuter longtemps à l'âge adulte (Farrington et Ttofi, 2011

On observe également des effets néfastes pour les intimidateurs. Les enfants qui intimident à un jeune âge sont plus à risque d'adopter un comportement antisocial, par exemple l'appartenance à des gangs, le harcèlement sexuel et la délinquance plus tard dans leur vie (Farrington et Ttofi, 2011; Pepler, Jiang, Craig et Connolly, 2008). Il existe des liens étroits entre un comportement intimidateur pendant l'enfance et l'activité criminelle à l'âge adulte (Olweus, 1993).

Ceux qui sont victimes d'intimidation et qui intimident également les autres sont ceux qui ont le plus de problèmes. Les effets négatifs de la victimisation sont amplifiés si la personne adopte un comportement d'intimidation. Par rapport à leurs camarades, ces jeunes sont moins nombreux à déclarer un bien-être émotionnel et sont plus nombreux à adopter un comportement antisocial plus tard dans leur vie (Sécurité publique Canada, 2008).

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Dans le présent chapitre, nous examinons les tendances liées à l'intimidation et au comportement bagarreur chez les jeunes Canadiens. Nous examinons les tendances associées aux 1) intimidateurs; 2) victimes d'intimidation; 3) jeunes qui sont à la fois intimidateurs et victimes eux-mêmes d'intimidation. Les politiques provinciales et territoriales portant sur l'intimidation et les écoles sécuritaires sont également explorées.

Lors des enquêtes HBSC, nous avons posé des questions aux enfants d'âge scolaire de 6e, 8e et 10e année à propos de la fréquence de l'intimidation, c.-à-d. le nombre d'élèves qui font de l'intimidation et le nombre d'élèves qui sont victimes d'intimidation. Bien que nous tentions d'éviter la stigmatisation entourant des mots comme « victime » et « intimidateur », il est important de formuler clairement les questions écrites lorsqu'il s'agit d'enquêtes.

Il existe une certaine controverse à propos du seuil approprié permettant de définir l'intimidation. Pour les besoins du présent rapport sur les tendances, une fréquence de comportement de « deux ou trois fois au cours des mois précédents » constitue le seuil minimal pour l'intimidation. Peu importe le seuil choisi, les effets de l'intimidation ont tendance à augmenter avec la fréquence (Solberg et Olweus, 2003).

Victimisation et intimidation

Malgré les écarts entre les sexes observés pour les différents types de comportements d'intimidation (par exemple l'intimidation physique) au fil des années d'enquête, les garçons et les filles ont affiché des niveaux similaires de victimisation (figures 11.1 et 11.2). Pour les deux sexes et dans les trois enquêtes, le pourcentage d'enfants ayant déclaré avoir être victimes d'intimidation était à son plus élevé en 6e année. Pour les garçons et les filles de 6e année, la victimisation déclarée était à son plus élevé en 2006. Pour les garçons et les filles de 8e et de 10e année, les déclarations de victimisation étaient à leur plus bas en 2006.

Figure 11.1 : Garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.1 : Garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.1

La Figure 11.1 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 30 % des garçons de 6e année avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 40 % en 2006 et 34 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 33 % avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 29 % en 2006 et 30 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 28 % avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 20 % en 2006 et 24 % en 2010.

Figure 11.2 : Filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.2 : Filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.2

La Figure 11.2 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 33 % des filles de 6e année avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 35 % en 2006 et 33 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 32 % avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 28 % en 2006 et 33 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 22 % avaient été victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 20 % en 2006 et 24 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 11.3 et 11.4, tout au long des cycles d'enquête, les garçons ont été systématiquement plus nombreux que les filles à déclarer avoir eu un comportement d'intimidation. Le plus grand écart entre les sexes se trouve chez les élèves de 10e année.

Figure 11.3 : Garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.3 : Garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.3

La Figure 11.3 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 21 % des garçons de 6e année avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 18 % en 2006 et 14 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 26 % avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 24 % en 2006 et 22 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 31 % avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 20 % en 2006 et 23 % en 2010.

Figure 11.4 : Filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.4 : Filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.4

La Figure 11.4 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 13 % des filles de 6e année avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 9 % en 2006 et 10 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 19 % avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 17 % en 2006 et 17 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 12 % avaient intimidé d'autres élèves plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 11 % en 2006 et 13 % en 2010.

La fréquence du comportement d'intimidation a diminué pour les garçons entre les années d'enquête de 2002 à 2010. La baisse la plus prononcée s'observe chez les élèves de 6e année (baisse de 7 %). Pour les filles, les niveaux sont demeurés constants au fil des années d'enquête.

Dans l'ensemble, les garçons et les filles de 6e année ont été moins nombreux que les élèves plus âgés à déclarer avoir eu un comportement d'intimidation. La fréquence du comportement d'intimidation chez les garçons était à peu près semblable en 8e et 10e année, mais la fréquence du comportement d'intimidation chez les filles de 8e année était supérieure à celle des filles de 10e année.

Les figures 11.5 et 11.6 représentent le pourcentage de garçons et de filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été eux-mêmes victimes d'intimidation au moins deux ou trois fois au cours des derniers mois. Le fait d'intimider les autres ou d'être victime soi-même d'intimidation est pratiquement sans rapport avec le sexe, l'année d'études ou l'année d'enquête.

Figure 11.5 : Garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.5 : Garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.5

La Figure 11.5 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 10 % des garçons de 6e année avaient intimidé d'autres élèves et avaient été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 12 % en 2006 et 9 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 13 % avaient intimidé d'autres élèves et avaient été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 13 % en 2006 et 11 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 17 % avaient intimidé d'autres élèves et avaient été eux-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 8 % en 2006 et 11 % en 2010.

Figure 11.6 : Filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.6 : Filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.6

La Figure 11.6 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir intimidé d'autres élèves et avoir été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 8 % des filles de 6e année avaient intimidé d'autres élèves et avaient été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 7 % en 2006 et 6 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 9 % avaient intimidé d'autres élèves et avaient été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 9 % en 2006 et 10 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 6 % avaient intimidé d'autres élèves et avaient été elles-mêmes victimes d'intimidation plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 6 % en 2006 et 7 % en 2010.

Types d'intimidation

Les taquineries déplaisantes représentent l'une des formes les plus courantes d'intimidation et, contrairement aux autres formes d'intimidation, les représentants des deux sexes en sont victimes de façon presque égale (figures 11.7 et 11.8). Ce sont les élèves de 6e année qui sont le plus souvent victimes d'intimidation au moyen de taquineries, les élèves de 10e année en étant le moins souvent victimes; la baisse la plus marquée s'observe chez les élèves de 8e et 10e année.

Figure 11.7 : Garçons ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.7 : Garçons ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.7

La Figure 11.7 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 19 % des garçons de 6e année avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 24 % en 2006 et 19 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 20 % avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 19 % en 2006 et 18 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 15 % avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 10 % en 2006 et 12 % en 2010.

Figure 11.8 : Filles ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.8 : Filles ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.8

La Figure 11.8 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 20 % des filles de 6e année avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 19 % en 2006 et 18 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 18 % avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 15 % en 2006 et 17 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 9 % avaient reçu des insultes, fait l'objet de moqueries ou été victimes de taquineries déplaisantes plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 8 % en 2006 et 10 % en 2010.

Comme le démontrent les figures 11.9 et 11.10, plus de garçons que de filles ont déclaré avoir été agressés physiquement. En 2010, par exemple, 11 % des garçons de 6e année ont déclaré avoir été agressés physiquement, par rapport à 6 % des filles de 7e année. En 10e année, 7 % des garçons ont déclaré avoir fait l'objet d'intimidation physique, soit un pourcentage trois fois supérieur à celui des filles (2 %). Tout comme pour les autres types d'intimidation, la fréquence de l'intimidation physique est à son plus élevé en 6e année et diminue graduellement dans les classes des niveaux supérieurs.

Figure 11.9 : Garçons ayant déclaré avoir été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.9 : Garçons ayant déclaré avoir été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.9

La Figure 11.9 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 10 % des garçons de 6e année avaient été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 13 % en 2006 et 11 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 8 % avaient été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 10 % en 2006 et 11 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 9 % avaient été agressés physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 4 % en 2006 et 7 % en 2010.

Figure 11.10 : Filles ayant déclaré avoir été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.10 : Filles ayant déclaré avoir été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.10

La Figure 11.10 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 6 % des filles de 6e année avaient été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 6 % en 2006 et 7 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 3 % avaient été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 4 % en 2006 et 5 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 3 % avaient été agressées physiquement plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 1 % en 2006 et 2 % en 2010.

La fréquence de l'intimidation comportant des allusions sexuelles est demeurée assez constante au cours des trois cycles d'enquête (figures 11.11 et 11.12). Les niveaux d'intimidation de nature sexuelle pour les garçons de 6e année sont plus élevés que ceux des filles de 6e année, alors que l'inverse est vrai pour les élèves de 10e année (sauf en 2002).

Figure 11.11 : Garçons ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.11 : Garçons ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.11

La Figure 11.11 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 11 % des garçons de 6e année avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 11 % en 2006 et 10 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 11 % avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 8 % en 2006 et 9 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 12 % avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 6 % en 2006 et 9 % en 2010.

Figure 11.12 : Filles ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.12 : Filles ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.12

La Figure 11.12 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 7 % des filles de 6e année avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 5 % en 2006 et 7 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 11 % avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 9 % en 2006 et 12 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 9 % avaient déclaré que d'autres élèves ont raconté des blagues ou fait des gestes ou des commentaires de nature sexuelle à leur égard plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 9 % en 2006 et 12 % en 2010.

L'intimidation indirecte désigne autant l'exclusion intentionnelle de groupes ou d'activités par d'autres que la propagation de mensonges ou de fausses rumeurs par d'autres. Comme l'indiquent les figures 11.13 et 11.14, on observe peu d'écarts entre les sexes pour ce qui est des pourcentages liés à l'intimidation indirecte, de même qu'une faible variation au fil des ans. La fréquence de ce type d'intimidation est à son plus élevé chez les élèves de 6e année et à son plus bas chez les élèves de 8e et 10e année. Par exemple, en 2010, 19 % des garçons de 6e année et 21 % des filles de 6e année ont déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte, par rapport à 11 % des garçons de 10e année et 13 % des filles de 10e année.

Figure 11.13 : Garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.13 : Garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.13

La Figure 11.13 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 18 % des garçons de 6e année avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 23 % en 2006 et 19 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 17 % avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 14 % en 2006 et 14 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 12 % avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 9 % en 2006 et 11 % en 2010.

Figure 11.14 : Filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents (%)

Figure 11.14 : Filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.14

La Figure 11.14 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 19 % des filles de 6e année avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents par comparaison avec 21 % en 2006 et 21 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 19 % avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 16 % en 2006 et 19 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 12 % avaient été victimes d'intimidation indirecte plus d'une fois ou deux au cours des mois précédents en 2002 par comparaison avec 10 % en 2006 et 13 % en 2010.

Bagarres

Comme l'illustrent les figures 11.15 et 11.16, la fréquence des bagarres chez les élèves de 6e et 8e année a atteint un sommet en 2006, en particulier chez les filles. La fréquence des bagarres est souvent la plus élevée chez les élèves de 6e année et diminue dans les classes des niveaux supérieurs. Les garçons tendent à déclarer participer à des bagarres deux fois plus souvent que les filles.

Figure 11.15 : Garçons ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents (%)

Figure 11.15 : Garçons ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.15

La Figure 11.15 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de garçons ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 53 % des garçons de 6e année avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents par comparaison avec 64 % en 2006 et 55 % en 2010. Chez les garçons de 8e année, 46 % avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents en 2002 par comparaison avec 53 % en 2006 et 48 % en 2010. Chez les garçons de 10e année, 44 % avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents en 2002 par comparaison avec 45 % en 2006 et 40 % en 2010.

Figure 11.16 : Filles ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents (%)

Figure 11.16 : Filles ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents
Texte équivalent - Figure 11.16

La Figure 11.16 est un graphique linéaire qui représente le pourcentage de filles ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents, selon l'année d'études et l'année d'enquête. Le graphique indique que, en 2002, 24 % des filles de 6e année avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents par comparaison avec 35 % en 2006 et 26 % en 2010. Chez les filles de 8e année, 27 % avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents en 2002 par comparaison avec 33 % en 2006 et 24 % en 2010. Chez les filles de 10e année, 23 % avaient pris part à une bagarre au cours des 12 mois précédents en 2002 par comparaison avec 22 % en 2006 et 18 % en 2010.

Plan d'action national

La Stratégie nationale pour la prévention du crime a été mise sur pied par le gouvernement du Canada pour réduire l'activité criminelle et la victimisation, au moyen d'initiatives de développement social (Sécurité publique Canada, 2008). Cette stratégie a établi que les programmes de lutte contre l'intimidation à l'école constituent l'une de ses priorités pour ses plans de 2002-2003 à 2005-2006. Dans le cadre de l'initiative, la Stratégie nationale pour la prévention du crime visait à rendre accessibles aux intervenants qui en ont besoin les pratiques exemplaires fondées sur des preuves. Dans le rapport sommaire, on recommande la démarche de l'école dans son ensemble (Olweus, 1993), qui comporte une évaluation des besoins, la participation de multiples acteurs, une introduction officielle et une évaluation.

Initiatives provinciales et territoriales

L'éducation et les soins de santé n'étant pas de compétence fédérale, les lois et politiques portant sur l'intimidation ont été créées par les gouvernements provinciaux et territoriaux. Le Québec a adopté la Loi visant à prévenir et à combattre l'intimidation et la violence à l'école (projet de loi no 56), qui modifie la Loi sur l'instruction publique en ajoutant les obligations des intervenants et le sujet de la cyberintimidation. En juin 2012, la Loi pour des écoles tolérantes (projet de loi 13) est entrée en vigueur en Ontario. La Loi pour des écoles tolérantes demande aux écoles de créer des programmes de lutte contre l'intimidation à l'école comprenant des mesures de prévention, des conséquences plus lourdes pour les intimidateurs, ainsi que des programmes faisant la promotion du respect. La nouvelle Education Act de l'Alberta a été adoptée en décembre 2012, entourée d'une certaine controverse à savoir si oui ou non les écoles possèdent l'autorité nécessaire pour suspendre les témoins de l'intimidation. Les différences entre ces mesures prises contre l'intimidation créent la nécessité d'une conversation nationale, par exemple celle démarrée au moyen de PREVNet.

PREVNet

(La promotion des relations et l'élimination de la violence) constitue l'autorité éminente au Canada en matière de prévention de l'intimidation. Au moment de la publication, le réseau de PREVNet comprenait 68 chercheurs provenant de 25 universités, de même que 53 organismes (PREVNet, 2013). Le mandat de PREVNet comprend la production et la diffusion de la recherche; l'intégration de partenariats entre les intervenants (chercheurs, organismes, gouvernements et collectivités); l'initiation de changements politiques et socioéconomiques portant sur la nature du pouvoir et de l'agression dans les relations.

Le financement de PREVNet, accordé tout d'abord en 2006, a été poursuivi jusqu'en 2014.

L'un des éléments importants du mandat de PREVNet est de concevoir des ressources permettant de procéder à une intervention immédiate face à l'intimidation. Toutefois, les solutions à long terme nécessitent la création d'environnements qui sont sécuritaires pour les enfants. Pour créer ces environnements, PREVNet a structuré « quatre piliers » :

  1. L'éducation (utiliser la sensibilisation pour accroître l'engagement et les attitudes positives).
  2. L'évaluation (outils pour évaluer les programmes portant sur l'intimidation et la victimisation).
  3. L'intervention (créer des interventions empiriques).
  4. Les politiques (élaborer des politiques reposant sur les droits des enfants).

Malgré le travail constant de PREVNet, le classement du Canada relatif à la fréquence de l'intimidation/victimisation a chuté par rapport aux autres pays au cours de la dernière décennie (PREVNet, 2013). Ces tendances préoccupantes démontrent la nécessité de programmes de portée nationale, comme ceux initiés par PREVNet.

Résumé et implications

Possiblement en raison de la présence accrue de programmes de prévention de l'intimidation partout au pays, les tendances générales en matière d'intimidation ont affiché une baisse depuis 2002 pour les garçons. Cependant, le nombre de filles qui affichent un comportement d'intimidation est demeuré relativement stable au fil des années d'enquête.

Les taux de victimisation n'ont pas diminué entre les années d'enquête de 2002 à 2010. Sauf quelques foyers de progrès, par exemple pour les garçons de 6e année, dont les pourcentages d'intimidation subie ont diminué (7 %), les taux à l'échelle nationale ne montrent pas de réductions importantes. Par exemple, les taux de victimisation pour les élèves de 8e et 10e année ont légèrement augmenté ou sont demeurés inchangés.

Les différences observées dans les types de comportement d'intimidation et leur fréquence n'ont pas changé au fil du temps. Les garçons font preuve d'intimidation physique et affichent des comportements bagarreurs plus souvent que les filles. Les filles font de l'intimidation indirecte un peu plus souvent que les garçons. Toutefois, les deux sexes affichent des niveaux similaires de victimisation relative aux taquineries déplaisantes. Ces résultats concordent avec les conclusions d'autres chercheurs, selon lesquelles les programmes de lutte contre l'intimidation devraient être conçus à l'aide d'outils adaptés à chaque sexe (Sécurité publique Canada, 2008).

Les taux d'intimidation des élèves de 8e et 10e année sont habituellement plus bas que ceux des élèves de 6e année, mais ils n'ont pas diminué depuis l'Enquête de 2002. Entre 2002 et 2010, les changements observés pour les élèves de 8e et 10e année ont été de légères augmentations ou bien aucun changement.

La prévention de l'intimidation a été abordée au moyen d'une démarche en trois volets. Un plan d'action national a été créé dans le but de rendre accessibles aux intervenants les stratégies fondées sur des preuves. Les provinces et les territoires ont adopté des lois visant à réduire les incidents liés à l'intimidation, trois de ces lois étant illustrées ici. Enfin, la recherche, la politique et la pratique ont été réunies au moyen de l'initiative PREVNet. Ces efforts combinés devraient produire un contexte national au sein duquel nous pourrons voir des réductions de la fréquence de l'intimidation dans les prochaines enquêtes.

Références

  • Alberta Education. (2012). Education Act 2012. Consulté sur : http://www.education.alberta.ca/department/policy/education-act.aspx
  • Assemblée législative de l'Ontario. (2012). Projet de loi 14, Loi de 2012 sur la lutte contre l'intimidation. Consulté sur : http://www.ontla.on.ca/web/bills/bills_detail.do?locale=fr&btnSubmit=go&BillID=2550&isCurrent=&BillStagePrintId=
  • Assemblée nationale du Québec. (2012). Projet de loi no 56 : Loi visant à prévenir et à combattre l'intimidation et la violence à l'école. Consulté sur : http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-56-39-2.html
  • Farrington, D. et Ttofi, M. (2011). « Bullying as a predictor of offending, violence and later life outcomes », Criminal Behavior and Mental Health, vol. 31, p. 90-98.
  • Olweus, D. (1993). Bullying at school: What we know and what we can do, Oxford (Royaume-Uni), Blackwell.
  • Pepler, D., Jiang, D., Craig, W. et Connolly, J. (2008). « Developmental trajectories of bullying and associated factors », Child Development, vol. 79, p. 325-338.
  • PREVNet. (2013). La promotion des relations et l'élimination de la violence. Consulté le 18 mars 2013, sur : http://www.prevnet.ca/fr
  • Sécurité publique Canada. (2008). Programmes de lutte contre l'intimidation en milieu scolaire : résumé. Consulté sur : http://www.securitepublique.gc.ca/res/cp/res/bully_exec-fra.aspx
  • Solberg, M. et Olweus, D. (2003). « Prevalence estimation of school bullying with the Olweus bully/victim questionnaire », Aggressive Behavior, vol. 29, p. 239-268.

Chapitre 12 : Tendances internationales

par John Freeman

L'importance d'étudier les tendances internationales

Les chapitres précédents fournissent de l'information sur la façon dont les adolescents canadiens décrivent leurs contextes, leurs résultats sur la santé et leurs comportements liés à la santé. Toutefois, l'une des forces de l'Enquête HBSC se situe dans la possibilité qu'elle offre d'établir une comparaison entre les pays. Ce faisant, nous pouvons voir non seulement de quelle façon les adolescents canadiens ont vécu leurs contextes et leur santé sur une période de temps prolongée, mais également où ils se situent par rapport aux États-Unis, à l'État d'Israël et à des pays en Europe.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

Le présent chapitre utilise des données publiées antérieurement dans les rapports internationaux HBSC afin d'examiner comment le Canada s'en tire par rapport aux autres pays participant à l'Enquête HBSC. Pour chaque année d'enquête, nous situons les adolescents canadiens dans l'un des quatre quartiles, du premier quartile (supérieur) au quatrième quartile (inférieur). Étant donné que nous nous appuyons sur des rapports publiés, nous ne pouvons décrire qu'un choix limité de questions obligatoires de l'Enquête HBSC. De plus, certaines questions ne sont pas présentées dans tous les rapports internationaux et donc, les tendances débutent à des périodes différentes et comportent parfois des lacunes (le plus souvent dans le cycle d'enquête de 1998). Nous divisons le chapitre en quatre sections : i) santé mentale; ii) contextes de la santé; iii) comportements liés à la santé; iv) sources de réjouissance et sources de préoccupation.

Santé mentale

En accord avec les résultats se rapportant à la satisfaction de vivre à l'échelle nationale (figures 2.9 et 2.10), la satisfaction de vivre des adolescents présentée dans l'Enquête HBSC s'est dégradée comparativement à celle de leurs pairs d'autres pays. Les chiffres de l'Enquête de 2002 au Canada constituent peut-être une anomalie parce qu'ils ont été obtenus plus tard dans l'année scolaire, mais les différences entre 2006 et 2010 ne peuvent être attribuées à la période où l'enquête a été menée. La comparaison en défaveur du Canada est particulièrement évidente pour les filles, qui sont passées du troisième quartile au quartile inférieur pour les filles de 11 et 13 ans entre 2006 et 2010, et du quartile supérieur au troisième quartile pour les filles de 15 ans (figure 12.1).

Figure 12.1 : Élèves canadiens ayant déclaré une satisfaction de vivre élevée

Figure 12.1 : Élèves canadiens ayant déclaré une satisfaction de vivre élevée
Texte équivalent - Figure 12.1

La Figure 12.1 illustre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont indiqué un haut niveau de satisfaction de vivre, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le dernier en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le deuxième en 2010. En 2002 et en 2006, les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile, puis dans le troisième en 2010. En 2002 et en 2006, les filles de 11 ans se situaient dans le troisième quartile, puis dans le dernier en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le dernier en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, dans le premier en 2006 et dans le troisième en 2010.

Contextes de la santé

Malgré le fait que, depuis 1990, les élèves canadiens de tous les groupes d'âge ont affiché une augmentation générale de la facilité de communication avec leur mère et leur père (figures 3.5 à 3.8), leurs pourcentages continuent à être inférieurs à ceux des adolescents du même âge d'autres pays participants, se situant presque toujours dans le troisième quartile ou le quartile inférieur (figures 12.2 et 12.3). En effet, pour les quatre cycles d'enquête présentés (les figures pour 1998 ne sont pas disponibles), les élèves canadiens âgés de 13 ans (garçons et filles) se situaient dans le quartile inférieur pour ce qui est de la facilité à communiquer avec leur mère, alors que les filles canadiennes de 11 ans se situaient constamment dans le quartile inférieur pour ce qui est de la facilité à communiquer avec leur père.

Figure 12.2 : Élèves canadiens ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile de parler à leur mère

Figure 12.2 : Élèves canadiens ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile de parler à leur mère
Texte équivalent - Figure 12.2

La Figure 12.2 montre le classement des élèves canadiens à l'échelle internationale en ce qui a trait à la facilité qu'ils éprouvent à parler à leur mère, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, dans le troisième en 2002 et en 2006, puis dans le dernier en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, dans le troisième en 2002 et en 2006, puis dans le dernier en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998 et en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le dernier en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998 et en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le dernier en 2010.

Figure 12.3 : Élèves canadiens ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile de parler à leur père

Figure 12.3 : Élèves canadiens ayant déclaré qu'ils considèrent cela facile de parler à leur père
Texte équivalent - Figure 12.3

La Figure 12.3 montre le classement des élèves canadiens à l'échelle internationale en ce qui a trait à la facilité qu'ils éprouvent à parler à leur père, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 1998, dans le deuxième en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le dernier en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998 et en 2002, puis dans le troisième en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, puis dans le troisième en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998 et en 2002, puis dans le troisième en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le dernier quartile en 1998 et en 2002, dans le deuxième en 2006 et dans le troisième en 2010.

Les figures 4.1 et 4.2 indiquent que, au fil des années d'enquête, la plupart des adolescents canadiens ont indiqué que leurs professeurs pensaient que leur rendement est bon ou très bon. En outre, comme l'indique la figure 12.4, les garçons canadiens, peu importe l'âge ou l'année d'enquête, se situent dans le deuxième quartile à l'échelle internationale en ce qui a trait à la façon dont ils croient que leurs professeurs considèrent leur travail académique. Les classements relatifs internationaux des filles canadiennes sont même supérieurs, en particulier pour les filles canadiennes âgées de 15 ans, qui se situent systématiquement dans le quartile supérieur.

Figure 12.4 : Élèves canadiens ayant déclaré que leur rendement à l'école était considéré comme bon ou très bon

Figure 12.4 : Élèves canadiens ayant déclaré que leur rendement à l'école était considéré comme bon ou très bon
Texte équivalent - Figure 12.4

La Figure 12.4 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré que leur rendement scolaire était considéré comme bon ou très bon, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, en 2006 et en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002 et en 2006, puis dans le premier en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, dans le premier en 2006 et dans le deuxième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, en 2006 et en 2010.

Même si, pour la durée complète des années d'enquête, moins de la moitié des adolescents canadiens interrogés ont indiqué aimer beaucoup l'école (figures 4.3 et 4.4), ils ont tendance à aimer relativement plus l'école que les adolescents d'autres pays (figure 12.5). En particulier, les garçons et les filles du Canada âgés de 15 ans figurent systématiquement au deuxième quartile (ou mieux). Les élèves des autres groupes ont tendance à se situer dans le deuxième ou le troisième quartile et jamais dans le quartile inférieur.

Figure 12.5 : Élèves canadiens ayant déclaré aimer beaucoup l'école

Figure 12.5 : Élèves canadiens ayant déclaré aimer beaucoup l'école
Texte équivalent - Figure 12.5

La Figure 12.5 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré beaucoup aimer l'école, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 1998 et en 2002, dans le deuxième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le troisième quartile en 1998, dans le deuxième en 2002 et dans le troisième en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1998, dans le troisième en 2002, dans le deuxième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1998, dans le troisième en 2002 et dans le deuxième en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1998 et en 2002, dans le premier quartile en 2006 et dans le deuxième en 2010.

La figure 12.6 indique que les garçons et les filles du Canada déclarent systématiquement éprouver une pression scolaire relativement élevée (par rapport aux garçons et filles d'autres pays participants), affichant une répartition égale entre le premier et le deuxième quartile. Le classement des élèves canadiens n'est pas affecté par l'âge, le sexe ou l'année d'enquête. En outre, les élèves canadiens ont affiché peu de changement au fil des années d'enquête ou selon le sexe, bien que les élèves canadiens plus jeunes présentent des niveaux inférieurs à ceux des élèves plus âgés en ce qui a trait à la pression scolaire (figures 4.5 et 4.6).

Figure 12.6 : Élèves canadiens ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire

Figure 12.6 : Élèves canadiens ayant déclaré éprouver beaucoup de pression à cause du travail scolaire à faire
Texte équivalent - Figure 12.6

La Figure 12.6 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui disaient éprouver de la pression en raison des travaux scolaires, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le premier quartile en 1998, dans le deuxième en 2002, puis dans le premier en 2006 et en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1998, dans le deuxième en 2002 et en 2006, puis dans le premier en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 1998, puis dans le deuxième en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le premier quartile en 1998, dans le deuxième en 2002 et en 2006, puis dans le premier en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1998 et en 2002, puis dans le deuxième en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 1998 et en 2002, puis dans le deuxième en 2006 et en 2010.

En général, les adolescents canadiens aiment plus l'école que leurs pairs internationaux et considèrent que leurs professeurs ont une meilleure perception de leur performance scolaire, mais ils sont relativement moins nombreux que leurs pairs d'autres pays à être d'accord pour dire que leurs camarades de classe sont gentils et prévenants (figure 12.7). En particulier, en 1998 et en 2010, les élèves canadiens se sont classés dans le quartile inférieur pour cinq des six combinaisons âge-sexe. À l'échelle nationale, cependant, au cours des trois plus récentes enquêtes HBSC, une majorité d'élèves canadiens ont déclaré avoir le sentiment que la plupart de leurs camarades de classe étaient gentils et prévenants, ces proportions diminuant légèrement au cours de cette période de temps pour les élèves de 8e et 10e année (figure non indiquée).

Figure 12.7 : Élèves canadiens ayant déclaré être d'accord pour dire que leurs camarades de classe sont gentils et prévenants

Figure 12.7 : Élèves canadiens ayant déclaré être d'accord pour dire que leurs camarades de classe sont gentils et prévenants
Texte équivalent - Figure 12.7

La Figure 12.7 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui convenaient que leurs camarades de classe sont gentils et prévenants, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus positif et le quatrième, le plus négatif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, dans le quatrième en 1998, dans le troisième en 2002 et en 2006, puis dans le quatrième en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, dans le quatrième en 1998, dans le deuxième en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le quatrième en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, dans le quatrième en 1998, dans le deuxième en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le quatrième en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le quatrième quartile en 1994 et en 1998, puis dans le troisième en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, en 1998, en 2002 et en 2006, puis dans le quatrième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, dans le quatrième en 1998, dans le troisième en 2002 et en 2006, puis dans le quatrième en 2010.

Comportements liés à la santé

En 2010, les adolescents canadiens ont affiché des pourcentages supérieurs à ceux de 1994 en ce qui a trait aux blessures nécessitant des soins médicaux (figures 6.1 et 6.2), mais leur classement relatif à l'échelle internationale s'est amélioré durant cette période (figure 12.8). Les trois groupes d'âge de filles et les garçons de 13 et 15 ans se situaient dans le quartile supérieur en 1994 et une fois de plus en 2002 (les données de 1998 ne sont pas disponibles), c'est-à-dire qu'ils se situaient dans la proportion la plus élevée à l'échelle internationale pour ce qui est des blessures nécessitant des soins médicaux, mais en 2010, ils se situaient tous dans le deuxième et le troisième quartile.

Figure 12.8 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir subi au moins une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux

Figure 12.8 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir subi au moins une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux
Texte équivalent - Figure 12.8

La Figure 12.8 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré avoir subi au moins une blessure au cours des 12 derniers mois nécessitant des soins médicaux, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, dans le troisième quartile en 2002, dans le quatrième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1994 et en 2002, puis dans le troisième en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 1994 et en 2002, puis dans le troisième en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le premier quartile en 1994 et en 2002, dans le quatrième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1994 et en 2002 et dans le deuxième en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 1994, en 2002 et en 2006, puis dans le deuxième en 2010.

Comme l'indiquent les figures 7.15 et 7.16, le pourcentage d'élèves ayant déclaré consommer des boissons gazeuses régulières quotidiennement a diminué de façon importante depuis 2002. Les données internationales reflètent la tendance à la baisse chez les Canadiens à l'égard de la consommation quotidienne de boissons gazeuses (figure 12.9). Les jeunes Canadiens commencent à afficher certains des niveaux les plus bas à l'échelle internationale de consommation de boissons gazeuses, tous les groupes âge-sexe se situant dans le quartile inférieur pour 2006 et 2010. En comparaison, en 1998, cinq des six groupes âge-sexe se situaient dans le deuxième quartile pour la consommation de boissons gazeuses.

Figure 12.9 : Élèves canadiens ayant déclaré consommer des boisons gazeuses quotidiennement

Figure 12.9 : Élèves canadiens ayant déclaré consommer des boisons gazeuses quotidiennement
Texte équivalent - Figure 12.9

La Figure 12.9 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré consommer des boissons gazeuses quotidiennement, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, dans le troisième en 2002, puis dans le quatrième en 2006 et en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, dans le troisième en 2002, puis dans le quatrième en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994 et en 2002, puis dans le quatrième en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994 et en 2002, puis dans le quatrième en 2006 et en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, dans le troisième en 2002 et dans le quatrième en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, puis dans le quatrième en 2002, en 2006 et en 2010.

Sur le plan international, les adolescents canadiens ont toujours été dans le quartile supérieur en ce qui a trait à l'embonpoint ou à l'obésité (seuls les résultats pour les élèves de 13 et 15 ans sont présentés à l'échelle internationale; figure 12.10). À l'époque de la plus récente enquête (2010), le Canada se situait au deuxième rang des 39 pays participant à l'Enquête HBSC pour ce qui est de la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les garçons et les filles de 15 ans. En ce qui concerne les garçons et les filles de 13 ans, le Canada se situait au quatrième et au troisième rang, respectivement (figures non indiquées). De même que la position internationale du Canada est demeurée stable, le pourcentage d'élèves canadiens classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité, selon les auto-évaluations de la grandeur et du poids, est demeuré relativement stable au fil du temps (figures 8.1 et 8.2).

Figure 12.10 : Élèves canadiens classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC

Figure 12.10 : Élèves canadiens classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'IMC
Texte équivalent - Figure 12.10

La Figure 12.10 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité selon l'indice de masse corporelle, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 2002. Les filles de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, puis dans le premier en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, en 2006 et en 2010.

Depuis les années 1990, l'usage quotidien du tabac a diminué au Canada chez les élèves de 8e et 10e année (figures 9.1 et 9.2). Ces tendances à la baisse d'usage quotidien du tabac chez les adolescents canadiens se reflètent dans les données internationales. En 1994, au Canada, les garçons et les filles de 13 ans et les filles de 15 ans se situaient dans le quartile supérieur des pays participants, ce qui signifie qu'ils affichaient à l'échelle internationale les pourcentages les plus élevés d'usage du tabac au moins une fois par semaine, alors que les garçons canadiens de 15 ans figuraient au troisième quartile. Au moment de la dernière enquête, les garçons canadiens affichaient les taux les plus bas d'usage hebdomadaire du tabac de tous les pays participants interrogés (garçons de 13 et 15 ans); les filles canadiennes de 13 ans se situaient dans le troisième quartile et les filles de 15 ans dans le quartile inférieur (figure 12.11).

Figure 12.11 : Élèves canadiens ayant déclaré fumer du tabac au moins une fois par semaine

Figure 12.11 : Élèves canadiens ayant déclaré fumer du tabac au moins une fois par semaine
Texte équivalent - Figure 12.11

La Figure 12.11 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré fumer du tabac au moins une fois par semaine, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1994, dans le deuxième en 1998 et dans le quatrième en 2002, en 2006 et en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, puis dans le quatrième en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 1994, dans le deuxième en 1998 et en 2002, dans le quatrième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 1994, dans le deuxième en 1998, puis dans le quatrième en 2002, en 2006 et en 2010.

Entre 1990 et 2010, le pourcentage d'élèves canadiens déclarant avoir été « vraiment ivres » au moins deux fois dans leur vie a diminué légèrement (figures 9.9 et 9.10). En outre, comme le démontre la figure 12.12, peu de choses ont changé au fil du temps dans la comparaison des adolescents canadiens à ceux des autres pays participants. Par exemple, en 1994, 1998 et 2010, tous les groupes d'âge de filles canadiennes se situaient dans le deuxième quartile pour ce qui est de la déclaration relative à l'ivresse. Pour ces trois cycles d'enquête, les garçons se sont systématiquement situés dans les deuxième et troisième quartiles.

Figure 12.12 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir été ivres au moins deux fois

Figure 12.12 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir été ivres au moins deux fois
Texte équivalent - Figure 12.12

La Figure 12.12 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré avoir été ivres au moins deux fois, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 1994, en 1998 et en 2002, dans le deuxième en 2006 et dans le quatrième en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, en 1998, en 2002 et en 2006 et dans le troisième en 2010. Les garçons de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, en 1998 et en 2002, puis dans le troisième en 2006 et en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994 et en 1998, dans le premier en 2002, dans le troisième en 2006 et dans le deuxième en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994 et en 1998, dans le premier en 2002 et en 2006, puis dans le deuxième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 1994, en 1998, en 2002, en 2006 et en 2010.

Les données internationales indiquent de façon constante que les adolescents canadiens ont toujours affiché les taux les plus élevés de consommation de cannabis parmi les consommateurs de cannabis qui l'ont utilisé au moins une fois dans leur vie (figure 12.13; données recueillies seulement pour les élèves de 15 ans). Les filles canadiennes âgées de 15 ans figuraient au premier rang des pays participants en ce qui a trait à la consommation de cannabis en 2006 et en 2010 et au deuxième rang en 2002; quant à eux, les garçons canadiens de 15 ans figuraient au deuxième rang pour les trois cycles d'enquête (figures non indiquées). Par ailleurs, le nombre d'élèves canadiens de 10e année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis a augmenté au fil du temps (figures 9.11 et 9.12). Par exemple, en 2010, 40 % des garçons canadiens et 37 % des filles canadiennes ont déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis.

Figure 12.13 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis

Figure 12.13 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis
Texte équivalent - Figure 12.13

La Figure 12.13 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré avoir déjà consommé du cannabis, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, en 2006 et en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le premier quartile en 2002, en 2006 et en 2010.

Depuis 2002, le nombre d'élèves de 9e et 10e année ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle a augmenté (figures 10.1 et 10.2). Toutefois, durant cette même période de temps, la situation du Canada à l'échelle internationale en ce qui a trait à l'activité sexuelle déclarée est demeurée relativement stable, soit au troisième ou quatrième quartile pour les garçons de 15 ans et au deuxième quartile pour les filles de 15 ans (figure 12.14; données recueillies seulement pour ce groupe d'âge).

Figure 12.14 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle

Figure 12.14 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle
Texte équivalent - Figure 12.14

La Figure 12.14 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré avoir déjà eu une relation sexuelle, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 15 ans se situaient dans le troisième quartile en 2002, dans le quatrième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le deuxième quartile en 2002, en 2006 et en 2010.

Comme l'illustrent les figures 11.15 et 11.16, la fréquence des bagarres pour les élèves de 6e et 8e année a atteint un sommet en 2006, en particulier pour les filles. Ces données se reflètent en quelque sorte dans les statistiques internationales de 2006, où les filles canadiennes se situaient dans le quartile supérieur pour les trois groupes d'âge (figure 12.15).

Figure 12.15 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au moins trois fois au cours des 12 mois précédents

Figure 12.15 : Élèves canadiens ayant déclaré avoir pris part à une bagarre au moins trois fois au cours des 12 mois précédents
Texte équivalent - Figure 12.15

La Figure 12.15 montre le classement à l'échelle internationale des élèves canadiens qui ont déclaré avoir pris part à une bagarre au moins trois fois au cours des 12 mois précédents, en fonction de l'âge, de l'année d'enquête et du sexe. Ce classement est fait en quartiles, le premier étant le plus négatif et le quatrième, le plus positif. Les garçons de 11 ans se situaient dans le quatrième quartile en 2002, dans le deuxième en 2006 et dans le troisième en 2010. Les garçons de 13 ans se situaient dans le quatrième quartile en 2002 et dans le troisième en 2006 et en 2010. In 2002 and 2006, Les garçons de 15 ans se situaient dans le quatrième quartile en 2002 et en 2006, puis dans le troisième en 2010. Les filles de 11 ans se situaient dans le troisième quartile en 2002 et dans le premier en 2006 et en 2010. Les filles de 13 ans se situaient dans le premier quartile en 2002 et en 2006 et dans le troisième en 2010. Les filles de 15 ans se situaient dans le troisième quartile en 2002, dans le premier en 2006 et dans le troisième en 2010.

Sources de réjouissance et sources de préoccupation

Le tableau 12.1 offre un résumé des résultats présentés dans le présent chapitre, les figures internationales correspondantes étant indiquées entre parenthèses. Il y a trois domaines où les Canadiens ont vraiment lieu de se réjouir (perceptions du rendement scolaire, consommation de boissons gazeuses, usage du tabac); trois autres domaines constituent manifestement une source de préoccupation (satisfaction de vivre, embonpoint/obésité, consommation de cannabis). Les dix autres domaines ne peuvent être facilement classifiés comme étant soit une source de réjouissance, soit une source de préoccupation. Les implications de ces tendances internationales, en liaison avec les résultats des chapitres 2 à 11, sont présentées au chapitre 13.

Tableau 12.1 : Sources de réjouissance et sources de préoccupation
Sources de réjouissance Sources de préoccupation Source de réjouissance ou source de préoccupation?
Perceptions du rendement scolaire (figure 12.4) Satisfaction de vivre (figure 12.1) Communication avec la mère (figure 12.2)
Consommation de boissons gazeuses (figure 12.9) Embonpoint/obésité (figure 12.10) Communication avec le père (figure 12.2)
Usage du tabac (figure 12.11) Consommation de cannabis (figure 12.13) Amour de l'école (figure 12.5)
    Pression scolaire (figure 12.6)
    Gentillesse des camarades de classe (figure 12.7)
    Blessures (figure 12.8)
    Ivresse (figure 12.12)
    Relations sexuelles (figure 12.14)
    Bagarres (figure 12.15)

Sources de réjouissance

  1. Perceptions du rendement scolaire : Au fil des années d'enquête, les élèves canadiens ont systématiquement eu l'impression que leurs professeurs jugeaient comme bon ou très bon leur rendement à l'école. Leur pourcentage relatif à cette question est également demeuré élevé à l'échelle internationale, en particulier pour les filles de 15 ans.
  2. Consommation de boissons gazeuses : Depuis 2002, la consommation quotidienne de boissons gazeuses régulières diminue de façon importante chez les adolescents canadiens. Les jeunes Canadiens commencent à afficher certains des niveaux les plus bas de consommation de boissons gazeuses à l'échelle internationale, tous les groupes âge-sexe se situant dans le quartile inférieur en 2006 et en 2010.
  3. Usage du tabac : Depuis les années 1990, l'usage quotidien du tabac a diminué chez les élèves de 8e et 10e année. Au moment de la dernière enquête, les garçons canadiens affichaient les pourcentages d'usage du tabac les plus bas de tous les pays participants interrogés (catégories des 13 et 15 ans); les adolescentes canadiennes de 13 ans se situaient dans le troisième quartile et les filles de 15 ans dans le quartile inférieur.

Sources de préoccupation

  1. Satisfaction de vivre : Les adolescents canadiens ont une très bonne perception de leur rendement scolaire, mais on ne peut pas en dire autant de leur satisfaction de vivre. À l'image des résultats relatifs à la satisfaction de vivre à l'échelle nationale, la satisfaction de vivre des adolescents canadiens déclarée dans l'Enquête HBSC s'est dégradée par rapport à leurs pairs des autres pays. La comparaison en défaveur du Canada est particulièrement évidente pour les filles, qui sont passées du troisième quartile au quartile inférieur pour les âges de 11 et 13 ans entre 2006 et 2010, et du quartile supérieur au troisième quartile pour l'âge de 15 ans.
  2. Embonpoint/obésité : Bien que les adolescents canadiens consomment moins de boissons gazeuses que par le passé, ce qui peut être le fait d'un changement positif dans les habitudes alimentaires, ce changement n'a pas été suivi d'un changement à l'égard de l'embonpoint/obésité. À l'échelle internationale, les adolescents canadiens se situent toujours dans le quartile supérieur pour l'embonpoint et l'obésité. À l'époque de la plus récente enquête (2010), le Canada se classait au deuxième rang des 39 pays participants pour ce qui est de la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les garçons et les filles de 15 ans. En ce qui concerne les garçons et les filles de 13 ans, le Canada figurait au quatrième et au troisième rang, respectivement. Ces classements reflètent les résultats canadiens, qui ont peu changé au fil du temps.
  3. Consommation de cannabis : La baisse de l'usage du tabac chez les jeunes Canadiens constitue, à n'en pas douter, la plus importante source de réjouissance issue des données canadiennes de l'Enquête HBSC pour la durée des années d'enquête; la consommation de cannabis est toutefois devenue une source certaine de préoccupation. Les adolescents canadiens ont systématiquement affiché les pourcentages les plus élevés de consommation de cannabis à l'échelle internationale. Les filles canadiennes âgées de 15 ans figuraient au premier rang des pays participants en ce qui a trait à la consommation de cannabis en 2006 et en 2010 et au deuxième rang en 2002; quant à eux, les garçons canadiens de 15 ans figuraient au deuxième rang pour les trois cycles d'enquête. Lors de la plus récente enquête (2010), 40 % des garçons canadiens de 10e année et 37 % des filles canadiennes de 10e année ont déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis.

Source de réjouissance ou source de préoccupation?

  1. Communication avec les parents : D'une part, la communication avec la mère et avec le père peut être considérée comme étant une source de réjouissance parce qu'une proportion importante des adolescents canadiens considèrent comme facile ou très facile de communiquer avec leur mère et leur père. Cette proportion a augmenté au fil du temps. D'autre part, le Canada ne se classe pas très bien à l'échelle internationale en ce qui concerne cette variable, ce qui constitue une source de préoccupation.
  2. Amour de l'école et gentillesse des camarades de classe : La majorité des adolescents canadiens déclarent ne pas aimer l'école, ce pourcentage ne changeant à peu près pas selon l'année d'enquête. Tout de même, par rapport aux autres pays, les Canadiens ont tendance à aimer l'école dans des proportions relativement élevées. En revanche, la majorité des adolescents canadiens déclarent que leurs camarades de classe sont gentils et prévenants, affichant encore une fois très peu de différences au fil des enquêtes. Malgré tout, par rapport aux autres pays participants, les Canadiens affichent des résultats relativement faibles en ce qui concerne la gentillesse des camarades de classe.
  3. Pression scolaire : Il est difficile de classifier la variable de la pression scolaire comme étant une source de réjouissance ou de préoccupation en raison de la nature de la question. On ne sait pas exactement quelle serait la quantité de pression scolaire optimale pour les résultats scolaires ou bien pour les résultats sur la santé; les pourcentages relativement élevés des adolescents canadiens à l'échelle internationale à ce chapitre peuvent donc être bénéfiques ou néfastes pour ces résultats, et possiblement toucher ceux-ci de manière différente.
  4. Ivresse, relations sexuelles et bagarres : Très peu de choses ont changé pour ces variables au fil des années d'enquête, autant à l'échelle nationale qu'internationale. Il est donc difficile de déterminer si les résultats pour ces trois domaines constituent une source de réjouissance ou bien une source de préoccupation.

Chapitre 13 : Résumé des constatations

par John Freeman

Le présent chapitre fait la synthèse des conclusions décrites dans les 12 chapitres précédents et découlant des cycles de l'Enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), afin d'offrir cinq constatations principales. Ces constatations pourraient s'avérer utiles aux individus intéressés à améliorer la santé et le bien-être des adolescents canadiens. Voici les principales constatations :

  1. La démarche globale qui a contribué à réduire le taux d'usage du tabac chez les adolescents canadiens est un parfait exemple à considérer quant au traitement d'autres problèmes de santé.
  2. L'embonpoint/obésité continue à occuper une place majeure dans la poursuite des efforts consacrés à la santé des adolescents au Canada.
  3. Continuer à appuyer les efforts à lutter contre l'abus de l'alcool et des drogues en portant une attention particulière au cannabis
  4. La santé mentale continue d'être au premier rang des efforts du Canada en matière de santé publique.
  5. Il est important d'écouter ce que les jeunes ont à dire concernant la recherche, les politiques et les programmes qui touchent leur santé.

Constatation no 1 : La démarche globale qui a contribué à réduire le tabagisme chez les adolescents canadiens devrait être adoptée pour le traitement d'autres problèmes de santé.

L'usage du tabac constitue le problème de santé publique où l'on a observé la plus importante amélioration chez les adolescents canadiens au cours des 20 dernières années. Depuis les années 1990, l'usage quotidien du tabac a diminué au Canada pour tous les groupes année d'études-sexe. En 1994, au Canada, les garçons et les filles de 13 ans et les filles de 15 ans se situaient dans le quartile supérieur des pays, ce qui signifie qu'ils affichaient à l'échelle internationale les pourcentages les plus élevés d'usage du tabac au moins une fois par semaine, tandis que les garçons canadiens de 15 ans figuraient au troisième quartile. Au moment de la dernière enquête HBSC, les garçons canadiens affichaient les taux les plus bas d'usage hebdomadaire du tabac de tous les pays participants interrogés (garçons de 13 et 15 ans); les filles canadiennes de 13 ans sont passées au troisième quartile et les filles de 15 ans au quartile inférieur.

Les réductions les plus marquées des taux de tabagisme au Canada se sont produites après l'adoption en 1997 de la Loi sur le tabac du gouvernement fédéral et l'adoption en 1999 du cadre Nouvelles orientations pour le contrôle du tabac au Canada : Une stratégie nationale. Ces efforts ont été accompagnés d'interdictions de fumer dans les lieux publics décrétées par les autorités municipales et provinciales/territoriales, d'une réglementation accrue en ce qui a trait aux pratiques de vente de cigarettes, ainsi que d'une vigilance continue à l'égard de l'interdiction de vente de cigarettes aux adolescents. Grâce aux efforts collectifs continus des gouvernements et des organisations non gouvernementales, cette démarche nationale en matière de tabagisme fondée sur la collaboration a permis au Canada de se rapprocher des objectifs établis dans le cadre stratégique de 1999, soit la prévention, l'abandon, la protection et la dénormalisation. Il s'agit d'un modèle qui pourrait être utilisé pour d'autres préoccupations en matière de santé publique en vue d'obtenir des effets similaires, tout en reconnaissant les différences dans les facteurs de risque et de protection selon les enjeux.

Constatation no 2 : L'embonpoint/obésité continue à occuper une place majeure dans la poursuite des efforts consacrés à la santé des adolescents au Canada.

L'embonpoint/obésité est une source de préoccupation constante pour les élèves canadiens de la 6e à la 10e année. Sur le plan international, les adolescents canadiens ont toujours été dans le quartile supérieur en ce qui a trait à l'embonpoint ou à l'obésité. À l'époque de la plus récente enquête (2010), le Canada se situait au deuxième rang des 39 pays participant à l'Enquête HBSC pour ce qui est de la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les garçons et les filles de 15 ans. En ce qui concerne les garçons et les filles de 13 ans, le Canada se situait au quatrième et au troisième rang, respectivement. Les chiffres pour le Canada ont peu changé au fil du temps.

Des efforts concertés sont actuellement déployés en vue de réduire la proportion d'adolescents canadiens qui sont classés comme souffrant d'embonpoint ou d'obésité. L'initiative Freiner l'obésité juvénile : Cadre d'action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé, lancée en 2010, fait précisément de la question de l'excès de poids chez les jeunes une priorité collective d'intervention et s'est donnée comme objectif de mesurer de façon continue l'efficacité de ses trois stratégies (Agence de la santé publique du Canada [ASPC], 2013a). Le financement fédéral, accordé par l'intermédiaire des stratégies d'intervention de 2011 intitulées Atteinte du poids santé dans les collectivités du Canada et La gestion de l'obésité dans tout le cycle de vie : une démarche d'interventions, donne aux collectivités l'aide financière nécessaire pour mettre en œuvre ces stratégies (ASPC, 2010). Parallèlement, notre connaissance des besoins particuliers des individus et des solutions possibles pour s'attaquer au problème de l'obésité, comme le montre Notre santé, notre avenir - Dialogue national sur le poids santé - Rapport sur le dialogue, publié en 2011, pourrait augmenter l'efficacité des stratégies futures en matière de poids santé (ASPC, 2013b).

Constatation no 3 : Continuer à appuyer les efforts à lutter contre l'abus de l'alcool et des drogues en portant une attention particulière au cannabis

Historiquement, l'Enquête HBSC measurait le cannabis comme un indicateur d'abus de substance. Les adolescents canadiens ont constamment affiché les taux les plus élevés de consommation de cannabis à l'échelle internationale. Les filles canadiennes âgées de 15 ans figuraient au premier rang des pays participants en ce qui a trait à la consommation de cannabis en 2006 et en 2010 et au deuxième rang en 2002; quant à eux, les garçons canadiens de 15 ans figuraient au deuxième rang pour les trois cycles d'enquête. Au cours de la plus récente enquête (2010), 40 % des garçons canadiens et 37 % des filles canadiennes ont déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis. Bien qu'aucune initiative ne soit uniquement axée sur la consommation de cannabis, il existe des programmes pour soutenir les efforts de prévention de la consommation de substances autres que l'alcool et le tabac. Présentés dans le cadre de la stratégie de réduction de la consommation de drogues chez les jeunes Canadiens du Centre canadien de lutte contre les toxicomanies, les documents Consolider nos forces : Normes canadiennes de prévention de l'abus de substances en milieu scolaire (2010a), Développer nos habiletés: Lignes directrices canadiennes pour les programmes de prévention de l'abus de substances axés sur les habiletés familiales (2011) et L'union fait la force : Normes canadiennes de prévention de l'abus de substances en milieu communautaire (2010b) visent à soutenir les efforts, nouveaux et existants, en matière de prévention de la consommation abusive de drogues, notamment à retarder l'âge de la première utilisation. Les résultats de ces programmes devraient être rapportés dans le prochain cycle de l'Enquête HBSC.

Constatation no 4 : La santé mentale continue d'être au premier rang des efforts du Canada en matière de santé publique.

La fréquence des déclarations de bien-être des jeunes Canadiens dans l'Enquête HBSC est en baisse depuis le début des cycles d'enquête, alors que les autres indices de santé mentale sont demeurés relativement stables. Par exemple, en accord avec les résultats se rapportant à la satisfaction de vivre à l'échelle nationale, la satisfaction de vivre des adolescents canadiens présentée dans l'Enquête HBSC s'est dégradée comparativement à celle de leurs pairs d'autres pays. Les chiffres de l'Enquête de 2002 au Canada constituent peut-être une anomalie parce qu'ils ont été obtenus plus tard dans l'année scolaire, mais les différences entre 2006 et 2010 ne peuvent être attribuées à la période où l'enquête a été menée. La comparaison en défaveur du Canada est particulièrement évidente pour les filles, qui sont passées entre 2006 et 2010 du troisième quartile au quartile inférieur pour les filles de 11 et 13 ans, et du quartile supérieur au troisième quartile pour les filles de 15 ans.

En 2008, la sensibilisation croissante face à la santé mentale au Canada et des préoccupations à l'égard de celle-ci ont incité le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie à créer la Commission de la santé mentale du Canada. Entre autres initiatives, la Commission de la santé mentale du Canada est allée de l'avant en 2010 et a élaboré une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, qui comporte un document-cadre, Evergreen, axé sur la santé mentale des enfants et des jeunes (Kutcher et McLuckie, 2010). En outre, dans la dernière année, il a été proposé dans le Plan d'action économique de 2012 pour le Canada d'accorder 5,2 millions de dollars en 2012-2013 pour soutenir le Réseau canadien de recherche et d'intervention sur la dépression (gouvernement du Canada, 2012). L'objectif était d'axer la recherche sur des outils de diagnostic et de traitement plus efficaces, de même que d'améliorer la vie des personnes qui n'ont pas une bonne santé mentale. Par ailleurs, en 2009, à la suite de discussions portant sur le sujet du prochain rapport national de l'Enquête HBSC, les chercheurs, décideurs et intervenants ont conclu qu'il fallait mettre l'accent sur la santé mentale, étant donné que ce sujet représentait une préoccupation importante pour tous les intervenants (Freeman, King et Pickett, 2011).

Toutefois, étant donné que la promotion d'une santé mentale positive en est encore à ses débuts, l'influence de ces démarches sur la santé mentale des élèves de la 6e à la 10e année ne se fera sentir que dans les prochaines années.

Constatation no 5 : Il est important d'écouter ce que les jeunes ont à dire concernant la recherche, les politiques et les programmes qui touchent leur santé.

Lors de l'examen des tendances au fil des ans, il est devenu évident que les données de l'Enquête HBSC offraient une information abondante sur la façon dont les jeunes vivaient leurs contextes, leur santé et adoptaient des comportements liés à la santé au Canada. Toute cette information est d'une valeur inestimable, mais elle devrait être accompagnée d'une possibilité pour les jeunes de fournir un contexte, en reconnaissant que les jeunes peuvent nous en apprendre beaucoup sur les raisons pour lesquelles ils font ce qu'ils font, dans la mesure où nous sommes prêts à les écouter.

Ce point de vue est conforme à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, dont l'article 12 stipule que lorsque des adultes prennent des décisions qui touchent les enfants, les enfants ont le droit de dire ce qu'ils pensent qu'il devrait se passer et il faut tenir compte de leurs opinions. La Convention encourage les adultes à écouter les opinions des enfants et à les faire participer à la prise de décision; toutefois l'autorité des enfants ne doit pas avoir préséance sur celle des adultes (en anglais seulement). Cette convention est essentielle pour comprendre la valeur élevée accordée à la participation des jeunes aux enjeux de santé publique, tel qu'énoncé dans le Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2011.

Lors de la diffusion du plus récent rapport national de l'Enquête HBSC, reconnaissant non seulement les droits de l'enfant mais également les avantages pour les adultes découlant de cette façon de procéder, les chercheurs canadiens de l'Enquête HBSC et les partenaires de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) ont travaillé avec la Commission des étudiants du Canada, organisme de renommée nationale dévoué à l'engagement des jeunes, afin de s'assurer que les voix des jeunes seraient représentées dans le rapport final. Par ailleurs, en mars 2011, l'ASPC a collaboré avec la Commission des étudiants afin d'inclure un élément portant sur le rapport de 2011 de l'administrateur en chef de la santé publique, intitulé Jeunes et jeunes adultes - En période de transition, lors de la conférence pour les jeunes « Unis pour agir », qui a eu lieu à Ottawa et qui a rassemblé plus de 400 participants âgés de 12 à 29 ans. Ces exemples canadiens de collaboration ont fait progresser le réseau international HBSC, qui est allé jusqu'à inclure un forum de mobilisation des jeunes lors de la rencontre internationale HBSC au mois de juin 2013 en Écosse.

Références

  • Agence de la santé publique du Canada [ASPC] (2010). Demande de soumissions : Atteinte du poids santé dans les collectivités du Canada. Consulté sur : http://www.phac-aspc.gc.ca/ph-sp/fund-fonds/ahwcc-apscc-fra.php
  • Agence de la santé publique du Canada [ASPC] (2012). Le Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2011. Consulté sur : http://www.phac-aspc.gc.ca/cphorsphc-respcacsp/2011/index-fra.php
  • Agence de la santé publique du Canada [ASPC] (2013a). Freiner l'obésité juvénile - Cadre d'action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé. Consulté sur : http://www.phac-aspc.gc.ca/hp-ps/hl-mvs/framework-cadre/pdf/ccofw-fra.pdf
  • Agence de la santé publique du Canada [ASPC] (2013b). Notre santé, notre avenir : Dialogue national sur le poids santé. Consulté sur : http://www.phac-aspc.gc.ca/hp-ps/hl-mvs/ohof-nsna/assets/pdf/ohof-nsna-fra.pdf
  • Centre canadien de lutte contre les toxicomanies [CCLT] (2010a). Consolider nos forces : Normes canadiennes de prévention de l'abus de substances en milieu scolaire. Ottawa (Ontario), Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.
  • Centre canadien de lutte contre les toxicomanies [CCLT] (2010b). L'union fait la force : Normes canadiennes de prévention de l'abus de substances en milieu communautaire. Ottawa (Ontario), Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.
  • Centre canadien de lutte contre les toxicomanies [CCLT] (2011). Développer nos habiletés : Lignes directrices canadiennes pour les programmes de prévention de l'abus de substances axés sur les habiletés familiales. Ottawa (Ontario), Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.
  • Freeman, J.G., King, M. et Pickett, W. (dir.) (2011). La santé des jeunes Canadiens : un accent sur la santé mentale. Ottawa (Ontario), Agence de la santé publique du Canada.
  • Gouvernement du Canada (2012). Le budget de 2012. Consulté sur : http://www.budget.canada.ca/2012/splash.html
  • Kutcher, S. et McLuckie, A. pour le Comité consultatif sur les enfants et les jeunes, Commission de la santé mentale du Canada (2010). Evergreen : Document-cadre en matière de santé mentale des enfants et des adolescents au Canada. Calgary (Alberta), Commission de la santé mentale du Canada.
  • McCart, S. et Khanna, N. pour la Commission des étudiants du Canada (2011). Un modèle d'engagement des jeunes dans la création de politiques et de programmes éclairés par des preuves. Consulté sur : http://www.studentscommission.ca/hbsc_site/fre/resources/HBSC_ReportFINAL_f150.pdf
  • UNICEF (2005). FACT SHEET: A summary of the rights under the Convention on the Rights of the Child. Consulté sur : http://www.unicef.org/crc/files/Rights_overview.pdf

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