Rapport annuel 2010 du Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA)

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Rapport annuel 2010 du Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens

Le Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA) permet le suivi de certaines bactéries qui résident dans le tractus intestinal des humains et des animaux afin de comprendre les tendances en matière d'utilisation des antimicrobiens et de la résistance à ces derniers. Les antimicrobiens sont utilisés pour tuer les bactéries qui peuvent causer des maladies infectieuses. Ces bactéries peuvent développer ou acquérir des mécanismes de résistance à ces médicaments et les rendre moins efficaces ou inefficaces.

Le Rapport annuel du PICRA de 2010 met en lumière le suivi de l'utilisation des antimicrobiens et de la résistance aux antimicrobiens dans le temps et dans différentes régions au Canada. Les renseignements présentés dans le rapport permettent d'aider à orienter les décideurs afin de mieux gérer l'utilisation des antimicrobiens en médecine humaine et vétérinaire. Les points saillants du rapport comprennent des renseignements sur l'utilisation et la résistance aux antimicrobiens chez les humains, les bovins, les poulets, les porcs, les dindes, les chevaux et ainsi que dans les aliments pour animaux.

De façon générale, la résistance aux antimicrobiens considérés comme étant de très haute importance en médecine humaine (Catégorie I), continue à augmenter parmi les bactéries présentes chez les humains, les animaux et dans les aliments. La résistance à ces antimicrobiens d'importance critique était plus commune chez les bactéries présentes dans le poulet que chez celles présentes chez les bovins ou les porcs. L'augmentation du nombre de bactéries résistantes au ceftiofur (un antimicrobien considéré de très haute importance en médecine humaine), qui a été détectée chez des poulets et des humains, a présenté également un intérêt particulier pour la santé publique en 2010. En outre, la résistance aux antimicrobiens hautement importants pour les humains infectés par Salmonella Typhi pendant leurs voyages, a augmenté en 2010, atteignant les niveaux les plus élevés observés depuis le début du programme de surveillance.

En 2010, la quantité totale d'antimicrobiens dispensés par les pharmacies a augmenté de moins de 1 %, ce qui s'est traduit par une légère augmentation (0,2 %) du montant d'argent dépensé à cet égard. Comme pour les années précédentes, les antimicrobiens considérés comme étant de très haute importance en médecine humaine (catégorie I) représentaient 17 % de l'ensemble des antimicrobiens utilisés au Canada. Des écarts entre les taux d'utilisation et les montants d'argent totaux dépensés ont été observés à l'échelle du Canada, le taux d'utilisation le plus élevé ayant été constaté à Terre-Neuve-et-Labrador et les coûts totaux les moins élevés associés à l'achat d'antimicrobiens ayant été enregistrés au Québec.

La quantité totale de médicaments distribués pour la vente par les compagnies pharmaceutiques vétérinaires, en vue de leur utilisation chez les animaux en 2010, a été plus faible qu'en 2006 et 2009. Cependant, ces données ne tiennent pas compte des changements survenus à l'échelle de la population animale canadienne, des changements d'incidence ou de prévalence de maladies ou encore, des changements dans l'utilisation de médicaments de force différente. Pour la surveillance à la ferme, les données sur les pratiques d'utilisation des fermes porcines ont démontré que les antimicrobiens étaient plus communément administrés par les aliments et par injection que par l'eau. Le nombre de fermes utilisant le ceftiofur a légèrement augmenté depuis 2009.

Pour consulter le rapport dans son entier, visitez Publications.gc.ca.

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