Actualités en bref pour maladies infectieuses - le 28 septembre 2012

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada
RMTC Hebdomadaire

Émergence au Moyen-Orient d'un nouveau virus semblable au syndrome respiratoire aigu sévère

Il y a quelques jours, le Royaume-Uni avisait l'Organisation mondiale de la Santé d'un cas de syndrome respiratoire aigu accompagné d'insuffisance rénale. La personne visée avait voyagé en Arabie saoudite et au Qatar. Le patient, un Qatarien âgé de 49 ans, a commencé à manifester des symptômes le 3 septembre 2012; avant le début de sa maladie, il s'était rendu en Arabie saoudite. Le 7 septembre, la personne a été traitée aux soins intensifs à Doha au Qatar et, le 11 septembre, elle a ensuite été transférée au Royaume-Uni par ambulance aérienne. Il s'agit du second patient confirmé ayant contracté ce nouveau coronavirus. Le premier patient, d'Arabie saoudite, est décédé depuis qu'il a contracté le virus. La Health Protection Agency (HPA) du Royaume-Uni a mené des tests de laboratoire et a confirmé l'existence d'un nouveau coronavirus provoquant le syndrome respiratoire aigu. Les symptômes sont une fièvre, la toux, de l'essoufflement et de la difficulté à respirer. La Health Protection Agency a comparé la configuration caractéristique du virus présent chez le Qatarien de 49 ans à celle d'un virus séquencé auparavant par l'Erasmus University Medical Center, aux Pays-Bas. Le dernier virus provenait de tissus pulmonaires d'une personne d'Arabie saoudite de 60 ans présentant un cas différent et décédée plus tôt cette année. Cette comparaison laissait supposer un appariement de 99,5 % et un mésappariement d'un seul nucléotide dans les zones comparées. Les coronavirus sont une famille de virus comprenant les virus causant le syndrome respiratoire aigu sévère et le rhume simple. Il s'agit d'un nouveau coronavirus inconnu, différent des autres repérés auparavant chez l'être humain. Dans les deux cas confirmés, les personnes présentaient une maladie respiratoire sévère, la rendant semblable au syndrome respiratoire aigu sévère, mais non identique.

Source : Medical News Today, 24 septembre 2012 (disponible en anglais seulement)

Les souches du VIH transmises ressemblent souvent au virus de l'infection d'origine chez les hétérosexuels

Selon une nouvelle étude, même si le VIH se diversifie grandement au fil du temps chez les personnes infectées, les souches du virus qui à la longue finissent par se propager par transmission hétérosexuelle ressemblent souvent à la souche du virus qui a infecté au départ le partenaire transmettant le virus. Selon les scientifiques qui ont mené l'étude, il peut être utile de connaître les caractéristiques de ces souches du VIH prépondérantes dans sa transmission en vue de contribuer à faire progresser les efforts visant à prévenir les infections au VIH, particulièrement en ce qui concerne la production d'un vaccin contre le VIH. Cette recherche a été menée conjointement par Andrew D. Redd, Ph. D., membre du personnel scientifique, et par Thomas C. Quinn, médecin, chercheur principal, au Laboratory of Immunoregulation de la National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), chapeauté par les National Institutes of Health. Le Dr Redd et ses collègues ont examiné des séquences génétiques particulières du VIH contenu dans des échantillons de sang recueillis entre 1994 et 2002 et provenant de centaines d'hétérosexuels infectés par le VIH participant à la Rakai Community Cohort Study dans le district de Rakai en Ouganda. Les scientifiques ont découvert une hausse considérable de la diversité génétique du VIH à l'échelle de la population en général chez les personnes infectées pendant la période de 8 ans, et pourtant, le total des modifications génétiques était considérablement plus élevé chez les personnes que parmi la population prise dans son ensemble. Pour expliquer ce phénomène, les scientifiques ont émis l'hypothèse selon laquelle la diversité génétique du VIH au sein de la population était limitée parce que seules certaines souches du virus chez chacune des personnes étaient responsables des transmissions sexuelles subséquentes. Afin de vérifier cette hypothèse, les scientifiques ont examiné le lien génétique des souches de VIH chez 31 couples chez qui était survenue la transmission hétérosexuelle. Grâce à trois analyses de plus en plus complètes, ils ont comparé les souches du VIH chez le partenaire responsable de la transmission à différents points temporels : avant le moment estimé de la transmission du VIH et au moment rapproché de celle-ci, avec la souche présente chez le partenaire nouvellement infecté au moment rapproché de la transmission. Chez 22 des couples, ou 71 % de ceux à l'étude, les souches du virus présentes dans le sang du partenaire nouvellement infecté étaient liées plus étroitement à celles trouvées dans le sang du partenaire responsable de la transmission du virus au point temporel le plus tôt que les souches présentes au moment rapproché de la transmission. Selon le Dr Redd, ces résultats démontrent que dans la transmission hétérosexuelle du VIH, la sélection naturelle fréquente des souches virales provenant des débuts de l'infection du partenaire responsable de la transmission réduit la diversité virale au sein de la population. De plus, chez quatre couples, la souche nouvellement acquise était très semblable ou identique aux variantes particulières découvertes chez le partenaire responsable de la transmission, tant au point temporel le plus tôt qu'au point temporel de la transmission. Les scientifiques ont émis l'hypothèse selon laquelle ces souches de VIH hautement transmissibles présentes au début de l'infection étaient maintenues dans le sang à de faibles niveaux ou séquestrées dans certaines cellules en vue de la transmission future. Des recherches connexes menées par d'autres scientifiques montrent que les souches du VIH découvertes chez les personnes infectées au cours des stades précoces de l'infection se sont peu diversifiées par rapport à la souche responsable de l'infection. Par conséquent, le fait que ces souches de VIH présentes au début de l'infection soient maintenues ou persistent à de faibles niveaux en vue de transmission future laissent supposer qu'elles peuvent comporter un avantage d'évolution leur permettant de franchir la barrière génitale et causer l'infection, en comparaison des souches de VIH qui prédominent plus tard dans l'infection, selon le Dr Redd.

Source : Medical News Today, 24 septembre 2012 (disponible en anglais seulement)

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