ARCHIVÉ - Actualités en bref pour maladies infectieuses - le 16 mars 2012

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada
RMTC Hebdomadaire

Des primates immunisés contre le virus d’Ebola et de Marburg grâce à un traitement immunologique post-exposition

Des scientifiques de l’armée ont démontré pour la première fois que les traitements à base d’anticorps peuvent réussir à protéger les singes des virus mortels d’Ebola et de Marburg. En effet, les animaux étaient complètement immunisés même lorsque le traitement était administré deux jours après l’infection. Il s’agit d’une réalisation d’un traitement expérimental pour ces virus sans précédent. Les filovirus, Ebola et Marburg, sont à l’origine de fièvres hémorragiques avec des taux de létalité humaine qui s’élèvent jusqu’à 90 pour cent. Ils suscitent des préoccupations en matière de santé à l’échelle mondiale et sont considérés comme des agents de menace biologique potentiels. Actuellement, il n’existe pas de vaccins ou de traitements approuvés disponibles pour l’utilisation chez les humains, hissant ainsi la mise au point de tels produits au rang de grande priorité. Dans la première étude, les singes atteints du virus de Marburg ont été traités avec une post-exposition de 15 à 30 minutes aux anticorps, avec des traitements supplémentaires les 4e et 8e jours. Les animaux étaient complètement immunisés et ne présentaient aucun signe de maladie ou des niveaux détectables du virus dans le sang. De plus, tous les singes ont généré une réponse immunitaire au virus de Marburg et ont à nouveau survécu au défi subséquent posé par le virus. Dans la série d’études suivante, les singes étaient infectés soit par le virus d’Ebola soit par le virus de Marburg et les traitements ont été retardés de 48 heures et accompagnés de traitements supplémentaires au 4e et 8e jour de la post-exposition. Les traitements retardés ont immunisé les deux groupes d’animaux du virus. Dans chaque groupe, deux animaux sur trois ne présentaient aucun signe clinique de la maladie à la suite du traitement, et le troisième animal développait des symptômes bénins suivis d’un rétablissement complet. Pendant près de dix ans, la communauté de recherche sur les filovirus a négligé les traitements à base d’anticorps en raison de nombreuses tentatives avortées de protéger les singes des difficultés que posent les filovirus.

Source : Medical News Today 15 March 2012 (en anglais seulement)

La MTS bactérienne Mycoplasma Genitalium peut potentiellement mener à la contraction du VIH

Selon une étude menée par des chercheurs de RTI International et publiée dans l’édition du 13 mars de AIDS, les femmes africaines qui sont infectées par une infection bactérienne commune sexuellement transmissible appelée Mycoplasma genitalium sont deux fois plus susceptibles de contracter l’infection par le VIH. M. genitalium est une MTS bactérienne due à des parasites de petite taille qui a été détectée pour la première fois en 1980. L’infection provoque des affections inflammatoires de l’appareil reproducteur et des organes génitaux (urétrite, maladie inflammatoire pelvienne et cervicite). Les personnes touchées par M. genitalium peuvent être infectées depuis des années avant de manifester un quelconque symptôme. Une simple antibiothérapie constitue un remède infaillible au M. genitalium. Afin d”évaluer les effets de M. genitalium sur le risque de contracter le VIH, les chercheurs ont examiné des données à partir d’une étude d’envergure sur la contraction du VIH chez les jeunes femmes en Ouganda et au Zimbabwe. Les chercheurs ont comparé 190 femmes qui ont été infectées par le VIH durant le suivi à des femmes d’âge comparable et faisant face à un risque comparable mais qui n’ont pas été infectées par le VIH. L’équipe a examiné dans les deux groupes la présence de M. genitalium, qui a été estimé comme constituant un facteur de risque de la contraction de l’infection par le VIH. Les chercheurs ont découvert que pour les échantillons initiaux lorsque toutes les participantes n’étaient pas porteuses du VIH, près de 15 % des femmes qui ont par la suite développé un VIH étaient infectées par M. genitalium en comparaison avec 6,5 % des femmes qui n’ont pas développé la maladie. De plus, l’équipe a découvert que M. genitalium était prédominant en comparaison avec d’autres maladies bactériennes transmissibles sexuellement, telles que la chlamydia et la gonorrhée. Après avoir apporté des ajustements en fonction d’autres facteurs, tels que certaines autres MTS, l’équipe s’est rendue compte que les participantes atteintes de M. genitalium au début de l’étude étaient deux fois plus susceptibles de contacter le VIH. Selon les chercheurs, M. genitalium était à l’origine d’environ 9 % de toutes les infections par le VIH survenant dans le cadre de l’étude. Toutefois, d’autres facteurs, tels que les facteurs de risque associés au fait d’avoir un partenaire séropositif ou la présence d’un herpès simplex virus de type 2 (le virus qui cause l’herpès génital), étaient plus étroitement liés au risque de contracter le VIH.

Source : Medical News Today 13 March 2012 (en anglais seulement)

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