ARCHIVÉ - Actualités en bref pour maladies infectieuses - le 10 février 2012

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada
RMTC Hebdomadaire

Cœurs brisés et maladies font bon ménage : les femmes divorcées d’âge moyen sont vulnérables au risque de contracter le VIH

Selon Christopher Coleman, Ph.D., infirmier autorisé et professeur agrégé à l’école des sciences infirmières de l’University of Pennsylvania, les femmes d'âge moyen récemment divorcées sont plus vulnérables au risque de contracter le VIH et d’autres maladies transmissibles sexuellement, car elles ont tendance à baisser la garde avec leurs nouveaux partenaires sexuels et à oublier de se protéger étant donné qu’elles ne craignent pas de tomber enceinte. En outre, avec l’âge, des changements physiologiques en raison de la ménopause tels que l’amincissement des parois vaginales, rend les femmes plus susceptibles de contracter un virus. Par ailleurs, les femmes éprouvent des difficultés à tolérer les médicaments qui seraient utilisés pour traiter une MTS ou le VIH car l'organisme métabolise les médicaments différemment. « Il existe un écart des savoirs concernant les connaissances dont disposent les femmes sur les changements physiologiques associés à la ménopause », explique le Dr Coleman. « Les travaux de recherche sur ce sujet restent limités et la société ainsi que le gouvernement n’en font pas cas, mais ces comportements sexuels à haut risque doivent être pris en main, car le taux de séropositivité auprès des femmes d'âge moyen est en hausse. »

Source : Science Daily 2 février 2012 (en anglais seulement)

Une approche combinée en matière de santé mondiale présente des avantages

Le grand paradoxe qui réside dans les efforts déployés en matière de santé mondiale est que les régions du monde où la pauvreté sévit le plus, les infrastructures précaires et les maladies endémiques sont souvent les plus difficiles à soutenir. Désormais, les scientifiques ont démontré que s’atteler à l’éradication de plusieurs maladies en même temps peut permettre de tirer le meilleur parti des sommes bien insuffisantes versées par les donateurs et des budgets nationaux de la santé pour aider à sauver des vies. Une nouvelle analyse publiée cette semaine dans la revue en accès ouvert PLoS ONE (le 3 février 2012) (le lien vers l’article sera affiché dès qu’il sera disponible dans la revue en ligne PLOS One) s’est concentrée sur une campagne de santé publique combinée dans la Province occidentale au Kenya, menée par l’entreprise basée en Suisse Vestergaard Frandsen, le ministère kenyan de la Santé et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis. L’analyse s’est penchée sur l’efficacité par rapport au coût d’une initiative visant à éradiquer les problèmes du VIH/sida, de la malaria et de la diarrhée causée par des agents pathogènes d'origine hydrique. Les chercheurs ont utilisé les résultats de la campagne pour développer une analyse de l'incidence que pourraient avoir de tels efforts s’ils étaient déployés de manière plus large. L’analyse a révélé que pour chaque groupe de 1 000 personnes visées par ces campagnes, quelque 16 015 $ de frais de soins de santé seraient économisés et plus de 16 vies seraient sauvées. Ainsi, les populations locales gagneraient des centaines d’années de vie saine. Le coût reviendrait à 32 $ par personne, mais l’économie relative aux coûts de soins de santé serait plus importante, générant ainsi des économies nettes.« Il s’agit d’une solution avantageuse », a déclaré James G. Kahn, M.D., professeur de politiques en matière de santé, d’épidémiologie et de santé mondiale à l’University of California, San Francisco (UCSF), qui est l’auteur principal de l’étude PLoS ONE et qui a dirigé le volet économique de la recherche. « Ce type de campagne constitue une excellente utilisation des fonds destinés à la santé mondiale ». Les travailleurs de la santé ont distribué des « trousses de santé » dans 37 endroits au Kenya pendant 7 jours en 2008. Ces trousses contenaient des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour réduire la propagation de la malaria, des filtres à eau pour prévenir les maladies diarrhéiques et des préservatifs.

Quelque 47 000 personnes ont finalement reçu la trousse, qui contenait également de l’information pédagogique pour inciter les résidents locaux à participer à des tests de dépistage du VIH et à des programmes de counseling de leur propre volonté. En combinant les efforts en vue de réduire les fardeaux de la malaria, de la diarrhée et du VIH/sida, le programme a utilisé au maximum et avec efficacité les fruits de ses fonds, a déclaré M. Kahn, ce qui est important dans les régions où les dépenses de santé par habitant peuvent ne s’élever qu’à quelques dollars par an. Combiner ces efforts en matière de santé publique en un seul programme a également permis de gagner du temps, a-t-il ajouté.

Source : Science Daily 3 février, 2012 (en anglais seulement)

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