ARCHIVÉ - Actualités en bref pour maladies infectieuses - le 15 juillet 2011

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada
RMTC Hebdomadaire

Intervention communautaire visant à accroître le dépistage du VIH et le dépistage chez des personnes âgées de 16 à 32 ans en Tanzanie, au Zimbabwe et en Thaïlande (NIMH Project Accept, HPTN 043) : étude randomisée

Antécédents
Dans les pays en développement, la plupart des gens infectés par le VIH ne savent pas qu’ils le sont. Les auteurs voulaient évaluer si le dépistage du VIH pourrait être augmenté en combinant la mobilisation des collectivités, le counselling et le dépistage volontaires (CDV) mobiles communautaires, et le soutien après le dépistage.

Méthodes Le projet Accept est en cours dans dix collectivités de la Tanzanie, huit du Zimbabwe et 14 de la Thaïlande. Les collectivités de chaque site ont été jumelées en fonction de caractéristiques démographiques et environnementales similaires, et une collectivité de chaque paire a été assignée au hasard à recevoir le CDV standard en clinique (CDVS), et l’autre collectivité a été assignée à recevoir le CDV communautaire (CDVC) plus un accès au CDVS. La randomisation et l’assignation des collectivités à des groupes d’intervention a été effectuée par le centre de statistiques par ordinateur; personne n’a été dissimulé à l’assignation du traitement parce que les interventions étaient faites au sein de la communauté. L’intervention a été fournie pendant environ 3 ans (2006 à 2009). L’effet principal de l’incidence du VIH sera connu lors de l’achèvement des évaluations faites après l’intervention. Dans cette analyse intermédiaire, nous avons examiné l’effet secondaire de l’exécution du dépistage du VIH, les différences au niveau des caractéristiques des clients recevant leur premier test de dépistage du VIH, et le dépistage répété. Les analyses ne portaient que sur des clients âgés de 16 à 32 ans. Cette étude est consignée dans les essais cliniques du gouvernement appelés ClinicalTrials.gov, numéro NCT00203749.

Résultats La proportion de clients passant leur premier test de dépistage du VIH durant l’étude a été plus élevée dans les collectivités assignées au CDVC que dans celles assignées au CDVS en Tanzanie (2 341 [37%] parmi 6 250 par rapport à 579 [9%] parmi 6 733), au Zimbabwe (5 437 [51%] parmi 10 700 par rapport à 602 [5%] parmi 12 150), et en Thaïlande (7 802 [69%] parmi 11 290 par rapport à 2 319 [23%] parmi 10 033). La différence moyenne dans la proportion de clients passant le dépistage du VIH entre les collectivités assignées au CDVC et celles assignées au CDVS était de 40,2% (IC de 95% 15,8 à 64,7; p=0,019) entre les trois paires de collectivités (une par pays). La prévalence du VIH était plus élevée dans les collectivités assignées au CDVS que dans celles assignées au CDVC, mais le CDVC a détecté presque quatre fois plus de cas de VIH que ne l’a fait le CDVS dans les trois sites à l’étude (952 par rapport à 264; p=0,003). Le dépistage répété du VIH dans les collectivités assignées au CDVC a augmenté dans tous les sites pour atteindre 28% de tous ceux qui font un dépistage du VIH à la fin de la période d’intervention.

Interprétation
Le CDVC devrait être considéré comme une intervention viable pour augmenter la détection de l’infection par le VIH, particulièrement dans les régions où l’accès au CDV en clinique et aux services de soutien après le dépistage est restreint.

Source : The Lance Infectious Diseases, volume 11, issue 7, pg 525-532 July 2011
http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(11)70060-3/abstract

Étude sur la prévalence du VIH et le comportement en fonction d’événements effectuée sur des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes à Anvers et Gand en Flandre, Belgique, d’octobre 2009 à mars 2010

Cette étude transversale basée sur les événements rend compte de la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et du comportement de 649 hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (HRSAH) à Anvers et Gand en Flandre, Belgique, d’octobre 2009 à mars 2010. Les chercheurs ont trouvé en employant un échantillonnage du moment-lieu que la prévalence du VIH chez les HRSAH qui assistaient à différents types d’événements allait d’un pic de 14,5% (IC de 95% : 8,9 à 20,1; n=22) dans des événements de rencontre à 4,9% (IC de 95% : 1,9 à 7,9; n=10) dans des événements homosexuels plus généraux à 1,4% (IC de 95% : 0,0 à 3,6; n=3) dans les événements d’HRSAH plus jeunes. Parmi ceux qui se sont avérés être séropositifs quant au VIH (n=35), cinq ne connaissaient pas leur statut sérologique quant au VIH ou se sont autodéclarés comme étant séronégatifs quant au VIH. Un sujet interrogé sur cinq n’était pas de nationalité belge. Les résultats ont montré des taux relativement élevés de dépistage du VIH (52,2%; IC de 95 % : 47,8 à 56,2; n=288) et d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS) (57,4%; IC de 95% : 52,6 à 62,0; n=248) au cours des 12 derniers mois. Une majorité d’hommes (n=233) ont utilisé des préservatifs sans exception lors de leur dernier contact sexuel anal avec un partenaire occasionnel; cependant, des hommes séropositifs quant au VIH qui connaissaient leur séropositivité (n=30) ont déclaré une utilisation moindre des préservatifs avec des partenaires occasionnels. C’est la première étude du genre à être effectuée en Belgique et les résultats montrent la nécessité d’interventions locales ciblées. De plus, nos résultats soulignent le besoin d’avoir une coopération européenne transfrontalière afin de prévenir l’infection par le VIH et d’autres ITS chez les HRSAH.

Source : Eurosurveillance, wolume 16, issue 28, 14 July 2011
http://www.eurosurveillance.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=19914

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