ARCHIVÉE - Évaluation Sommative du Programme d'action communautaire pour les enfants : 2004-2009

 

Principales constatations

Les principales constatations sont présentées dans les sections ci-dessous pour chacun des trois secteurs de résultats du PACE, identifiés comme des composantes du CGRR - la pertinence, l'impact et l’efficacité en fonction du coût. Dans chaque section, les données de l'évaluation sont évaluées vis-à-vis des indicateurs pour les questions relatives au CGRR et soutenues par les liens avec de la recherche supplémentaire.

3.0 Pertinence

Cette section aborde les questions relatives à la persistance des menaces pour la santé des enfants au Canada et l'alignement avec les objectifs du gouvernement fédéral pour les enfants. Décrites ci-dessous sont les questions spécifiques du CGRR sur la pertinence qui seront évaluées en fonction des données de l'évaluation en utilisant les indicateurs applicables.

Questions du CGRR Indicateurs
Q1 - Dans quelle mesure les menaces qui pèsent sur la santé des enfants persistent-elles?
  • Menaces pour la santé des enfants - tendances clés: pauvreté et chômage, familles monoparentales, grossesses chez les adolescentes, graduation de la 12e année d'études, immigration et blessures des enfants.
Q2– Le PACE est-il en ligne avec les objectifs actuels du gouvernement par rapport aux enfants?
  • Les engagements internationaux et le PACE
  • Les engagements du gouvernement fédéral et le PACE
  • Les engagements de l’ASPC et le PACE

3.1 Menaces pour la santé des enfants au Canada - Tendances

Le PACE a été établi sur la base du constat que certains enfants au Canada vivent dans des conditions de risque plus élevées que d'autres. Afin d'évaluer la pertinence des projets du PACE, l'analyse de cette section comprenait un examen des différentes conditions de risques au Canada, ainsi que du comment et pourquoi elles demeurent une menace pour la santé des enfants. Il convient de noter que même si ces conditions sont examinées dans des chapitres distincts, des liens intrinsèques existent entre elles.

Une source importante de données pour cette section a été le Rapport sur la littérature sur la pertinence du PACE de 2009 qui renfermait une synthèse d'une vaste gamme de données provenant de diverses sources. Il s'agit notamment de:

  • Les données sur la santé et le travail de Statistique Canada
  • L'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR)
  • L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).
a) Tendances de pauvreté et de chômage

Le taux de faible revenu de Statistique Canada mesure le pourcentage de familles vivant en dessous du seuil de faible revenu (SFR)Note de bas de page 8. Le SFR calculé par Statistique Canada est fondé sur le revenu après impôt. Les données du recensement de 2006 indiquent que 11,4% de la population canadienne totale, soit environ 3,5 millions de personnes, vivaient avec un faible revenu en 2005. En 2006, on estime que 880 000 jeunes âgés de 17 ans et moins vivaient dans des familles à faible revenu (Statistique Canada, 2008a). Le taux de faible revenu était le plus élevé parmi les enfants et les jeunes. En 2005, 14,5% de tous les enfants âgés de cinq ans et moins faisaient partie d'une famille à faible revenu.

La pauvreté des enfants est associée à une moins bonne santé physique et mentale, une hausse des comportements à risque et l'exclusion sociale (UNICEF, 2007). Le plus longtemps l'enfant vit dans la pauvreté, le plus leurs difficultés sont susceptibles d'être prévalentes plus tard (Bradshaw, 2001; McCain et al, 2007).  La pauvreté chronique pendant l'enfance peut compromettre tous les efforts des enseignants et des écoles et est fortement corrélée au faible niveau d'instruction (Zigler et al, 1996; Bennett, 2008).

Comme on le voit dans le présent rapport, certains groupes sont plus susceptibles d'avoir un faible revenu que d’autres au Canada. Ces groupes comprennent les chefs de familles monoparentales, les mères adolescentes, les personnes ayant un niveau inférieur d’instruction, les nouveaux immigrants et les peuples autochtones.

Le taux de chômage national était de 6,6% en 2006 (Statistique Canada, 2008g) et a diminué depuis 2001. Toutefois, le marché du travail au Canada varie selon les régions et les taux de chômage varient dans différents marchés. Les taux de chômage dans les provinces de l'Atlantique (Terre-Neuve-et-Labrador 18,6%, Île-du-Prince-Édouard 11,1%, Nouveau-Brunswick, 10,0%, et Nouvelle-Écosse 9,1%) et certaines parties du Nord (15,6% au Nunavut, Territoires du Nord-Ouest 10,4%, et Yukon 9,4%) étaient les plus élevés au Canada en 2006 (Statistique Canada, 2008g).

Le taux de chômage dans le groupe d'Autochtones en âge de travailler en 2006 était de 13,2%, ayant baissé comparativement à 17,4% en 2001. Malgré l'important déclin, les peuples autochtones restent plus de deux fois plus susceptibles d'être au chômage que les non-Autochtones (Statistique Canada, 2008g).

Malgré l'amélioration des possibilités, les nouveaux immigrants ont continué d'avoir des taux de chômage plus élevés que la population née au Canada:

  • Bien que le taux de chômage des hommes immigrants soit passé de 11,4% en 2001 à 9,3% en 2006, il était presque le double du taux pour les hommes nés au Canada (5,2%) et
  • De même, le taux de chômage des femmes immigrantes est tombé de 15,7% en 2001 à 14,3% en 2006, mais était presque trois fois le taux pour les femmes nées au Canada (5,0%).

Le chômage est lié aux problèmes de santé à la fois pour les chômeurs et les membres de leur famille (Santé Canada, 2004), y compris un niveau accru de détresse psychologique, d'où une utilisation plus fréquente des services de santé.

b) Tendances de monoparentalité

Les 1 414 100 chefs de famille monoparentale au Canada en 2006 représentaient 15,9% de toutes les familles recenséesNote de bas de page 9;  ceci était plus élevé, en nombre et en proportion, que n'importe quel autre chiffre enregistré au cours des 75 dernières années.

Dans l'ensemble, les chefs de famille monoparentale ont augmenté de 7,8% entre 2001 et 2006. Plus de 80% des chefs de famille monoparentale au Canada sont dirigées par des femmes (Statistique Canada, 2007c).

Les chefs de famille monoparentale, notamment les mères monoparentales, sont plus susceptibles d'éprouver des difficultés financières que les autres types de familles. Malgré le fait que le revenu médian (36 765 $) des chefs de famille monoparentale dirigées par des femmes ait augmenté au fil du temps, elles ont encore la plus forte incidence de faible revenu parmi tous les différents types de familles (mariées, en union libre, et e familles monoparentales dirigées par les hommes). Les familles avec enfants dirigées par des femmes monoparentales ont les taux les plus élevés de faibles revenus. Cette disparité est illustrée par le fait que pour chaque 100 $ de revenus reçus par un couple canadien en 2005, les familles monoparentales dirigées par des femmes ont reçu seulement 44 $ (Statistique Canada, 2008a). Un revenu plus faible est lié à un statut socio-économique inférieur et affecte la santé, surtout celle des enfants, comme nous l’avons vu plus en détail plus haut dans la sous-section sur les tendances sur la pauvreté et le chômage.

c) Tendances sur les taux de grossesse chez les adolescentes

Le taux de natalité des adolescentes a diminué au Canada. En 2006, le taux de natalité était de 13,6 pour 1000 adolescentes, comparativement à 35,7 pour 1000 deux décennies plus tôt (Luong, 2008). Alors que le taux de natalité chez les adolescentes au Canada n'est que la moitié de celui des États-Unis et du Royaume-Uni, il est sept fois plus élevé que celui de la Suède (Luong, 2008; McKay, 2006).

La probabilité que les femmes accouchent à l'adolescence varie selon l’origine et les régions géographiques au Canada. Les femmes d'origine autochtone étaient plus susceptibles d'être des mères adolescentes (Luong, 2008) et les femmes immigrantes étaient moins susceptibles d'être des mères adolescentes que les femmes nées au Canada ne faisant pas partie d’une minorité visible (Luong, 2008; McKay, 2006; Galarneau et Morissette, 2004, l'EDTR).

Les impacts négatifs sur la santé liés à la parentalité chez les adolescentes, tant pour la mère que l'enfant, incluent:

  • « Il est plus probable d'avoir un faible poids à la naissance, une augmentation de la mortalité infantile, une augmentation du risque d'admission à l'hôpital dans la petite enfance, des milieux familiaux moins favorables, un développement cognitif inférieur, et pour les filles, un risque plus élevé de grossesse à l'adolescence » (Langille, 2007; Botting et al, 1998), et
  • «Les mères adolescentes sont normalement plus susceptibles d'être socialement isolées par rapport à d'autres adolescentes, d’avoir des problèmes de santé mentale et moins d’opportunités d'éducation et d'emploi" (Langille, 2007; Wellings et al 1999).
d) Tendances de graduation de 12e année

En 2006, des 17,4 millions de Canadiens âgés entre 24 et 64 ans, 24% avaient un diplôme d'études secondaires, 61% avaient une certaine forme de qualifications postsecondaires, et le reste (15%) avaient moins d’un diplôme d'études secondaires (Statistique Canada, 2008f). Le nombre de Canadiens de 25 ans à 64 ans ayant un diplôme universitaire a augmenté de 24% entre 2001 et 2006. Il y a également eu une baisse du décrochage au secondaire, de 17% en 1990-1991 à environ 10% en 2004-2005 (Statistique Canada, 2008h). Il a également été constaté que les jeunes hommes (12%) sont plus susceptibles de décrocher que les jeunes femmes (7%).

En général, une augmentation dans le niveau d'éducation est liée à une augmentation du revenu (Statistique Canada, 2008a), quoique ce ne fût pas le cas pour les immigrants récents, dont les gains sont souvent plus faibles que prévus compte tenu de leur niveau d'instruction.

L'éducation est un indicateur du statut socio-économique, de même que le revenu et l'emploi (Currie et Lin, 2007). Il existe un lien étroit entre une mauvaise santé des enfants et un faible statut socio-économique aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Une étude récente aux États-Unis a montré des améliorations progressives en matière de santé des enfants au fur et à mesure que le revenu familial et l'éducation des parents augmentent (Commission to Build a Better America, 2008). Dans une autre étude au Canada, il a été constaté que la majorité des jeunes mères monoparentales âgées de 25 à 34 ans et n’ayant pas terminé leurs études secondaires avaient un faible revenu en 2000 (Galameau, 2005).

e) Tendances des taux d'immigration

Le recensement de 2006 a décompté 6 186 950 personnes nées à l'étranger au Canada, soit un cinquième (19,8%) de la population totale. C'est la plus forte proportion enregistrée en 75 ans et elle a triplé en nombre au cours de cette même période (Statistique Canada, 2007a).

Entre 2001 et 2006, la population du Canada née à l'étranger a augmenté de 13,6%, ce qui a été quatre fois plus élevé que la population née au Canada, qui a progressé de 3,3% pendant la même période. La population des nouveaux arrivants, estimée à 1,1 millions, est responsable de plus des deux tiers (69,3%) de la croissance démographique entre 2001 et 2006.

Entre 1980 et 2005, l'écart de revenu s'est creusé entre les nouveaux immigrants et les travailleurs nés au Canada (Statistique Canada, 2008a). Cela s'est produit en dépit du fait que les nouveaux immigrants soient arrivés au Canada avec de plus hautes qualifications en matière d’éducation. En 1980, les immigrants récents, hommes et femmes, auraient chacun gagné 85 cents pour chaque dollar gagné par leurs homologues nés au Canada. En 2005, un homme immigrant gagnait 63 cents et une femme immigrante gagnait 56 cents pour chaque dollar gagné par leurs homologues nés au Canada. La baisse du revenu entraîne une baisse du statut socio-économique et leurs effets connexes négatifs et risques pour la famille et les enfants.

f) Évolution des taux de blessures chez les enfants

Les blessures des enfants sont un problème dévastateur dans le monde. Environ 90% des enfants âgés de 14 ans et moins qui sont décédés à cause de blessures l’ont été par causes accidentelles (WHO, 2006). Au Canada, les blessures non intentionnelles sont la principale cause de décès des enfants âgés de 1 et 14 ans (SécuriJeunes Canada, 2006).

Dans une étude d’une durée de 10 ans (1993-2003) de SécuriJeunes Canada, il a été constaté que, chaque année, en moyenne, 390 enfants canadiens âgés de 14 ans et moins sont morts de blessures involontaires et 25 500 enfants de 14 ans et moins ont été hospitalisés pour des blessures graves telles que des lésions cérébrales traumatiques, des lésions internes et des fractures complexes (SécuriJeunes Canada, 2006). Les blessures non intentionnelles sont la principale cause de décès chez les enfants et les adolescents canadiens âgés de 1 à 19 ans (ASPC, 2009).

Les blessures d’enfance peuvent avoir des effets à long terme sur les enfants et leur famille, y compris les incapacités à long terme et la mort. De telles blessures sont aussi un fardeau pour le système de santé et leur coût est estimé à environ 4 milliards de dollars par an (SécuriJeunes Canada, 2006).

Résumé – Les menaces pour la santé des enfants persistent

Les tendances des problèmes touchant la santé des enfants montrent que les menaces à la santé des enfants persistent au Canada. Bien que certaines soient en déclin, beaucoup restent inchangées ou sont en croissance pour les populations confrontées à des conditions à risque. La recherche démontre l'importance critique de ces facteurs pour la santé des enfants et leur développement tout au long de leur vie (par exemple, Blair et al., 2003; Irwin et al., 2007; WHO, 2008). Les investissements dans les programmes expressément conçues pour engager les populations confrontées à des conditions à risque, comme le PACE, restent un élément essentiel d'une stratégie globale visant à promouvoir et à atténuer les disparités dans le développement sain des enfants. Un examen de la portée du PACE et son impact sur ces populations à risque est exploré dans la section 4.1.

3.2 Objectifs et priorités du gouvernement

Les origines du PACE ont de fortes racines internationales - le PACE a été lancé en réponse à l'engagement du Canada auprès des Nations Unies (ONU) au Sommet mondial pour les enfants de 1990. Lors du Sommet mondial, les dirigeants de 71 pays se sont engagés à investir dans le bien-être des enfants vulnérables. L'Initiative grandir ensemble, le plan d’action du Canada pour les enfants, a été créée en réponse au Sommet et implique une série de mesures en vue d'assurer un avenir meilleur pour les enfants canadiens et leur famille. En 1993, le gouvernement du Canada a lancé le PACE, un volet de l'Initiative grandir ensemble. Cette section décrit la pertinence du PACE dans le contexte actuel aux niveaux international, fédéral et de l'ASPC.

a) Les engagements internationaux et le PACE

L'un des principaux repères pour les priorités internationales pour le bien-être des enfants a été en 1989, lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention relative aux droits de l'enfant, qui stipule que «les enfants doivent être prêts à vivre une vie individuelle dans la société, et élevés dans l'esprit des idéaux proclamés dans la Charte des Nations Unies» (UNICEF, 2007b). Le gouvernement du Canada présente des rapports périodiques, tels que requis par l'article 44 de la Convention. Ces rapports mentionnent le PACE en particulier comme une initiative novatrice des investissements sociaux et en santé du gouvernement canadien pour aider les enfants canadiens à développer leur plein potentiel (ONU, 2001).

En 2000, les dirigeants du monde se sont réunis et ont signé la Déclaration du Millénaire en s'engageant à «ne ménager aucun effort pour délivrer nos semblables – hommes, femmes et enfants – de la misère, phénomène abject et déshumanisant qui touche actuellement plus d’un milliard de personnes ». Elle a été suivie par un engagement envers certains buts, appelés les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui font tous appel aux droits des enfants à travers le monde.

Les buts du PACE sont appropriés et pertinents en relation avec tous les Objectifs, mais ils contribuent de façon spécifique aux buts pour les objectifs trois, quatre et cinq:

  • Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes;
  • Réduire la mortalité infantile; et
  • Améliorer la santé maternelle.

Lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies en 2002, la Session extraordinaire 27 fut exclusivement consacrée aux enfants. L'Assemblée Générale a adopté une déclaration qui s’engageait à saisir « l'occasion historique pour changer le monde pour et avec les enfants» (UNICEF, 2007b). Le plan d'action résultant de cette session, Un monde digne des enfants, compte quatre domaines prioritaires: promouvoir une vie saine, offrir à tous une éducation de qualité, protéger les enfants des mauvais traitements, de l'exploitation et de la violence et lutter contre le VIH/SIDA. Un monde digne des enfants représente un remarquable consensus mondial sur les stratégies et actions visant à améliorer la situation de tous les enfants du monde (Gouvernement du Canada, 2004).

En réponse, le Canada a élaboré son plan d'action national en 2004, Un Canada digne des enfants, comme un endossement de son engagement envers les enfants. Le plan met en évidence l'ordre du jour du gouvernement canadien et les investissements prévus pour les enfants. Le PACE est spécifiquement mentionné dans le cadre du plan et de l'investissement, soulignant la pertinence du PACE quant à l'engagement du Canada envers les priorités internationales.

b) Les engagements du gouvernement fédéral et le PACE

Le plan d'action national de 2004, Un Canada digne des enfants, appelle à l’adoption de stratégies qui sont axées sur l'enfant, plurisectorielles, prospectives et concertées (Gouvernement du Canada, 2004). Les quatre thèmes centraux du document sont les suivants: appuyer les familles et renforcer les collectivités; promouvoir une vie saine; protéger les enfants et promouvoir l'éducation et l'apprentissage.  Ceux-ci reflètent non seulement les priorités internationales, mais aussi sont à la base des stratégies et des objectifs du PACE.

Tel que discuté dans différentes sections de ce rapport, le Canada a une longue histoire de soutien des initiatives novatrices pour le développement de la petite enfance. Dans le cadre de son engagement envers les enfants, le gouvernement fédéral a également lancé des programmes de développement de la petite enfance au Canada, en plus de PACE. Il s'agit notamment du Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP); du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) et la Prestation nationale pour enfants (PNE). Les PCNP et PAPA sont à la fois partie intégrante des programmes de santé maternelle et infantile de l'ASPC et sont étroitement liés aux programmes et activités du PACE.

En plus des priorités internationales en faveur des enfants, qui sont approuvées par le gouvernement du Canada, le Rapport du gouvernement fédéral sur les plans et les priorités (RPP) de 2007-2008 étayait les priorités définies relatives au bien-être de l'enfant et sa famille. Sur les treize secteurs de résultats dans le RPP, un secteur de résultats est d'une importance particulière pour le PACE:

  • Des Canadiens en santé
    • Améliorer les résultats de santé pour les Autochtones, notamment en matière d'amélioration de la santé maternelle et
    • Prévenir les maladies et relever les défis de la santé.

Les résultats à long terme identifiés dans le CGRR du PACE, à savoir de «contribution, dans le cadre du PACE, à la santé et au développement social des enfants de la naissance à six ans ainsi qu’à la santé de leur famille lorsqu’ils vivent dans une situation à risque», traite directement de ce secteur de résultats du gouvernement fédéral («des Canadiens en santé»). Elle répond aussi au récent Discours du Trône (Gouvernement du Canada, 2007), qui a insisté sur l'amélioration de la vie des Canadiens et porter un regard sur l'avenir des enfants canadiens.

 «Notre gouvernement est résolu à faire montre d'un leadership fort pour concrétiser notre avenir. Un Canada sécuritaire pour les familles et sain pour ses enfants. (Gouvernement du Canada, 2007)

c) Engagements de l'ASPC et le PACE

La vision de l'ASPC décrites dans le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de 2008-2009  était, «Des Canadiens et des communautés en santé dans un monde plus sain». Le résultat stratégique souligné était « des Canadiens en meilleure santé, une réduction des disparités en matière de santé, et un renforcement des capacités en santé publique » (ASPC, 2009b). Ceci est cohérent avec le résultat du gouvernement fédéral «des Canadiens en santé». Diverses activités de programme prévues par l'ASPC pour atteindre ce résultat sont les suivants: promotion de la santé; prévention et contrôle des maladies chroniques; prévention et contrôle des maladies infectieuses; renforcement des capacités en santé publique et mesures et interventions d’urgence. L'activité de l'ASPC « mesures et interventions d’urgence» était également conforme au résultat fédéral - «Des communautés sécuritaires et sécurisées» (ASPC, 2009b).

Le tableau 3 présente l'alignement entre les stratégies utilisées par le PACE et les activités de l'ASPC.

Tableau 3: Alignement des activités et objectifs du PACE et de l'ASPC
Résultat du Gouvernement du Canada   Canadiens en santé
Vision de l’ASPC Des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain
Résultats stratégiques de l'ASPC Des Canadiens en meilleure santé, une réduction des disparités en matière de santé et un renforcement des capacités en santé publique
Les activités de l'ASPC Promotion de la santé Prévention et contrôle des maladies chroniques Prévention et contrôle des maladies infectieuses Renforcement des capacités en santé publique Mesures et interventions d’urgence
Stratégies du PACE
  • Promotion de la santé en mettant en œuvre une approche de santé de la population
  • Aborder les déterminants de la santé au niveau individuel pour réduire les inégalités en matière de santé pour la population à risque
  • Renforcement des capacités, collaboration intersectorielle et la participation du public dans la programmation
  • Démarche de prévention et d'intervention précoce, nutrition saine, compétences, connaissances et soutien aux parents
  • Soutien ciblé pour les familles les moins susceptibles d'accéder aux services de santé
  • Pont de confiance vers le système de santé public
  • La prévention des maladies -  ETCAF, maladies infectieuses, réduction des MTS, prévention des blessures
  • Les projets renforcent les capacités et collaborent entre secteurs, promouvaient la participation du public et créent des partenariats
  • Influencent les systèmes de santé au sens large et la politique de santé publique (par exemple, dans la région de l'Atlantique)
  • Les projets financés dans les domaines de la prévention et intervention en cas de désastres (par exemple, dans les régions de l’Atlantique et l’Alberta)
  • Infrastructures à base communautaire afin de fournir un soutient de santé et de l'information aux personnes les plus à risque
Résultat final du PACE Contribution, dans le cadre du PACE, à la santé et au développement social des enfants de la naissance à six ans ainsi qu’à la santé de leur famille lorsqu’ils vivent dans une situation à risque.

Source: Compilation de HCA (2009), depuis le RPP du gouvernement fédéral (2007-08) et le RPP de l'ASPC (2008-09)

Résumé - Objectifs et priorités du PACE et du gouvernement

Les objectifs du PACE sont compatibles avec les engagements visant à améliorer la santé maternelle et des enfants aux niveaux international, national et des Agences. Le PACE est une initiative communautaire, et la conception et la prestation des activités et des supports sont conduits avec ces principes communautaires à l’esprit. Les grands objectifs programmatiques résonnent bien au-delà des besoins de la communauté et sont conformes et en ligne avec les initiatives mondiales axées sur les enfants les plus à risque.

Le PACE est un moyen important par lequel l'ASPC contribue au résultat stratégique du gouvernement Canada et il est également un moyen par lequel le Canada honore ses obligations internationales par rapport aux enfants. Toutefois, comme indiqué dans la section 2.3, la structure hétérogène du PACE fait qu’il est difficile de cerner les objectifs et services de base et de mesurer les résultats du PACE au niveau national. Ce défi est identifié dans la section des recommandations comme un élément clé pour des considérations futures relatives à la conception du programme et de l’évaluation.

4.0 Impact

Cette section aborde les questions relatives à l'impact du PACE tel que décrit dans la stratégie de mesure du rendement et d’évaluation du CGRR. Suivant les principes et lignes directrices de la synthèse en méta- évaluation décrits dans la section 2.0, les résultats des évaluations nationales sur l'impact (particulièrement sur la contribution du PACE au développement sain de l'enfant) sont étayés davantage par des constatations de l'évaluation régionale du PACE. Les questions précises sur l'impact du CGRR du PACE et les indicateurs applicables sont:

Questions du CGRR Indicateurs
Q3 - Dans quelle mesure le programme atteint-il les familles vivant dans des conditions à risque?
  • Portée géographique
  • Portée par rapport aux personnes vivant dans des conditions à risque
Q4 - Comment le programme PACE a-t-il contribué au développement sain de l'enfant?
  • Amélioration de la santé et du développement social des enfants
  • Augmentation de la capacité parentale
  • Augmentation de la capacité communautaire
Q5 - Dans quelle mesure est-ce que le programme met en œuvre une approche de la santé de la population?
  • Des objectifs et stratégies multiples
  • Partenariats et collaboration
  • Possibilités de participation du participant

4.1 Portée

a) Portée géographique

Un total de 3177 communautés à travers le Canada ont été atteintes grâce à des projets du PACE (tableau 4). Plus de la moitié des collectivités atteintes par le PACE étaient au Québec et dans la région de l'Atlantique. Le nombre de communautés doit être interprété avec prudence dans les tableaux 4 et 5 puisque la définition d'une communauté pourrait comprendre des interprétations multiples qui auraient pu conduire à des cas de double comptage.

Tableau 4: Nombre de collectivités desservies
Région Nombre de communautésNote de bas de page 10
Colombie-Britannique 267
Alberta 295
Saskatchewan 102
Manitoba 66
Ontario 445
Québec 985
Atlantique 992
Territoires 25
Total 3177

Source: PNP 2005-2006

Les résultats des données recueillies par le PNP annuel du PACE illustrent le fait que les projets du PACE ont servi un ensemble complet de régions urbaines, rurales et éloignées ou isolées (tableau 5). Certains projets couvraient à la fois des régions urbaines et rurales. Globalement, les projets du PACE ont atteint une moyenne de 8,4 communautés par projet. Bien que seulement 20% de la population canadienne vive dans des zones rurales et isolées, un tiers (33,3%) des projets du PACE étaient spécialement axés sur l’atteinte des collectivités dans des zones rurales et/ou isolées, ce qui augmente l'accessibilité aux mesures de soutien du système de santé et peut potentiellement réduire les inégalités dans ces communautés.

Tableau 5: Emplacement des projets du PACE
Emplacement du projet Nombre de projets % des projets Nombre moyen de communautés atteintes par projet
Urbaines uniquement 158 41,8% 3,9
Rurales seulement 103 27,2% 11,0
Milieu urbain et rural 72 19,0% 12,2
Éloignées ou isolées uniquement 23 6,1% 3,7
Multiples milieux, y compris éloignés 22 5,8% 21,3
Total 378 100,0% 8,4

Source: PNP 2005-2006

b) Portée par rapport aux personnes vivant dans des conditions à risque

Le PACE a été conçu pour appuyer les populations prioritaires, notamment les enfants et les familles vivant dans des conditions à risque. Cette section examine comment le PACE a atteint ces populations. Au total, plus de 37 000 parents, fournisseurs de soins et leur famille ont été atteints par le biais du Recensement éclair du PACE de novembre 2008.

Les résultats, qui ont été compilés à partir du Recensement éclair du PACE de 2008 et ont été comparés aux données du recensement de 2006Note de bas de page 11, fournissent une indication de la portée du PACE par rapport à divers groupes de personnes vivant dans des conditions à risque. Les principales conclusions sont les suivantes:

  • Les familles à faible revenu: Dans l’ensemble, plus de la moitié (53,8%) de tous les parents et fournisseurs de soins du PACE ont déclaré un revenu familial inférieur au seuil de faible revenu (SFR) dans leur communauté.Les proportions les plus élevées ont été trouvées au Manitoba (77,3%), en Saskatchewan (67,1%) et en Ontario (65,2%). En comparaison, seulement 19,3% des familles canadiennes vivaient sous le SFRNote de bas de page 12 selon le recensement de 2006.
  • Chefs de famille monoparentale: Un parent ou aidant naturel du PACE sur quatre (24,2%) ayant participé au sondage instantané était un chef de famille monoparentale. Les proportions les plus élevées ont été observées au Manitoba (56,0%), en Saskatchewan (39,8%) et en Alberta (32,9%). En comparaison, 15,9% de la population canadienne en général sont des chefs de famille monoparentale.
  • Parents Adolescents: Environ 5,3% des parents et des fournisseurs de soins participant au PACE avaient 19 ans et moins. Les pourcentages les plus élevés ont été observés en Alberta (16,4%) et au Manitoba (10,0%).En comparaison, seulement environ 1,1% de la population canadienne sont des parents adolescents.
  • Faible scolarité: Un parent ou aidant naturel du PACE sur quatre (25,6%) n'avait pas de diplôme d'études secondaires ou l'équivalent.Les proportions les plus élevées ont été observées au Manitoba (51,9%) et en Saskatchewan (40,6%). À titre de comparaison, seulement 15,5% de la population canadienne n'a pas obtenu un diplôme d'études secondaires.
  • Les familles autochtones: Un participant du PACE sur sept (13,4%) s’est identifié comme Autochtone. Les proportions les plus élevées ont été trouvées dans le Nunavut (77,7%), au Manitoba (68,9%), en Saskatchewan (57,7%) et au Yukon (37,2%). A titre de comparaison, seulement 4,0% de la population canadienne est autochtone.
  • Nés à l'extérieur du Canada: Un participant du PACE sur cinq (21,2%) était né à l'extérieur du Canada. Les proportions les plus élevées ont été notées en Colombie-Britannique (34,1%), en Ontario (31,8%) et en Alberta (27,3%).Globalement, la proportion des participants du PACE nés à l’étranger était similaire à la population canadienne en général (19,8%).Plus de quatre participants du PACE nés hors du Canada sur dix (43,2%) étaient des immigrants récentsNote de bas de page 13.
  • Vivant dans des collectivités rurales ou isolées: Environ un tiers (33,3%) des participants du PACE vivent en milieu rural et/ou dans des régions isolées.À titre de comparaison, seulement environ 20% de la population canadienne vit en milieu rural et/ou dans des régions isolées.
  • Enfants avec besoins spéciaux : Presque un enfant du PACE sur six (15,6%) a des besoins spéciaux, notamment, des problèmes d'ouïe, de vision, de parole, d’apprentissage, de déplacement, et/ou de comportement.Les proportions les plus élevées ont été trouvées au Yukon (39,2%) et au Québec (28,8%). Bien que l'analyse comparative avec la population générale ne soit pas possible, il est intéressant de noter qu'en 2006, le Conseil canadien de développement social (CCDS) a signalé que près de 4,5% des enfants canadiens de la naissance à l’âge de 4 vis avec une déficience.

Il convient de noter que ces conditions à risque ne sont pas mutuellement exclusives. Les personnes vivant dans des conditions à risque sont généralement affectées par de multiples conditions à risque. Dans le Recensement éclair du PACE de 2008, une évaluation des risques multiples a indiqué ce qui suit:

  • Les parents et fournisseurs de soins autochtones:
    • 80% des parents et des fournisseurs de soins autochtones avaient un revenu inférieur au SFR, 52% n'avaient pas terminé leurs études secondaires et 48% étaient des chefs de famille monoparentale.
  • Les chefs de famille monoparentale :
    • 87% des chefs de famille monoparentale avaient un revenu inférieur au SFR.
  • Les parents et les fournisseurs de soins avec une faible scolarité:
    • Parmi les parents et les fournisseurs de soins qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires, 86% ont déclaré un revenu inférieur au SFR et 43% étaient des chefs de famille monoparentale.

Globalement, une forte proportion de familles du PACE vit dans des conditions à risque, et la majorité des parents et des fournisseurs de soins atteints par le PACE sont touchés par des risques multiples. Une analyse à partir du Recensement éclair de 2008 a indiqué qu'au moins 76,4% de tous les répondants avaient mentionné au moins un facteur de risque. Pour chaque critère de risque examiné, la proportion des familles participant au PACE est supérieure à la proportion de la population canadienne en général comme l'illustre la figure 2.

Figure 2: Proportion des familles du PACE confrontées à des conditions à risque versus familles canadiennes dans la population générale
Figure 2: Proportion des familles du PACE confrontées à des conditions à risque versus familles canadiennes dans la population générale

Source : Compilation de HCA (2009), depuis le Questionnaire National du Recensement éclair de 2008 et des données du recensement de 2006

Résumé – Portée par rapport aux personnes vivant dans des conditions à risque

Le PACE a atteint une forte proportion des familles canadiennes vivant dans des conditions à risque. En fait, les familles du PACE présentent des conditions à risque plus élevées que la population générale. Cette intervention précoce est importante puisque la recherche a montré que les enfants qui grandissent dans des conditions à risque souffrent souvent d’un développement moins qu’optimal. Ces enfants ont des taux plus élevés de mauvaise santé, de difficultés de développement et de problèmes sociaux, cognitifs et comportementaux (Conger et al, 2002; Mistry et al, 2004; National Research Council et Institute of Medicine, 2000).

4.2 Développement sain de l’enfant

Le PACE s'efforce de contribuer au développement sain des enfants de la naissance à six ans vivant dans des conditions à risque. Afin d'évaluer cette contribution, cette section comprend une analyse des résultats de plusieurs sources de données d'évaluation et valide celle-ci à partir des données de la littérature. La synthèse est présentée sous la forme des indicateurs clés des résultats du CGRR du PACE:

  • Renforcement des capacités des enfants qui vivent dans une situation à risque;
  • Possibilités accrues d’acquisition de connaissances et d’aptitudes offertes aux parents et aux fournisseurs de soins, et
  • Multiplication d’activités fructueuses de renforcement des capacités des collectivités.

Ces résultats sont appuyés par de solides arguments sociaux, économiques et éducatifs sur les programmes visant au développement de la petite enfance (Sen, 1999; Urrutia, 1999; Vandell et Wolfe, 2000; Verry, 2000; Bennett, 2008). Les résultats des recherches sont exposés dans les sections relatives à chaque indicateur du développement sain de l'enfant pour renforcer la valeur des résultats d'évaluation.

L'évaluation des participants et des résultats des programmes était un élément central de l'analyse qualitative nationale du PACE. L'analyse qualitative fournit des preuves sur la manière dont les projets ont contribué à améliorer la santé et le développement social des enfants, à augmenter la capacité parentale et à augmenter la capacité communautaire. Les résultats les plus communs démontrés dans les données qualitatives comprennent:

  • Améliorations parentales personnelles (50%);
  • Amélioration des résultats du développement sain des enfants (48%) et
  • Amélioration de la capacité communautaire (42%).

La figure 3 illustre ces résultats et d'autres résultats rapportés.

Figure 3: Résultats du PACE les plus fréquemment rapportés (2003-2006)Note de bas de page 14

 
Source: Analyse qualitative des données des exemples du PACE (2008)

Figure 3: Résultats du PACE les plus fréquemment rapportés (2003-2006)

Une évaluation plus détaillée de ces secteurs de résultats et une triangulation de ces conclusions nationales qualitatives avec les résultats des évaluations régionales sélectionnées comme preuve secondaire sont incluses dans les sections suivantes.

a) L'amélioration de la santé et le développement social des enfants

Les enfants ont besoin d'une gamme étendue de stimuli - visuel, verbal, social, émotionnel et physique - pour favoriser la progression normale vers l'âge adulte. La recherche sur les jeunes enfants de milieux à haut risque montre que ces stimuli positifs sont associés à moins de problèmes comportementaux (Appleyard et al, 2007).

Près de la moitié (48%) de tous les résultats rapportés à l'échelle nationale dans l'analyse qualitative ont souligné un développement positif en santé et social des enfants comme résultat principal. En utilisation la littérature de recherche, les résultats de développement en santé et social ont été regroupés sous les indicateurs suivantsNote de bas de page 15:

  • Le bien-être physique/développement sain global
  • Connaissances et compétences sociales
  • Le développement affectif / maturité
  • Le développement cognitif et du langage
  • Des problèmes spéciaux

Un résumé détaillé sur les compétences de développement en santé et social et des comportements et compétences observés chez les enfants du PACE est présenté dans l'Annexe 3.

  • Bien-être physique/ développement sain global - Cet indicateur se réfère non seulement à la croissance et au développement physique des enfants, mais aussi au développement de leur motricité globale et fine. Le développement des habiletés motrices a été un résultat constamment signalé dans l'analyse qualitative nationale. Des exemples d'habiletés motrices incluent boire dans une tasse et s’alimenter soi-même, mettre ses vêtements soi-même, capacité à marcher sans marchette, utilisation de crayons de cire, faire des casse-têtes et de l'artisanat, entre autres (Meyer et Estable, 2008). Lors de l'évaluation régionale menée en Colombie-Britannique, environ 85% des parents qui ont participé à l'étude ont déclaré que leurs enfants avaient gagné au moins deux habiletés motrices en participant au programme du PACE. En plus du développement positif d'habiletés motrices, des rapports ont révélé d'autres résultats liés à un développement sain amélioré. Une évaluation d'impact des projets du PACE en Alberta a démontré que les parents et les enfants participants qui présentaient des facteurs de risque multiples ont des cotes plus élevées en matière de santé générale qu’un groupe de comparaison de participants avec les mêmes facteurs de risque de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ).
  • Connaissances et compétences sociales - La capacité d'un enfant à interagir avec d'autres enfants et des adultes et d'être en contrôle de soi-même est un indicateur important de connaissance sociale. Les données qualitatives indiquent des preuves de l'amélioration des compétences sociales des enfants participants. Plus précisément, les parents parlaient d’une capacité renforcée de leurs enfants à répondre à des questions, une amélioration des interactions sociales, une plus grande intégration sociale et une victoire sur la timidité. Les parents du PACE ont indiqué que ces améliorations dans les habiletés sociales ont contribué à la préparation pour l’école de leur enfant (Meyer et Estable, 2008). Un appui supplémentaire relativement à une amélioration dans ce domaine se trouve dans plusieurs des évaluations régionales, par exemple:
    « Mon fils était vraiment timide, mais plus maintenant. Il est à la maternelle et a hâte d’y aller! Le Centre de Resources fait des merveilles pour les enfants et les parents aussi! »
    • L'évaluation de l'Ontario a révélé que les enfants de 24 à 47 mois, qui ont participé au PACE, ont présenté une amélioration globale statistiquement significative dans leur comportement, y compris le comportement social (Harry Cummings and Associates, 2009). L'évaluation a également constaté que les enfants (âgés de 24 à 47 mois) qui ont participé le plus souvent au programme ont connu de plus grandes améliorations dans leur comportement.
    • L'évaluation d'impact de l'Alberta a démontré une réduction statistiquement significative des problèmes de comportement chez les enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et ceux issus de famille monoparentale, en général. Ceci a été associé à une fréquence accrue de la participation des enfants au PACE. Cette analyse a également inclus des indicateurs de comportement social positif.
    • L'évaluation du Manitoba a révélé que la plupart des parents ont indiqué que le comportement de leurs enfants s'est amélioré depuis qu'ils ont commencé à venir aux centres du PACE – «ils sont plus disposés à partager avec leurs frères et sœurs».
  • Le développement affectif / maturité - Cet indicateur se réfère l'élaboration d'une gamme d'émotions de la part des enfants et leur apprentissage à gérer celles-ci de manière appropriée. Les données qualitatives ont révélé que les enfants qui participent au PACE ont montré une maturité affective au cours de leur participation, conduisant à un plus grand sentiment de sécurité dans les nouveaux environnements, des comportements appropriés pour leur âge et une plus grande empathie (Meyer et Estable, 2008). Quelques exemples trouvés dans l’analyse qualitative comprennent: surmonter « l'angoisse de séparation», fréquence ou intensité réduite, ou arrêt des expressions émotionnelles inappropriées et une confiance accrue. Un support supplémentaire pour cette amélioration comprend:
    • L'évaluation d'impact en Alberta a révélé qu'une plus grande fréquence de participation au programme est associée à un effet protecteur et une réduction des effets négatifs de la plupart des conditions à risque encourues par les participants. Une réduction statistiquement significative des problèmes de comportement chez les enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, ainsi que ceux issus de familles monoparentales, était liée à une participation accrue au programme. Cette analyse a inclus des indicateurs de maturité affective.
    • L'évaluation en Colombie-Britannique a révélé que, globalement, 78% des parents participant au PACE ont été en mesure d'indiquer au moins deux raisons pour lesquelles leur enfant a acquis de la maturité affective.
  • Le développement cognitif et du langage- Le développement du langage inclus l'apprentissage à la fois de la langue parlée et écrite alors que le développement cognitif est défini comme la construction des processus de pensée, y compris la mémoire, la résolution de problèmes et la prise de décision. Les constatations tirées de l'analyse qualitative nationale sur l’amélioration du langage et le développement cognitif comprennent:
    « [Son] language s’est amélioré au point où elle adore être en communication avec ses pairs et est mieux capable de s’exprimer! »
    • Amélioration du développement linguistique des enfants avec un vocabulaire limité en anglais/ français;
    • Vocabulaire des enfants amélioré;
    • Amélioration des capacités d'écoute et aptitude de résolution de problèmes;
    • Augmentation du plaisir à la lecture de livres;
    • Augmentation de la capacité du personnel à identifier les retards de la parole, et
    • Amélioration du diagnostic des retards et des interventions renforcées.

      L'analyse qualitative a attribué ces améliorations à la « maturité scolaire » des enfants (Meyer et Estable, 2008). De plus, les résultats positifs relevés dans les évaluations régionales incluent les enfants au Manitoba apprenant l'anglais comme langue seconde et apprenant une langue autochtone. L'évaluation d'impact menée en Alberta a démontré qu’une fréquence accrue de participation des adultes au PACE a eu un effet positif et statistiquement significatif sur les activités d'alphabétisation parent-enfant pour les familles au dessus et en dessous du seuil de pauvreté. Les résultats indiquent aussi que les parents du PACE avec un nombre modéré de risques s'engagent davantage dans des activités d'alphabétisation précoces avec leurs enfants qu’un groupe de comparaison de l’ELNEJ faisant face aux mêmes risques.

  • Des problèmes spéciaux - Cet indicateur inclut les problèmes de santé, les problèmes d'apprentissage et les troubles de comportement. L'analyse qualitative a rapporté des améliorations significatives des problèmes d'agression, d'inattention et d'hyperactivité. Les bénéfices rapportés pour les enfants participant au PACE inclus:
    • Période d’attention accrue;
    • Amélioration de la capacité à exprimer ses propres besoins, et
    • Amélioration de la capacité à demander de l'aide et du soutien.

L'analyse qualitative a également révélé que, dans bien des cas, la participation au programme du PACE a contribué à l’atténuation les troubles d'apprentissage et les problèmes de comportement et à la détection précoce de problèmes d'audition entre autres (Meyer et Estable, 2008). Ceci est étayé par les réseaux de transfert des projets du PACE qui s'assurent que les enfants ayant des problèmes spéciaux soient transférés à un spécialiste approprié. En outre, en utilisant l’outil d’évaluation de l'échelle du comportement pour les enfants (24 à 47 mois), la région de l'Ontario a révélé que les enfants participant aux programmes du PACE ont connu une amélioration globale du comportement et des améliorations dans les comportements d'agression physique, les comportements d'hyperactivité et d'inattention, et un comportement social proactif. Le changement global (du préprogramme au post-programme) était statistiquement significatif de même que les changements dans les comportements d'hyperactivité et d’inattention et les comportements d'agression physique (Harry Cummings and Associates, 2009). Les résultats de l'évaluation de l'impact de l'Alberta indiquent que les participants du PACE avec le plus grand nombre de risques ont rapporté moins d’infections de l'oreille pour leurs enfants et des taux plus élevés de santé générale qu'un groupe de comparaison de participants de l’ELNEJ faisant face au même nombre de risques.

« La thérapeute du language a visité [le projet PACE] et a mis [notre fils] en thérapie tout de suite. Elle a travaillé avec lui chaque semaine et nous a donné et au personnel des conseils pour allonger ses mots et gérer le bégaiement de différentes façons. »


Résumé - L'amélioration de la santé et du développement social des enfants

La méta-évaluation de l'analyse qualitative nationale et des évaluations régionales comparables révèle que le PACE a des effets positifs sur une variété d'indicateurs de résultats de santé et de développement social pour les enfants. Les données indiquent que les projets du PACE ont eu une influence positive sur les habiletés motrices, les connaissances et compétences sociales, le développement de la langue et cognitif, et ont répondu aux besoins et problèmes spéciaux et ont contribué à la maturité scolaire globale de l'enfant.

Les données de la littérature appuient ces résultats. Les données démontrent que les initiatives de développement de la petite enfance mettant l'accent sur les compétences langagières, cognitives et sociales des enfants de la naissance à six ans peuvent contribuer à leur développement général, à la maturité scolaire, aux résultats scolaires et aux perspectives d'emploi plus tard dans la vie. De plus, ils ont des effets positifs sur l'estime de soi, la motivation et le comportement social (Zigler et al, 1996; Bennett, 2008; Brooks-Gunn, 2003).

La littérature montre également que le développement moteur, en particulier la motricité globale, est le fondement pour développer d'autres compétences dont les habiletés motrices fines (Krapp et Wilson, 2005). Les niveaux inférieurs du développement moteur affectent le développement et les compétences sociaux, la maturité scolaire et de la communication des besoins et des désirs (Favaro, Gray et Russell, 2003, Statistique Canada, 1996; Doherty, 1997). Des études antérieures révèlent que des interventions de la petite enfance de qualité supérieure peuvent avoir des effets positifs sur le développement intellectuel des enfants, peu importe leur milieu familial (Lamb, 1998; Cleveland et Krashinsky, 1998). D'autres études révèlent que les interventions de la petite enfance conduisent à des améliorations dans les mesures de capacité intellectuelle (QI), les tests de rendement standardisés universitaires, et les tests normalisés de préparation scolaire (Bennett, 2008; Barnett, 2006, Anderson et al, 2003; Carpenter, 2007). Une étude longitudinale a également constaté des effets positifs sur les relations avec les pairs et les compétences dans la salle de classe (Doherty, 2007).

De forts effets positifs ont également été démontrés systématiquement en termes de réduction des redoublements et des taux d’éducation spécialisée et d’augmentation des taux d’obtention du diplôme d'études secondaires chez les enfants défavorisés qui ont fréquenté des programmes de la petite enfance (Barnett, 2006, Anderson et al, 2003, Doherty, 1996). La littérature fournit également des preuves que les résultats positifs des initiatives de développement de la petite enfance conduisent également à des bénéfices supplémentaires aux stades ultérieurs de la vie (Campbell et al 2002).

b) Renforcement de la capacité parentale

Les parents qui comprennent comment les enfants se développent et qui utilisent des techniques parentales efficaces élèvent des enfants en meilleure santé et plus heureux (Austin et Lenon, 2005). L'indicateur de résultat du CGRR lié à la capacité parentale est la connaissance et les compétences parentales.

La capacité des parents améliorée ou accrue était le résultat unique le plus souvent signalé (50%) dans l'analyse qualitative. Des indicateurs de la capacité des parents identifiés dans la littérature de recherche comprennent l'auto-amélioration, le développement des connaissances et le renforcement des compétences.

  • L’auto-amélioration des parents: L'évaluation de l’indicateur de résultat de l'auto-amélioration parentale est basée sur des domainesNote de bas de page 16 classés dans la littérature de recherche. Les analyses qualitatives et les évaluations régionales ont également présenté des résultats correspondant à ces domaines, qui sont utilisés ici:
    • Les compétences de la vie - L'analyse qualitative trouve que l'auto-amélioration des parents se manifeste à travers un ensemble de compétences de la vie améliorées, y compris la gestion du temps, les connaissances et la confiance pour prendre les transports publics, les capacités de prise de décision appropriées, et l'amélioration de la budgétisation. Le développement de compétences de la vie liées à la santé comptent entre autres faire des choix personnels plus sains et améliorer la santé personnelle, combattre les dépendances, et apprendre à faire la préparation des aliments (Meyer et Estable, 2008). Ces conclusions sont étayées par les évaluations régionales menées au Manitoba et dans la région de l'Atlantique qui ont trouvé que les parents ont appris à rester organisés, à surmonter les défis personnels et de santé, et ont gagné en leadership et compétences informatiques. Les pratiques de vie saine, la cuisine et la nutrition sont d'autres améliorations de soi signalées par les parents.
      « Ma participation au programme a fait de moi une meilleure mère puisque j’ai l’occasion de relaxer, de socialiser et d’apprendre de nouvelles compétences.»<.div>
    • Bien-être émotionnel - L'analyse qualitative a rapporté des améliorations de la confiance et de l'estime de soi des parents, en plus d’un bien-être émotionnel en général, une réduction du niveau de stress, et un sentiment accru d'appartenance souvent de pair avec un moindre isolement. Les parents se sentaient plus acceptés et appréciés pour leurs contributions (Meyer et Estable, 2008). En Alberta, les résultats de l'évaluation d'impact ont montré que, pour la majorité des participants, une participation accrue au PACE a été associée à une amélioration statistiquement significative des niveaux de fonctionnement de la famille. Cet effet a été encore plus fort pour les familles en dessous du seuil de pauvreté.
    •  Réseaux de soutien social - L'analyse qualitative au niveau national a également indiqué que l'isolement réduit, combiné à un accroissement des compétences sociales et de nouvelles amitiés sont essentiels pour la construction de réseaux de soutien social pour les participants du PACE. Les programmes du PACE a également augmenté les interactions interculturelles de par le partage de recettes et la cuisine de nourriture ensemble (Meyer et Estable, 2008). Une évaluation régionale au Manitoba a indiqué que les parents participants au PACE appréciaient pouvoir parler de responsabilités parentales avec d'autres parents dans des situations semblables et ont souligné l'importance de se soutenir et d’apprendre les uns des autres. Une évaluation d'impact des projets du PACE en Alberta a démontré que les participants du PACE ont des niveaux plus élevés de soutien social qu’un groupe de comparaison de l’ELNEJ après avoir tenu compte des conditions à risque. Cette différence est encore plus forte parmi ceux avec le plus grand nombre de risques.
      « J’ai appris que je n’étais pas seule. D’autres mères ont des émotions, des expressions et des stratégies semblables. J’ai aimé avoir l’opportunité d’être en contact avec d’autres. »
    • Autonomisation - L'analyse qualitative au niveau national a indiqué l’autonomisation comme un résultat de la participation au programme. Les compétences d’affirmation de soi et la capacité de s'exprimer, la capacité de plaider en faveur d'autres parents et de la communauté, et l'aptitude à enseigner à un autre parent ce qu'il faut faire, étaient quelques-uns des indicateurs de l'autonomisation signalés par les participants du PACE (Meyer et Estable, 2008). L'évaluation régionale du Manitoba a démontré que la plupart des participants ont déclaré qu'ils se sentaient plus sûrs d'eux-mêmes et de leur capacité de s’affirmer, ce qui a renforcé leur image d’eux-mêmes.
    • Relations - L'analyse qualitative nationale a montré que la participation aux programmes du PACE et ses diverses activités a contribué à améliorer les relations personnelles et familiales pour les parents (Meyer et Estable, 2008). À titre d'exemple, il a été constaté que la plupart des parents du PACE au Manitoba ont décrit qu'ils se sentaient plus capables de soutenir leurs enfants au jour le jour et cela a contribué à améliorer la dynamique familiale à la maison. En Alberta, les résultats de l'évaluation d'impact ont montré que, pour la majorité des participants, une participation accrue au PACE a été associée à une amélioration statistiquement significative des niveaux de fonctionnement de la famille. L'effet était encore plus fort pour les familles en dessous du seuil de pauvreté. Cette analyse a inclus des indicateurs liés à la dynamique familiale et aux relations.
    • Éducation/Emploi - L'analyse qualitative nationale a indiqué que les parents participants ont pu parfaire leur éducation, études et cours, et améliorer leurs compétences linguistiques et leur revenu d'emploi (Meyer et Estable, 2008). Les parents étaient également en mesure de développer de nouvelles compétences à la suite de l'implication bénévole ou la participation à des ateliers. Dans l'évaluation de l'impact en Alberta, les résultats montrent une réduction statistiquement significative de l'effet négatif de la faible scolarité sur plusieurs secteurs de résultats, y compris le soutien social, la parentalité positive et les activités d'alphabétisation des parents et des enfants, avec une fréquence accrue de participation au PACE.
      « Je me suis fait beaucoup de nouveaux amis dans les programmes occasionnels et il y a même accès à une banque de nourriture chaque semaine qu’on peut utiliser au besoin, ce que j’ai fait de temps en temps. »
    • Connaissance et utilisation des ressources communautaires - L'analyse qualitative nationale a révélé que les parents éprouvent un sentiment d'autonomie quand ils ont des connaissances sur les ressources communautaires et sont en mesure de les utiliser davantage (Meyer et Estable, 2008). Par exemple, l’évaluation régionale dans le Canada atlantique a indiqué que 84% des répondants du PACE sont au courant des ressources communautaires et 73% ont fait usage. En Ontario, les conclusions des évaluations régionales ont indiqué que plus de 70% des répondants du PACE ont connu un changement positif dans leurs connaissances, confiance et capacité d'accéder aux services communautaires (Harry Cummings and Associates, 2009). Les résultats de l'évaluation de l'impact en Alberta ont indiqué qu'une plus grande participation au PACE était liée à la perception de davantage de sources d'aide, ce qui a également été associé avec une fréquence accrue de la participation des enfants au PACE.
  • Connaissances et compétences parentales: Les résultats de l'analyse qualitative nationale comprenaient l'amélioration des connaissances et des compétences liées aux étapes clés du développement sain des enfants, à leur comportement, nutrition, éducation, sécurité et prévention des blessures et la santé des enfants en général. Les indicateurs ci-dessous sont en ligne avec les indicateurs fixés par le Centre du savoir sur l’apprentissage chez les jeunes enfants (Meyer et Estable, 2008) pour l'analyse des connaissances et des compétences parentales.
    • Stimuler et soutenir le développement verbal et cognitif des enfants - Les résultats nationaux qualitatifs ont indiqué que les programmes du PACE ont contribué à la stimulation de développement verbal et cognitif des enfants par les parents. Cela inclut les parents qui changent la façon dont ils interagissent avec leurs enfants, font la lecture aux enfants et jouent avec eux, et l’augmentation du vocabulaire des parents (Meyer et Estable, 2008). D’autres activités stimulantes et soutenantes menées par les parents comprennent chanter avec les enfants et les emmener à la bibliothèque, des activités qui ont débuté après la participation au PACE. En Colombie-Britannique, l'évaluation des données régionales a indiqué qu’en tout, 82% des parents ont déclaré au moins deux manières dont leurs enfants s’étaient développés au niveau linguistique et cognitif. En outre, l'évaluation d'impact menée en Alberta a démontré que la fréquence accrue de participation des adultes au PACE a eu un effet positif statistiquement significatif sur les activités d’alphabétisation parents-enfants pour les familles au dessus et en dessous du seuil de pauvreté. Les résultats indiquent aussi que les parents du PACE avec un nombre modéré de risques s'engagent davantage dans les activités d'alphabétisation précoce avec leur enfant qu'un groupe de comparaison de l’ELNEJ faisant face aux mêmes risques.
    • Augmentation des capacités d'adaptation - L'analyse qualitative nationale a montré que la participation aux programmes du PACE a augmenté les capacités d'adaptation des parents.
      « Ce programme m’a aidé avec ma patience avec mes enfants et on s’entend beaucoup mieux. »
    • Sentiment de compétence en tant que parent - Les résultats nationaux ont indiqué des améliorations qualitatives dans la conscience et estime de soi dans les rôles parentaux après la participation des parents au PACE (Meyer et Estable, 2008). En outre, l'évaluation régionale de l'Ontario a révélé une amélioration globale de sentiment de compétence parentale, après la participation au PACE, qui a été statistiquement significative (Harry Cummings and Associates, 2009). De plus, les résultats d'une évaluation d'impact en Alberta ont indiqué que les parents du PACE avec le plus grand nombre de risques avaient des scores plus élevés de parentalité positive qu'un groupe de comparaison de l’ELNEJ faisant face aux mêmes risques.
Résumé- Augmentation de la capacité parentale

L’augmentation de la capacité parentale a été examinée sous deux perspectives: l'auto-amélioration des parents et les connaissances et compétences parentales. Cette méta-évaluation indique que le PACE a eu un impact positif sur les deux. En ce qui concerne l'auto-amélioration des parents, des preuves nationales et régionales ont indiqué que le PACE a contribué à améliorer:

  • L'apprentissage des compétences de la vie parentales, le bien-être émotionnel, les réseaux de soutien social, l’autonomisation, les relations, l'éducation/emploi et la connaissance globale et l'utilisation des ressources communautaires.

La recherche démontre des liens entre l'auto-amélioration des parents et les impacts à long terme pour eux-mêmes et leurs enfants. Le soutien social a été lié à la santé et la prévention de la maladie par des chercheurs multidisciplinaires depuis les années 1970 (Cassel, 1974; Underwood, 2000). Les statistiques montrent que les femmes enceintes ayant plus de soutien social sont plus susceptibles de chercher des soins prénataux (Schaffer et Lia-Hoagberg, 1997), d’accoucher de bébés avec un poids et un score d'Apgar normaux à la naissance (Killingsworth-Rini, et al 1999), d’atteindre le terme de leur grossesse (Edwards et al., 1994), et d'éprouver moins de complications de grossesse, d'accouchement, et de santé infantile (Norbeck et Tilden, 1983). Bénéficier d'un soutien social pendant le début de la période de parentalité est également associé à un éventail de résultats positifs, notamment les taux plus élevés de complétion des études par les mères (Roye et Balk, 1996). Le soutien social est bénéfique pour les nourrissons, comme indiqué par une meilleure interaction mère-enfant (et al Logsdon., 1994; Seguin, et al., 1999), une hausse du taux d'obtention de vaccinations du nourrisson à temps (Steven-Simon et al, 1996), moins de blessures infantiles non intentionnelles (Harris et Kotch, 1994), et moins d'abus des enfants (Bishop & Leadbeater, 1999).

Cette méta-évaluation indique aussi que les parents qui ont reçu le soutien du PACE étaient en mesure d'accroître leurs connaissances et compétences parentales. Des domaines de connaissances incluent:

  • Étapes importantes du développement sain des enfants, comportement, nutrition, éducation, sécurité des enfants et prévention des blessures et santé globale des enfants.

Les données de l'évaluation des programmes d'intervention précoce semblables au PACE montrent que fournir un soutien et des interventions pour les parents de jeunes enfants à risque de difficultés futures peut améliorer la connaissance des responsabilités parentales, les compétences et comportements et, finalement, contribuer positivement aux résultats développementaux des enfants (Bradley, Burchinal, & Casey, 2001; Brooks-Gunn et al., 2000; Hustedt & Barnett, 2005). La littérature montre sans équivoque que les enfants ont besoin d’une parentalité réactive, cohérente, stimulante et nourrissante pour se développer physiquement, cognitivement, socialement et affectivement (Hertzman, 2000; Thompson, 1998). Les enfants qui reçoivent des soins de haute qualité de leurs parents durant les premières années de leurs vies s'en sortent mieux que ceux qui ont des environnements de qualité inférieure à domicile (Hertzman, 2000; Mustard et al., 2000). Il est également prouvé que de mauvaises relations entre le parent et l'enfant tôt dans la vie de celui-ci peut conduire à des problèmes émotionnels et de comportement, une faible sociabilité, de mauvaises relations avec les pairs, la consommation de drogues, la délinquance et la criminalité plus tard dans la vie (Carlson et Sroufe, 1995; Warren et al, 1997; Garnier et Stein, 1998; Ogawa et al, 1997). Ceci offre donc une validation globale que l'augmentation des connaissances et compétences parentales contribueront à des résultats positifs à long terme grâce au PACE.

c) Augmentation de la capacité communautaire

Le renforcement des capacités est apparu comme une stratégie essentielle pour permettre aux collectivités de résoudre les problèmes de santé prioritaires pour de nombreux programmes financés par l'ASPC, y compris le PACE. L’outil de renforcement des capacités communautaires (RCC) de l’ASPC comprend un ensemble de critères d'évaluation pour la réalisation de la capacité communautaire. Ces critères ont été utilisés ci-dessous comme indicateurs pour synthétiser et communiquer les résultats à partir de multiples sources de données du PACE y compris l'analyse qualitative et le PNP annuel. Près de la moitié de tous les résultats rapportés (42%) dans l'analyse qualitative identifient des améliorations dans la capacité communautaire.  

  • Participation - Cet indicateur comprend la participation et la représentation des parties prenantes, et la suppression des obstacles à l'accessibilité. Le PACE donne l'occasion aux participants de s'impliquer dans la gestion et la prestation des projets et programmes. Il a été trouvé que près de 95% des projets du PACE ont engagé des participants (PNP, 2005-06). Une analyse plus détaillée est présentée dans la Section de l’approche de la santé de la population plus tard dans ce rapport. Les résultats discutés plus haut dans la section sur la portée révèlent comment le PACE a réduit les obstacles non seulement pour les communautés situées dans des zones rurales ou isolées, mais aussi pour les enfants et les familles vivant dans des conditions à risque, notamment les Autochtones, les nouveaux arrivants, les parents adolescents et les parents à faible revenu. Il est évident que le PACE prise l'inclusion sociale et améliore l'accessibilité des services, ce qui, à son tour, autonomise les parents.
    « J’étais sur le Conseil comme parent. Je me sentais respecté par les autres membres. Ce fût une expérience très positive pour moi… Ça m’a aidé à développer ma confiance et a grandement augmenté mon estime de moi. »
  • Leadership - Ceci comprend l’implication et le soutien des dirigeants communautaires, la définition de leurs rôles et responsabilités, et le développement de structures de responsabilisation. Les participants ont fait preuve de leadership en s’engageant dans un éventail de rôles formels et informels dans leurs projets PACE, notamment à titre de membres du conseil, membres de comités, dirigeants de groupes informels, et porte-paroles du programme, entre autres. Les données nationales les plus récentes du PNP indiquent que 55% de tous les projets PACE ont déclaré avoir eu des participants engagés directement dans le processus décisionnel et 44% ont déclaré avoir des participants dans un comité consultatif (PNP, 2005-06).
  • Sentiment de communauté - Un sentiment de communauté et un sentiment d'appartenance sont mesurés grâce à une combinaison d'indicateurs de résultats du PACE abordés dans le présent rapport. Ceci inclut la capacité d'accéder aux ressources communautaires, les systèmes de soutien social, les rôles de leadership et l’augmentation des interactions culturelles.Un exemple de la façon dont le PACE favorise un sentiment de communauté est à travers les cuisines communautaires. En outre, l'évaluation régionale au Manitoba a révélé que les participants aux projets du PACE reposant sur des traditions autochtones ou de culture francophone ont apprécié que les projets reconnaissent l'importance de leur histoire, langue, tradition, et contextes culturels en matière de promotion de la santé.
  • Collaboration et partenariats - Cet indicateur varie du réseautage, à l’obtention de soutien et à la prise d’action, et à la collaboration avec diverses organisations dans plusieurs secteurs. Les projets du PACE travaillent avec plus de 6600 partenaires à travers le Canada (PNP, 2005-06).La collaboration et les partenariats sont discutés plus en détail dans la Section de l’approche de la santé de la population.Les partenariats et la collaboration renforcent la capacité communautaire puisqu’ils établissent des structures communautaires.Cela comprend l'établissement des liens avec des structures préexistantes, la formation de nouvelles structures, et la formulation de suggestions pour améliorer les structures (Meyer et Estable, 2008).

Le résumé des indicateurs de résultats pour la capacité communautaire liés au programme du PACE est présenté dans l'Annexe 4.

Résumé - Augmentation de la capacité communautaire

Les données révèlent que la capacité communautaire a été augmentée. Des améliorations spécifiques incluent:

  • Les projets du PACE appliquent avec succès la participation et la représentation des parties prenantes, l'amélioration de l'accessibilité, le renforcement du leadership et du sentiment de communauté, et la collaboration et le renforcement des partenariats avec un large éventail d'organisations à plusieurs niveaux.

La théorie du développement de l’enfant et les recherches montrent que la capacité communautaire et le développement communautaire sont importants pour le développement des enfants (Bronfenbrenner et Morris, 1998; National Research Council et Institute of Medicine, 2000). Le développement sain des enfants découle de la santé des collectivités et des familles en bonne santé. Les quartiers et communautés affectent la santé physique des enfants et la sécurité et jouent un rôle clé dans leur accès aux possibilités sociales, éducatives et de croissance (National Research Council et Institute of Medicine, 2000). Les dangers dans la communauté et le stress économique peuvent compromettre les interactions parents-enfants et la cohésion communautaire (Sampson et al, 1997), qui toutes deux ont tendance à être liées aux résultats de santé des enfants (Baumrind 1989; Thompson, 1998). D'autres organisations qui sont importantes pour le développement de la petite enfance, comme les écoles, les parcs, les bibliothèques et les centres de soins pour enfants, sont ancrées dans des contextes communautaires et la qualité des expériences de développement des enfants au sein de ces organisations est liée aux ressources communautaires et de programmation (National Research Council & Institute of Medicine, 2000).

4.3 Approche de la santé de la population

Le travail du PACE est enraciné dans les approches de la promotion de la santé participatives et de la santé de la population et porte sur une large gamme de déterminants de la santé. L'approche du PACE est basée sur la prémisse que l'engagement réel des participants est mutuellement bénéfique pour le projet et les participants. L'engagement des participants peut aider les projets à s'assurer qu'ils répondent aux besoins des participants, et peut créer un environnement favorable à la promotion de la santé et au renforcement des capacités communautaires. Les données des mesures du rendement national (collectées dans le PNP annuel) sont évaluées ci-dessous à travers des indicateurs clés et principes de stratégies de la santé de la population. Il s'agit notamment de:

  • Application des objectifs et des stratégies multiples
  • Partenariats et collaboration
  • Implication des participants.
a) Objectifs/stratégies multiples

Il a été constaté que les projets du PACE ont des objectifs de programme multiples. Globalement, il y avait 19 objectifs cités par les projets et ils ont utilisé diverses combinaisons de ces objectifs pour la prestation de programmes pertinents pour la communauté. La plupart des projets (89%) ont mentionné une amélioration des compétences parentales et des relations parents-enfants comme l'un des principaux objectifs du programme. Près des trois quarts des projets avaient l’amélioration du développement de l'enfant (75%) et la diminution de l'isolement social (74%) comme les objectifs principaux du programme (PNP, 2005-06).

Les objectifs du programme ont été atteints par une variété de méthodes de prestation des programmes. Basé sur une analyse des données recueillies auprès de 394 projets du PACE (PNP, 2005-2006), il a été constaté que les méthodes de prestation les plus communes utilisées par les projets étaient les suivantes:

Activités axées sur les enfants, y compris les programmes préscolaires et les jeux de groupes (signalé par 72% des projets);

  • Groupes de soutien aux parents (68%);
  • Groupes de parents/ d’enfants (58%);
  • Classes (54%);
  • Support individualisé (42%);
  • Visites à domicile (39%) et
  • Transferts/informations (39%).

D'autres méthodes de prestation de programme inclus: les soins de répit, l’apport de ressources, des excursions et des événements, la création de partenariats, les activités occasionnelles, les activités promotionnelles, les repas et cuisines communautaires, les comités et coalitions, les activités de sensibilisation, le transport, la formation professionnelle et les cérémonies culturelles.

b) Partenariats et collaboration

 Les projets du PACE reconnaissent l'importance de la création de partenariats et la collaboration entre les secteurs pour influer sur les déterminants généraux de la santé, ce qui fait partie intégrante de l'approche de la santé de la population. Presque tous (97%) les projets du PACE ont indiqué avoir des partenaires. Comme indiqué précédemment, il y avait plus de 6600 partenaires associés aux projets du PACE, avec une moyenne de 17 partenaires par projet. Environ 46% des projets avaient plus de 10 partenaires et 51% des projets avaient au moins un partenaire, mais moins de dix (PNP, 2005-06) .

« Nos programmes fonctionnent aussi bien grâce à l’engagement des parents et leur appropriation. Ils sont renforcés et bâtis aussi forts grâce à l’engagement des parents de nos communautés. »

Les projets du PACE ont travaillé avec différents types d'organisations partenaires. Les organismes de santé tels que les services de santé, les autorités sanitaires régionales, les centres de santé communautaires et les hôpitaux étaient le type de partenaire le plus fréquemment rapporté (89% des projets). Les autres partenaires les plus fréquemment rapportés étaient des institutions d'enseignement, les organismes de quartier et communautaires, les centres de ressources familiales, de petite enfance et les garderies, et les services de protection de la jeunesse et les services pour les enfants et la famille. La figure 4 montre la distribution des types d'organisations partenaires du PACE.

Figure 4: Type de partenaires du PACE
Figure 4: Type de partenaires du PACE

 Source: PNP, 2005 - 2006

c) Engagement des Participants

L'analyse indique que le PACE a fourni de nombreuses opportunités pour les participants de s'impliquer dans la gestion et la prestation du projet et de ses programmes. On a trouvé que presque tous les projets (95%) à travers le Canada avaient un certain degré d'implication des participants. Il a également été déterminé qu'il y avait des types de participation à la fois informelle (84% des projets) et formelle (83% des projets). Sur la base de données actuellement disponibles, on a déterminé que 55% de tous les projets du PACE avaient eu des participants impliqués dans la prise de décision et 44% avaient eu des participants impliqués dans un rôle sur un comité consultatif (PNP, 2005-06).

Le bénévolat a été considéré comme une forme importante d'engagement des participants, avec plus des trois quarts (77%) des projets rapportant des bénévoles. Dans un mois typique, il a été constaté que près de 4747 volontaires ont été impliqués pour un total de 27 159 heures, soit près de 1,5 heure par bénévole chaque semaine. Environ la moitié (49%) de tous les bénévoles qui ont donné du temps à des projets du PACE ont été des participants du PACE. Environ un quart (24%) des projets ont eu des participants qui travaillaient aussi comme employés. Environ 51% des anciens volontaires faisaient du bénévolat dans la communauté. Plusieurs mères se sont portées volontaires pour encadrer des parents adolescents. La recherche montre que ces types de modèles communautaires qui engagent à la fois le public et les participants peuvent être très efficaces dans la prestation de services aux enfants et aux familles (Hertzman, 2000; Jack, 2005; Mustard, et al., 2000; Wandermann et Florin, 2003 ).

Résumé – Approche de la santé de la population

L'approche de la santé de la population est conforme à l'objectif mondial pour l'augmentation de l'équité en santé, en ciblant les déterminants de la santé (WHO, 2008). Dans leurs efforts pour influer sur ces déterminants, les projets du PACE offrent une gamme de stratégies d'intervention cohérentes avec les principes de l'approche de la santé de la population. Les résultats concrets ont démontré que:

  • Le PACE conçoit et fournit des programmes visant à répondre aux déterminants de la santé.
  • Les projets du PACE ont des objectifs multiples et ils sont livrés avec une multitude de stratégies.
  • Les projets du PACE font preuve d'un haut degré de partenariat et de collaboration avec une grande variété d'organisations. Ces partenariats font partie intégrante de la disponibilité et la qualité du soutien offert aux enfants et aux familles vivant dans des conditions à risque.
  • Le PACE a un engagement ferme à fournir des possibilités de participation pour les participants ayant un impact positif sur l'auto-développement du participant et sur la prestation des services aux enfants et aux familles.

5.0 Efficacité en fonction du coût

Cette section aborde les questions relatives à l’efficacité en fonction du coût, comme indiqué dans la stratégie de mesure du rendement et d'évaluation du CGRR du PACE. Décrites ci-dessous sont les questions spécifiques du CGRR et les indicateurs applicables. La principale source de données dans cette section est l’Évaluation de l'impact économique du PACE de 2009.

Questions du CGRR Indicateurs
Q6 - Dans quelle mesure le programme a-t-il fonctionné de manière efficace en fonction du coût?
  • Coûts opérationnels du programme - mobilisation de ressources supplémentaires, et coût par participant
Q7 - Dans quelle mesure le programme PACE a-t-il entraîné des économies ou des évitements de coûts pour les systèmes de santé, social et de justice au sein du Canada?
  • Économies ou évitements de coûts dus au redoublement à l'école primaire, éducation spécialisée, complétion du diplôme d'études secondaires, criminalité juvénile, dépression maternelle et obésité des enfants

5.1 Coûts opérationnels du programme

a) Mobilisation de ressources supplémentaires

Les projets du PACE mobilisent les ressources dont ils ont besoin pour offrir des programmes. En 2005-2006, ils ont mobilisé des ressources valant 48,6 millions de dollars. En tant que tel, le financement des programmes du PACE compte pour environ la moitié de la valeur estimée du programme (tableau 6). Le financement du PCNP et du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques (PAPACUN) compte pour 10,5% de la valeur totale du programme et d'autres partenaires contribuent 22%. La valeur des biens et services en nature et des ressources humaines représentent 17% du financement total.

Tableau 6: Sources de financement des projets du PACE (2005-06)
Source des contributions Contributions ($) % Du Total
Détails fournis dans l'Annexe-5.
ASPC
a) PACE 48 630 134 $ 50,0%
b) PAPACUN 2 920 511 $ 3,0%
c) PCNP 7 304 777 $ 7,5%
Sous-total (financement de l'ASPC) 58 855 422 $  
Partenaires financiers
a) Autres ministères fédéraux 1 077 040 $ 1,1%
b) Gouvernement provincial / territorial 11 602 534 $ 11,9%
c) Gouvernement municipal / régional 3 911 101 $ 4,0%
d) Organisme de bienfaisance à but non lucratif 3 047 670 $ 3,1%
e) Entreprises 232 034 $ 0,2%
f) Dons des particuliers 417 784 $ 0,4%
g) Collecte de fonds 798 934 $ 0,8%
h) Autres 619 684 $ 0,6%
Sous-total (partenaires financiers) 21 706 781 $  
Sous-total (ASPC + partenaires financiers) 80 562 203 $  
Contributions en natureTableau 6 - Note de bas de page 1 6 723 867 $ 6,9%
Personnel des organisations partenairesTableau 6 - Note de bas de page 1 4 691 005 $ 4,8%
BénévolesTableau 6 - Note de bas de page 1 5 278 142 $ 5,4%
Total 97 253 217 $ 100,0%

Source: Évaluation de l'impact économique du PACE (2009)

En plus de biens et de services, les projets du PACE reçoivent un soutien en nature sous la forme de ressources humaines payées par d'autres organisations locales. En 2005-2006, 91% des projets ont bénéficié d'aide en nature sous forme de ressources humaines. Le nombre total d'heures en nature fournies annuellement par les organisations partenaires est estimé à 230 064 $ et la valeur de ces ressources est estimée à 4,7 millions de dollars selon les salaires moyens pour les différents postes du PCNP et du PACE. Environ 77% des projets du PACE ont des bénévoles qui sont des participants anciens ou courants au programme et qui contribuent environ 291 800 heures par an aux projets. Basé sur les salaires du PACE pour un travail semblable, la valeur du temps des participants bénévoles est estimée à 2,7 millions de dollars par année. D’autres bénévoles de la communauté fournissent également un appui en termes de gestion et de prestation des programmes à 77% des projets du PACE. Ces autres bénévoles contribuent environ 268 300 heures par année pour une valeur estimée de 2,5 millions de dollars.

Comme le montre le tableau 6, le financement de base de 58,9 millions de dollars pour les programmes du PACE est venu de l'ASPC, en tant que financement pour le PACE, le PCNP et le PAPACUN. Toutefois, la mise en œuvre réussie du PACE est également attribuable à diverses sources de financement supplémentaires, dont une grande partie est mis à profit à l'extérieur de l’investissement de l'ASPC-PACE. Ces fonds jouent un rôle important dans le calcul du coût par participant du PACE.

 b) Le coût par participant

Bien que le coût par participant soit en fait un indicateur d’efficience en fonction du coût, il est un facteur important dans l'évaluation de l’efficacité en fonction du coût du programme. Le PACE utilise plusieurs approches pour la prestation des programmes et la densité de la population varie considérablement entre les différentes communautés. Même si une approche unique avait été utilisée, les coûts pourraient varier selon les provinces / territoires et communautés et pourraient avoir des coûts plus élevés pour les zones moins densément peuplées, en raison d’une fréquentation et participation plus basses. Dans le cas du PACE, la participation moyenne nationale était de 174 participants par projet, avec la Saskatchewan ayant la plus faible moyenne régionale (57) et la Colombie-Britannique ayant la plus forte moyenne régionale (493) (tableau 7).

Tableau 7: Nombre moyen de participants par projet PACE par région
Région Moyenne des participants par projet
Colombie-Britannique 493
Alberta 163
Saskatchewan 57
Manitoba 207
Ontario 394
Québec 81
Atlantique 358
Territoires 66
Toutes les régions 174

Source: PNP, 2005-2006

Le coût par participant a été calculé en fonction de 67 884 participantsNote de bas de page 17. Le coût par participant était de 1187 $ basé sur le financement de l'ASPC et des partenaires (80,5 millions de dollars) comme coûts des intrants. Compte tenu du fait que près de 20% du coût total du programme a été compensé par des contributions en nature de la collectivité (tableau 6), on peut dire que le coût total réel par participant est de 1433 $.

Résumé - Coûts opérationnels du programme

Dans une analyse des programmes semblables de développement de la petite enfance menée par la Banque mondiale, le coût par participant variait de 25 $ à plus de 2500 $ (World Bank, 2008). Si le caractère abordable est un critère important pour décider quelle approche de programme à adopter, le programme le moins cher n'est pas toujours le meilleur pour favoriser le développement sain des enfants et le programme le plus coûteux ne produit pas toujours la meilleure qualité de service. Dans certains cas, des coûts plus bas et des services moins intensifs génèrent suffisamment d’impacts positifs pour justifier l'investissement. En même temps, il semblerait que plus les investissements sont élevés et plus les programmes sont complets et à long terme, plus les rentrées à long terme sont élevées (Harvard, 2007). Le coût global par participant pour le PACE pour atteindre les différents résultats énoncés dans le CGRR est de 1433 $, ce qui se situe au milieu de l’intervalle de coût par participant de la Banque mondiale pour des programmes similaires de développement de la petite enfance.

Globalement, les projets du PACE ont pu mobiliser un montant équivalent à celui de leur financement du PACE. Cela signifie que, globalement, le financement du PACE ne représente que 50% de l'investissement total, comme en témoignent les plus de 48 millions de dollars de ressources supplémentaires mobilisées par les projets dans une année typique (tableau 6). La capacité du PACE à mobiliser des ressources et du financement supplémentaires démontre que le soutien de la collectivité et l'appropriation des programmes du PACE, ainsi que l'intérêt mutuel des partenaires. Cette mobilisation financière, combinée avec les données de coût par participant, montrent que le PACE fonctionne en effet de manière efficace en fonction du coût.

5.2 Économies et évitement de coûts

Cette section donne un aperçu de l'impact économique du PACE en termes d’économies et évitements de coûts pour les systèmes de santé, sociaux et de justice au Canada. Cet indicateur mesure directement l’efficacité en fonction du coût. La section comprend un examen des revenus qui auraient gagnés grâce à la participation au PACE (une estimation annuelle conservatrice de 31 000 enfants de la naissance à cinq ans) et quels coûts auraient pu être épargnés pour la société canadienne dans son ensemble si toute la population des enfants à risque au Canada de la naissance à cinq ans (343 000) aurait participé aux projets du PACE.

L'évaluation de l'impact économique du programme PACE a été fondée sur les estimations minimales des impacts sur les divers résultats tels que rapportés dans la littérature pour des programmes semblables d’intervention de la petite enfance: le redoublement, l'éducation spécialisée, le décrochage scolaire, les sanctions communautaires, les sanctions institutionnelles, le taux d'obésité et la dépression maternelle.

L'impact économique potentiel du PACE a été dérivé à partir d'études rapportées dans la littérature internationale sur les initiatives de développement de la petite enfance et des rapports d'évaluation du PACE. Ces données ont ensuite été utilisées pour construire un modèle pour les résultats sélectionnés et émuler la relation entre la prestation des programmes et des résultats. Des données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, l’Enquête sur les tribunaux de la jeunesse, l’Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes, du Centre pour la Politique de la Santé du Manitoba et des ministères du gouvernement provincial ont été utilisées pour établir les taux dans la population canadienne chez les enfants avec des caractéristiques de risque analogues.

Ces estimations minimales, basées sur le taux d’incidence rassemblés à partir de la littérature économique, représentent la modélisation économique des impacts identifiés dans le Tableau 8. Les groupes de comparaison applicables, les horaires, les paramètres des données, la significativité statistique et les sources pour chaque résultat sont identifiés dans leur intégralité (avec les limitations notées) dans l'Évaluation de l'impact économique du PACE (2009).

Tableau 8: Estimations minimales de l’impact du programme de développement de la petite enfance
  Redoublement Éducation spécialisée Taux de décrochage scolaire Sanctions communautaires Sanctions institutionnelles Taux d'obésité Dépression maternelle
Sans le PACE 6,0% 10,0% 61,0% 24,4% 11,5% 12,4% 25,0%
Avec le PACE 5,4% 9,5% 55,5% 22,0% 10,4% 11,7% 17,0%

Source: Évaluation de l'impact économique du PACE (2009)

La synthèse des résultats de l'évaluation des impacts économiques et les données de la littérature connexes sont présentés dans cette section.

a) Le redoublement à l'école primaire

Le taux de redoublement à l’école primaire (anciennement dénommé le taux de défaillance) chez les enfants à faible revenu au Canada est de 6% (Brownell, 2008) et le coût moyen pour l'école est de 9704 $ par année. L'analyse de sensibilité réalisée en 2009 pour l'évaluation de l'impact économique du PACE a indiqué que, si la participation au PACE était associée à une réduction du taux de redoublement de 6,0% à 5,4%, alors 186 redoublements auraient été évités et 1,58 millions de dollars en coûts au système d'éducation auraient été épargnés, comme indiqué dans le tableau 9 juste avant le résumé à la fin de cette section.

Si cette économie avait été étendue à l'ensemble de la population canadienne à risque de la naissance à cinq ans en 2006, les économies potentielles auraient été de 17,54 millions de dollars (tableau 10). La littérature a indique que les taux de redoublement dans les écoles primaires varient en fonction du statut socio-économique des enfants (Brownell et al, 2008; Guèvremont et al, 2007). De plus, on a trouvé que les programmes de développement de la petite enfance réduisent le redoublement chez les enfants vulnérables à risque (Barnett et Massé, 2006, Anderson et al, 2003).

b) L'éducation spécialisée

Il a été montré que les programmes de développement de la petite enfance réduisent la nécessité de l’éducation spécialisée parmi les enfants à risque - ceux ayant des problèmes de développement, des difficultés d'apprentissage, des problèmes comportementaux, et des besoins d'alphabétisation et linguistiques (Barnett et Massé, 2006, Anderson et al, 2003). Utilisant 10% comme taux de besoin de rattrapage chez les enfants au Canada (Alberta Learning, 2003) et un coût annuel moyen de 2588 $, l'analyse de sensibilité réalisée en 2009 a indiqué que, si la participation au PACE était associée à une réduction du placement en éducation spécialisée de 10% à 9,5%, alors 155 placements en éducation spécialisée auraient pu être évités, évitant ainsi un coût de 378 166 $ au système éducatif dans la première année de scolarité (tableau 9). Si cette économie avait été projetée à l’ensemble de la population canadienne à risque de la naissance à cinq ans en 2006, les économies potentielles auraient été de 4,19 millions de dollars (tableau 10).

Les économies du système d'éducation seraient d'environ 8,03 millions de dollars si les 155 enfants du PACE dans des programmes d'éducation spécialisée ne nécessitaient pas ces programmes de 1ère à 8è année et de 33,55 millions de dollars si projetées à la population canadienne à risque de la naissance à six ans.

c) Achèvement des études secondaires

Le taux de décrochage scolaire au Canada est nettement plus élevé chez les enfants défavorisés (Brownell et al, 2007). La recherche a montré que les interventions de la petite enfance sont associées à une baisse du taux de décrochage scolaire chez les personnes à risque (Currie, 2005; Barnett et Massé, 2006; Harvard, 2007; Bennett, 2008). Le coût public moyen annuel d'un décrochage au secondaire est de 7291 $, basé sur les coûts estimatifs liés aux pertes de revenus pour le gouvernement (des recettes fiscales de 226 $ et des revenus d'assurance-emploi de 68 $) et les coûts de l'aide sociale (aide sociale de 4230 $ et coûts d’assurance-emploi de 2767 $). En outre, il a été constaté que l'individu qui a abandonné l'école secondaire perd en moyenne 3491 $ par année en revenus et environ 104 222 $ pendant sa vie de travail (20 à 54 ans). Les revenus associés perdus en assurance-emploi et recettes fiscales pour le gouvernement pour sont de 2063 $ et  6882 $, respectivement, au cours de cette période (Hankivsky, 2008).

L'analyse de sensibilité achevée en 2009 afin d'évaluer l'impact économique du PACE a constaté que, basé sur le coût public de 7291 $ par décrochage scolaire liés à des pertes de recettes fiscales et d'assurance-emploi et les coûts de l'assistance sociale, le gain public potentiel des enfants du PACE serait de 8,86 millions de dollars par année. En outre, les individus auraient gagné 4,24 millions de dollars par année en revenu total (tableau 9). Si toute la population canadienne des enfants à risque de la naissance à cinq ans était considérée, un montant estimé à 145,27 millions aurait été épargné ou évité en coûts publics et privés (tableau 10).

Considérant que les diplômés d'études secondaires gagnent 104 222 $ de plus que les décrocheurs, on a estimé que le coût public et privé économisé ou évité aurait été de 137 millions de dollars pour les participants actuels du PACE et de 1,52 milliards de dollars pour toute la population (tableau 10). Le Conference Board of Canada a estimé le coût du décrochage scolaire pour l'ensemble de la cohorte des élèves de 1989 à 2,7 milliards de dollars en coûts privés et 1,3 milliards de dollars en coûts publicsNote de bas de page 18 (Lafleur, 1992).

 d) Criminalité chez les jeunes

Le taux de criminalité chez les jeunes sont nettement plus élevés que la moyenne nationale chez les jeunes vulnérables (Turpel-Lafond, 2009) et on a trouvé que les programmes de la petite enfance jouent un rôle dans la réduction des taux de délinquance parmi les jeunes défavorisés (Barnett et Massé, 2006; Garces, Thomas et Currie, 2002).

Les résultats de l'analyse de sensibilité réalisée en 2009 ont indiqué que, si la participation au PACE était associée à une réduction du taux de sanctions communautaires de 24,4% à 22,0% et du taux de sanctions institutionnelles de 11,5% à 10,4%, alors 1113 peines auraient été évitées et des coûts de 42,54 millions de dollars (8,21 millions de dollars en sanctions communautaires et 34,32 millions de dollars en sanctions institutionnelles) auraient été évités au système de justice (tableau 9). Si toute la population canadienne à risque de la naissance à cinq ans avait participé au PACE, l’économie et l’évitement des coûts au système de justice auraient pu être de 472 millions de dollars (tableau 10).

e) L'obésité des enfants

Les taux d'obésité chez les enfants à faible revenu au Canada sont nettement plus élevés que la moyenne nationale (Oliver et Hayes, 2008), et des interventions précoces axées sur la famille ont le potentiel d'avoir un impact sur l'alimentation et l'activité physique des enfants en bas âge et de réduire l'obésité future. Les résultats des études au Canada indiquent que les coûts médicaux augmentent avec l'âge et que les coûts supplémentaires de médecin et autres soins de santéNote de bas de page 19 au courant de la vie augmentent pour une personne obèse de 5537 $ à 8489 $ (Janssen, Lam et Katzmarzyk, 2009; Birmingham, 1999). Cette tendance correspond aussi aux conclusions des études menées aux États-Unis (Finkelstein et al, 2008).

Les résultats de l'analyse de sensibilité réalisée en 2009 ont indiqué que, si la participation au PACE était associée à une réduction du taux d'obésité préscolaire de 12,4% à 11,7%, alors 191 cas d'obésité et 1,63 millions de dollars en coûts de soins directs seraient évités (tableau 9). Si toute la population canadienne à risque de la naissance à cinq ans avait participé au PACE, un montant estimatif de 18,04 millions de dollars aurait potentiellement été épargné (tableau 10).

g) La dépression maternelle

Les programmes de développement de la petite enfance avec des interventions centrées sur la famille - y compris l'accent sur les relations familiales, les compétences parentales et la santé mentale des parents - sont associés à la prévention de la dépression parentale, la réduction des symptômes de dépression et, dans certains cas, la réduction du besoin de traitement formel (Knitzer et al , 2008; Chazan-Cohen et al, 2007; US Department of Health and Human Services, 2006; Barlow et Cohen 2004). Aux fins d'évaluer l'impact économique du PACE, le nombre de mères qui souffraient de dépression en 2006 (sur les 27 000 mères participantes) a été calculé en fonction des taux différents de dépression maternelle dans les populations canadiennes et du PACE (Simpson et Charles, 2008; Dennis et al, 2009). Le coût moyen annuel des soins de santé de la dépression maternelle qui peut être évité en raison de l'impact prévisible du PACE a été estimé à 411 $ par mère (Roberts et al, 2001; Sword et al, 2001). Une étude longitudinale a révélé qu'un programme qui cible les adolescentes enceintes et les jeunes mères à risque a produit un retour social sur investissement prévu entre 0,80 $ pour la première année et 13,95 $ pour la septième année, pour chaque dollar dépensé (Louise Dean Centre, 2008) .

Les résultats de l'analyse de sensibilité montrent que, si le PACE était associé à une réduction des taux de dépression maternelle de 25,0% à 17,0%, alors 2028 cas de dépression maternelle auraient être évités par la participation au PACE, économisant ainsi plus de 830 000 dollars en coûts de soins de santé par année (tableau 9).

Tableau 9: Estimation de l’impact sur le coût grâce au PACE pour les participants du PACE en 2005-06Note de bas de page 20
 Résultat Coûts évités / gagnés Coûts évités (actualisés) Intervalle de confiance de 95%
Minimum Maximum
Rendement scolaire des enfants
Redoublement à l'école primaire Coûts d’éducation évités au cours des années l'école primaire 1 581 329 $ 957 446 $ 2 317 156 $
Éducation spécialisée Coûts d’éducation évités dans la première année de scolarité 378 166 $ 166 060 $ 677 536 $
Achèvement des études secondaires Coûts annuels publics et privés évités/ gagnés 13 098 962 $ 5 216 949 $ 21 788 160 $
Achèvement des études secondaires Coûts publics et privés évités / gagnés à vie (20-54 ans) 137 485 644 $ 52 679 579 $ 228 590 890 $
Justice
Criminalité chez les jeunes Coûts évités au système de justice pour les jeunes de 12 à 17 ans 42 537 028 $ 15 533 242 $ 82 791 509 $
Santé
Obésité Coûts de santé directs à vie 1 627 113 $ 326 795$ 3 204 835 $
Dépression maternelle Coûts liés aux soins de santé évités par année 831 263 $ 381 779 $ 1 408 912 $

Source: Évaluation de l'impact économique du PACE (2009)

Tableau 10: Estimation de l’impact sur le coût si tous les enfants canadiens à risque de la naissance à cinq ans avaient participé à des programmes comme le PACE
 Résultat Coûts évités / gagnés Coûts évités (actualisés) Intervalle de confiance de 95%
Minimum Maximum
Rendement scolaire des enfants
Redoublement à l'école primaire Coûts d’éducation évités au cours des années l'école primaire 17 537 44 $ 10 565 377 $ 25,639,805 $
Éducation spécialisée Coûts d’éducation évités dans la première année de scolarité 4 193 988 $ 1 852 839 $ 7,415,712 $
Achèvement des études secondaires Coûts annuels publics et privés évités/ gagnés 145 271 712 $ 55 790 282 $ 237 243 820 $
Achèvement des études secondaires Coûts publics et privés évités / gagnés à vie (20-54 ans) 1 524 760 144 $ 584 233 526 $ 2 535 146 706 $
Justice
Criminalité chez les jeunes Coûts évités au système de justice pour les jeunes de 12 à 17 ans 471 749 361 $ 171 338 452 $ 926 511 568 $
Santé
Obésité Coûts de santé directs à vie 18 044 951 $ 3 579 039 $ 35 457 130 $

Source: Évaluation de l'impact économique du PACE (2009)

Résumé - Économies et évitements des coûts

Il a été constaté que les ratios de coût-bénéficeNote de bas de page 21 pour divers projets de développement de la petite enfance analysés dans une étude variaient entre 0,5 et 16,1 (ASPC, 2009c). On a trouvé que le taux de rendement pour le gouvernement des programmes de la petite enfance se situe entre 2:1 et 7:1 (Bennett, 2008). En outre, lorsque les possibilités de développer certaines capacités ne sont pas saisies au début de la vie, des mesures correctives sont moins efficaces ou plus coûteuses plus tard dans la vie (Cameron, 2004; Knudsen, 2004; Shonkoff, 2000).

La modélisation économique qui a été complétée a démontré le rendement positif de nombreuses initiatives de la petite enfance qui s'adressent aux enfants et familles à risque. À partir des discussions sur les coûts, le financement et le potentiel d'économies et d'évitements de coûts, il est raisonnable d'inférer que les avantages potentiels à long terme du PACE pour la société grâce à des économies pour les systèmes de santé, sociaux et de justice sont importants comparés à l'investissement.

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